Antiméridionalisme français sous la Troisième République
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L'antiméridionalisme français sous la Troisième République est une haine contre les Français du Sud de la France très en vogue à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Elle tire ses origines d'une lecture linguistique, économique, culturelle et mémorielle du pays et du processus de construction des ethnotypes dans lequel les populations du Midi sont jugées bavardes, vaniteuses, indolentes car la vie leur serait facile en raison du climat ensoleillé, gouvernées par les passions et non par la raison. Les antiméridionalistes jugent la conquête romaine, l'action de Jeanne d'Arc ou la Révolution française comme responsables de la prédominance méridionale dans la société.
La haine des gens du Midi est promue par une partie de la droite nationaliste. Le patriotisme des Méridionaux est mis en doute, ils sont jugés lâches et indifférents, et lors de la défaite de la bataille de Lorraine en 1914 hâtivement déclarés coupables. Les hommes politiques du Sud, Léon Gambetta et Ernest Constans en tête, sont dénoncés comme s'étant emparés du pouvoir par populisme afin d'accaparer les richesses du Nord et les redistribuer dans le Sud. Enfin, les gens du Sud sont présentés comme appartenant à une « race » gangrénée par les protestants et surtout les juifs avec lesquels ils travailleraient à prendre le pouvoir. Leur comportement général serait la conséquence de la conformation de leur cerveau.