Castres
commune française du département du Tarn / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Castres est une commune française, unique sous-préfecture du département du Tarn, en région Occitanie. En 2021, Castres est une ville de 42 672 habitants, et avec son aire urbaine 70 081 habitants. Castres est la ville-centre de la Communauté d'Agglomération Castres-Mazamet qui compte 80 000 habitants environ et 14 communes adhérentes (sachant qu'en réalité le bassin de vie de Castres-Mazamet compte un peu plus de 100 000 habitants).
Castres | |
Castres dite « La petite Venise du Languedoc » (vieilles maisons sur l'Agout). | |
Blason |
Logo |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Tarn (sous-préfecture) |
Arrondissement | Castres (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Castres-Mazamet (siège) |
Maire Mandat |
Pascal Bugis 2020-2026 |
Code postal | 81100 |
Code commune | 81065 |
Démographie | |
Gentilé | Castrais, Castraise |
Population municipale |
42 672 hab. (2021 ) |
Densité | 435 hab./km2 |
Population agglomération |
70 081 hab. (2021 (aire urbaine)) |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 36′ 19″ nord, 2° 14′ 27″ est |
Altitude | Min. 147 m Max. 367 m |
Superficie | 98,17 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Castres (ville-centre) |
Aire d'attraction | Castres (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Castres-1, Castres-2 et Castres-3 (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-castres.fr |
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Castres est reconnue comme étant une ville d'entreprises, notamment le siège des "Laboratoires Pierre Fabre", ayant également sur son territoire un régiment militaire historique et important, le "8ème RPIMa". Castres est aussi une ville étudiante et universitaire.
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays Castrais, un territoire essentiellement agricole, entre la rive droite de l'Agout au sud et son affluent le Dadou au nord.
Située au centre de la région Occitanie, et sur la partie "est" du Midi toulousain , Castres est exposée à un climat plutôt méditerranéen altéré, elle est drainée par l'Agout, le Thoré, la Durenque, le Lézert, le ruisseau de Poumarol, le ruisseau des Gourgs, le ruisseau du Rozé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le causse de Caucalières et Labruguière et les vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou) et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La ville de Castres a un important patrimoine historique. Les "Maisons sur l'Agoût", emblème de la ville, sont au XVIIe siècle les demeures des tisserands, teinturiers, tanneurs, chamoiseurs et parcheminiers qui travaillent la laine, le cuir et le papier. Elles ont longtemps fait la richesse de Castres et affirmé sa première vocation industrielle, le textile. Illuminations nocturnes, promenades sur le coche d'eau le miredames.
L'hôtel-de-ville occupe l'ancien palais épiscopal, conçu au XVIIe siècle par le célèbre architecte Jules Hardouin-Mansart (l'architecte du Palais de Versailles), et terminé par le "Jardin de l'Évêché" (classé monument historique) conçu par le célèbre dessinateur André Le Nôtre (concepteur de nombreux jardins à la française, notamment ceux de Versailles). Près du palais, la tour Saint-Benoît, d'architecture romane, est le seul vestige de la vieille abbaye bénédictine du IXe siècle. La cathédrale Saint-Benoît, siège épiscopal de l'ancien diocèse de Castres, est aujourd’hui la plus importante église de Castres ; datant seulement des XVIIe et XVIIIe siècles, elle est classée monument historique depuis 1953.
La ville de Castres possède aussi quelques hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles, dont l'hôtel Leroy, l'hôtel de Viviès, l'hôtel Poncet, l'hôtel de Nayrac datant de la Renaissance et l'hôtel du comte de Saint-Maur construit sous le Premier Empire.
Castres est notamment connu pour être la ville natale de Jean Jaurès, homme d'Etat, fondateur du Parti socialiste (SFIO), ayant fortement marqué la politique française des XIXe et XXe siècles.
Le centre national et musée Jean-Jaurès est situé au centre-ville de Castres, tout comme le musée d'Histoire d'art hispanique Goya, consacré au célèbre sculpteur et peintre Francisco de Goya.
La ville de Castres est aussi connue pour son club historique de rugby, le Castres olympique (le « CO ») qui a toujours conservé son rang en 1re division du Championnat de France depuis 1989, après son titre de Champion de France du groupe B. Dans son histoire, le Castres olympique a été cinq fois Champion de France de 1re division (vainqueur du Bouclier de Brennus) en 1949, 1950, 1993[1], 2013 et 2018, trois fois finaliste en 1995, 2014 et 2022, vainqueur de la Coupe de France en 1948, et du Bouclier européen en 2003. Le groupe Pierre Fabre est mécène du Castres olympique depuis 1988. À ce jour, le Castres olympique évolue toujours en 1re division du Championnat de France (Top14).
Les habitants de la ville de Castres sont appelés les Castraises et les Castrais.
Localisation
Castres est située dans le sud du Massif central, en région Occitanie, dans le département du Tarn (dont elle est sous-préfecture).
La ville de Castres se situe sur la partie « est » du Midi toulousain , elle est proche du Sidobre (site granitique exceptionnel) et de la Montagne Noire. Castres est une ville de plaine, située à 172 mètres d'altitude (altitude de l'hôtel de ville). La ville de Castres se situe à 72 kilomètres de Toulouse (chef-lieu régional d'Occitanie), à 42 kilomètres au sud d'Albi (préfecture du Tarn), à 15 kilomètres de Mazamet (« ville-sœur » avec laquelle elle forme une communauté d'agglomération de près de 80 000 habitants avec douze autres communes adhérentes issues de leur bassin de vie). Castres est parcourue du nord au sud par l'Agout, un affluent du Tarn qui conflue dans la ville avec la Durenque et le Thoré.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Burlats, Carbes, Fréjeville, Jonquières, Laboulbène, Labruguière, Lagarrigue, Montpinier, Navès, Noailhac, Roquecourbe, Saint-Germier, Saint-Salvy-de-la-Balme, Saïx, Valdurenque et Caucalières.
Laboulbène, Montpinier, Jonquières |
Saint-Germier | Roquecourbe, Burlats |
Carbes, Fréjeville |
Saint-Salvy-de-la-Balme | |
Saïx, Navès |
Labruguière | Noailhac, Valdurenque, Lagarrigue, Caucalières (par un quadripoint) |
- Bienvenue à Castres, « ville bleue » pour son pastel, ville fleurie, labellisée « Ville d'Art et d'Histoire » en 2022.
- Jardin à la française de l'Évêché avec parterres de buis et ifs, bassins, bosquets.
- Évêché, cathédrale Saint-Benoît de Castres et berges sur l'Agout.
- Cour du palais épiscopal réalisé par Jules Hardouin Mansart, architecte du roi de France Louis XIV.
- Porche reliant les deux cours intérieures du palais de l'Évêché.
- Bassin, statue et blason dans la deuxième cour intérieure du palais.
- Blason de Monseigneur Tuboeuf, ancien évêque de Castres à l'origine de la construction du palais au XVIIe siècle.
- Buste au-dessus du bassin.
- Petit balcon dans la cour intérieure de l'Évêché.
- Tour Mansart avec sa toiture en ardoises depuis la cour intérieure de l'Évêché.
- Hôtel de ville se trouvant dans l'ancien évêché du XVIIe siècle, tour Mansart à gauche et tour Saint-Benoît à droite.
- Entrée de la cour de l'Évêché et de la tour Saint-Benoît du IXe siècle.
- Entrée de l'Évêché face à la cathédrale et la grande tour carrée Mansart la nuit.
- Palais de l'Évêché la nuit depuis la Place de la République et le Théâtre.
Hydrographie
La ville de Castres est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Agout, le Thoré, la Durenque, le Lézert, le ruisseau de Poumarol, le ruisseau des Gourgs, le ruisseau du Rozé, l'Aybes, le ruisseau de Canaylo, le ruisseau de Grelle, le ruisseau de la Fédial, le ruisseau de Mirgou, le ruisseau de Rivassel, le ruisseau de Roudil, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 100 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Agout, d'une longueur totale de 194,4 km, prend sa source dans la commune de Cambon-et-Salvergues et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Saint-Sulpice-la-Pointe, après avoir traversé 35 communes[5].
Le Thoré, d'une longueur totale de 61,6 km, prend sa source dans la commune de Rieussec et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Navès, après avoir traversé 20 communes[6].
La Durenque, d'une longueur totale de 31,5 km, prend sa source dans la commune du Bez et s'écoule d'est en ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Agout sur le territoire communal, après avoir traversé 8 communes[7].
Le Lézert, d'une longueur totale de 16,5 km, prend sa source dans la commune de Teillet et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il se jette dans le Dadou à Terre-de-Bancalié[8].
Climat
Le climat castrais est très particulier. On parle en climatologie pour le Tarn de climat de l'Aquitaine orientale mais il présente ici une différence notable avec le climat aquitain grâce aux deux influences méditerranéenne et montagnarde.
Du climat aquitain il faut relever des températures moyennes annuelles plutôt douces et un régime pluviométrique marqué par des pluies hivernales et printanières avec un maximum en mai. La région de Castres enregistre environ 850 mm d'eau annuellement. Mais l'influence du climat méditerranéen devient forte de la mi-juin à la mi-octobre avec des épisodes de sécheresse marquée et des températures estivales d'autant plus élevées que l'influence de la mer y est absente. Ainsi le nombre de jours à plus de 30 °C y est de l'ordre de 30 jours par an en moyenne et à plus de 35 °C autour de cinq jours.
En hiver, au contraire, c'est la proximité de la montagne, tant à l'Est (avec le massif granitique du Sidobre qui culmine à 700 m d'altitude) qu'au sud avec la montagne Noire (1 210 m au pic de Nore) qui crée les conditions de phénomènes hivernaux plus fréquents qu'à une altitude comparable dans le reste de la région.
Ce micro-climat est marqué par le phénomène du vent d'autan. Plus encore que ses voisines de Revel ou de Saint-Félix, Castres peut être considérée comme la capitale du vent d'Autan ; ce vent de sud-est qui touche la majeure partie de la région Midi-Pyrénées (sauf la bordure pyrénéenne et l'Ouest du Gers) est provoqué par le resserrement géographique entre le Massif central et la chaîne des Pyrénées. La présence d'un gradient de pression positif entre l'est et l'ouest de la région suffit à le provoquer. Vent très turbulent, marqué par de violentes rafales, il souffle à plus de 60 km/h environ 70 jours par an et à plus de 100 km/h de trois à cinq jours par an. On parle d'Autan blanc lorsque les conditions anticycloniques dominent sur la France, le ciel est alors à Castres peu nuageux tandis qu'une bande nuageuse surmonte la montagne Noire au sud-est de Castres (et il n'est pas rare qu'il bruine sur l'Aude ou sur l'Hérault sous des nuages bas portés depuis la mer).
Lorsque la dépression se forme sur le golfe de Gascogne ou sur l'Aragon (Espagne), on va alors avoir un ciel beaucoup plus nuageux et le vent se déchaîne de jour comme de nuit jusqu'à ce qu'avec l'arrivée de la pluie (et de la dépression associée) le gradient s'inverse et c'est le vent d'ouest ou de nord-ouest qui prend le relais. La rose des vents de Castres présente une quasi symétrie entre vent d'ouest et vent de sud-est et on peut y noter une absence complète de vents venant des directions nord-est ou sud-ouest. Le vent de nord-ouest y est le plus fréquent mais le vent d'Autan le plus fort. Fortement lié à un effet de foehn au versant nord-ouest de la montagne Noire, le vent d'Autan est extrêmement turbulent. Cette turbulence correspond à des micro-variations de pression qui sont fortement ressenties par les personnes sujettes à migraine. Vent chaud en hiver, on dit du vent d'Autan qu'il est le « charbon du pauvre », aussi appelé le vent des fous.
Avec un peu plus de 2 000 heures d'ensoleillement annuel, la ville de Castres est dans la moyenne d'ensoleillement de villes comme Albi, Montauban ou Toulouse mais loin des voisines méditerranéennes que sont Béziers ou Narbonne (plus de 2 500 heures). Une caractéristique notable du climat castrais, c'est la très faible occurrence de brouillard malgré la présence des nombreux cours d'eau.
Entre 1958 et 2011, le record de précipitations à Castres en 24 heures s'élève à 136,5 mm, relevé effectué au centre de secours principal le 5 juin 2003[9], lors d'un orage violent ayant provoqué de forts débordements des ruisseaux du Travet, du Rosé et de la Badayre notamment[10].
Le record de vent relevé sur l'aéroport de Castres-Mazamet s'élève quant à lui à 133 km/h enregistré les et .
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1992 à 2022 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques et maintenant fermée[11].
Le tableau détaillé pour la période 1991-2020 de la station la plus proche est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,5 | 2,5 | 4,8 | 7 | 10,6 | 14 | 15,8 | 15,7 | 12,7 | 10,1 | 5,9 | 3,2 | 8,7 |
Température moyenne (°C) | 6,1 | 6,8 | 9,9 | 12,3 | 16,2 | 19,9 | 22,1 | 22,2 | 18,6 | 14,9 | 9,7 | 6,8 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,7 | 11,2 | 14,9 | 17,7 | 21,7 | 25,9 | 28,3 | 28,7 | 24,6 | 19,7 | 13,5 | 10,4 | 18,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,5 16.1985 |
−18,5 05.1963 |
−9,3 09.1964 |
−2,5 22.1991 |
−1,3 01.1960 |
3,6 01.2006 |
6,7 17.2000 |
5,6 31.1995 |
1,8 19.1977 |
−3,1 23.1991 |
−8 21.1998 |
−10,2 28.1962 |
−19,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,8 25.1990 |
24,7 23.1990 |
27,6 29.2023 |
30,5 14.2015 |
34,1 21.2022 |
40,3 27.2019 |
40 30.1983 |
41,8 23.2023 |
37 15.1987 |
33,8 01.2023 |
26 07.2015 |
23 15.1972 |
41,8 2023 |
Précipitations (mm) | 78,2 | 57,8 | 65,8 | 96,4 | 101,1 | 76,6 | 50 | 55,6 | 73,2 | 81,1 | 84,1 | 76,5 | 896,4 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 11,7 | 9,6 | 9 | 10,4 | 9,7 | 7,9 | 6,5 | 6,4 | 7,4 | 8,7 | 10,9 | 10,9 | 109 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 4,9 | 4 | 4,3 | 5,6 | 5,5 | 3,9 | 3 | 2,6 | 3,8 | 4,5 | 5,5 | 5,1 | 52,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2,2 | 1,5 | 2,1 | 3,5 | 3,1 | 2,4 | 1,6 | 1,7 | 2,1 | 2,1 | 2,3 | 2,2 | 26,9 |
Typologie
Castres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Castres, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[15] et 57 935 habitants en 2021, dont elle est ville centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castres, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 55 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
- Pigeonnier traditionnel du XIXe siècle, typique du Tarn, à Castres.
- Élégante fontaine de la place Gustave Flaubert.
- Ancien puits situé place Jean-Bouffard au cœur de l'écusson.
- Vestiges de l'ancien château des Filtres situé près du Groupe Pierre Fabre.
- Élégant Hôtel en briques rouges avec sa tourelle derrière l'église St Jean-St Louis.
- Fontaine sur le chemin de Saint Roch aux bords de l'Agoût.
- Berges de l'Agoût, une nature verdoyante au cœur du centre-ville de Castres.
- Façades colorées et ornementées des vieilles maisons sur l'Agoût.
- Anciennes maisons dans une étroite ruelle du Vieux Castres.
- Arcades, berges avec parking souterrain et quais sur l'Agoût.
- Immeuble, de style haussmannien, début du XXe siècle, rue Gambetta en centre-ville.
- Vieux Castres Médiéval, vestige de l'ancien évêché au XIVe siècle rue des Capitouls
- Fontaine ornée et sculptée située près de l'église Saint-Jacques de Villegoudou.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,6 %), terres arables (27,9 %), zones urbanisées (18,1 %), prairies (8,8 %), forêts (5,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Projets d'aménagements
Les places Jean-Jaurès et de la République furent rénovées en 2004. Du granit du Sidobre constitue le revêtement de ces deux places. Ont été ajoutés des arbres, des fontaines et du nouveau mobilier urbain. L'accès aux piétons a été privilégié par la municipalité.Les façades et l'intérieur du théâtre municipal, situé face au jardin de l'Évêché, ont également été rénovés. Positionné au nord-ouest du centre historique de la ville (l'écusson), le quartier de l'Albinque accueille en son cœur le marché couvert (halle de type pavillon Baltard). La place de l'Albinque (aujourd’hui Pierre Fabre) a fait l'objet de travaux de réaménagement en 2014. Pour ce quartier dynamique (présence d'écoles, collège, nombreux commerçants), cette réhabilitation lui permet de conforter l'esprit de village qui lui est propre. Depuis 2017, l'ancien hôpital général a été rénové et forme le « carré Gambetta », un quartier composé de commerces, de bureaux, d'un hôtel, d'un parking souterrain et d'une résidence de seniors.
Voies de communication et transports
Transports urbains doux
Pour l’instant la ville de Castres n'a pas mis en place de politique d'incitation aux transports doux.
La ville de Castres a aménagé des tronçons de pistes cyclables au quartier de Laden et du Mélou, entre la Capélanié et l'hôpital du Pays d'Autan, au pôle multimodal. La mairie à pour projet aussi d’aménager d'autres pistes cyclables entre le nouveau collège de Lameilhé, inauguré en septembre 2021, et l'avenue François Mitterrand, entre la Capélanié et le Siala.
En 2021, pour une période d'un an, des trottinettes électriques en libre service Bird sont installés partout dans Castres.
Transports en commun
La régie municipale des transports urbains de Castres (RMTU), créée en 1988, a été renommée en 2001 Libellus[21], constituant un réseau commun dans l'agglomération de Castres et de Mazamet. Le réseau urbain de Castres, gratuit pour tous depuis 2008, est constitué de 10 lignes et d'une navette pour le centre ville de Castres, dont une qui relie les deux pôles Castres et Mazamet en passant par l'hôpital du Pays d'Autan[22].
La gare routière de la ville, située aux abords de la gare de Castres et à proximité du centre-ville, constitue un pôle central du réseau régional liO : 11 lignes régulières y transitent quotidiennement, permettant de rejoindre de nombreuses villes du Tarn et au-delà, dont entre autres Toulouse, Albi, Gaillac, Mazamet, Lacaune, Saint-Sulpice-la-Pointe et Béziers[23].
Voies routières
Castres possède une rocade permettant d'éviter le centre-ville.
L'autoroute Castres-Toulouse (A69) est en projet[24], mais est très contestée pour des raisons hautement environnementales.
Transport aérien
L'aéroport de Castres-Mazamet a des vols réguliers vers Paris. Il y a aussi des vols saisonniers vers Ajaccio. Des travaux d'agrandissement de l'aérogare ont été menés de septembre 2016 à mai 2017[25],[26],[27].
Transport ferroviaire
La gare de Castres, située à proximité du centre-ville, est desservie quotidiennement par des TER Occitanie qui effectuent des missions entre les gares de Toulouse-Matabiau et de Mazamet[28].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Castres est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à trois risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Castres-Mazamet, regroupant 10 communes concernées par un risque de débordement de l'Agout et du Thoré, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[31]. Les événements passés les plus significatifs sont les crues du 3 au où l'Agout atteint un débit de 3 000 m3/s au niveau du pont du chemin de fer de la Crémade (aval de Castres), avec des pertes humaines et dégâts matériels importants, et la crue des 12 et où le Thoré a atteint un débit de 900 m3/s à Labruguière, avec 4 victimes. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[32]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1995, 1996, 1999, 2003, 2009, 2014, 2017 et 2018[33],[29].
Castres est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 3],[34].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[35]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 13 957 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 13 916 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[36],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[37].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Castres est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[38].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[39].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[40].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 4]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[42].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Castras en 1073[43].
Le nom de la ville représente la francisation de l'occitan Castras, forme romane correspondant au pluriel castra du nom commun latin castrum, et qui signifie « place fortifiée, château fort[43] », éventuellement « camp romain » ou « rempart, oppidum protohistorique ». Dès le IXe siècle, c’est ainsi que l’on désignait l’agglomération qui se développait à proximité du monastère bénédictin de Bellecelle.
Des auteurs des XVIe et XVIIe siècles ont avancé des origines bien plus prestigieuses. Pour Guillaume de Nautonier, Castres viendrait du latin Castra, au sens exclusif de « camp romain », d’où la légende moderne d’un poste militaire établi par Jules César sur les hauteurs du plateau Saint-Jean. Pour Pierre Sabatier, l’abbaye de Castres aurait été fondée en 647 par trois nobles qui plantèrent leur camp (Castra) sur les bords de l’Agout. Mais ces fables, reprises et amplifiées par les historiens locaux du XIXe siècle, ne reposent sur aucune donnée archéologique, ni sur aucun document d’archives : elles doivent être abandonnées et leur simple répétition ne doit pas être considérée comme une preuve[44].