Affaire Pronnier
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L'affaire Pronnier est une affaire criminelle française survenue en 1951 à Grenay dans le Pas-de-Calais, ayant pour enjeu la détention d'armes par d'anciens résistants, qui a permis à la direction du PCF de fragiliser les meneurs des grèves des mineurs de 1941, 1947 et 1948[1].
Craignant de la grèves lancée après un coup de grisou causant douze morts, les Houillères demandent à un salarié, Paul Pronnier[1], de créer une diversion en mettant le feu la nuit à des hangars à foin. Le à Grenay deux paysans le découvrent et le pourchassent à coup de bâton. Il en tue un au revolver puis tente de se faire passer pour le simple exécutant d'une mission terroriste commanditée par le PPCF, dont il a été brièvement membre six ans plus tôt. Tous les quotidiens nationaux suivent l'affaire[1], Le Monde y consacrant à lui seul une quinzaine d'articles. La police annonce des saisies d'armes anciennes, lors de perquisitions, pour partie chez d'anciens résistants.
Au sein du PCF, l'affaire est utilisée par la direction pour affaiblir des rivaux, d'anciens héros de la résistance, qui avaient animé la grève des 100 000 mineurs de 1941, puis la grève des mineurs de 1947 et la grève des mineurs de 1948 : elle leur reproche d'avoir laissé Paul Pronnier infiltrer le PCF. En trois ans, les cinq premiers dirigeants régionaux sont ainsi évincés du PCF, y compris Auguste Lecœur, rival de Maurice Thorez. Particulièrement visée, la fédération communiste du Pas-de-Calais, la troisième de France[2], selon les Renseignements généraux, avec 15 220 adhérents[2] dans 242 cellules, dont cent d'entreprises[2]. Mais ils démentent les rumeurs : alors que Pronnier se présente comme ex-capitaine des FTP, son ancien chef dans la Résistance, André Pierrard, dément et affirme ne plus l'avoir revu depuis 1943. L'enquête établit qu'il n'avait plus aucun lien avec les résistants depuis 1945[3].
Finalement, l'accusé reconnaît être un informateur politique des Charbonnages de France[4] puis avoir participé à un autre meurtre, celui d'un collaborateur, sept ans plus tôt. L'enquête découvre que son propre père avait été condamné à une peine relativement légère, dans une troisième affaire de meurtre. Echouant à montrer qu'il n'était qu'un simple exécutant du PCF, il est condamné à mort, puis à la perpétuité, après un arrêt de la Cour de cassation.