Antony
commune française du département des Hauts-de-Seine / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Antony?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Antoni.
Pour les articles homonymes, voir Antony (homonymie).
Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2009.
Antony (/ɑ̃.tɔ.ni/[Note 1] Écouter) est une commune française, sous-préfecture du département des Hauts-de-Seine, située dans la métropole du Grand Paris en région Île-de-France. Jusqu'en 1968, Antony faisait partie du département de la Seine.
Cet article doit être actualisé ().
Des passages de cet article ne sont plus d’actualité ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez-en. Vous pouvez également préciser les sections à actualiser en utilisant {{section à actualiser}}.
Antony | |||||
La fontaine de la Croix de Berny, à l'entrée Nord d'Antony. | |||||
Blason |
Logo |
||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Hauts-de-Seine (sous-préfecture) |
||||
Arrondissement | Antony (chef-lieu) |
||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Vallée Sud Grand Paris |
||||
Maire Mandat |
Jean-Yves Sénant (LR) 2020-2026 |
||||
Code postal | 92160 | ||||
Code commune | 92002 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Antoniens | ||||
Population municipale |
63 232 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6 614 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 45′ 14″ nord, 2° 17′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 45 m Max. 103 m |
||||
Superficie | 9,56 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Antony (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Treizième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | ville-antony.fr | ||||
modifier |
Arrosée par la Bièvre, affluent de la Seine, Antony est située à un carrefour de routes très importantes, notamment le grand axe nord-sud, qui existait déjà il y a 2 000 ans. Faiblement urbanisée jusqu'au début du XXe siècle, la ville s'est considérablement développée entre les deux guerres, sous l'impulsion de son sénateur-maire Auguste Mounié, passant de 4 000 à 20 000 habitants. Au début des années 1960, la population passe en très peu de temps de 25 000 à 50 000 habitants pour loger les rapatriés d'Algérie. Aujourd'hui intégrée dans l'agglomération parisienne, Antony s'y distingue notamment par la présence, dans le domaine de l'enseignement, de l'un des plus grands établissements privés de France, l'Institution Sainte-Marie, et, dans celui de la santé, par celle du plus grand établissement privé d'Île-de-France.
Localisation
Antony est une commune de la banlieue sud de Paris à 8 kilomètres de la Porte d'Orléans, principale porte de la capitale au sud du 14e arrondissement de Paris[1], et à 12,5 kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris[2].
Antony a la particularité d'être à l'intersection de trois départements : l'Essonne, avec les communes de Verrières-le-Buisson à l'ouest, Wissous à l'est, Massy au sud ; les Hauts-de-Seine, avec les communes de Châtenay-Malabry à l'ouest, Sceaux et Bourg-la-Reine au nord ; et le Val-de-Marne, avec les communes de Fresnes et l'Haÿ-les-Roses à l'est.
Sceaux | Bourg la Reine | L'Haÿ-les-Roses |
Chatenay-Malabry | Fresnes | |
Verrières-le-Buisson | Massy | Wissous |
Antony est traversée par la coulée verte du Sud-Parisien qui reprend une partie de la via Turonensis, l'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
- Vue de la commune de Antony en rouge sur la carte de Paris et de la « Petite Couronne ».
- Antony et les communes limitrophes.
Occupation des sols.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 956 hectares ; son altitude varie de 45 à 103 mètres[3] ; le point le plus bas est rue Gabriel-Chamon au niveau de la vallée de la Bièvre et le point le plus élevé, avenue d’Estienne-d’Orves à la limite de Châtenay-Malabry[M 1].
Les plateaux de Beauce se terminent au nord, par une zone entaillée par les petits affluents de la Seine. Antony se trouve à l’extrême nord-est de cette zone, appelée Hurepoix.
La croûte des calcaires de Beauce s’achève par une corniche en bordure du bois de Verrières. Elle recouvre une épaisse couche imperméable d’environ 50 mètres de sables de Fontainebleau, mêlée de marnes, elle-même reposant sur des couches de marnes vertes dans lesquelles on trouve quelques zones gypseuses, puis sur des marnes bleues formant le fond de la vallée de la Bièvre. Ces marnes vertes et ces marnes bleues constituent une couche totalement imperméable d’environ 10 mètres. L’ensemble date de l’ère tertiaire, au moment où la mer qui occupait le centre du Bassin parisien a commencé à se retirer[O 1].
Le vieux village d’Antony est situé sur ces marnes vertes, à la limite de l’affleurement de la nappe phréatique. C’est dans la couche gypseuse qu’a été trouvé en 1807, le plus ancien être vivant connu à Antony : l’Anoplotherium commune, étudié par Georges Cuvier, herbivore à longue queue, de la stature d’un âne ou d'un cheval, vivant il y a 30 millions d'années[4].
Hydrographie
Antony est traversée par trois[M 2] cours d'eau : la rivière Bièvre[5] et deux affluents, le ruisseau des Godets[6] à l'air libre sur l'ensemble de son cours et le ru d'Aulnay également nommé ru de Morteau ou ru des Morteaux entièrement recouvert. Un bras[M 3] de la Bièvre alimenté par le ru des Godets coule à ciel ouvert dans le parc Heller dans un site où la Bièvre est entretenue par le Syndicat intercommunal d'aménagement de la vallée de la Bièvre. En aval du parc, la rivière est canalisée et recouverte depuis la décision du conseil municipal du [A 1].
Cours de la Bièvre à Antony
À la limite des communes de Verrières-le-Buisson et de Massy, la Bièvre entre à Antony par un passage d’une centaine de mètres sous la rue du Pont-de-Pierre, la coulée verte du Sud-Parisien, les voies du TGV Atlantique et la rue Marius-Hue et ressurgit après ce tronçon souterrain dans une prairie où fut aménagée en 2009 la réserve naturelle régionale du bassin de la Bièvre en alimentant un bassin de retenue réalisé à cette date. La réserve clôturée est longée par une voie verte entre la rue entre la rue Marius-Hue et la rue Georges-Suant. En aval de ce plan d’eau, la Bièvre est souterraine à partir de la traversée de la rue Georges-Suant (route départementale 63). La Bièvre parcourait la propriété du marquis de Castries où est aménagé le parc Heller. Le confluent avec le ru des Godets était situé un peu en aval près de l’étang du Soleil dans ce parc. Ce confluent est encore visible en surplomb de l'étang du Soleil. La Bièvre se divisait ensuite en deux bras : la Bièvre morte, son cours naturel, à la limite sud-est du parc au bord de la voie verte et la Bièvre vive, bras artificiel qui actionnait la roue du moulin d’Antony. Le bief du Moulin alimenté par le ru des Godets est ainsi maintenu en eau jusqu’à la limite du parc. Les deux bras se rejoignaient en aval du moulin à l’entrée du parc Michalon au bord de la rue du Pont-aux-Ânes, actuellement rue Prosper-Legouté. La Bièvre traversait ce parc qui s’étendait au nord de cette rue jusqu’au-delà de l’actuelle rue de l’Abreuvoir. Le parc et le château Michalon ont été réalisés par M. Michalon carrossier au faubourg Saint-Germain à Paris qui fit également édifier en 1859 une fontaine, dite fontaine Michalon. Le château fut ensuite utilisé par une œuvre sociale Les enfants heureux au début du XXe siècle[7]. Des immeubles de logements ont été ensuite édifiés sur ces terrains au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. La Bièvre enterrée sous la rue de l’Abreuvoir passait sous la voie ferrée à l’emplacement de l’actuel passage piétonnier. Le cours de la rivière correspond au passage piétonnier et cyclable dans le prolongement qui donne accès à la rue Coustou. La rivière coulait ensuite entre les rues actuelles Madeleine et de la Bièvre et passait sous la route nationale 20, une cinquantaine de mètres au sud du carrefour avec l’actuelle avenue Gabriel-Péri. Après ce pont, se situait un abreuvoir qui fut supprimé en 1928 pour élargir la route et doubler la voie de l’Arpajonnais. 50 mètres au-delà, la Bièvre virait à gauche et croisait l'actuelle rue du 11-Novembre. Son cours correspondait ensuite à l’actuelle rue des Iris. 100 m au-delà, la rivière se divisait en deux bras :
- le bras vif en ligne droite à l’emplacement des actuelles rues des Iris, Barthélémy et promenade du Barrage jusqu’à la route nationale 186 (actuellement A 86). Entre la rue Barthélémy et la promenade du Barrage, le parcours de la Bièvre correspond aux espaces (jardins) entre les maisons. Ce bras artificiel qui alimentait le moulin de Berny fut enterré en 1952. Il longeait le parc du château de Berny délimité par la route nationale 20, la RN 186 (A 86) occupé par des haras au XIXe siècle et qui fut loti en 1905.
- le bras mort à l’est qui passait sous la route de Fresnes, actuellement rue Jean-Moulin, puis dans les prés de la Madeleine où a été aménagé le square Marc-Sangnier puis derrière les pavillons Castor à l’est de la rue Alphonse-Frager.
Un autre affluent de la Bièvre, le ru des Morteaux ou ru d'Aulnay, actuellement entièrement recouvert s’écoule de l’extrémité sud du grand canal du parc de Sceaux, passe sous les voies du RER par un pont, actuellement passage piétonnier entre l’allée des Peupliers et la rue des Morteaux puis sous la route nationale 20 (avenue Aristide-Briand) à l’angle de la rue Paul-Bourget et se jette dans la Bièvre recouverte au sud de la promenade du Barrage.
Il existait quatre lavoirs communaux, le lavoir de la Grande Pierre dont la rue du Lavoir-de-la-Grande-Pierre conserve le souvenir, en amont du passage sous la voie ferrée, le lavoir du Moulin, le lavoir du Pont-d'Antony à l'angle de la route d'Orléans (avenue de la Division-Leclerc) et de la rue de la Bièvre et le lavoir des Morteaux, allée des Peupliers au bord du ru éponyme (également nommé ru d'Aulnay)[8].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat des Hauts-de-Seine.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 649 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Mons à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Typologie
Antony est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[18] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 80,4 % | 769 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 9,5 % | 91 |
Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés | 1,2 % | 11 |
Espaces verts urbains | 6,8 % | 65 |
Équipements sportifs et de loisirs | 2,1 % | 20 |
Source : Corine Land Cover[23] |
Morphologie urbaine
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
L’Insee découpe la commune en 4 « grands quartiers » soit Croix-de-Berny, Rabats, Baconnets et Centre-ville, eux-mêmes découpés en 27 îlots regroupés pour l'information statistique[24].
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace urbain construit | 78,80 % | 749,87 |
Espace urbain non construit | 18,50 % | 176,20 |
Espace rural | 2,70 % | 26,13 |
Source : Iaurif[25] |
Antony a révisé son plan local d'urbanisme (PLU)[M 4] en 2007 à partir des conclusions d'une enquête faite en 2004 auprès des habitants et dont les résultats ont fait l'objet d'un projet d'aménagement et de développement durable (PADD). L'élaboration de ce PLU s'est achevée par l'adoption du projet définitif lors d'un vote du conseil municipal le [M 5]. Les grandes orientations du PLU ont été présentées comme un urbanisme équilibré, une économie dynamique, des équipements publics développés, un environnement préservé pour un cadre de vie de qualité, des déplacements améliorés, mais cette vision a été remise en question par l'enquête publique préalable[26]. La municipalité indiquait que la ville bénéficiait d'un cadre de vie qu'il convenait de préserver : un patrimoine naturel riche, de nombreux espaces verts, un patrimoine bâti diversifié (de l'ancien en pierre de meulière, des maisons individuelles Art nouveau, Art déco et d'architecture contemporaine), un cœur ancien bien mis en valeur, de nombreux alignements d'arbres et boisements[M 6], mais, paradoxalement, une partie du secteur pavillonnaire a été transférée dans une zone où les constructions denses deviennent possibles[26] et l'on assiste à une densification intensive le long de la Rd 920 et rues perpendiculaires.
Le PLU (qui a fait l'objet d'un projet de modification en 2012)[M 7] définit la sectorisation en 9 quartiers : Croix de Berny / La Fontaine, Coulée verte, Centre-ville / Hôtel de ville, Centre-ville / Mounié, Pajeaud, Paul-Bert, Noyer-Doré / Baconnets, Rabats, Zones industrielles. Antony compte 110 kilomètres de rues dont 80,6 sont des voies communales, 16,7 des voies départementales et nationales pour lesquelles la ville s'occupe de l'entretien des trottoirs et 13,1 sont des voies privées[V 1].
Logement
Les petites maisons villageoises des XVIIe et XVIIIe siècles et même parfois du XVIe siècle, inventoriées dans les terriers de Saint-Germain-des-Près, existent encore pour la plupart[O 2].
Jusqu'en 1950, la priorité est donnée à l'infrastructure (routes, ponts, voies ferrés) plus qu'au logement. Le retard de la construction devient inquiétant, d'autant plus que la population de l'agglomération parisienne s'accroît dans des proportions considérables. Il faut construire vite et au moindre coût : des ensembles d'immeubles s'élèvent sur les dernières terres cultivées, puis dans les parcs des propriétés[O 3] alors que jusqu'en 1954, 80 % des logements étaient des pavillons[O 4]. Ces constructions permettent de loger les rapatriés d'Algérie puis vers 1975 une population franco-vietnamienne rejointe plus tard par les réfugiés d'Extrême-Orient[O 5].
Pour faire face à cette augmentation du nombre d'habitants à partir des années 1950, deux intéressantes expériences de Castors se sont déroulées à Antony en 1953[V 2] et 1954[V 3]. Le castor est réputé pour construire lui-même son habitat et y prêter une attention particulière. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, devant la pénurie de logements, des Français décident de construire eux-mêmes leurs maisons en s’associant au sein de sociétés anonymes coopératives. C’est ainsi que sont créées les sociétés « Le grillon de l'Île-de-France » et « Les castors de la Bièvre ». En 1953, la Compagnie des compteurs de Montrouge, qui possède des jardins ouvriers à Antony (situés à l'emplacement actuel du square Marc-Sangnier, à la limite de Fresnes), propose à ses employés de leur vendre ces terrains à un prix modique. Près de 140 pavillons mitoyens vont ainsi être construits entre 1953 et 1957. Leurs propriétaires s’investissent complètement dans ces constructions, travaillant le week-end, pendant leurs vacances et après leur journée de travail. Le règlement était très strict : le repos n’était autorisé qu’un dimanche par mois et pendant seulement une semaine de congés payés. L’attribution des pavillons aux employés a été faite, par choix dans l'ordre d'inscription initial ou par tirage au sort, une fois tous les pavillons construits. Quelques pavillons sont encore habités par les « Castors » d’origine.
L'ensemble des logements d'Antony représente aujourd'hui un patrimoine diversifié[M 4] : des pavillons anciens en pierre de meulière, des maisons individuelles Art nouveau, Art déco et d'architecture contemporaine, un cœur ancien bien mis en valeur. Les immeubles construits dans les années 1960 sont en cours de rénovation, tandis que depuis quelques années de petits immeubles sont venus remplacer des pavillons anciens le long de la RD 920 (ex-RN 20) afin de réaliser un front continu. Dans l'enquête de l'hebdomadaire Le Point sur les villes de France « où l’on vit le mieux », Antony est très bien classée dans la quasi-totalité des domaines étudiés avec, notamment, la première position pour le logement[27].
En 2011, le nombre total de logements dans la commune était de 27 690, alors qu'il était de 26 236 en 2006. Parmi ces logements, 92,9 % étaient des résidences principales, 1,1 % des résidences secondaires et 6,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 33,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 65,4 % des appartements[I 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 58,9 %, en hausse par rapport à 2006 (56,7 %). Le nombre de logements dont les occupants étaient logés gratuitement était de 693 soit une part de 2,7 % et le nombre de logements HLM loués vides était de 4423, soit une part de 17,2 %[I 2]. Depuis les années 1990, l'organisme « Antony Habitat » (issu de l'office HLM créé en 1956) a mis en œuvre une politique de réhabilitation des logements sociaux existants (4 657 fin 2013[28]), de constructions (384 en 2014-2015[29]) et de rachat de centaines de logements en (2014-2015) pour les réhabiliter et les proposer en tant que logements sociaux[30] : un total de près de 5 330 logements sociaux, soit une part de 20 %. Antony adhère au « Club des maires reconstructeurs »[31].
Le nombre moyen d’occupants par logement est en nette diminution : 3,24 en 1968, 2,65 en 1982 et 2,43 en 1999[M 7] puis 2,27 en 2009[I 1]. Le nombre des ménages de une à deux personnes en augmentation a une influence sur la consommation du parc de logements, notamment sur le desserrement. Ainsi, plus le nombre des ménages augmente, plus la commune a besoin de logements pour héberger un même nombre d’habitants[M 5].
Projets d'aménagements
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Durant les années 2000, deux principales opérations d'aménagement ont été réalisées au quartier de la Croix-de-Berny et au Noyer-Doré. Organisé par la loi dite de rénovation urbaine [32] du , le programme de rénovation complète du quartier du Noyer-Doré s'est terminé en 2014[33].
Les travaux d'aménagement de la Croix-de-Berny ont commencé dans les années 1970 par la création de l'A86 puis sa couverture partielle. De très importants travaux ont été entrepris pour étendre à 2 fois 2 voies le tunnel de l'A86. Les travaux de couverture de l'A86 se sont provisoirement achevés en 2008. Les services de l'État travaillent actuellement sur le projet d’achèvement du « Tube Sud ouest » qui devrait permettre d'achever définitivement le doublement du tunnel de la Croix de Berny avec sa mise en service à deux fois trois voies[M 8]. La place a été aménagée, notamment par l'installation d'une fontaine de 20 mètres de diamètre[M 9]. Des bâtiments à usage de bureaux ont été construits autour de la place ainsi que 110 logements. L'aménagement des abords du carrefour de la Croix de Berny se poursuit et fin 2015, près de 200 nouveaux logements seront terminés dont 66 logements sociaux, ainsi qu'une crèche communale de 60 berceaux[V 4].
L'un des grands projets 2014 qui devrait se terminer en est la construction du centre sportif La Fontaine d'une surface de 5 250 m2, situé au nord de la commune[V 5],[34]. Les travaux de construction du complexe aquatique comprenant notamment une piscine de 25 mètres avec huit couloirs, un bassin d'apprentissage et un bassin multiprofondeur de 1,20 m à 20 mètres destiné à la pratique de la plongée, devraient être terminés en [V 4].
Les travaux de construction d'une nouvelle salle de théâtre sont prévus mi-2015 pour se terminer mi-2017[V 4].
Plusieurs projets ne se termineront que d'ici quelques années : la transformation du quartier de la résidence universitaire après la réhabilitation/reconstruction de 1 080 logements ou encore le tramway Antony-Clamart prévu pour 2021[35].
Voies de communication et transports
Voies routières
Antony est principalement desservie par la RD 920[36] (anciennement appelée RN 20) qui la traverse sur toute sa longueur, reprenant[37] le tracé de la voie romaine via Aurelianensis, qui traversait la Gaule du sud au nord, venant d’Espagne pour aller à Cologne.
Traversant Antony d'est en ouest, c'est l’A86 qui, depuis 1996[37], reprend le tracé de la RN 186, elle-même reprenant le tracé de la route ouverte sous Louis XV. L’A86 est très empruntée par les Franciliens aux heures de pointe, le matin et en fin d’après-midi à la sortie des bureaux. Permettant de contourner Paris en évitant le périphérique, elle a remplacé dans cette fonction la RN 186, cette dernière ayant été toutefois conservée en axe urbain. Certaines parties de l’A86 sont couvertes ou en tunnel à Antony. Les travaux, commencés il y a plus de trente ans, auraient dû être achevés avant la fin des années 2000. Faute de financement, la construction du tube sud de l'A86 est actuellement arrêtée au niveau du pont de RER, le percement de la section entre le bâtiment de la sous-préfecture et le pont de RER étant encore à l'étude par les services de l’État[38].
Ces voies de très forte circulation (20 000 à 40 000 véhicules par jour) entraînent des nuisances pour les riverains. Il est prévu à terme que la RD 920 soit aménagée en boulevard urbain sécurisé et convivial[36].
Antony est également desservie par l’A10 avec une bretelle permettant de rejoindre la RD 920 et d'entrer par le sud de la ville.
Pistes cyclables et zones piétons
En [V 6], une piste cyclable qui traverse la ville à l'intérieur de la coulée verte a été aménagée sur une longueur d'un kilomètre. Depuis le , il est possible de se promener à vélo à l'intérieur du parc de Sceaux, espace dépendant du département des Hauts-de-Seine et situé pour partie à Antony.
Compte tenu de la densité de la circulation automobile, et comme cela était prévu au PLU[M 4], un réseau de circulations douces, constitué de zones limitées à 30 km/h et de pistes cyclables, en priorité vers les collèges et lycées, a été créé. Une zone limitée à 30 km/h peut être couplée à une zone limitée à 10 km/h.
La généralisation des zones limitées à 30 km/h a démarré en 2009 au sein de l'ensemble des quartiers d'Antony avec l'objectif de passer progressivement toute la ville en zone 30[V 7], à l'exception de la RD 920 pour lequel le projet de réaménagement en cours propose la création de pistes et bandes cyclables[39] ponctuées de plusieurs discontinuités, travaux démarrés en 2015[40].
Les zones 30 ont été définies en 2009 et la plupart des voies en zone 30 sont accessibles dans les deux sens aux cyclistes[41]. Début 2013, il existait 10,8 kilomètres de pistes et bands cyclables, le schéma directeur des circulations douces prévoit de le porter à 25 kilomètres soit 25 % du total des voies[V 8].
Transports en commun
Antony est reliée au réseau RER par l'intermédiaire de six gares :
- cinq gares du RER B, qui sont du nord au sud : Parc de Sceaux, La Croix de Berny, Antony, Fontaine Michalon et Les Baconnets. Les trois premières gares sont en zone 3 des transports en commun d'Île-de-France, les deux autres en zone 4. La gare d'Antony, la plus importante, a été entièrement reconstruite et remise en service en . Elle regroupe à la fois la gare de la ligne B du RER, le terminal de treize lignes de bus et le terminal d'Orlyval (Trajet Antony - Orly coûte 9,30 €). Deux garages à vélos sont situés à proximité ainsi que quatre emplacements pour Autolib'[42], l'une des six stations Autolib' d'Antony[M 10]. En 1999, environ 25 000 voyageurs transitaient chaque jour par ce pôle[V 9].
- la gare du Chemin d'Antony du RER C, en zone 4.
La gare de Massy-Verrières, desservie par les RER B et C, est à la limite sud de la ville.
De nombreuses lignes de bus relient Antony à Paris et aux communes limitrophes, via les réseaux de bus de l'Île-de-France :
- les lignes 119, 196, 197, 286, 297, 319, 379, 395, 396 et Trans-Val-de-Marne du réseau de bus RATP ;
- les lignes 401, 402, 408, 409 et 412 du réseau de bus de la Bièvre ;
- la ligne 3 du réseau de bus Vallée Sud Bus ;
- et, la nuit, par les lignes N14, N21 et N62 du réseau Noctilien.
Depuis le , la ville d'Antony est desservie par le Trans-Val-de-Marne à la gare RER de La Croix de Berny. Cette ligne de bus à haut niveau de service et en site propre, reliant Antony à la gare de Saint-Maur - Créteil, permet d'avoir accès aux pôles de la région situés à l'est, tels que Créteil, le marché d'intérêt national de Rungis, le centre commercial Belle Épine, Choisy-le-Roi.
Depuis le 24 juin 2023, la ligne 10 du tramway relie la gare de La Croix de Berny, à Clamart - Jardin Parisien.
En 2027, le sud de la ville sera desservie par la ligne 18 du métro à la gare d'Antonypole - Wissous Centre reliant l'Aéroport d'Orly à Versailles-Chantiers.
Transport ferroviaire
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Par le RER B, Antony est proche des gares parisiennes. De la gare d'Antony, on atteint la gare du Nord en 28 minutes (liaison directe par le RER), la gare de Lyon en 28 minutes également, la gare Saint-Lazare en 32 minutes[43]. Antony est également très proche de la gare de Massy TGV que l'on atteint en 5 minutes par le RER. Cette gare a la particularité d'être à la fois une des gares nouvelles de l'Île-de-France desservie par les TGV Province-Province, et une des gares nouvelles d'une ligne radiale, la LGV Atlantique. C'est ainsi que certains trains desservent à la fois la gare de Paris-Montparnasse et cette gare. Il n'est donc plus utile d'aller à Paris pour prendre ces TGV.
La ligne C du RER traverse également Antony (branche Massy-Pontoise), mais elle est nettement sous-exploitée comme desserte de banlieue en raison de son utilisation simultanée comme liaison de connexion pour les TGV entre le réseau Sud-Ouest et le réseau Nord et elle voit également passer nombre de trains de fret lourd[44]. Réseau ferré de France (RFF) a pour projet[45] la création d'une troisième voie sur cette emprise pour faciliter la cohabitation des trois types de circulations ferroviaires, mais, en l'absence de garanties précises sur les mesures d'isolation phonique, ce projet est rejeté tant par les associations de riverains que par le conseil municipal d'Antony[M 11]. Début 2015, l'enquête publique — prélude à cette modernisation — déjà qualifiée début 2007 de « course de lenteur »[44] a été de nouveau reportée par la préfecture des Hauts-de-Seine à [V 10]. La mairie continue de demander l'abandon du projet[V 11].
Transport aérien et accès à l'aéroport
En voiture, par l'A86, Antony est située à 7,7 km de l'aéroport d'Orly. Depuis le [46], on peut en sept minutes le rejoindre par l'Orlyval, métro léger de type VAL à petit gabarit, à partir de la station Antony du RER B. L'exploitation de cette ligne est assurée par la RATP ; elle a une tarification particulière qui ne l'inclut pas dans le régime forfaitaire de la carte Navigo.
C'est dans une confirmation du roi Louis Ier le Pieux, faite aux moines de Saint-Germain-des-Prés en 829, que le toponyme Antony est mentionné pour la première fois sous la forme Antoniacum. Ensuite, il est attesté sous les formes Anthoniaco, Anthognyaco, Antongni, Antoni et Antony depuis le XVIIIe siècle, à l'exception d'une courte période pendant la Révolution française où elle prit le nom d’Antony-Révolution[O 6].
Le nom Antony est une formation gallo-romane, il est issu de l'anthroponyme latin Antonius (> Antoine, porté par un autochtone)[47], suivi du suffixe -acum d'origine gauloise[48]. Homonymie avec Antogny, Antoigné, Antoigny qui remontent tous au type toponymique gallo-roman *ANTONIACU.