Brest
ville et commune française du département du Finistère en région Bretagne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Brest (/bʁɛst/[Note 1] Écouter) est une commune française, chef-lieu d’arrondissement du département du Finistère dans la région Bretagne. C'est un port important, deuxième port militaire en France après Toulon, situé à l'extrémité ouest de la Bretagne.
Avec ses 139 619 habitants (2021), Brest est la 25e commune la plus peuplée de France. Forte d'une métropole de 210 047 habitants (2018)[3], elle représente la première agglomération de l'Ouest breton et la seconde de la région Bretagne après Rennes. Bien que Brest, aussi appelée la cité du Ponant, soit la ville la plus peuplée du Finistère, la préfecture du département est Quimper.
Au Moyen Âge, l'histoire de Brest se confond avec l'histoire de son château. Par la suite, Richelieu en fait un port militaire. Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, Brest se développe autour de son arsenal. Fortement marquée par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville a vu son centre historique presque entièrement renouvelé pendant la Reconstruction. À la fin du XXe et au début du XXIe siècle, la désindustrialisation de la ville s'accompagne du développement du secteur tertiaire. Brest est labellisée Ville d'art et d'histoire.
Brest est aujourd'hui une ville universitaire rassemblant plus de 29 000 étudiants[4]. Son université est pluridisciplinaire et comporte notamment une faculté de médecine. Par ailleurs, Brest et son pays comptent plusieurs grandes écoles : des écoles d'ingénieurs (IMT Atlantique, ENSTA Bretagne, ENIB, ISEN, CESI et ESIAB), l'école de commerce Brest Business School, l'école d'actuariat EURIA… Brest est aussi un pôle de recherche important, axé sur la mer. Elle accueille à ce titre le siège social et le plus grand des centres Ifremer[5], le CEDRE, le SHOM, l'Institut universitaire européen de la mer ou encore l'Institut polaire français. Le Technopôle Brest-Iroise facilite la mise en œuvre de ces compétences scientifiques et techniques dans le domaine économique et industriel.
Brest a toujours été très marquée par son passé maritime : l'Académie de marine y fut fondée en 1752, le porte-avions Charles de Gaulle y fut construit, et tous les quatre ans, en juillet, Brest accueille la grande fête internationale de la mer, des bateaux et des marins. Brest accueille également l’École de maistrance (formation initiale des officiers mariniers), l’École des mousses (au Centre d’instruction naval), l'école navale et le lycée naval, ainsi que de nombreuses entreprises nautiques au sein de la Sailing Valley bretonne.
Localisation
Brest est située à l’ouest de la Bretagne, dans le nord du Finistère, département dont elle est une des sous-préfectures ; mais Brest est également une préfecture maritime de l'Atlantique.
Brest se trouve à la pointe nord-ouest de la péninsule armoricaine, en bordure de la rade de Brest et fait partie historiquement du pays de Léon. La ville de Brest est excentrée dans l'espace français et européen. Brest est par exemple un terminus ferroviaire, une seule voie ferrée y aboutissant (Ligne Paris-Montparnasse – Brest), un terminus routier (deux voies express, les route nationale 12 et route nationale 165, venant de Paris et Nantes-Quimper s'y achèvent) et même aérien (absence de liaisons internationales long-courrier). Brest est éloigné en espace-temps de Paris et du centre de gravité économique de l'Union européenne, bénéficiant certes désormais d'une desserte par rames TGV mais sans ligne à grande vitesse au-delà de Rennes.
Installée sur une péninsule, le Léon, Brest est quasiment dépourvue d’arrière-pays : au sud, elle donne directement sur une vaste rade, au-delà de laquelle la presqu’île de Crozon regarde vers Douarnenez et plus loin vers Quimper, tandis qu’à l'ouest et au nord la mer n’est qu’à une vingtaine de kilomètres, et à l’est Landerneau et Morlaix ont longtemps limité son influence. Au sud, l'estuaire de l'Élorn a joué longtemps le même rôle (d'ailleurs historiquement cet estuaire séparait le Léon de la Cornouaille) car, avant la construction du pont Albert-Louppe, mis en service en 1930, seul un bac permettait de le franchir, ou il fallait faire le détour par Landerneau. Désormais ce pont a été doublé par le pont de l'Iroise qui a limité les embouteillages en direction du sud.
Le désenclavement par la voie maritime n'a pas eu le succès escompté : si Brest est le port de France métropolitaine le plus proche du continent américain, la tentative d'y créer un port transatlantique pour passagers ne fut que fugitive sous le Second Empire ; Brest n'a même aucune liaison maritime directe par ferries avec les îles Britanniques (c'est Roscoff qui l'a obtenue avec la Brittany Ferries), ni avec la péninsule Ibérique.
- Topographie de Brest.
- Brest et ses alentours.
- Brest vue de la rade.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bohars, Bourg-Blanc, Gouesnou, Guilers, Guipavas, Milizac, Plouzané et Milizac-Guipronvel.
Guilers | Bohars Milizac-Guipronvel Bourg-Blanc |
Gouesnou |
Plouzané | Guipavas | |
Rade de Brest | Rade de Brest | Rade de Brest Plougastel-Daoulas |
Relief, géologie
La ville de Brest, constituée majoritairement sur les orthogneiss de Brest, datés du Cambrien (529 à 504 Ma)[6], s'est développée sur un plateau situé à une centaine de mètres d'altitude, une situation paradoxale pour un port, « tournant le dos à la mer » alors que l'axe urbain principal (place de Strasbourg – rue Jean-Jaurès – place de la Liberté – rue de Siam – rue de la Porte – rue Anatole-France – rue Victor-Eusen) parallèle à la côte. Les espaces proches de la mer ont été urbanisés tardivement, à l'exception de la Penfeld et de ses abords (château de Brest, Recouvrance). La présence de falaises élevées qui matérialisent une des failles majeures du Massif armoricain, qui limitent au sud le plateau du Léon et dominent la rade de Brest, explique ce paradoxe, que les entraves à l'urbanisation littorale liées aux servitudes militaires du port de guerre ont accentué.
La topographie brestoise se caractérise aussi par un relief en creux lié à la reprise de l'érosion après la pénéplanation survenue à l'ère secondaire, formant un synclinorium à relief appalachien selon la direction NE-SO. Le resoulèvement du Massif armoricain à l'ère tertiaire a provoqué la destruction de la pénéplaine armoricaine réduite à l'état de lambeaux de plateaux séparés les uns des autres par des ravins encaissés (de l'ouest vers l'est, vallons de Maison-Blanche, des Quatre-Pompes, de la Grande-Rivière, de la Penfeld et de ses affluents comme le ravin du Moulin-à-Poudre, de la rue Pierre-Semard, du Dour-Bras, du Vieux Bourg de Saint-Marc, du Stang-Alar) difficiles à franchir sauf à construire des ponts (pont Robert-Schumann sur le ravin du Moulin-à-Poudre, ponts de l'Harteloire et de la Villeneuve sur la Penfeld, pont du Forestou enjambant la rue Pierre-Semard). L'étroitesse et la profondeur de ces vallons encaissés provoque parfois des inondations comme celles qui surviennent périodiquement dans le quartier de Kérinou[7].
C'est l'aber encaissé de la Penfeld, vestige du lit de l’Aulne avant qu’elle ne creuse le passage du Goulet[8] qui a constitué un havre, seul lieu propice à l'établissement d'un port avant les extensions portuaires datant du Second Empire. À son embouchure un éperon rocheux fournissait un site défensif qui porte le château de Brest et qui est le site originel de la « cité du Ponant ».
Par le jeu de la tectonique des plaques et de la déformation isostatique, Brest se soulève (subsidence) de 0,7 mm/an +/- 0,25. Les données ne pouvant être « ni régionalisée, ni extrapolées dans le temps »[9], cela permet de corriger les mesures directes faites par le marégraphe de Brest qui, de 1889 à 1962, a enregistré une « élévation relative du niveau marin » de 1,8 mm/an. Cela porte la variation absolue à 2,5 mm/an si l'on tient compte de la surrection de la croûte terrestre (de 0,7 mm/an) dans cette région (selon les mesures de nivellement)[9].
Brest se situe dans le domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme métamorphique de 70 km sur 30 km orienté NE-SW. Cet antiforme forme une vaste série d'un métamorphisme croissant depuis les zones externes (fossé de l'Élorn, bassin de Morlaix) où l'on observe essentiellement des schistes et quartzites, jusque vers le centre (région de Lesvenen) où l'on trouve des gneiss d'origine variable partiellement anatectiques[10]. Cette région est considérée comme un « empilement de nappes[Note 2] déplacées du Sud vers le Nord dans des conditions ductiles lors de l'orogenèse hercynienne » (phase tardive du Viséen)[11]. L'antiforme « est parsemé d'éclogites et percé d'intrusions pré-orogéniques Paléozoïque inférieur et tardi ou post-orogéniques (Carbonifère) ». Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909[12]), formant de Flamanville à Ouessant un alignement de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE, datés de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien[13]. L'orogenèse hercynienne se termine par la formation de deux accidents crustaux majeurs qui décalent les granites carbonifères : le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour) et le cisaillement senestre de Porspoder-Guissény (CPG)[14]. Le plutonisme dans cette région s’étend d’un pôle gabbroïque à un pôle leucogranitique, la majorité des venues étant à associer au fonctionnement des grands cisaillements : le décrochement nord-armoricain et celui de Porspoder-Guissény[15].
L'intérêt géologique de la région réside dans la qualité des affleurements et leur facilité d’accès, ainsi que la simplicité de la structure permettant une compréhension aisée. Les orthogneiss de Brest affleurent depuis la pointe Saint-Mathieu à l'ouest jusqu'à Guiclan à l'est (environ 70 km de long, pour une largeur variant de 5 à 0,5 km[16]. La nature et l'origine de cette formation composite (orthogneiss dominants avec probablement de nombreuses passées de paragneiss associées à des arkoses et des micaschistes)[17], sont au cœur de controverses pas encore terminées, ce qui lui vaut l'appellation de « complexe des Gneiss de Brest »[18],[16]. Composé de lits clairs quartzo-feldspathiques et de lits sombres à biotite, l'orthogneiss présente une foliation d'orientation N70° à pendage de 30° à 40°[19]. La présence d'enclaves sombres de diorite dans le plan de foliation de ce gneiss montre que la roche dérive d'une ancienne granodiorite (datée de 504 Ma) transformée par le métamorphisme général en un orthogneiss à biotite[20].
Une promenade géologique à Brest permet de découvrir l'utilisation de pierres proximales (privilégiées pour des raisons de coût) et distales, témoignant de la diversité de la palette lithologique des constructions. Depuis le XVIe siècle, les constructions témoignent de la richesse du substrat géologique local mais aussi de la diversité des approvisionnements en pierres exogènes qui déterminent pour partie le rang social des propriétaires[21]. L'orthogneiss dont la nuance gris-bleu de la roche saine passe au brunâtre par altération, est dépourvu de qualité architecturale[Note 3], aussi est-il utilisé en moellons (muraille de l'arsenal, murs des cours, tours du château de Brest)[22] ; le granite de Trégana (donjon du château de Brest, chapelle Sainte-Anne-du-Portzic, quelques maisons rues Vauban, de Keranquéré, de Saint-Malo…) ; le granite porphyroïde rose d'Aber-Ildut[Note 4] (tablettes des quais de l'Arsenal, quais du port de commerce, halles et église Saint-Martin, chaînage de l'église Saint-Sauveur, remparts en association avec le gneiss, bordure de trottoir ou dalles de chaussée, marches, bornes) ; le microgranite de l'Île Longue limité[23] à la confection du pavage des rues, cours et quais[24] ; la kersantite de couleur sombre (église Saint-Louis, tablettes des quais et formes de radoub à l’arsenal et au port de commerce, hôtels particuliers édifiés par Joseph Philippe dans le boulevard Gambetta, rue Traverse) ; la pierre de Logonna (microgranite ocre-blond dans l'église Saint-Louis, maison Crosnier) ; les galets de quartzite de la place Wilson[25] ; granite rougeâtre de Ploumanac'h et granite bleu de Lanhélin (art funéraire)[26]. La reconstruction de Brest privilégie le granite du Huelgoat[Note 5], nettement porphyroïde[27], caractérisé par l'abondance d'un minéral gris sombre à vert, à section rectangulaire, d'un à deux centimètres, appelé cordiérite. Il est notamment utilisé pour la Banque de France, le palais de Justice ou plusieurs bâtiments autour de la place de la Liberté. Son approvisionnement étant insuffisant, il est fait grandement appel au granite gris-bleuté du massif de Dinan (monument aux morts, résidence du préfet maritime, gendarmerie) et au granite porphyroïde de Quintin, gris ou gris bleuté (poste avec la pierre de taille bouchardée)[28].
Dans la nuit du au , un séisme de magnitude 3,7 sur l'échelle de Richter a été ressenti à une vingtaine de kilomètres de la ville brestoise. Cet énième séisme (la Bretagne a été touchée plus de 700 fois par des séismes de magnitude supérieure à 2 depuis le début des années 2000) s'explique par le passé géologique de la Bretagne[29].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Finistère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[30]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[31]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[32].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 030 mm, avec 16,5 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[30]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guipavas à 8 km à vol d'oiseau[33], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 229,8 mm[34],[35]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[36].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,6 | 4,3 | 5,4 | 6,3 | 8,9 | 11,4 | 13,1 | 13,2 | 11,5 | 9,6 | 7 | 5 | 8,4 |
Température moyenne (°C) | 7,1 | 7,1 | 8,6 | 10,1 | 12,8 | 15,3 | 17 | 17,1 | 15,4 | 12,8 | 9,8 | 7,7 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,7 | 10 | 11,9 | 13,9 | 16,8 | 19,1 | 20,8 | 20,9 | 19,3 | 16 | 12,5 | 10,3 | 15,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 28.1947 |
−13,4 21.1948 |
−4,9 07.1971 |
−2,4 03.2022 |
−0,8 01.2021 |
3,7 01.2022 |
6 07.2020 |
5,8 31.2020 |
2,9 18.2022 |
−1,5 28.2003 |
−6,6 07.1980 |
−10,1 28.1970 |
−14 1947 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,8 24.2016 |
20,7 27.2019 |
23,9 19.2005 |
28,2 15.2015 |
29,5 26.2017 |
34,3 27.2019 |
39,3 18.2022 |
36 13.2022 |
32,6 01.1961 |
28,1 08.2023 |
20,7 01.2015 |
18,3 02.1985 |
39,3 2022 |
Ensoleillement (h) | 61,2 | 81,7 | 122,2 | 165,4 | 187,5 | 183,9 | 180,1 | 171,8 | 158,4 | 109 | 72,3 | 61,2 | 1 554,6 |
Précipitations (mm) | 142,6 | 118,7 | 82,2 | 91,8 | 74,6 | 64,6 | 70,7 | 75,3 | 78,6 | 129,4 | 146,7 | 154,6 | 1 229,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 18 | 14,9 | 13,2 | 12,5 | 10,3 | 9,1 | 10,6 | 9,8 | 10,1 | 15,4 | 17,9 | 17,8 | 159,5 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 9,5 | 8,5 | 6 | 6 | 4,8 | 4,4 | 4,3 | 4,4 | 5,2 | 7,8 | 9,9 | 10 | 80,9 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 4,7 | 4,2 | 2,3 | 3 | 2,3 | 1,9 | 2,2 | 2,4 | 2,3 | 4,2 | 5 | 5,2 | 39,8 |
Nombre de jours avec neige | 1,3 | 1,9 | 0,8 | 0,3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,4 | 1,3 | 5,9 |
Voies de communication et transports
L'automobile reste le moyen de transport individuel privilégié par les Brestois, le vélo n’étant que peu utilisé, pour partie en raison du relief de la ville et pour partie du fait de l'insuffisance d'aménagements adaptés. L'apparition de nombreux vélos à assistance électrique semble néanmoins indiquer un changement de tendance. Les travaux accompagnant la mise en place du tramway ont permis la création d'aménagements cyclables.
Deux voies express de type autoroutier et gratuites relient Brest à Rennes (RN 12) et à Nantes (RN 165). Une troisième route nationale, la RN 265, permet de les relier à l'est. Un tronçon de cette voie fait partie de la rocade qui contourne partiellement la ville.
La gare ferroviaire et routière est desservie quotidiennement par plusieurs TGV la reliant notamment à la gare de Paris-Montparnasse. Les trains les plus rapides relient Paris à Brest en 3 h 35 min environ contre 4 h 20 min avant la mise en place de ligne à grande vitesse Paris-Rennes en . Le projet Bretagne à Grande Vitesse a comme ambition de réduire ce temps de trajet à 3 h 10 min d'ici à 2020.
Brest et son agglomération disposent d'un réseau de transports en commun complet, nommé Bibus et doté de près de 30 lignes de bus, d'une ligne de tramway (entrée en service le ) ainsi que d'une ligne de téléphérique urbain, inauguré le et qui constitue une première en France. Le tram traverse la ville d’est en ouest en reliant la porte de Plouzané aux portes de Gouesnou et Guipavas, desservant les quartiers emblématiques de Recouvrance, Siam et Jean-Jaurès[37]. Une seconde ligne tram entre la gare et l'hôpital de la Cavale Blanche et une ligne de bus à haut niveau de service entre la gare le quartier de Lambézellec sont en cours de construction pour une mise en service prévue en 2026[38].
L'aéroport de Brest-Bretagne, situé sur la commune de Guipavas, est le premier aéroport breton pour le trafic passagers (45 % de ce trafic dans la région). L'aérogare, en forme de raie manta, est en service depuis le et porte la capacité de l’aéroport à 1,8 million de passagers par an[39].
Le port de Brest, premier centre français de réparation navale civile, surtout affecté au transport de vracs agroalimentaires, de marchandises diverses, d'hydrocarbures et de conteneurs, est aussi utilisé pour le transport de passagers, à destination de la presqu'île de Crozon et des îles de la mer d'Iroise.