James K. Polk
président des États-Unis de 1845 à 1849 (1795-1849) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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James Knox Polk, né le à Pineville en Caroline du Nord et mort le à Nashville dans le Tennessee, est un homme d'État américain, onzième président des États-Unis de 1845 à 1849. Il fut également président de la Chambre des représentants de 1835 à 1839 et gouverneur du Tennessee de 1839 à 1841. Membre du Parti démocrate, il était un protégé d'Andrew Jackson et fut pendant toute sa carrière un défenseur du concept de démocratie jacksonienne. Sous la présidence de Polk, les États-Unis s'agrandirent du Texas, de l'Oregon, de la Californie et du Nouveau-Mexique (pour ces deux derniers territoires, au prix d'une guerre avec le Mexique).
James K. Polk | ||
Portrait photographique de James K. Polk (Par Mathew Brady, vers 1849.) | ||
Fonctions | ||
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11e président des États-Unis | ||
– (4 ans) |
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Élection | 4 décembre 1844 | |
Vice-président | George Mifflin Dallas | |
Gouvernement | Administration Polk | |
Prédécesseur | John Tyler | |
Successeur | Zachary Taylor | |
9e gouverneur du Tennessee | ||
– (2 ans et 1 jour) |
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Prédécesseur | Newton Cannon (en) | |
Successeur | James C. Jones | |
13e président de la Chambre des représentants des États-Unis | ||
– (3 ans, 2 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | John Bell | |
Successeur | Robert M. T. Hunter | |
Représentant des États-Unis | ||
– (13 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Circonscription | 6e district du Tennessee (en) (1825-1833) 9e district du Tennessee (en) (1833-1839) |
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Prédécesseur | John Alexander Cocke (en) (6e district) William Fitzgerald (en) (9e district) |
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Successeur | Balie Peyton (en) (6e district) Harvey Magee Watterson (en) (9e district) |
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Biographie | ||
Nom de naissance | James Knox Polk | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Pineville (Caroline du Nord, États-Unis | |
Date de décès | (à 53 ans) | |
Lieu de décès | Nashville (Tennessee, États-Unis) | |
Nature du décès | Choléra | |
Sépulture | Capitole de l'État du Tennessee, Nashville (Tennessee, États-Unis) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Parti républicain-démocrate (avant 1828) Parti démocrate (1828-1849) |
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Conjoint | ||
Diplômé de | Université de Caroline du Nord à Chapel Hill | |
Profession | Avocat Juriste Planteur esclavagiste |
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Religion | Méthodisme | |
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Représentants des États-Unis pour le Tennessee Présidents de la Chambre des représentants des États-Unis Gouverneurs du Tennessee Présidents des États-Unis |
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Après une brillante carrière d'avocat dans le Tennessee, Polk fut élu à l'Assemblée législative de cet État en 1823 puis, deux ans plus tard, à la Chambre des représentants des États-Unis où il se fit un ardent défenseur de la politique du président Jackson. Il siégea ensuite au comité des voies et moyens avant d'être élu président de la Chambre des représentants en 1835. Polk quitta le Congrès pour être candidat au poste de gouverneur du Tennessee. Il remporta l'élection en 1839, mais fut battu en 1841 et en 1843. En vue de l'élection présidentielle de 1844, il se présenta à la convention démocrate pour briguer la vice-présidence mais, aucun des candidats à la magistrature suprême ne parvenant à rassembler la majorité des deux tiers nécessaire, Polk émergea comme un homme de compromis et fut désigné par la convention. Par la suite, il remporta le scrutin général face à Henry Clay, candidat du Parti whig.
Polk est souvent considéré comme le dernier grand président de la période antérieure à la guerre de Sécession, ayant réalisé et mis en œuvre l'ensemble de ses objectifs de campagne, tant sur le plan de la politique intérieure que des relations internationales. À l'issue de négociations qui menacèrent de dégénérer en conflit armé, il s'entendit avec le Royaume-Uni sur le partage du territoire de l'Oregon le long du 49e parallèle nord. Polk déclencha également la guerre américano-mexicaine qui se solda par une facile victoire pour les États-Unis et conduisit à la cession par le Mexique de la quasi-totalité du Sud-Ouest américain actuel. Il obtint par ailleurs une réduction substantielle des droits de douane avec l'adoption du Walker Tariff de 1846. La même année, le rétablissement du système de trésorerie indépendante fut une autre réussite majeure pour son administration. Conformément à sa promesse de campagne, Polk refusa de se représenter. Retiré dans le Tennessee, il mourut, probablement du choléra, trois mois seulement après son départ de la Maison-Blanche, ce qui fait de lui le président ayant vécu le moins longtemps après la fin de son mandat.
En tant que président, Polk est évalué favorablement par les universitaires pour sa capacité à promouvoir des objectifs et à les mettre en œuvre dans le cadre de son agenda présidentiel. Il a néanmoins été critiqué pour avoir mené les États-Unis dans une guerre contre le Mexique et pour avoir aggravé les tensions politiques à l'échelle du pays. L'une des grandes réalisations de son mandat fut l'expansion territoriale des États-Unis qui s'étendirent jusqu'aux côtes du Pacifique et purent désormais prétendre au statut de puissance mondiale.
Propriétaire d'esclaves pendant une grande partie de sa vie, il en fit travailler à son service à la Maison-Blanche, en acheta secrètement et possédait une plantation dans le Mississippi.
James Knox Polk naquit le dans une cabane en rondins près de Pineville, en Caroline du Nord[1]. Il était le premier d'une lignée de dix enfants[2]. Sa mère, Jane, le baptisa du nom de son père, James Knox. Son père, Samuel Polk, était un planteur[3], propriétaire d'esclaves et arpenteur d'origine écossaise-irlandaise. La famille Polk avait immigré en Amérique à la fin du XVIIe siècle et s'était d'abord établie sur la côte est du Maryland, puis dans le centre-sud de la Pennsylvanie, avant de s'installer dans les montagnes de Caroline du Nord[4].
Les familles Knox et Polk étaient presbytériennes. Alors que son épouse restait profondément croyante, Samuel, dont le père Ezekiel Polk était déiste, rejetait le presbytérianisme dogmatique. Lors du baptême de son fils, il refusa de proclamer son attachement à la foi chrétienne et le prêtre refusa de baptiser le jeune James[4],[5]. Selon son biographe James A. Rawley, la mère de Polk « [lui] inculqua une orthodoxie rigide et des valeurs calvinistes relatives à l'autodiscipline, à l'acharnement au travail, à la piété, à l'individualisme et à la croyance en l'imperfection de la nature humaine, qui le marquèrent tout au long de sa vie »[6].
En 1803, Ezekiel Polk s'installa avec quatre de ses enfants adultes et leur famille à proximité de la rivière Duck, dans l'actuel comté de Maury au Tennessee. Samuel Polk et sa famille les rejoignirent en 1806. Le clan Polk domina rapidement la vie politique du comté et celle de la nouvelle ville de Columbia. Samuel devint juge du comté et parmi les individus qu'il recevait chez lui figurait Andrew Jackson qui avait déjà servi comme juge et comme représentant au Congrès[7]. Samuel et Ezekiel Polk étaient tous les deux des partisans du président Thomas Jefferson et par conséquent des opposants du Parti fédéraliste. Le jeune James s'intéressa à la politique en écoutant les discussions à la table de la maisonnée[8].
Polk était un enfant à la santé fragile, ce qui était un véritable problème dans les territoires de la frontière. Son père l'emmena voir un éminent physicien de Philadelphie, le docteur Philip Syng Physick, car il souffrait de calculs urinaires, mais il ne put aller au bout du voyage en raison de la douleur et il dut être opéré en urgence par le docteur Ephraim McDowell à Danville, dans le Kentucky. Malgré l'absence d'anesthésique, en dehors d'un peu de brandy, l'opération fut un succès, mais il est possible qu'elle ait rendu Polk stérile car il n'eut aucun enfant par la suite. Sa convalescence fut rapide et il gagna en robustesse. Son père lui proposa de travailler à ses côtés mais Polk souhaitait faire des études et il s'inscrivit dans une école presbytérienne en 1813[9]. La même année, il devint membre de l'église de Zion, également d'obédience presbytérienne. Il entra par la suite à l'académie Bradley de Murfreesboro et s'y révéla comme un élève prometteur[10],[11].
En , Polk fut admis à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill. La famille de Polk entretenait des relations avec cet établissement qui comptait alors environ 80 étudiants ; l'université employait Samuel Polk comme agent foncier dans le Tennessee et son cousin William Polk faisait partie du conseil d'administration[12]. Polk eut pour compagnon de chambre William Dunn Moseley, qui fut plus tard le premier gouverneur de la Floride. Il rejoignit la société de dialectique de l'université dont il devint par la suite le président et se familiarisa avec l'art oratoire[13]. Dans un discours, il accusa certains dirigeants américains, en particulier Alexander Hamilton, de flirter un peu trop avec les idéaux monarchistes[14]. Polk obtint son diplôme avec les félicitations en [13].
À sa sortie de l'université, Polk revint à Nashville pour y suivre les cours de droit de l'avocat général Felix Grundy, un juriste renommé qui fut son premier mentor. Le , il fut élu greffier du Sénat de l'État du Tennessee, qui siégeait alors à Murfreesboro et dont Grundy était membre[15]. Il fut réélu greffier en 1821 sans opposition et continua de siéger jusqu'en 1822. En , il avait également été admis au barreau du Tennessee : pour sa première affaire, il dut défendre son père qui s'était bagarré en public et il obtint sa libération contre une amende de 1 dollar[16]. Il ouvrit ensuite un cabinet dans le comté de Maury[6], lequel devint rapidement très prospère notamment en raison des nombreux litiges provoqués par la panique bancaire de 1819[17]. Sa réussite en tant qu'avocat lui permit de financer sa carrière politique[18].
Législateur de l'État du Tennessee
À l'époque où l'assemblée législative du Tennessee avait ajourné ses travaux en , Polk décida de présenter sa candidature à la Chambre des représentants de l'État. L'élection devait se tenir presque un an plus tard, en , ce qui lui laissa amplement le temps de faire campagne[19]. Déjà implanté localement en tant que franc-maçon, il fut affecté à la milice du Tennessee avec le grade de capitaine au régiment de cavalerie de la 5e brigade, avant d'être nommé colonel à l'état-major du gouverneur William Carroll ; par la suite, le titre de « colonel » continua de lui être attribué[20],[21]. Même si la plupart des électeurs faisaient partie du clan Polk, le jeune politicien mena une campagne énergique. Il se distingua surtout par ses talents d'orateur qui lui valurent d'être surnommé Napoleon on the Stump (« Napoléon en campagne »). Le jour du vote, Polk battit son adversaire et titulaire du poste, William Yancey[19],[20].
Le , à Murfreesboro, Polk épousa Sarah Childress[19], qu'il avait rencontré deux ans plus tôt, et avec laquelle il s'était fiancé en 1823[22]. Fille d'un important promoteur et planteur esclavagiste du Tennessee[23], Sarah était issue d'une des familles les plus influentes de la région[19]. Dotée d'une éducation bien supérieure à celle de la majorité des femmes de son temps, en particulier dans un État aussi reculé que le Tennessee, elle aida son mari tout au long de sa carrière politique, notamment pour rédiger ses discours, lui prodiguer des conseils politiques et participer activement à chacune de ses campagnes[24]. Le biographe James Rawley note que la grâce, l'intelligence et le charme de la conversation de Sarah n'étaient pas sans compenser l'attitude souvent austère de son époux[6].
Dans le cadre de ses activités de législateur, Polk s'opposa de plus en plus à son mentor Felix Grundy, en particulier sur la question de la réforme agraire, et afficha son soutien à la politique conduite en Floride par le gouverneur Andrew Jackson, considéré comme un héros de guerre pour sa victoire à la bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815[25]. Jackson était un ami commun aux familles Polk et Childress — Sarah et ses proches le surnommaient « oncle Andrew » — et James Polk se rallia très vite à sa volonté d'être candidat à l'élection présidentielle de 1824. Alors que la législature du Tennessee n'arrivait pas à se décider sur le choix du prochain sénateur au cours de l'année 1823, le nom de Jackson fut avancé. Polk se distancia alors de ses anciens alliés politiques et vota, en sa qualité de membre de la Chambre des représentants de l'État, en faveur du général, qui fut effectivement élu. Cette victoire permit à Jackson de bénéficier d'une expérience politique récente en plus de ses exploits militaires[26]. Ce fut également le début d'une solide alliance entre Jackson et Polk qui perdura jusqu'à la mort du premier au début de la présidence du second[6]. Durant la plus grande partie de sa carrière politique, Polk fut surnommé Young Hickory (« Jeune Noyer ») en référence au surnom de Jackson, Old Hickory (« Vieux Noyer »), ce qui illustre à quel point sa réussite était liée à celle de Jackson[27].
Lors de l'élection présidentielle de 1824, Jackson arriva en tête au sein du collège électoral et remporta également la majorité du vote populaire, mais il échoua à obtenir la majorité absolue des votes de grands électeurs. En conséquence, l'élection fut reportée à la Chambre des représentants et ce fut le secrétaire d'État John Quincy Adams, arrivé deuxième au scrutin général, qui fut choisi. Polk ainsi que bon nombre de partisans de Jackson pensaient qu'Adams devait son élection au fait que son rival Henry Clay, qui n'avait pas obtenu un nombre de voix suffisant pour se présenter au vote de la Chambre, s'était désisté en sa faveur en échange de la promesse de devenir le nouveau secrétaire d'État. Dès le mois d', Polk avait déclaré sa candidature au poste de représentant pour le 6e district du Tennessee, dont l'élection devait se tenir l'année suivante[28]. Le district en question s'étendait du comté de Maury jusqu'à la frontière avec l'Alabama au sud et la campagne de terrain entre les cinq candidats déclarés se déroula à un rythme soutenu ; Polk, en particulier, fit campagne avec une telle vigueur que Sarah s'inquiéta pour sa santé. Au cours de la campagne, ses adversaires affirmèrent que Polk, âgé de seulement 29 ans, était trop jeune pour exercer des responsabilités à l'échelle nationale, mais ce dernier remporta l'élection avec 3 669 voix sur 10 440 bulletins exprimés. Il prit ses fonctions au Congrès un peu plus tard dans l'année[29].
À la Chambre des représentants
Lorsque Polk arriva à Washington pour l'ouverture de la session régulière du Congrès en , il s'installa à la pension Benjamin Burch avec d'autres représentants du Tennessee, dont Sam Houston. Il fit son premier grand discours le , dans lequel il réclamait l'abolition du collège électoral et l'élection du président au vote populaire[30]. Toujours frustré par le souvenir du « marché corrompu » entre Adams et Clay, Polk critiqua vivement l'administration et vota fréquemment contre sa politique[31]. Sarah Polk continua de résider à Columbia durant la première année du mandat de son mari au Congrès, mais elle l'accompagna à Washington à partir de pour l'aider dans le traitement de sa correspondance et venir assister à ses discours[32].
Polk fut réélu en 1827 et continua de s'opposer à l'administration Adams[32]. Il resta parallèlement en contact étroit avec Jackson auquel il servit de conseiller lorsque celui-ci retenta sa chance à l'élection présidentielle de 1828. À la suite de la victoire de Jackson sur Adams, Polk devint l'un des partisans les plus loyaux et les plus en vue du nouveau président à la Chambre[33]. À ce titre, il combattit avec succès les initiatives relevant d'une politique de travaux publics, comme la construction d'une route entre Buffalo et La Nouvelle-Orléans ; de même, il fut satisfait du veto de Jackson à la loi Maysville Road (), au motif que ce projet de financement pour l'extension d'une route au sein d'un unique État, le Kentucky, était contraire à la Constitution. Les adversaires de Jackson laissèrent entendre que le texte du veto, qui se plaignait hautement du penchant du Congrès à valider des projets clientélistes, avait été rédigé par Polk, mais ce dernier nia que ce fût le cas, affirmant que le message était entièrement de la main du président[34].
En 1832, Jackson s'opposa au renouvellement de la charte de la Seconde banque des États-Unis, ce qui marqua le début d'un conflit connu sous le nom de « guerre des banques » ; dans ce contexte agité, Polk se révéla pour le président un allié de poids à la Chambre des représentants[35]. La Seconde banque, dirigée par Nicholas Biddle, détenait non seulement de la monnaie papier mais contrôlait également une grande partie des flux d'or et d'argent avec lesquels elle était habilitée à procéder à des remboursements. Un certain nombre de dirigeants des États de l'Ouest, à commencer par Jackson, étaient hostiles à la Seconde banque qu'ils considéraient comme un monopole agissant uniquement dans l'intérêt de leurs voisins de l'Est[36]. En tant que membre du comité des voies et moyens de la Chambre, Polk enquêta sur les activités de la banque et, en dépit de l'approbation par le comité d'un projet de loi visant à renouveler la charte de l'établissement — qui devait arriver à expiration en 1836 —, il publia un rapport minoritaire très critique à l'égard de la Seconde banque. Le renouvellement de la charte fut voté par le Congrès en 1832 mais Jackson fit usage de son droit de veto et les parlementaires furent incapables de revenir sur sa décision. Les initiatives de Jackson, bien que très controversées à Washington, étaient fortement soutenues par l'opinion dans le reste du pays et il fut aisément reconduit la même année pour un nouveau mandat de quatre ans[37].
Comme de nombreux sudistes, Polk était favorable à une réduction des droits de douane sur les importations de produits manufacturés, et il accueillit d'un bon œil l'opposition de John C. Calhoun au « tarif des abominations » durant la crise de la nullification de 1832-1833. Il prit toutefois ses distances avec Calhoun qui prônait la sécession de la Caroline du Sud et se rapprocha de Jackson, dont il soutint les efforts destinés à réaffirmer l'autorité du gouvernement. Il condamna ainsi les partisans de la sécession et appuya le Force Bill à l'encontre de la Caroline du Sud, qui avait prétendu pouvoir interdire l'application des tarifs fédéraux à l'intérieur de l'État. Le litige fut résolu avec l'adoption d'un tarif de compromis par le Congrès[38].
Gouverneur du Tennessee
Il fut élu gouverneur de l’État du Tennessee le . Il resta en poste deux ans avant d'être battu en 1841 par le whig James C. Jones. Il se représenta en 1843 mais échoua une nouvelle fois face au même adversaire.
Une désignation et une élection surprise
Aucun des candidats du Parti démocrate à la Convention pour l'élection de 1844 n'avait la majorité. Le mieux placé était de loin Martin Van Buren, ancien président, mais ses convictions peu favorables aux colons esclavagistes du Texas le rendaient hostile à l'annexion ; les délégués lui préférèrent alors Polk, et son programme expansionniste. Lors de l'élection Polk, relativement peu connu, fait une campagne vigoureuse et fait face à un candidat Whig qui est, lui aussi, contre l'annexion. Polk est finalement largement élu par le collège électoral malgré un vote populaire à peine en sa faveur.