Guerre israélo-arabe de 1948-1949
guerre de 1948-1949 opposant l'état d'Israël à plusieurs états arabes / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cet article traite de la seconde phase de la Guerre israélo-arabe de 1948.
La première phase est la Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire.
La guerre israélo-arabe de 1948-1949 est un conflit militaire qui débute le , au terme du mandat britannique sur la Palestine. Après six mois de guerre civile intense entre populations juive et arabe, elle constitue une escalade géopolitique de grande ampleur et oppose Israël, qui vient de proclamer son indépendance la veille, à une coalition arabe de plusieurs pays de la région. Elle se termine avec les différents cessez-le-feu israélo-arabes, conclus entre février et .
Date |
– (9 mois et 23 jours) Dernier accord d'armistice signé le |
---|---|
Lieu | Ancienne Palestine mandataire, Péninsule du Sinaï, Liban du Sud |
Issue |
Victoire israélienne
|
Israël Avant l'indépendance du 14 mai 1948 Après l'indépendance d'Israël le 14 mai 1948 Volontaires étrangers Mahal |
Ligue arabe
Forces armées irrégulières Volontaires étrangers |
29 677–115 000 |
4 000 soldats tués 2 400 civils tués |
entre 12 000 et 20 000 Arabes tués (civils et militaires)[1] Quelques milliers de soldats arabes[2] |
Batailles
Dès le , le lendemain du vote par l'O.N.U. du plan de partage de la Palestine, les forces paramilitaires juives (la Haganah soumise au Yichouv, le Palmah, unité d'élite créée en 1941, l'Irgoun, scission de la Haganah créée en 1931 et le Lehi, ou « groupe Stern », scission de l'Irgoun apparue au début de l' année 1941) affrontent les irréguliers arabes palestiniens et les volontaires de l'Armée de libération arabe, tandis que les Britanniques, qui avaient obtenu de la Société des Nations un mandat en 1922 et qui sont responsables de l'administration du pays, commencent à évacuer leurs forces armées, composées d'environ 100 000 hommes. Les forces arabes palestiniennes sont défaites ; plusieurs villes mixtes, à l'exception notable de Jérusalem, sont sous le contrôle des forces paramilitaires juives et 350 000 à 400 000 Palestiniens ont déjà pris les routes de l'exode, fuyant les combats ou expulsés de leurs villages par les forces juives[3], notamment à partir de la mise en œuvre du plan Daleth fin [N 1].
Le à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s'achève officiellement. L'État d'Israël a été proclamé le même jour à Tel Aviv, dans une salle du Musée des Beaux Arts vers 16 heures par David Ben Gourion, alors président du Yichouv — qui sera ensuite le premier des chefs de gouvernement israélien — et concerne une partie du territoire. Au vu de la situation catastrophique des forces palestiniennes arabes, les États arabes voisins, qui contestent la création d'Israël, décident d'intervenir et plusieurs armées arabes envahissent l'ancienne Palestine mandataire. Les forces arabes palestiniennes sont dissoutes ou intégrées dans les armées arabes. La « première guerre israélo-arabe » débute. Du 15 mai au 11 juin, les forces arabes sont à l'offensive mais n'obtiennent pas de succès décisif sur les défenses israéliennes. Les deux camps subissent de lourdes pertes, en particulier autour de Jérusalem, et à bout de force, acceptent la trêve d'un mois demandée par le médiateur de l'ONU. Les forces arabes sont alors positionnées autour des zones contrôlées par les Israéliens mais ne réussissent pas à y pénétrer ni à réaliser le blocus de Jérusalem.
La trêve est mise à profit par les deux camps pour renforcer leur dispositif. Les Israéliens, qui six mois plus tôt, ne disposaient que d'une force sous-équipée de 5 000 hommes, y parviennent avec plus d'efficacité, mobilisant largement la population civile, et faisant entrer des armes en grand nombre dans le pays. À l'issue de la trêve, le , ils se trouvent supérieurs à la fois en nombre de combattants et en matériel, pour affronter des adversaires politiquement et géographiquement divisés, et dont la préparation militaire s'avère insuffisante.
Tandis que l'ONU propose d'autres plans de partage, les Israéliens lancent de à une série d'opérations militaires entrecoupées de cessez-le-feu, prenant le contrôle de toute la Galilée et du sud-ouest de la Samarie[N 2], de la majeure partie de la zone côtière, de l'ouest de la Judée jusqu'au secteur de Jérusalem, et enfin du Néguev. Durant la période du à avril 1949, plus de 350 000 Palestiniens (sur les 720 000 de l'ensemble de l'exode palestinien) prennent la route de l'exode, fuyant les combats ou expulsés des zones contrôlées ou conquises par Israël[4]. Simultanément, la situation des Juifs dans plusieurs pays arabes s'aggrave à la suite d'émeutes ou de politique ouvertement antisémites comme en Irak et l'émigration des Juifs hors des pays arabes s'amorce et sera aussi très importante : elle atteindra le nombre de plus de 600 000 personnes[5].