Calendrier hégirien
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Le calendrier hégirien ou calendrier islamique[1] est un calendrier lunaire synodique non solaire[1],[2],[3], fondé sur une année de 12 mois lunaires de 29 ou 30 jours chacun. Le jour hégirien commence au coucher du soleil d'un jour solaire A et s'achève au même moment le jour solaire B.
L'année hégirienne compte 354 (année commune, au nombre de 19) ou 355 jours (année abondante, au nombre de 11). Elle est donc plus courte que l'année solaire d’environ 11 jours. Le principe du calendrier est le suivant : l'observation effective du croissant lunaire détermine le premier jour du mois : s'il est visible le mois commencera le lendemain de la nouvelle lune. Autre condition: la conjonction ne peut avoir lieu que le vingt-neuvième jour du mois finissant. Dans le cas où la lune est invisible, un trentième jour est ajouté au mois en cours et le surlendemain correspondra au premier jour du mois suivant.
La dénomination du calendrier apparaît tardivement, dans le dernier quart du xe siècle; l'adjectif « hégirien » dérive de « hégire » (en arabe : هِجْرَة, hijra, « expatriation, exil »), terme qui désigne ici le départ, en 622, de Mahomet de sa ville natale de La Mecque pour l'oasis de Médine, dans laquelle il arriva le lundi 31 mai 622 (12 rabiʿ al-awwal de l'an 1 H)[4]. Plus tard, le calife Omar ibn al-Khattâb rendit officiel ce nouveau calendrier dont le premier jour, le 1er muharram 622, correspond pour la plupart des historiens au 16 juillet 622.
L'observation à l'œil nu de la nouvelle lune signale le début du mois pour les musulmans, et non le calcul astronomique, d'où des différences de début de mois entre les pays. La date de début de chaque mois dépend de ce qui est visible dans chaque lieu. Par conséquent, les dates varient d'un pays à l'autre, généralement d'un jour ou deux seulement. De ce fait, le calendrier musulman fondé sur l'observation mensuelle de la nouvelle lune à l'œil nu ne peut pas répondre aux besoins des populations musulmanes qui voudraient l'utiliser, puisqu'il ne permet pas de gérer des activités à long terme, de prévoir, de programmer et d'organiser à l'avance tout ce qui doit l'être. Ces faiblesses ressortent encore plus nettement lorsque chaque État et communauté musulmane de la planète procède à l'observation mensuelle individuelle de la nouvelle lune, débouchant sur une panoplie de calendriers dont les données pour le même jour diffèrent d'un pays à l'autre. À titre d’illustration, le 1er chawwal 1426, jour de célébration de l’Aïd el-Fitr, correspondait au mercredi 2 novembre 2005 en Libye et au Nigeria, au jeudi 3 novembre dans 30 pays dont l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, l’Arabie saoudite et une partie des États-Unis, au vendredi 4 novembre dans 13 pays dont le Maroc, l’Iran, le Bangladesh, l’Afrique du Sud, le Canada, une partie de l’Inde et une partie des États-Unis, et au samedi 5 novembre dans une autre partie de l’Inde[5]. Un tel écart n'est évidemment pas imputable au mode de détermination du début de mois : deux jours d'écart sont un maximum et la plupart du temps un seul devrait être constaté. Les choix de certains pays, quelle qu'en soit la raison, ne correspondaient pas aux indications données par les astronomes professionnels ou les observatoires spécialisés. À l'inverse, prétendre établir un seul programme pour tous pays, un calendrier universel donc, est illusoire : les États ou organisations d'une moitié du monde ne seraient plus en phase avec le calendrier lunaire astronomique, ce qui causerait, à terme, de fâcheux décalages avec la réalité.
Cet état des choses n’est nullement exceptionnel, il se renouvelle chaque mois. En conséquence, le calendrier islamique fondé sur l’observation de la nouvelle lune n’est utilisé dans les sociétés musulmanes contemporaines que pour déterminer les dates associées à des célébrations religieuses. Pour tous leurs autres besoins, les musulmans du monde entier utilisent, depuis environ deux siècles, des calendriers solaires : le calendrier grégorien ou le calendrier persan, fondés sur des calculs astronomiques et sans doute depuis bien plus longtemps (au moins le XVIe siècle) le calendrier julien en Afrique du Nord pour les travaux agricoles[6].
On indique qu’une date est donnée dans ce calendrier en ajoutant la mention calendrier musulman, calendrier hégirien, ère musulmane, ère de l’hégire ou, en abrégé, H ou AH (du latin anno hegiræ).