Équipe du Togo de football à la Coupe du monde 2006
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Le parcours de l'équipe du Togo de football à la Coupe du monde 2006, organisée en Allemagne, constitue la première participation du pays à la compétition. Éliminée au premier tour, la sélection togolaise termine dernière du groupe G derrière la France, la Suisse et la Corée du Sud.
Équipe du Togo de football à la Coupe du monde 2006 | ||||||||
Fédération | Fédération togolaise de football (FTF) | |||||||
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Class. FIFA / Elo | 61e (au 17 mai 2006) | |||||||
Classement | 30e sur 32 | |||||||
Organisateur(s) | Allemagne | |||||||
Participation | 1re | |||||||
Sélectionneur | Otto Pfister | |||||||
Capitaine | Jean-Paul Abalo | |||||||
Meilleur buteur | Mohamed Kader (1 but) | |||||||
Maillots | ||||||||
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Équipe du Togo de football à la Coupe du monde | ||||||||
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La participation des Togolais fut fortement perturbée par des problèmes de versement de primes, qui instaurent des tensions au sein de l'équipe et de l'encadrement technique dès .
Durant les éliminatoires, les Togolais sont successivement dirigés par le Brésilien Antônio Dumas, par le Nigérian Stephen Keshi, en place lors de la Coupe d'Afrique des nations 2006 puis, à partir de , par l'Allemand Otto Pfister. Le , quelques jours avant le début du tournoi, ce dernier démissionne. L'intérim est assuré par son adjoint togolais Kodjovi Mawuéna. Pfister revient toutefois sur sa décision le .
Pendant la compétition, les Éperviers (surnom de l'équipe du Togo), pourtant menés par leur attaquant vedette Emmanuel Adebayor, n'inscrivent qu'un seul but et connaissent trois défaites. Ils terminent ainsi derniers du groupe et antépénultièmes dans le classement des sélections lors de ce Mondial.
Plusieurs années après, malgré les péripéties, la « génération 2006 » des Éperviers suscite une nostalgie de la part des Togolais en raison des mauvaises performances sportives ultérieures de la sélection, qui ne s'est depuis pas requalifiée pour la Coupe du monde et ne s'est qualifiée qu'une seule fois pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique.
Matchs de qualification
Lors de la précédente campagne de qualification pour un tournoi continental, le Togo termine deuxième du groupe 5 des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2004[1], derrière le Kenya. Le meilleur deuxième de tous les groupes des éliminatoires est qualifié, ce qui n'est pas le cas du Togo mais du Zimbabwe. Cet échec sera imputé au sélectionneur brésilien Antônio Dumas.
Néanmoins, il continue son travail pour les éliminatoires de la CAN 2006 ainsi que celles du Mondial 2006. Après six tentatives[note 1] pour se qualifier pour une Coupe du monde, le Togo (96e[2] du classement FIFA du 22 octobre 2003) s'y lance pour la septième fois.
Premier tour difficile contre la Guinée équatoriale
Les éliminatoires de la Coupe du monde 2006 servent aussi pour la Coupe d'Afrique des nations 2006. Ne faisant pas partie des neuf meilleures équipes africaines[note 2], le Togo dispute un premier tour contre l'équipe de Guinée équatoriale (surnommée Nzalang Nacional) qui participe aux éliminatoires d'un Mondial pour la deuxième fois de son histoire[note 3].
Le sélectionneur brésilien Antônio Dumas sélectionne alors treize Brésiliens[3] pour les naturaliser Togolais pour l'occasion[4] mais seulement six le seront (Hamílton[5],[6], Mikimba, Bill, Fábio Oliveira, Cris et Fabinho[7],[8]).
Il estime que cela va combler le manque de légitimité de la sélection togolaise sur le plan international[9]. Et pour mieux faire accepter cela, Antonio Dumas dira en 2004 : « Comme mon objectif était d'aller à la Coupe du monde, j'ai pensé à ramener quelques joueurs brésiliens afin qu'ils puissent faire progresser l'équipe. J'ai fait mon possible pour ramener des joueurs noirs afin d'éviter les contrastes avec la population locale (sic). J'avais envie de joueurs de qualité qui s'adaptent facilement à la culture locale, et c'était un point qu'il fallait prendre en compte. Ils ont permis à l'équipe de progresser naturellement, et les gens ont commencé à les voir comme des vrais Togolais, des citoyens à part entière. »[10]. Cela lui valut alors de nombreuses critiques au Togo, le qualifiant de « colonisateur brésilien[11] ».
Le match aller en Guinée équatoriale, le , est perdu par les Éperviers[12] qui concèdent un penalty, transformé à la 55e minute par Sergio Barila, s'inclinant sur le score d'un but à zéro. Il s'agit de la première victoire du Nzalang Nacional en éliminatoires d'un Mondial.
Au match retour, le Togo s'impose deux buts à zéro au stade de Kégué de Lomé[13]. Emmanuel Adebayor, attaquant de l'AS Monaco, ouvre le score deux minutes avant la mi-temps et remet les deux équipes à égalité sur la double confrontation. À la 53e minute, Moustapha Salifou, qui joue en club pour le SC Rot-Weiss Oberhausen, marque le deuxième but du match et permet au Togo d'accéder au second tour[14].
Les résultats cumulés des éliminatoires de la CAN 2004 et du premier tour des éliminatoires du Mondial 2006 amènent la Fédération togolaise de football à licencier le sélectionneur Dumas en avril 2004 et à le remplacer par le Nigérian Stephen Keshi[15]. Hamílton, un des joueurs sélectionnés, estime en effet que « l'équipe manque de discipline malgré des bons éléments[16] ».
Second tour : le Togo surprend le favori sénégalais
Un groupe relevé
Le tirage au sort du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2006 place le Togo dans le groupe 1. Des six équipes du groupe, seule la première du classement final obtient sa qualification pour la Coupe du monde. Par ailleurs, les matchs comptent pour la Coupe d'Afrique des nations, les trois premiers du groupe se qualifient pour la compétition continentale, les trois derniers sont éliminés.
L'équipe togolaise n'est pas considérée comme favorite[17]. Elle est opposée au Sénégal, finaliste de la Coupe d'Afrique des nations 2002 et quart-de-finaliste de la Coupe du monde la même année, grand favori, ainsi qu'au Mali qui a terminé quatrième des CAN 2002 et 2004. La Zambie ne s'est, quant à elle, pas qualifiée pour la CAN 2004, le Liberia ne parvient pas à jouer une CAN depuis 2002 et le Congo depuis 2000. Adebayor, un des joueurs les plus importants de l'effectif, déclare dans un entretien à Onze Mondial en : « Au début, quand le coach [Stephen Keshi] nous parlait de qualifications pour le Mondial 2006, chacun de nous rigolait. On le prenait pour un doux rêveur[18]... ».
Parcours surprenant et tensions au Mali
Le Togo perd le premier match du second tour contre la Zambie (0-1)[19]. Les Éperviers gagnent contre les Sénégalais (3-1, 2e journée) à l'aller[20], puis font match nul (2-2, 8e journée) au match retour alors que les Lions de la Teranga sont largement favoris[21]. Les troisième[22] et quatrième journées[23] voient les Togolais prendre quatre points sur les six.
Lors de la cinquième journée, le au stade de Kégué de Lomé, le Togo l'emporte contre le Mali (1-0). Néanmoins un drame a lieu en marge du match : une coupure d'électricité provoque un mouvement de foule, causant la mort de quatre personnes[24].
Lors de la sixième journée, les Togolais se déplacent au stade du 26-Mars à Bamako pour jouer à nouveau contre le Mali. Soumaïla Coulibaly ouvre le score pour les Maliens à la 12e minute. En fin de match, des buts de Moustapha Salifou à la 78e minute et Mamam Cherif Touré à la 91e minute donnent la victoire aux Éperviers sur le score de deux buts à un. Cela déclenche la colère des supporters maliens, mécontents de la défaite et de l'élimination. Ces derniers jettent alors des pierres sur les joueurs togolais puis envahissent le terrain tandis que cette colère se propage dans Bamako durant toute la nuit[25], amenant des troubles et des saccages[26]. Quant aux joueurs togolais, ils sont obligés de rester des heures dans les vestiaires à attendre que les heurts se dissipent[18]. Adebayor déclare « Nous aurions pu perdre la vie [mais] en fait, on a gagné en force et en caractère ! »[18].
Les journées suivantes permettent de prendre sept points sur neuf, dont deux victoires contre la Zambie[27] et le Liberia[28]. Avec vingt points en neuf journées, le Togo est leader avec deux points sur le Sénégal.
Une dernière journée incertaine et spectaculaire
Le Togo est premier du groupe 1 le avec deux points d'avance sur le Sénégal et doit nécessairement gagner le dernier match de la journée contre le Congo pour être assuré de jouer la Coupe du monde. Le Sénégal, quant à lui, doit nécessairement s'imposer face au Mali et attendre une défaite des Togolais pour se qualifier en Coupe du monde. Les deux matchs ont donc des enjeux sportifs conjoints, la qualification de l'équipe du Togo et celle de l'équipe du Sénégal dépendent aussi du résultat de l'autre match. Dès lors, initialement prévus le pour le premier et le 9 pour le second[29], les matchs Sénégal-Mali et Congo-Togo sont finalement joués à la même date et à la même heure, à savoir le à 15 heures à Dakar UTC +0 et 16 heures à Brazzaville UTC +1, afin d'assurer l'équité sportive. Quant au match Liberia-Zambie, il est joué le et non le en raison des élections présidentielles au Liberia et il est remporté par les Zambiens sur le score de 5-0[30].
Le classement avant les deux derniers matchs du groupe est le suivant :
L'ouverture du score à la 18e minute au stade Léopold-Sédar-Senghor par le Sénégalais Henri Camara met son équipe et le Togo à égalité parfaite (même nombre de points et différence de buts). Le deuxième but des Sénégalais par El-Hadji Diouf à la 23e minute place temporairement le Togo à la deuxième place. Le but congolais inscrit de la tête à la 26e minute[31] qualifie virtuellement les Sénégalais si le score des deux matchs simultanés en restait là. À la 40e minute, le Togo égalise par Adebayor qui, après être rentré dans la surface de réparation, feinte un centre et tire dans un angle fermé, trompant le gardien congolais. Le Togo est alors temporairement à la deuxième place derrière le Sénégal (un but de retard à la différence de buts).
À la mi-temps, la situation est défavorable aux Togolais :
Lors de la seconde période, au stade Alphonse-Massamba-Débat, les espoirs s'amenuisent avec le but des Congolais à la 56e minute[32]. Le Togo est mené 2-1 par le Congo à la 55e minute. Au même moment, le Sénégal mène toujours 2-0.
L'égalisation de Mohamed Kader à la 60e pour le Togo relance le match sur une reprise de volée aux six mètres arrivant dans la lucarne. Malgré le troisième but du Sénégal contre le Mali par Henri Camara, les Togolais prennent ensuite l'avantage contre le Congo pour la première fois du match à la 70e minute. Emmanuel Adebayor reçoit une balle en profondeur, avant de rentrer dans la surface et décaler Mohamed Kader[14] qui, d'un plat du pied, bat le gardien congolais. Plus aucun but n'est ensuite marqué dans les deux matchs. Le Togo est en tête du groupe et qualifié pour la Coupe du monde.
Le classement final est le suivant[33] :
Équipe | Pts | J | V | N | D | Bp | Bc | Diff |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Togo | 23 | 10 | 7 | 2 | 1 | 20 | 8 | +12 |
Sénégal | 21 | 10 | 6 | 3 | 1 | 21 | 8 | +13 |
Zambie | 19 | 10 | 6 | 1 | 3 | 16 | 10 | +6 |
Congo | 10 | 10 | 3 | 1 | 6 | 10 | 14 | -4 |
Mali | 8 | 10 | 2 | 2 | 6 | 11 | 14 | -3 |
Liberia | 4 | 10 | 1 | 1 | 8 | 3 | 27 | -24 |
Emmanuel Adebayor termine meilleur buteur des éliminatoires de la zone Afrique avec onze buts[note 4], égalant la performance[34] de l'Ivoirien Ibrahima Bakayoko lors des tours préliminaires africains de la coupe du monde 2002[note 5]. En considérant l'ensemble des tours préliminaires au niveau mondial, Adebayor égale le Mexicain Jaime Lozano et le Portugais Pauleta et est devancé par le Trinidadien Stern John (12 buts) et par le Mexicain Jared Borgetti (14 buts).
Grâce à ce second tour, le Togo se place à la quarante-neuvième place du classement FIFA du [35] .
Ferveur populaire et contexte politique
La victoire contre le Congo et la qualification inédite pour la Coupe du monde ont un grand retentissement dans le pays. Le , les joueurs sont accueillis à l’aéroport de Lomé dans une ambiance euphorique. Comme en témoigne Jean-Paul Abalo : « ce n'est que quand notre avion a atterri à Lomé que nous avons compris la portée de notre victoire. Jamais une telle foule n'avait été encore rassemblée au Togo. Ça reste un moment inoubliable[36] ».
Ils rejoignent ensuite le stade de Kégué où les attendent près de 30 000 personnes. Parmi elles, on retrouve les plus hautes autorités togolaises dont le président de la République du Togo Faure Gnassingbé qui ouvre la cérémonie d’hommage à l’équipe nationale. Ce dernier salue la qualification des Éperviers qui permet au Togo « d’entrer dans la cour des grands ». Il s’empresse de décréter le lundi 10 octobre 2005 comme un jour férié en hommage aux Éperviers[37]. À l’issue de la cérémonie, les supporteurs togolais envahissent les rues de Lomé pour célébrer l'événement. Il s'ensuit des scènes de joie dans le pays[38]. À l'international, le quotidien français Le Monde salue une « qualification historique »[37]. Des groupes de musique enregistrent des titres à la gloire de leur équipe comme Toofan avec les chansons OGBRAGADA et 2006[39].
Ces images de joie contrastent[40],[41] avec les scènes qui ont eu lieu quelques mois plus tôt dans le pays. La mort du président Gnassingbé Eyadema le avait entraîné des élections et la proclamation de la victoire contestée de Faure Gnassingbé le , ce qui avait provoqué une réaction violente de nombreux jeunes adversaires du régime, causant la mort de 154 d'entre eux, selon la commission d'enquête officielle togolaise[42], 400 à 500 personnes selon l'ONU[43], et 1 000 personnes, selon la Fédération internationale pour les droits humains[44].
En , à la suite du tirage au sort de la Coupe du monde 2006, Stephen Keshi estime qu'« avant tout, [il] prépare l'équipe pour la CAN. C'est une échéance très importante lors de laquelle [il] espère que l'équipe va donner le maximum. Cela permettra également de corriger beaucoup de choses avant la Coupe du monde[45] ».
Ainsi, plusieurs joueurs d'origine togolaise ou ayant des liens avec le Togo sont contactés en vue de la CAN 2006 mais aussi dans l'optique du Mondial allemand, principalement en France[45]. Valérien Ismaël[46],[note 6] est sondé mais ne se voit jouer que pour la France ou l'Allemagne[note 7],[47]. L'ancien joueur de la réserve du Havre AC Franck Toye, Serge Akakpo de l'AJ Auxerre[note 8], le milieu du FC Bruxelles Musaba Selemani[note 9],[48], Charles Kokougan de l'AS Beauvais, Serge Gakpé de l'AS Monaco, le Castelroussin Razak Boukari[49], le joueur de Sheffield Wednesday Yoann Folly[50] et le joueur de la réserve du PSG Jonathan Tokplé sont tous contactés mais refusent ou ne donne pas suite aux convocations[51],[52],[53].
Le sélectionneur Keshi souhaite sélectionner en priorité le défenseur expérimenté Kodjo Afanou des Girondins de Bordeaux[54], afin de consolider la défense togolaise, mais ce dernier refuse également[52].
Comme son prédécesseur, Otto Pfister cherche à surveiller des joueurs titulaires ou en activité dans des clubs européens de première, deuxième ou troisième divisions[55] afin de pouvoir bénéficier des meilleurs éléments pour les Éperviers. En parallèle, lors d'un stage organisé par la FTF entre les 23 et à Lomé, cette détection s'opère aussi pour les joueurs évoluant dans des clubs africains. Seuls les gardiens Kodjovi Dodji Obilalé et Nimini Tchagnirou sont retenus.
La liste officielle doit être réalisée entre les 10 et , avant la communication officielle de la liste à la FIFA le 14 mai 2006. Otto Pfister est le dernier sélectionneur à avoir transmis la liste à la FIFA[56]. Mais la blessure de Karim Guédé[57],[note 10] contraint le sélectionneur à rappeler Franck Atsou, initialement réserviste[58],[59]. Le , Otto Pfister, accompagné de ses adjoints Piet Hamberg et Kodjovi Mawuéna, annonce une liste composée de vingt-trois joueurs pour la Coupe du monde[60],[61]. Parmi eux, seuls sept joueurs n'ont pas participé à la Coupe d'Afrique des nations 2006, à savoir Kuami Agboh, Thomas Dossevi, Robert Malm, Richmond Forson, Affo Érassa, Franck Atsou et Assimiou Touré.
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Porte-parole Responsable et conseiller de la Fédération
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