Dakar
capitale du Sénégal / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La ville de Dakar (en wolof : Ndakaaru) est la capitale de la république du Sénégal et de la région de Dakar. Elle compte 1 056 009 habitants[1] sur les 3 630 000 habitants (estimation 2018[2]) que compte l'ensemble de la région de Dakar. C'est une des quatre communes historiques du Sénégal et l'ancienne capitale de l'Afrique-Occidentale française (AOF).
Dakar | |
Héraldique |
Drapeau |
De haut en bas, de gauche à droite : Monument de la Renaissance africaine, Gorée, mosquée de la Divinité, Place de l’indépendance, plage de Ngor. |
|
Administration | |
---|---|
Pays | Sénégal |
Région | Dakar |
Département | Dakar |
Maire Mandat |
Barthélémy Dias (YAW) 2022-2027 |
Démographie | |
Gentilé | Dakarois |
Population | 1 250 000 hab. (2023[1]) |
Densité | 10 331 hab./km2 |
Population de l'agglomération | 4 250 000 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 14° 43′ 55″ nord, 17° 27′ 26″ ouest |
Altitude | 27 m Min. 0 m Max. 104 m |
Superficie | 12 100 ha = 121 km2 |
Localisation | |
modifier |
Sous la double action des apports migratoires depuis les campagnes et de l'accroissement naturel, la région de Dakar s'est très rapidement développée. Elle est ainsi passée de 400 000 habitants en 1970 à 3,6 millions d'habitants en 2018 soit une augmentation de près de 5 % par an. Métropole macrocéphale, elle accueille la moitié de la population urbaine du pays.
Sa situation à l'extrémité occidentale de l'Afrique, sur l'étroite presqu'île du Cap-Vert, a favorisé l'installation des premiers colons, puis le commerce avec le Nouveau Monde, et lui confère une position privilégiée à l'intersection des cultures africaines et européennes. Organisatrice du premier Festival mondial des Arts nègres voulu par le président Léopold Sédar Senghor en 1966, la ville est le siège de l'Institut fondamental d'Afrique noire et de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest.
N'occupant que 0,28 % du territoire national, la région de Dakar regroupe sur 550 km2, 25 % de la population et concentre 80 % des activités économiques du pays[3].
Le nom de Dakar apparaît pour la première fois sur une carte en 1750 lorsque le botaniste français Michel Adanson effectue un croquis du Cap-Vert[4].
Dakar pourrait être la version francisée de ndakarou, l'appellation locale, dont l'étymologie reste incertaine, peut-être dérivée de l'expression wolof deuk raw signifiant « ce qui s'y installe sera en paix »[5] ou encore de dekk-raw, une association de dekk (pays) et raw (s'échapper)[6]. Selon la même source, il pourrait aussi s'agir du terme wolof dakhar, qui désigne le tamarinier, un arbre très présent sur la côte à l'arrivée des Lébous au XVIe siècle.
La localité étant évoquée dans certains documents[7] sous le nom de « d'Accard », on a également pu y voir la référence à un négociant ou marin français peu connu de la fin du XVIIe siècle, nommé Accar ou d'Accard.
Dakar ou encore la presqu’île du Cap-Vert a toujours été administrée par un gouvernement de la République lébou depuis 1793[8]. D'ailleurs quand les premiers colons débarquent à Dakar, ils trouvent sur place les Lébous. La République lébou qui existe toujours a fait face aux colons avec courage et détermination pendant des années. Les colons les respectaient de par leur attitude noble. Traditionnellement pêcheurs, agriculteurs, ils étaient aussi de remarquables commerçants.
Les origines
Les grattoirs, poinçons, haches, colliers de coquillages et autres vestiges découverts sur la côte occidentale de la presqu’île du Cap-Vert (pointe des Almadies, Ouakam) ou bien à l’est (Hann, Bel-Air) attestent d’une présence humaine sporadique sur la façade atlantique dès le Paléolithique, puis d’un peuplement de l’ensemble de la péninsule au Néolithique.
Les premiers habitants sont des Mandingues. Ce sont eux que découvre le navigateur portugais Dinis Dias lorsqu’il débarque sur ces rivages en 1444. À la fin du XVe siècle des pêcheurs lébous fuyant le Tekrour, un royaume situé au nord-est du fleuve Sénégal, commencent à s’y établir. Au XVIIe siècle, leur village ne comporte qu’une trentaine de huttes[9]. Dans l’intervalle l’île de Gorée toute proche, que Dinis Dias avait d’abord nommée Palma, attise davantage les convoitises. Prise et reprise une quinzaine de fois, par les Hollandais (qui la rebaptisent Goed Reed, bonne rade), les Anglais et les Français, l’île connaît une histoire plus mouvementée. Quant à Dakar, la localité voit son nom matérialisé pour la première fois sur une carte lorsqu’en 1750 le naturaliste français Michel Adanson le fait apparaître sur un croquis du cap Vert. En 1843, elle ne comprend toujours, selon le témoignage de Paul Boutet[10] que « plusieurs centaines de cases, toutes construites dans le même genre […], toutes en roseaux, de forme cylindrique et recouvertes à peu près comme les ruches d’abeilles de nos pays ».
L'empreinte coloniale
Tandis que Gorée s'enrichit grâce au commerce de l'arachide dont les notables mulâtres sont les initiateurs, la démographie galopante fait que ces derniers et leurs épouses signares se sentent bientôt à l'étroit sur la petite île ; c'est la raison pour laquelle, la signare Anna Colas Pépin, son époux François de Saint Jean, maire de Gorée, et le conseil municipal de l'île, demandent la création de la ville nouvelle de Dakar à deux reprises le 3 janvier 1846 et le 25 janvier 1848. Les notables mulâtres de Gorée ne craignent plus les possibles incursions du damel du Cayor et exigent de l'administration coloniale avant même l'abolition de l'esclavage des terres et une aide financière pour leurs ex-serviteurs ; un certain nombre de nouveaux propriétaires de terrain à Dakar sont ainsi d'ex-serviteurs des Signares[11]. L'idée d'une expansion sur le continent fait son chemin. Sous le Second Empire, les troupes françaises, conduites par le capitaine Protet, prennent possession de la côte en 1857. Un petit fort y est construit, sur lequel le pavillon français est hissé. Dakar reste pourtant un « véritable labyrinthe de rues et d'impasses, de tours et de détours »[12], au milieu de la brousse et des dunes. Malgré la construction de quelques maisons de commerce, la bourgade n’est pas encore une vraie ville. Le colonel du génie Émile Pinet-Laprade est son véritable fondateur. Un premier plan cadastral est élaboré en . La construction du phare des Mamelles est lancée en 1859, les travaux du port commencent en 1860. Un nouveau plan d’alignement de la ville est proposé par Pinet-Laprade en .
La nouvelle cité ne se développe pas sans mal. En 1869, une épidémie de choléra fait des ravages et Pinet-Laprade y succombe lui-même le . En 1872, un « statut communal » (dit des « quatre communes ») est accordé à la population, ce qui donne une citoyenneté. Alors que Dakar devient centre d’arrondissement à la place de Gorée en 1875, des résistances subsistent, comme en témoignent ces observations du colonel Canard : « Les propriétaires de terrains où l’on pourrait bâtir habitent tous à Gorée et ne paraissent pas disposés à faire construire des maisons à Dakar » (1876) ; « Dakar est toujours très calme, il est même triste. Peu de maisons, peu d’habitants, peu de commerces et pas d’industrie » (1878)[13]. La raison de cette présence faible des notables goréens à Dakar est que la ville de Rufisque sur la petite côte connaissait un développement économique important grâce à l'arachide ; ces familles bourgeoises mulâtres et nègres préféraient donc s'installer majoritairement dans cette ville. Ce n'est que lorsque la ville de Dakar eut un quai moderne et que le Warf de Rufisque devint obsolète qu'ils s'installèrent massivement à Dakar. Un nouveau plan cadastral est élaboré en 1876 et deux ans plus tard Dakar compte environ 1 600 habitants. Le Dakar devient une commune distincte. Elle ne dépend plus de Gorée et Jean Alexandre devient son premier maire le . De gros travaux d’aménagement et d’assainissement sont entrepris. La population de Dakar atteint 8 737 habitants, alors que Gorée n’en compte que 2 100.
En parallèle, notamment avec la construction de la gare et de la ligne de chemin de fer, la ville rivalise aussi avec Saint-Louis. Elle l’emporte pourtant en devenant en 1902 la capitale de l’AOF (Afrique-Occidentale française). Son premier gouverneur général, Ernest Roume, lance de gros travaux d’urbanisme, parmi lesquels figurent le Palais du gouverneur, l’actuel Palais présidentiel, ainsi que le marché Kermel.
De 18 500 en 1904, Dakar passe à 25 000 habitants en 1909 et devient le premier port du Sénégal. La reconstruction de la gare ferroviaire est entreprise et l’Hôtel de ville est édifié en 1918.
Blaise Diagne qui a obtenu la citoyenneté pleine de tous les habitants des quatre communes en 1916, est élu maire de Dakar en 1920 et le restera jusqu’à sa mort en 1934. En 1921, la capitale compte 32 440 habitants dont 1 661 Européens, alors que l’île se dépeuple progressivement pour se réduire à 700 habitants en 1926. Gorée est finalement rattachée à Dakar en 1929. Pendant cette période on observe une vague d’immigration libanaise ; cette immigration libanaise a en réalité commencé dès 1890 à Saint Louis. Dans la capitale ces nouveaux venus s’intègrent le plus souvent dans le petit et moyen commerce. La cathédrale du Souvenir africain est inaugurée le en présence de nombreuses personnalités dont Blaise Diagne. Une des cloches de la Cathédrale est offerte par Armand-Pierre Angrand et sa famille. À la fin des années 1930, l'agglomération compte 100 000 habitants.
Pendant la Seconde Guerre mondiale le contrôle de l'AOF constitue un enjeu non négligeable. Une tentative de débarquement des Alliés (Opération Menace) échoue le , au bout d'une lutte fratricide connue sous le nom de bataille de Dakar.
Une capitale cosmopolite
En 1947, le président Vincent Auriol est le premier chef d’État français à se rendre en visite officielle en Afrique noire[14]. À ce moment-là, Dakar compte environ 135 000 habitants. L'essor démographique engendre une pénurie de logements, d'emplois et de matières premières. Le le général de Gaulle se rend à son tour à Dakar où il est accueilli fraîchement par des manifestants réclamant l’indépendance du pays[15], qui se concrétisera deux ans plus tard. Dakar devient d'abord la capitale de l'éphémère Fédération du Mali, puis celle de la République du Sénégal le .
Dans la foulée de la décolonisation, la Grande Mosquée de Dakar est édifiée en 1964.
En , le siège de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est transféré de Paris à Dakar[16].
Plusieurs réformes portant sur la décentralisation et la déconcentration marquent des étapes importantes dans l'évolution de la commune, d’abord en 1972, puis en 1983 et surtout en 1996 lorsque la commune de Dakar est découpée en 19 communes d'arrondissement.
Le , le Monument de la Renaissance africaine est inauguré pour le cinquantenaire de l'indépendance sénégalaise. Il est haut de 52 mètres et a été construit par des Nord-Coréens. Peu avant son inauguration, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Dakar pour demander la démission de Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, car cette statue a coûté entre 9 milliards[17] et 15 milliards de francs CFA[18] (15 à 23 millions d'euros) alors que le pays connaît une crise économique et que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté[19].
L'agglomération dépasse depuis 2010 les trois millions d'habitants et son engorgement croissant (pas facilité par la position géographique de la ville qui lui permet difficilement de s'étendre) constitue un défi majeur pour les transports, le développement et l'environnement, à tel point que la fondation d'une nouvelle capitale administrative est à l'étude depuis cette même année[20].
Dakar est située à 167 km au nord-ouest de Banjul, à 408 km au sud-sud-ouest de Nouakchott, à 705 km au nord-ouest de Conakry et à 1 046 km à l'ouest-nord-ouest de Bamako. La cité se trouve sur un ancien volcan — aujourd'hui surmonté par le phare des Mamelles — qui aura donné, après une longue érosion, le promontoire rocheux de la presqu'île du Cap-Vert, l'île de Gorée au sud, les îles de la Madeleine à l'ouest et l'île de Ngor au nord. Du Plateau administratif aux faubourgs tentaculaires de Pikine et Guediawaye, le Grand Dakar s'étend sur la quasi-totalité de la presqu'île du Cap-Vert.
Climatologie
Dans une zone subtropicale désertique, Dakar bénéficie d'un microclimat de type « désert doux » (BWn) dans la classification de Köppen, influencé par les alizés maritimes et la mousson[21]. La saison chaude et humide s'étend de juin à octobre avec des températures avoisinant 27 °C et un pic de précipitations en août (250 mm). Des inondations exceptionnelles se sont produites en . Pendant la saison sèche et un peu plus fraîche qui commence en novembre et dure jusqu'en mai, il ne pleut pratiquement pas (environ 1 mm par mois)[22].
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température mensuelle moyenne minimale (°C) | 15 | 16 | 18 | 19 | 21 | 21 | 22 | 23 | 23 | 23 | 20 | 18 | 20 |
Température mensuelle moyenne (°C) | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 24 | 23 | 22 | 21 | 22 |
Température mensuelle moyenne maximale (°C) | 21 | 21 | 22 | 23 | 24 | 26 | 27 | 27 | 26 | 24 | 23 | 22 | 24 |
Précipitations (hauteur moyenne en mm) |
2 | 1 | 0 | 0 | 0 | 8 | 0 | 117 | 87 | 19 | 0 | 3 | 237 |
Source: |
Population
Depuis 1955, l'évolution démographique de la ville de Dakar a été :
2002 | 2013 | 2023 | - |
---|---|---|---|
955 897 | 1 146 052 | 1 250 000 | - |
1955 | 1960 | 1976 | 1988 |
---|---|---|---|
231 000 | 302 920 | 514 656 | 686 999 |
Histogramme de l'évolution démographique de Dakar | ||||||||||||||
|
Dakar est l'une des plus grandes villes d'Afrique, sa croissance démographique est importante et son nombre d'habitants s'élève rapidement. D'une population de 400 000 habitants dans les années 1970, l'exode rural l'a fait plus que quadrupler en 20 ans.
Lors du recensement de 2002 la population des 19 communes d'arrondissement s'élevait à environ 955 897 personnes, pour 143 165 ménages et 77 960 concessions.
Au dernier recensement général de la population, de l'habitat, de l'agriculture et de l'élevage (RGPHAE) publié en , Dakar comptait 3 139 325 habitants en 2013, soit près du quart de la population totale du Sénégal (23,2 % - 13 508 715 habitants) sur une superficie représentant seulement 0,3 % de la superficie totale du pays. Avec 3 139 325 personnes, la région se classe parmi les 50 premières villes les plus peuplées d'Afrique.
Pollution
La qualité de l'air à Dakar est mauvaise en raison des particules fines provenant en partie du désert. À Dakar, comme dans de nombreuses autres villes d'Afrique, la concentration de microparticules toxiques (PM10 et PM2.5)[25] ainsi que le taux de pollution atmosphérique dépasse 7 fois les taux de pollutions autorisés selon les normes internationales[26].
De ce fait, la mairie de Dakar a mis en place plusieurs recommandations sanitaires comme limiter les activités sportives ou encore consulter un médecin si besoin.
La ville de Dakar génère également énormément de déchets. Pour lutter contre ce problème, la ville a mis en place la direction de la planification et du développement durable. En effet, la gestion des ordures est problématique car plusieurs acteurs interviennent, dans une cohésion difficile. En 2015, le maire avait proposé que la thématique énergie-climat soit privilégiée.
Les collectivités territoriales sont des acteurs essentiels à l'adaptation au changement climatique (ex. : COP 21). Les collectivités territoriales mobilisent les multiples acteurs locaux pour favoriser les évolutions de comportements des citoyens. Au-delà de la réflexion sur la question climatique, les séminaristes sont allés à la rencontre de terrains et d'acteurs clés du territoire de Dakar[27].
Depuis le début des années 2010, les pics de pollution tendraient à s'intensifier[28].
Transports
La presqu’île attire rapidement l'attention des premiers navigateurs et les premiers colons savent d’emblée tirer profit de la position stratégique de la ville pour développer les échanges commerciaux, y compris dans le cadre de la traite négrière atlantique. Le climat favorable ainsi qu’une rade en eau profonde des plus sûres constituent autant d’atouts supplémentaires, que l’administration coloniale cultive en construisant notamment un port et une gare. Un chemin de fer est construit, reliant Dakar à Saint-Louis.
Le 21 mars 2022, la ville de Dakar annonce l'acquisition de bus électriques dans l'optique de désengorger la capitale car les embouteillages coûtent chaque année 152 millions d'euros à la ville[29]. Les premiers bus sont entrées en service au début de 2024[30].
Bus
La ville possède un système d'autobus public, le Dakar Dem Dikk[31], lancé en 2000. Il compte 45 lignes, 1086 arrêts et transporte plus de 40 millions de passagers annuellement[32].
Le BRT (Bus Rapid Transit) est une ligne de BHNS dont les travaux ont commencés en 2020 et qui a été inaugurée en janvier 2024 par le président du Sénégal Macky Sall. Elle relier le centre-ville de Dakar jusqu'à Guédiawaye et doit permettre, grâce à ses 121 bus entièrement électriques, de transporter 300 000 passagers par jour, avec l'objectif de désengorger les rues de la capitale[30].
Train express régional (TER)
Le Train express régional est en service depuis le entre la gare de Dakar et Diamniadio. D'une longueur de plus de 36km, il peut aller jusqu'à une vitesse de 160km/h et transporte 60 000 passagers par jour. Il compte actuellement 13 stations, mais une quatorzième ouvrira en 2024, permettant de relier la ville à l'Aéroport International Blaise Diagne.
Taxi
Le réseau de transports en commun à Dakar est très dense, avec divers types de véhicules utilisés, comme le Ndiaga Ndiaye ou encore les minicars. L'image de la ville est indissociable de ses taxis jaunes et noirs et de ses « cars rapides » hauts en couleur et parés d'inscriptions (Alhamdulillah le plus souvent), auxquels s'ajoutent aujourd'hui des minibus blancs privés. Les embouteillages sont fréquents, notamment à l'entrée de l'agglomération, de même que les chantiers de construction et de travaux publics.
Réseau routier
Trois axes routiers transafricains passent par Dakar:
- Transafricaine 1 (TAH 1) (en), Le Caire - Dakar
- Transafricaine 5 (TAH 5) (en), Dakar - N'Djamena
- Transafricaine 7 (TAH 7), Dakar - Lagos
Dakar compte un réseau de voies rapides et de routes principales. On y trouve la première autoroute du Sénégal, l'Autoroute A1, ainsi que la future autoroute A3. La ville est le centre névralgique du réseau routier du pays, et on y trouve plusieurs routes nationales, comme la N1 ou la N2.
Transport aérien
La ville est reliée par le transport aérien avec l'aéroport international Blaise-Diagne qui a ouvert fin 2017, remplaçant l'ancien aéroport international Léopold-Sédar-Senghor. Il a accueilli plus de 2,9 millions de passagers en 2023[33].
Dakar trouve aussi sa place dans l’histoire de l’aviation. La première liaison aéropostale Toulouse-Dakar est établie en 1925. Le , l'un des deux premiers vols supersoniques commerciaux, par avions Concorde, est celui d'Air France, sur la ligne Paris-Dakar-Rio de Janeiro[34].
Transports maritimes
La ville abrite le port autonome de Dakar, le plus grand du pays et le neuvième plus grand de l'Afrique.
Organisation territoriale
De plus en plus peuplée, la ville-département a été découpée en 1996 en 19 communes d'arrondissement (regroupées en quatre arrondissements départementaux), avant qu'elles soient toutes érigées en communes de plein exercice depuis 2013.
La plus étendue est Yoff, au nord, mais c'est à Dakar-Plateau, dans la pointe sud, que se concentrent l'activité économique et la plupart des institutions : Dakar-Plateau est le chef-lieu de son arrondissement, du département de Dakar, de la région de Dakar et la capitale du pays. Diverses institutions nationales ou ambassades et bureaux d'organisations internationales se répartissent toutefois sur les communes de ses quatre arrondissements.
Les plus touristiques sont Ngor sur la pointe des Almadies à l'ouest et surtout l'île de Gorée à l'est.
Le département de Dakar est constitué de quatre arrondissements et 19 communes d'arrondissement.
Arrondissements | Population (2013) |
Superficie (km2) |
Communes d'arrondissement |
---|---|---|---|
Almadies | 211 315 | 30,1 | Mermoz-Sacré-Cœur • Ngor • Ouakam • Yoff |
Dakar Plateau | 189 486 | 14,7 | Dakar-Plateau • Fann-Point E-Amitié • Gueule Tapée-Fass-Colobane • Médina |
Grand Dakar | 306 728 | 18,9 | Biscuiterie • Dieuppeul-Derklé • Grand Dakar • Hann Bel-Air • HLM • Sicap-Liberté |
Parcelles Assainies | 438 527 | 14,7 | Cambérène • Grand Yoff • Parcelles Assainies • Patte d'Oie |
Total | 1 030 594 | 78,4 |
Liste des maires
Après la révocation de Khalifa Sall le , la première adjointe Soham El Wardini assure provisoirement l'interim[35], puis est élue maire de Dakar depuis le [36]. Barthélémy Dias lui succède le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1887 | 1892 | Jean Alexandre | ||
1892 | 1896 | Charles de Margueritte Monfort | ||
1896 | 1898 | Jean Alexandre | ||
1898 | 1903 | Fernand Marsat | Pharmacien | |
1903 | 1908 | Edmond Teisseire | ||
1908 | 1919 | Émile Germain Masson | ||
1919 | 1920 | Lavie | ||
1920 | 1921 | Blaise Diagne | Parti républicain-socialiste | Haut-fonctionnaire Député français (1914-1934) |
1921 | 1924 | Jules Sergent | ||
1924 | 1934 | Blaise Diagne | Parti républicain-socialiste | Haut-fonctionnaire Député français (1914-1934) |
1934 | 1939 | Armand Angrand | ||
1939 | 1943 | Martine | ||
1943 | 1945 | Alfred Goux | ||
1945 | 1961 | Amadou Lamine-Guèye | SFIO, Parti sénégalais d'action socialiste | |
1961 | 1964 | Joseph Gomis | ||
1964 | 1978 | Samba Gueye | ||
1978 | 1979 | Lamine Diack | ||
1979 | 1984 | Amadou Clébor Sall | ||
1984 | 2002 | Mamadou Diop | Magistrat Ministre de la Santé | |
2002 | 2009 | Pape Diop | PDS | Homme d'affaires Président de l'Assemblée nationale (2002-2007) Président du Sénat (2007-2012) |
2009 | 31 août 2018[38] | Khalifa Sall | Parti socialiste | |
29 septembre 2018 | 23 janvier 2022 | Soham El Wardini | Alliance des forces de progrès | |
23 janvier 2022 | En cours | Barthélémy Dias | PS |
Jumelages
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Ann Arbor | États-Unis | |||
Bakou[39],[40] | Azerbaïdjan | |||
Bamako[41] | Mali | depuis | ||
Bissau | Guinée-Bissau | |||
Brazzaville[42] | République du Congo | depuis | ||
Dijon | France | |||
Douala | Cameroun | depuis | ||
Ispahan | Iran | |||
Jérusalem Est | Palestine | |||
Kinshasa[42] | République démocratique du Congo | depuis | ||
Marseille | France | depuis | ||
Milan[43] | Italie | depuis le | ||
Niamey | Niger | |||
Oran | Algérie | |||
Rosario[44],[45] | Argentine | depuis le | ||
Sfax | Tunisie | depuis | ||
Taipei | République de Chine (Taïwan) | depuis | ||
Washington | États-Unis |
Ambassades, consulats et représentations étrangères
En 2021, 95 pays sont représentés à Dakar, par 75 ambassades, trois consulats généraux et 14 consulats pour les principales puissances et pays voisins notamment l'Arabie Saoudite, les États-Unis, la Chine, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, le Brésil, le Maroc, le Mali, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Gambie[46].