État bourguignon
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Ne doit pas être confondu avec États de Bourgogne.
Le terme d'État bourguignon[1] sert dans l'historiographie contemporaine à désigner l'ensemble des possessions rassemblées par les Valois-Bourgogne aux XIVe siècle et au XVe siècle, en partie transmis à la maison de Habsbourg (Maximilien d'Autriche, puis Charles Quint) après la mort de Charles le Téméraire (1477). Puis plus tard, à la branche des Habsbourg d'Espagne (Philippe II et ses descendants) et qui devient 1512, le cercle de Bourgogne.
Croix de Bourgogne |
Armoiries des Ducs de Bourgogne |
Devise | Monjoye! |
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Statut | Union personnelle autour des ducs de Bourgogne |
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Capitale | Sans (souverain itinérant) |
Langue(s) | Moyen français (langues d'oïl), moyen néerlandais, latin |
Religion | Catholicisme |
Entités précédentes :
- Fiefs du
Royaume de France :
Duché de Bourgogne (1363)
Flandre (1384)
Artois (1384)
Vermandois (1435)
etc. - États du
Saint-Empire romain germanique :
Franche-comté de Bourgogne (1384)
Brabant (1430)
Hainaut (1433)
Hollande (1433)
Luxembourg (1443)
etc.
Entités suivantes :
On trouve aussi les formules : États bourguignons[2], Grande Principauté de Bourgogne[3] et État burgundo-flamand[4].
Cet agrégat de principautés féodales de statut divers (duchés, comtés, seigneuries), relevant de la France ou de l'Empire, a constitué à la fin du Moyen Âge et durant la Renaissance le fondement d'une puissance politique de premier plan. C'est un exemple de tentative de construction étatique parvenant presque au XVe siècle à être le premier royaume créé en Occident depuis plusieurs siècles.
En partie désagrégé avec la mort du Téméraire, ce qui reste de son héritage, devient en 1512 le cercle de Bourgogne, composé des anciens Pays-Bas et du comté de Bourgogne, dont l'indivisibilité est officiellement reconnue par la Pragmatique Sanction de 1549, puis renforcée par la réforme des diocèses des Pays-Bas en 1559 (création du siège primatial de Malines).
Mais cette existence est remise en cause par la révolte des Pays-Bas contre Philippe II (1566), qui aboutit en 1581 à la sécession des Provinces-Unies au cours de la guerre de Quatre-Vingts Ans.