Pierre Mendès France
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Pierre Mendès France[1], parfois surnommé PMF, est un homme d'État français, né le à Paris et mort le dans la même ville. Il est président du Conseil des ministres du 18 juin 1954 au 23 février 1955.
Pierre Mendès France | |
Pierre Mendès France en 1968. | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre d'État | |
– (3 mois et 22 jours) |
|
Président | René Coty |
Président du Conseil | Guy Mollet |
Gouvernement | Mollet |
Président du Conseil des ministres français | |
– (8 mois et 5 jours) |
|
Président | René Coty |
Gouvernement | Mendès France |
Législature | IIe (Quatrième République) |
Coalition | PRS-CNIP-UDSR-ARS- URAS-MRP |
Prédécesseur | Joseph Laniel |
Successeur | Edgar Faure |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (7 mois et 2 jours) |
|
Président | René Coty |
Président du Conseil | Lui-même |
Gouvernement | Mendès France |
Prédécesseur | Georges Bidault |
Successeur | Edgar Faure |
Président du conseil général de l'Eure | |
– (13 ans et 2 mois) |
|
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Gustave Héon |
Ministre de l'Économie nationale | |
– (7 mois et 2 jours) |
|
Président du gouvernement | Charles de Gaulle |
Gouvernement | De Gaulle I |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | René Pleven |
Commissaire aux Finances | |
– (10 mois et 1 jour) |
|
Chef du gouvernement | Charles de Gaulle |
Gouvernement | Comité français de libération nationale |
Prédécesseur | Maurice Couve de Murville |
Successeur | Aimé Lepercq |
Sous-secrétaire d'État au Trésor | |
– (28 jours) |
|
Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Léon Blum |
Gouvernement | Blum II |
Maire de Louviers | |
– (5 ans, 8 mois et 14 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | Marcel Malherbe |
Successeur | André Vincelot |
– (4 ans, 4 mois et 3 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | Raoul Thorel |
Successeur | Auguste Fromentin |
Député français | |
– (1 an, 1 mois et 27 jours) |
|
Élection | 12 mars 1967 |
Circonscription | 2e de l'Isère |
Législature | IIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | FGDS |
Prédécesseur | Jean Vanier |
Successeur | Jean-Marcel Jeanneney |
– (12 ans, 5 mois et 24 jours) |
|
Élection | 2 juin 1946 |
Réélection | 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Circonscription | Eure |
Législature | IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | RRRS |
– (9 ans, 11 mois et 30 jours) |
|
Élection | 8 mai 1932 |
Réélection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Eure |
Législature | XVe et XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | RRRS |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Isaac Isidore Mendès France |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 3e (France) |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Paris 16e (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RAD (1932-1958) PSA (1958-1960) PSU (1960-1971) |
Conjoints | Lily Cicurel Marie-Claire Servan-Schreiber |
Enfants | Bernard Mendès France Michel Mendès France |
Diplômé de | Faculté de droit de l'université de Paris École libre des sciences politiques |
Profession | Avocat |
|
|
Présidents du Conseil des ministres français | |
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Il s'initie à la vie politique dès 1924 dans les mouvements étudiants d'opposition à l'extrême droite. Il rencontre Édouard Herriot, qui le motive à adhérer au Parti républicain, radical et radical-socialiste.
Aux élections législatives de 1932, il est élu de justesse député de l'Eure. Malgré le fait qu'il soit plus identifié à gauche que la majorité du Parti radical, s'opposant parfois aux grandes figures du parti, il en reste membre. Après les évènements du 6 février 1934 et la chute du gouvernement Daladier, il s'oppose fermement à l’alliance des radicaux avec la droite, dont la Fédération républicaine de Louis Marin. En 1938, il participe à la coalition du Front populaire et devient membre du second gouvernement Blum.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, après avoir été incarcéré par le régime de Vichy, il parvient à rejoindre la Résistance et s'engage dans les Forces aériennes françaises libres. Il est commissaire aux Finances puis ministre de l'Économie nationale dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle de à . Son plan de rigueur est rejeté par le général de Gaulle, ce qui conduit Pierre Mendès France à la démission.
Après la défaite militaire de Diên Biên Phu, proposé à la présidence du Conseil par le président René Coty, il obtient l'investiture de l'Assemblée nationale à une écrasante majorité dans l'urgence de la situation ; il cumule cette fonction avec celle de ministre des Affaires étrangères. S'il parvient à conclure la paix en Indochine, à préparer l'indépendance de la Tunisie et à amorcer celle du Maroc, ses tentatives de réforme en Algérie entraînent la chute de son gouvernement, cible à la fois de ses adversaires colonialistes et de ses soutiens politiques habituels anticolonialistes. Renversé par l'Assemblée sur cette question très sensible de l'Algérie française, il quitte la présidence du gouvernement en .
Ministre d'État sans portefeuille du gouvernement Guy Mollet en 1956, il démissionne au bout de quelques mois en raison de son désaccord avec la politique du cabinet menée en Algérie.
Il vote contre l'investiture de Charles de Gaulle à la présidence du Conseil en 1958, puis abandonne tous ses mandats locaux à la suite de sa défaite aux élections législatives qui suivent. Après avoir été pressenti pour se présenter à l’élection présidentielle de 1965, il revient au Parlement en 1967, en se faisant élire député de l'Isère. Ayant perdu son siège à l’Assemblée nationale l'année suivante, il forme un « ticket » avec Gaston Defferre, candidat à l'élection présidentielle de 1969, mais celui-ci ne recueille que 5 % des suffrages exprimés.
Bien qu'il n'ait dirigé le gouvernement de la France que pendant un peu plus de sept mois, il constitue une figure morale pour une partie de la gauche en France. Au-delà, il demeure une référence pour des personnalités de la classe politique française, incarnant le symbole d'une conception exigeante de la politique.