Narration d'Esther dans La Maison d'Âpre-Vent
livre de Charles Dickens / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Narration d'Esther dans La Maison d'Âpre-Vent?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Vous lisez un « bon article » labellisé en 2013.
La Maison d'Âpre-Vent, autrement dit Bleak House, de Charles Dickens, contient une innovation narrative d'envergure : un double récit (double narrative), l'un à la troisième personne, l'autre à la première. Le deuxième apparaît au troisième chapitre, intitulé A Progress (« Progrès », « Avancée »), titre désignant très exactement, mais dans le paradoxe, le rôle de ce texte tant sur le plan énonciatif que sur celui de l'énoncé[1].
La Maison d'Âpre-Vent | ||||||||
Couverture du premier numéro, mars 1852 | ||||||||
Auteur | Charles Dickens | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande | |||||||
Genre | Roman (satire institutionnelle et sociale) | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais | |||||||
Titre | Bleak House | |||||||
Éditeur | Chapman and Hall | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Sylvère Monod | |||||||
Éditeur | Gallimard (Collection La Pléiade, no 278) | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 16 octobre 1979 | |||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
modifier |
Pour qu'il y ait « progrès », il convient d'effectuer une marche en avant, ce que présentent le récit et aussi l'héroïne, Esther Summerson[1] ; pourtant, cette marche en avant — et là se situe le paradoxe — se place sous le double signe de la rupture et de l'absence, si bien que le progrès annoncé se manifeste négativement[2]. Rupture, en effet, de la continuité narrative, puisqu'on passe d'un narrateur qui n'est que narrateur à un autre qui est sans doute le personnage central du roman, ce qui entraîne une nouvelle temporalité, le prétérit prenant la place du présent ; absence parce que ce personnage, qui s'identifie peu à peu au féminin, se définit d'abord par ses manques, naissance escamotée, absence de la mère, humilité obligée, et, le texte le confirme, s'investit dans le dire pour se construire une identité.
Cependant, son discours semble comme sapé de l'extérieur par une instance à la fois ironique et tourmentée, restant à ce stade non identifiée, dont les traces empêchent le lecteur d'adhérer totalement à cette quête et, de ce fait, au bonheur final que présente l'épilogue du roman.