Auch
commune française du département du Gers (chef-lieu) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Auch (/ɔʃ/[1] Écouter ; en gascon : Aush ou Aux) est une commune française, préfecture du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
Auch | |
Blason |
Logo |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gers (préfecture) |
Arrondissement | Auch (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne (siège) |
Maire Mandat |
Christian Laprébende (PS) 2020-2026 |
Code postal | 32000 |
Code commune | 32013 |
Démographie | |
Gentilé | Auscitains |
Population municipale |
23 041 hab. (2021 ) |
Densité | 318 hab./km2 |
Population agglomération |
26 404 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 38′ 47″ nord, 0° 35′ 08″ est |
Altitude | 198 m Min. 115 m Max. 281 m |
Superficie | 72,48 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Auch (ville-centre) |
Aire d'attraction | Auch (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Auch-1, Auch-2 et Auch-3 (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-auch.fr |
modifier |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Gers, l'Auloue, le Sousson, l'Arçon, le Talouch, les ruisseaux de Larros et de Monsourbé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (l'« ancienne carrière de Saint-Cricq ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Auch est une commune urbaine qui compte 23 041 habitants en 2021. Elle est dans l'agglomération d'Auch et fait partie de l'aire d'attraction d'Auch. Ses habitants sont appelés les Auscitains ou Auscitaines.
Elle est le siège de la communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne et la ville principale de l'aire urbaine d'Auch et de son unité urbaine.
Réputée pour sa gastronomie, son équipe de rugby qui a longtemps évolué dans l’élite, sa cathédrale, ses pousterles et son escalier monumental du haut duquel la statue de d'Artagnan domine le cours du Gers qui la sépare en haute-ville et basse-ville, Auch est considérée comme la capitale historique de la province de Gascogne.
Localisation
La commune d'Auch se situe dans l'arrondissement d'Auch et dans la vallée du Gers, approximativement au centre du département du Gers. Auch est à une distance orthodromique (à vol d'oiseau) de 69 km à l'ouest de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, à 74 km de Montauban, 63 km d'Agen, 92 km de Mont-de-Marsan, 86 km de Pau et 62 km de Tarbes, chefs-lieux des départements limitrophes. Elle est distante de 162 km de Bordeaux, 390 km de Marseille, 409 km de Lyon, chefs-lieux des régions limitrophes, et se trouve à 595 km au sud-ouest de Paris[2].
La superficie de la commune est de 7 248 ha[3].
Communes limitrophes
Auch est limitrophe avec treize autres communes[4] : Les communes limitrophes sont Barran, Castillon-Massas, Castin, Duran, Lasséran, Leboulin, Montaut-les-Créneaux, Montégut, Ordan-Larroque, Pavie, Pessan, Preignan et Roquelaure.
Castin, Duran, Castin |
Castillon-Massas, Roquelaure | Preignan, Montaut-les-Créneaux |
Ordan-Larroque | Leboulin, Montégut | |
Barran, Lasséran |
Pavie | Pessan |
Géologie et relief
Auch à une altitude minimale de 115 m et une maximale de 281 m, son altitude moyenne est de 198 m tandis que celle de sa mairie est de 134 m[6], la ville et ses alentours disposent d'un paysage de coteaux[7].
La superficie de la commune est de 7 248 hectares, ce qui en fait la troisième plus grande superficie du département[8].
Centré sur la moyenne vallée de la Baïse, l'Armagnac est distribué sur un axe est-ouest à hauteur d'Eauze et Auch. Il comprend le Fezensac et Vic.
La commune se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[9].
Hydrographie
Auch est traversé par le Gers (Écouter), affluent de la Garonne, qui partage la ville entre la haute-ville, sur la rive gauche, lieu de la cité médiévale construite sur une colline où se trouvent la plupart des monuments anciens, et la basse-ville, bâtie en plaine sur la rive droite. La haute-ville est reliée aux berges du Gers par les « pousterles » du Moyen Âge, typiques rues étroites en escalier à forte déclivité et par l'escalier monumental inauguré en 1863. Le nord de la ville est également arrosé par l'Arçon et le Talouch, affluents du Gers.
La basse-ville a été dévastée à plusieurs reprises (1897, 1952 pour les crues les plus importantes) avant que ne soit recalibré le cours du Gers à la suite des inondations de 1977 en Gascogne[10].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Occitanie et Climat du Gers.
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud, des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 759 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,8 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 1,5 | 3,9 | 6,5 | 10,1 | 13,6 | 15,4 | 15,4 | 12 | 9,1 | 4,7 | 2,1 | 8 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,6 | 9,6 | 12,1 | 15,8 | 19,5 | 21,6 | 21,8 | 18,4 | 14,6 | 9,3 | 6,4 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,2 | 11,7 | 15,3 | 17,8 | 21,5 | 25,4 | 27,8 | 28,2 | 24,8 | 20 | 13,9 | 10,8 | 18,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−20 16.01.1985 |
−13,6 09.02.12 |
−10,5 01.03.05 |
−4,4 04.04.22 |
−0,8 06.05.19 |
2,6 01.06.06 |
7,3 04.07.1990 |
3,6 30.08.1986 |
2,5 25.09.02 |
−3,5 25.10.03 |
−10,5 23.11.1988 |
−12,4 25.12.01 |
−20 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,9 02.01.03 |
25,2 27.02.19 |
27,8 21.03.1990 |
29,4 09.04.11 |
33,7 30.05.01 |
39,4 29.06.19 |
39,6 23.07.19 |
42,6 24.08.23 |
38 13.09.1987 |
34,2 01.10.23 |
26,5 08.11.1985 |
21,8 07.12.00 |
42,6 2023 |
Ensoleillement (h) | 892 | 115 | 1 675 | 1 803 | 2 007 | 2 134 | 2 395 | 2 314 | 2 033 | 1 521 | 987 | 849 | 19 759 |
Précipitations (mm) | 62 | 45,8 | 49,5 | 64,2 | 72,9 | 58,6 | 55,1 | 56,2 | 53 | 55,8 | 64,1 | 58,6 | 695,8 |
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16],[17].
Un espace protégé est présent sur la commune : l'« ancienne carrière de Saint-Cricq », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 3,5 ha[18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[19] :
- l'« ancienne carrière de Saint-Cricq » (39 ha), couvrant 2 communes du département[20] ;
- les « bois d'Auch et d'Ordan-Larroque et prairie de St-Jean de Bazillac » (405 ha), couvrant 2 communes du département[21],
- les « prairies et mares de bord de l'Arçon » (60 ha), couvrant 4 communes du département[22] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[19] : les « coteaux du Gers d'Aries-Espénan à Auch » (13 191 ha), couvrant 31 communes dont 28 dans le Gers et trois dans les Hautes-Pyrénées[23].
Typologie
Auch est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[24],[25],[26].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Auch, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[27] et 26 404 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[28],[29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[30],[31].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,8 %), terres arables (19,2 %), zones urbanisées (14,9 %), prairies (8,5 %), forêts (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Construite sur un ancien oppidum, la ville médiévale qui a succédé à l’antique Augusta Auscorum forme aujourd'hui le cœur du centre historique, autour de l’ensemble constitué par la Cathédrale, la Tour d’Armagnac et la Préfecture (ancien Archevêché) qui surplombe le Gers et la ville basse[33]. Auch ne subit pas de changement notable jusqu’au XVIIIe siècle au cours duquel l’intendant d’Étigny la transforma et l’embellit. Les grands travaux d’urbanisation réalisés sous le Second Empire lui donnèrent enfin son aspect de ville moderne[34].
Pour des raisons de statistiques et de recensement de la population, la commune d'Auch est découpée par l'INSEE en 11 quartiers qui sont :
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Voies de communication et transports
Auch est traversée d'ouest en est par la RN 124 reliant Toulouse à la RN 524 en direction de Bordeaux. La mise en 2 × 2 voies de la RN 124 jusqu'à Toulouse est en cours de réalisation. Depuis juillet 2009, elle est effective entre L'Isle Jourdain et le périphérique de Toulouse et, depuis décembre 2012, entre Auch et Gimont. La ville est également traversée longitudinalement par la RN 21 qui relie Agen à Tarbes.
La communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne dispose d'un réseau de bus urbains, Alliance, composé de 7 lignes majeures. La commune bénéficie de quelques voies pour les déplacements doux et des nouveaux projets sont en cours d'étude pour l'ouverture de voies vertes.
La préfecture du Gers dispose d'une gare SNCF, terminus de la ligne (à voie unique) desservie par les TER au départ de Toulouse-Matabiau. La réouverture de la ligne vers Agen est à l'étude pour connecter Auch à la future LGV Bordeaux-Toulouse.
Auch est également le terminus de 6 lignes du réseau interurbain régional liO : la ligne 931 la reliant à Tarbes, la ligne 932 la reliant à Agen, la ligne 933 la reliant à Montauban, la ligne 934 la reliant à Mont-de-Marsan, la ligne 935 la reliant à Toulouse, et enfin la ligne 951 la reliant à Condom.
L'aéroport Auch-Gers dispose d'une piste en dur, longue de 1 900 m, pour le transport aérien, d'affaires, mais aussi de loisirs et de tourisme.
- Bus Alliance, allées Baylac, place de l'Ancien Foirail
- Gare SNCF d'Auch, avenue Pierre-Mendès-France
- Aéroport Auch-Gers, route d'Agen (RN 21)
- Bus Alliance dans la zone d'activité de l'Hippodrome à proximité de la RN 124
Logement
Le nombre de logements d'Auch a été estimé à 12 178 en 2007. Ces logements d'Auch se composent de 10 981 résidences principales, 247 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 949 logements vacants.
Avec une superficie de 72,48 km2, soit une densité de population de 299,45 hab./km2 pour une densité de logements de 168,02 logements par k2[35].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Auch est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[36]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[37].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gers, le Sousson, l'Auloue, l'Arçon et le Talouch. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[38]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1993, 1999, 2003, 2009 et 2020[39],[36].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 6 193 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 6 193 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[40],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[41].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 1997, 2002, 2009, 2011, 2012, 2015, 2016, 2017 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[36].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[42].
Le à 3h06, un immeuble de sept niveaux, vingt-quatre appartements et un garage automobile en rez-de-chaussée, à l'angle de la rue Masséna et de la rue d'Alsace, est soufflé par une explosion de gaz. La catastrophe fait quatorze morts et huit blessés retrouvés dans les décombres. Gaz de France est reconnu civilement responsable en qualité de personne morale et condamné en 1976 par la cour de cassation à verser d'importants dommages-intérêts aux parties civiles[43].
Le nom de la tribu aquitaine des Ausques (Auscii ou Ausci en latin) a engendré le nom gascon Aush ou Aux [ˈawʃ][44], et à partir de là le nom français Auch.
Le nom antique de la cité est Elimberrum (en latin)[45],[46]. Selon Jean-Baptiste Orpustan et d'autres linguistes, Elimberri, Elimberris Auscorum[47] et le nom antique romanisé Elimberrum, ancien nom de la ville d'Auch, viennent du basco-aquitain ili (eli- en latin) "ville" et berri "neuve" et signifie « ville neuve » en basque[48].
- Territoire des Auscii parmi les neuf peuples de la Novempopulanie
Époque préromaine
Le promontoire rocheux, situé au bord du Gers où se trouve aujourd'hui le centre historique, notamment la cathédrale, ne correspond pas à un ancien oppidum, comme on pourrait s'y attendre.
La ville préromaine est installée au bord du Gers, mais sur la rive opposée, qui est plate[49]. Cette localité, nommée Elimberri, appartient au peuple des Ausques, dont le chef-lieu, au nom antique inconnu, semble avoir été situé à Roquelaure (oppidum de la Sioutat).
Dans la Gaule préromaine, décrite par César au début de la Guerre des Gaules, les Ausques font partie de la région qu'il appelle Aquitania, située entre la Garonne et les Pyrénées, dont le peuplement est pour une grande part proto-basque, et non pas celtique comme dans les régions de Celtique et de Belgique.
Époque romaine
Après la conquête romaine, réalisée entre 58 et 52 par César, les Ausques sont un des peuples reconnus comme cité (civitas) par les Romains, dans le cadre de la province de Gaule, dont le chef-lieu est Lyon (fondée en -43). Sous le règne d'Auguste, la Gaule est divisée en trois provinces : Lyonnaise (Lyon), Belgique (Reims) et Aquitaine (Saintes, puis Bordeaux), qui s'étend entre la Loire et les Pyrénées. La Narbonnaise (conquise dès -120) reste à part, ne participant pas aux assemblées annuelles au sanctuaire fédéral de Lyon, où sont représentées les soixante-quatre cités des Trois Gaules (Tres Galliae).
En 285, la réforme de Dioclétien (division en deux de l'empire, tétrarchie, réforme des provinces) place les Ausques dans la province d'Aquitaine troisième (Aquitania Tertia) ou Novempopulanie, dont le chef-lieu semble avoir été Eauze (Elusa), chef-lieu des Elusates. Cette province fait alors partie du diocèse (civil) de Vienne et de la préfecture du prétoire des Gaules (capitale : Trèves).
Elimberri devient le chef-lieu de la cité des Ausques au Ier siècle, officiellement appelée Augusta Auscorum (« (ville) Auguste des Ausques »). Cela signifie qu'elle est le lieu où se trouve la curie de la cité, où siège l'assemblée des décurions, qui sont des notables de la cité, des Ausques en général, chargés de l'administration locale et des relations avec le gouverneur de province. Il n'y a pas en revanche de magistrat nommé par Rome à ce niveau.
La ville est située au croisement de deux voies romaines importantes :
- celle qui relie Agen (chef-lieu des Nitiobroges) et Lugdunum Convenarum (aujourd'hui Saint-Bertrand-de-Comminges), chef-lieu des Convènes (le nom de Lugdunum est celtique) ;
- celle qui relie Toulouse, chef-lieu des Volques Tectosages (une cité de Narbonnaise) à Bazas[50], chef-lieu des Vasates.
À l'époque où le christianisme se répand en Gaule, un évêque est connu nominalement à Auch dès 314 (Critère), mais il y en a peut-être un dès 280.
En 333, l'Anonyme de Bordeaux, pèlerin en route vers Jérusalem, s'y arrête et mentionne sur son itinéraire : Civitas Ausciorum[réf. nécessaire] (« cité des Ausques »).
Les fouilles menées par Émile Taillebois en 1881 ont permis la découverte d'une inscription gallo-romaine et d'un autel gaulois[51].
Période du Bas-Empire et du haut Moyen Âge
Après le sac[Quand ?] de la ville principale de la province, Eauze, Auch devient le principal centre urbain et administratif[52].
Au moment des grandes invasions, la ville, non fortifiée, est pillée. Ses habitants qui regagnent alors le site de l'ancienne Elimberri[pas clair] plus facilement défendable.
Moyen Âge
Durant le Moyen Âge, la ville d'Auch fut la capitale pour un temps des comtes d'Armagnac Xe et XIe siècles). La ville fut prise et reprise à de multiples moments et servit de décor aux querelles anecdotiques entre les pouvoirs ecclésiastiques, municipaux et seigneuriaux. Le blason de la ville révèle encore aujourd'hui la lutte entre le lion dressé rouge (blason des Armagnacs) et l'agneau (symbole des archevêques). À partir du XIIe siècle, la ville fut un paréage c'est-à-dire une ville partagée entre deux autorités, celle des Armagnac et celle de l'archevêque. Les lignes de démarcation qui séparaient les deux seigneuries étaient sculptées sur les portes de la ville et sur les piliers de l'ancienne halle. Elles étaient visibles jusqu'à la Révolution[53],[54].
Comme pour souligner la place de la religion à Auch et la portée de leurs pouvoirs, les archevêques (notamment François de Savoie) firent construire sur les ruines de l'ancienne cathédrale romane incendiée, l'une des plus majestueuses cathédrales du Sud-Ouest de la France (XVe – XVIe siècles). La basilique Sainte-Marie domine toujours la ville par ses proportions gigantesques.
Après la bataille de Lectoure en 1473 qui marqua la chute définitive de la dynastie des comtes d'Armagnac, la ville fut investie par les troupes du roi de France, Louis XI.
Époque moderne
Le redémarrage fut lent au cours du XVIe siècle.
Enfin, au XVIIIe siècle, la généralité d'Auch se détache de celle de Montauban (1715). Ses intendants eurent pour principal souci le développement économique ainsi que l'amélioration des conditions et du cadre de vie. Plus particulièrement sous Louis XV, l'intendant Antoine Mégret d'Étigny transforma la ville en lui donnant son visage actuel avec la construction de la plupart de ses bâtiments remarquables (hôtel de ville, hôtel d'Intendance, promenade…). C'est l'âge d'or d'Auch.
Époque contemporaine
Au XIXe siècle, l'installation d'une usine à gaz et la construction de la gare ferroviaire favorisèrent le développement des quartiers de la ville basse.
Lors de la Première Guerre mondiale, 6 établissements de la ville furent transformés en hôpitaux temporaires en plus de l'hospice rue Pasteur : les petit et grand séminaires, l'école normale d'instituteurs, le lycée de garçons, l'école libre rue Voltaire et l'ancienne préfecture[55]. Des officiers et soldats de troupe allemands étaient détenus à la caserne Lannes[56].
Durant la Seconde Guerre mondiale, cent-un juifs sont raflés le 26 août 1942 puis fin février 1943 et internés dans les camps de rétention de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) ou du Vernet (Ariège), à l'occasion de la visite officielle de l'amiral Darlan[57].
Histoire du diocèse d'Auch
Le premier évêque d'Auch apparaît vers 280.
Le diocèse d'Auch hérite du titre de métropole en 856, après le saccage de la ville d'Eauze. L'archevêque d'Auch a le titre de primat de Novempopulanie comme celui de Lyon le titre de primat des Gaules. La liste des archevêques d'Auch comprend des personnages prestigieux, de nombreux saints et de nombreux cardinaux[Qui ?].
L'archidiocèse d'Auch dégageait après ceux de Strasbourg, Paris et Cambrai le plus de revenus annuels, dus à une dîme importante.
La nomination des archevêques d'Auch voyait de longues discussions entre le roi, le pape et les chanoines.
L'archevêque d'Auch était jusqu'en 2002 le métropolitain d'une immense province ecclésiastique, jadis formée de la Gascogne et de la Navarre.