Alexandre le Grand dans la culture néo-hellénique
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Alexandre le Grand occupe une place prépondérante dans la culture néo-hellénique. Sa mort survenue le à Babylone marque conventionnellement le début de l'époque hellénistique telle que l'a définie Johann Gustav Droysen dans son Histoire de l'hellénisme. Dans cet ouvrage, l'historien fait des conquêtes d'Alexandre le principal vecteur de diffusion de l'hellénisme, c'est-à-dire le fait d'adopter la langue grecque ainsi que les coutumes et le mode de vie des Grecs. Présenté comme l'un des plus grands conquérants de l'histoire, il est aussi l'une des figures les plus célèbres de l'Antiquité, Alexandre est donc considéré comme celui qui a permis la diffusion de la civilisation grecque.
Dès son vivant, le mythe d'Alexandre se forge. À la suite, son épopée occupe une place primordiale dans l'historiographie antique, notamment dans la Bibliothèque historique (livre XVII) de Diodore de Sicile, l'Anabase (Arrien) d'Arrien, la Vie d'Alexandre de Plutarque et l'Histoire d'Alexandre le Grand de Quinte-Curce. Au fil des époques, dans les différentes contrées concernées par ses conquêtes, le personnage d'Alexandre ne cesse d'être exploité, notamment dans le champ littéraire. En témoigne, par exemple, le Roman d'Alexandre composé au XIIe siècle à partir du récit du Pseudo-Callisthène.
Dans la Grèce contemporaine, depuis la guerre d'indépendance, Alexandre fait partie des personnages qui ont forgé la nation grecque. Il est aussi un référent culturel incontournable en étant présent dans tous les domaines de la culture, et au-delà. Alors que le protagoniste historique continue à être étudié par les historiens grecs, le personnage littéraire est nourri des légendes qui se sont forgés au cours des siècles, se constituant un sujet privilégié par les artistes. Aujourd'hui, Alexandre le « Néo-Grec » renvoie au prestige et à la gloire de la Grèce ancienne tout en constituant une figure nationale qui rassemble les Grecs.