Discussion:Juda et Tamar/HER
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L’histoire de Juda et Tamar (hébreu : מעשה יהודה ותמר Ma῾aśê Yehûdâ we-Tamar, grec : Ὁ Ιούδας καὶ ἡ Θάμαρ Ho Ioudas kai hè Thamar), est un épisode biblique du Livre de la Genèse.
Juda et Tamar/HER | ||||||||
Épisode du Livre de la Genèse | ||||||||
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Juda und Thamar, huile sur toile dépeignant Genèse 38:26 | ||||||||
Titre original | מעשה יהודה ותמר Maassè Yehoudah vèTamar | |||||||
Localisation | Genèse 38 | |||||||
Parasha | Vayeshev | |||||||
Lieu(x) de l’action | Adullam, Kezib, Timna | |||||||
Personnages | Juda et Tamar Hira, Bat Choua, Er, Onan et Chêla |
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Faisant textuellement suite à la vente de Joseph, l’histoire se concentre sur l'instigateur de la vente, Juda. Ce dernier épouse Bat Choua avec qui il a trois fils. Le père comblé choisit pour Er, son fils aîné, une épouse du nom de Tamar mais celui-ci meurt avant de lui avoir donné des enfants et il en est de même pour son frère Onan. Juda, mettant ces malheurs sur le compte de sa bru, la renvoie chez son père, sans lui donner en mariage son troisième fils Chêla. Cependant, la femme flouée piège Juda et parvient à avoir deux enfants jumeaux de lui dont descendront, au final, David et le Roi-Messie.
Décliné au cours des âges sous forme graphique, poétique ou prosaïque, l’épisode de Juda et Tamar n’a pas manqué d’intriguer lecteurs et commentateurs depuis l’ère biblique jusqu’à l’époque contemporaine : pourquoi avoir inclus cet interlude dans l’histoire de Joseph ? Où s’insère-t-il exactement ? Que penser de Juda, le patriarche éponyme de la nation juive et ancêtre de la maison royale, qui épouse la fille d’un Cananéen, induit volontairement sa bru en erreur et la condamne à la réclusion tandis qu’il convole avec une femme qu’il a prise pour une prostituée ? Que penser de Tamar, qui induit volontairement son beau-père en erreur, et de leurs rapports qui, tenant doublement de l’adultère et de l’inceste, leur auraient valu d’être lapidés à mort en vertu de la loi biblique ultérieure, alors qu’ils mettent au monde la lignée du Messie ? Est-il loisible de faire connaître un épisode si fortement connoté ? Enfin, s’agit-il, comme le veulent Spinoza et la critique radicale, d’un ajout tardif au cycle de Joseph ou en est-il au contraire une partie intégrante sans laquelle ce cycle ne pourrait se comprendre ?