Combrit
commune française du département du Finistère / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Combrit Sainte-Marine redirige ici.
Combrit[1] [kɔ̃bʁit], également nommée localement Combrit Sainte-Marine, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne en France. La commune fait historiquement partie du Pays Bigouden.
Combrit | |
L'Abri du Marin à Sainte-Marine. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Bigouden Sud |
Maire Mandat |
Christian Loussouarn 2020-2026 |
Code postal | 29120 |
Code commune | 29037 |
Démographie | |
Gentilé | Combritois |
Population municipale |
4 247 hab. (2021 ) |
Densité | 176 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 16″ nord, 4° 09′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 62 m |
Superficie | 24,13 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Pont-l'Abbé (banlieue) |
Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Plonéour-Lanvern |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | combrit-saintemarine.bzh |
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Localisation et description
Le bourg est situé à une certaine distance de la côte atlantique, sur un plateau vers une trentaine de mètres d'altitude ; c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Ploaré, Esquibien, Plouhinec, Poullan, Plogoff, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons[2].
Le finage de la commune de Combrit forme pour l'essentiel une presqu'île délimitée au nord-est par l'Anse de Combrit, à l'est par la rive droite de la ria de l'Odet, au sud par le littoral atlantique (de la pointe de Combrit, un cordon littoral va jusqu'à la plage du Teven en passant par la plage de Kermor, protégeant de la mer les anciens marais du Treustel, désormais asséchés), au sud-est par l'étang de Kermor et l'anse de Pouldon ; seule la partie nord-ouest de la commune échappe à cette situation péninsulaire et est séparée de Tréméoc par le ruisseau du Corrouc'h, qui se jette dans l'anse du Pouldon.
Tréméoc, ruisseau du Corrouc'h | Anse de Combrit, Plomelin | Odet, Gouesnach |
Pont-l'Abbé | Odet, Bénodet, Clohars-Fouesnant | |
Île-Tudy, Anse du Pouldon | Océan Atlantique, Anse de Bénodet | Océan Atlantique, Pointe de Combrit |
Les parties rurales de la commune sont caractérisées par un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées dont la toponymie indique que la moitié d'entre eux au moins remontent au haut Moyen Âge (tous ceux dont le préfixe est ker, lan ou trev (tref) ainsi que d'autres comme Cosquer, Gorréker, Goulether, etc.) ; mais l'écart principal est de loin celui du port de Sainte-Marine, aussi station balnéaire réputée.
Le bourg de Combrit est resté longtemps peu important ; Marius Sepet écrit en 1895 : « Le bourg se compose d'une dizaine de maisons à peine, car la population de Combrit, qui dépasse 2 000 habitants, est dispersée en hameaux ou en fermes isolées à travers les champs, les bois et les dunes de son vaste territoire »[3].
Les versants pentus de la rive droite de la ria de l'Odet sont restés en bonne partie boisés, formant la zone naturelle du bois de Roscouré[4] (anciennement bois du Cosquer), vaste de près de 86 ha et en bonne partie propriété depuis 1983 du Conservatoire du littoral, prolongée par d'autres bois le long de l'anse de Combrit. Cette dernière est ainsi décrite en 1930 :
« L'Odet n'est pas tout. À quelques encablures de l'estuaire, un grand bras se dessine à droite. C'est l'anse de Combrit qui s'étire sur plusieurs kilomètres. Et je vous garantis que l'anse de Combrit ne le cède en rien en pittoresque à la rivière [l'Odet], si même elle ne la dépasse pas sur ce point particulier. Les bois du Pérennou d'un côté, du Cosquer, de Keroullin de l'autre, lui forment une parure incomparable de vertes frondaisons dont la fraîcheur, sous le soleil brûlant de l'été, réjouit le promeneur solitaire[5]. »
- Le recul de la dune (escalier emporté par la mer) en raison de l'érosion marine entre Sainte-Marine et l'Île-Tudy (mars 2014).
- L'érosion de la dune du cordon littoral de la plage de Kermor 1.
- L'érosion de la dune du cordon littoral de la plage de Kermor 2.
- Le polder de Kermor-Treustel inondé (avril 2014).
- Réfection par apport de sable de la dune du Treustel après l'érosion subie pendant l'hiver 2013-2014.
- La confluence Odet-Anse de Combrit vue de Plomelin.
- L'anse de Reluet, anse annexe de l'anse de Combrit, à marée basse, vue du sentier pédestre du bois de Roscouré.
- La fontaine du Stang dans le bois de Roscouré.
Relief et risques de submersion marine
La superficie de la commune est de 2 413 hectares ; son altitude varie entre 0 et 62 mètres[6], l'altitude la plus élevée étant à l'extrême nord de la commune.
Des risques de submersion marine existent, particulièrement au niveau des polders du Treustel et de Kermor ; ce fut le cas lors du raz-de-marée de février 1904 ; le journal Ouest-Éclair écrit alors :
« Les tas de goémons placés assez loin de la plage du Téven ont été démolis et le fumier dispersé et répandu sur les dunes, puis repris par la mer. Les vagues étaient si fortes qu'elles ont passé par-dessus les dunes et, après y avoir pratiqué de grandes voies d'eau, ont fait irruption dans les palues de Treusten et Kermoor (...) saccageant tout sur leur passage[7]. »
Des opérations de renforcement du cordon dunaire, qui protège les terrains gagnés sur la mer et environ 400 habitations, s'avèrent fréquemment nécessaire en raison de l'érosion marine qui fait reculer le trait de côte : par exemple des apports de sable et un reprofilage du cordon ont été effectués entre le Treustel et Kermor en 2016 ; l'opération a dû être renouvelée au Treustel à l'automne 2019[8] et plus de 600 oyats plantés en crête du cordon dunaire pour renforcer ce tronçon[9].
Le sous-sol de la commune est principalement composé de leucogranite (dit de Pont-l'Abbé) et de schiste.
Hydrographie
La commune est située à l'embouchure de l'Odet ; par ailleurs seuls de minuscules ruisseaux côtiers drainent la commune, le principal étant le ruisseau de Corroug'h à sa limite nord-est.
Voies de communication et transports
Longtemps isolée par la ria de l'Odet du Pays fouesnantais (seul le bac entre Sainte-Marine et Bénodet permettant de la franchir), Combrit a été désenclavée par la construction du pont de Cornouaille, mis en service en 1964 (RD 44, axe Pont-l'Abbé - Bénodet - Fouesnant - Concarneau) et celle de la voie express RD 785, dite « Transbigoudène » (ancienne route nationale 785), accessible grâce à l'échangeur de Ty Robin, qui mène à Quimper et au-delà à la RN 165 en direction de Brest ou Nantes. La RD 144 mène à l'Île-Tudy. Une route touristique, la RD 20, surnommée « La route des châteaux » permet d'accéder aux différents châteaux situés sur la rive droite de l'Odet, la plupart se trouvant sur le territoire de la commune de Plomelin.
Si Combrit n'est plus desservie par la voie ferrée depuis la fermeture de la ligne Quimper - Pont-l'Abbé fermée au service voyageurs dès 1950 et totalement en 1988, la localité est proche de l'aéroport de Quimper Cornouaille.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Finistère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[11]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 033 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plomelin à 5 km à vol d'oiseau[13], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 150,4 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Typologie
Combrit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-l'Abbé, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[20] et 14 429 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26],[27].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 18,5 % | 446 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 14,5 % | 349 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 8,6 % | 207 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 36,4 % | 876 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,8 % | 91 |
Forêts de feuillus | 13,5 % | 326 |
Landes et broussailles | 2,7 % | 65 |
Plages, dunes et sable | 0,4 % | 9 |
Zones intertidales | 0,04 % | 1 |
Lagunes littorales | 0,08 % | 2 |
Estuaires | 0,5 % | 12 |
Source : Corine Land Cover[28] |
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 2 707, alors qu'il était de 2 251 en 1999[Insee 1].
Parmi ces logements, 50,7 % étaient des résidences principales, 40,1 % des résidences secondaires et 3,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,7 % des appartements[Insee 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 85,6 %, en hausse par rapport à 1999 (81,5 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) a diminué, passant de 3,8 % à 3,2 %[Insee 3].
Projets d'aménagements
Le nom Combrit serait apparenté au vieux mot français Combre, qui signifie « confluent » ou « pêcherie », et ferait allusion aux pêcheries de la rive droite de l'Odet, situées au Moguer et à Kerobistin[29], lui-même issu du gaulois plutôt que du breton. Mais d'autres hypothèses existent : René Couffon pense qu'il s'agit d'un anthroponyme, con signifiant « éminent » et brit « esprit » en vieux breton, ou encore le mot pourrait venir du mot combre (« confluent »)[30].
Le nom "Combrit" pourrait aussi se comprendre dans la décomposition de "Komm" signifiant dans ce contexte "Combe" et "Rit" qui pourrait avoir le sens ici de "Source" encore présent dans le Breton Vannetais (Rit) et le Gallois (Rhyd) , "La vallée de la source".[31]
Le nom de la paroisse s'est écrit Combrit (en 1223 et en 1368), Combrictum (en 1284), Combric (vers 1330)[30].
En breton, la commune se nomme Kombrid.