Record du monde du 1 500 mètres
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Les records du monde du 1 500 mètres sont actuellement détenus par le Marocain Hicham El Guerrouj avec le temps de 3 min 26 s 00, établi le lors du meeting Golden Gala de Rome en Italie, et par la Kényane Faith Kipyegon, créditée de 3 min 49 s 11 le lors de ce même meeting Golden Gala, disputé à Florence en Italie[1].
Record du monde du 1 500 m | |
Hicham El Guerrouj détient depuis 1998 le record du monde du 1 500 m avec le temps de 3 min 26 s 00. | |
Caractéristiques du record | |
---|---|
Discipline | 1 500 mètres athlétisme |
Instance homologatrice |
World Athletics |
Genre | Hommes / Femmes |
Portée | Monde |
Record actuel masculin | |
Valeur | 3 min 26 s 00 |
Titulaire(s) | Hicham El Guerrouj Maroc |
Date du record | |
Circonstance | Golden Gala |
Site | Stade olympique Rome Italie |
Record actuel féminin | |
Valeur | 3 min 49 s 11 |
Titulaire(s) | Faith Kipyegon Kenya |
Date du record | |
Circonstance | Golden Gala |
Site | Stade Luigi Ridolfi (it) Florence Italie |
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Le premier record du monde du 1 500 m homologué par World Athletics est celui de l'Américain Abel Kiviat en 1912 avec le temps de 3 min 55 s 8. Le Français Jules Ladoumègue est officiellement le premier athlète à franchir la barrière des 3 min 50 s (en 1930), le Tchèque Stanislav Jungwirth celle des 3 min 40 s (en 1957), et le Britannique Steve Cram celle des 3 min 30 s (en 1985).
En 1967, la Britannique Anne Smith devient officiellement la première détentrice du record mondial féminin avec 4 min 17 s 3. La Soviétique Tatyana Kazankina est la première athlète féminine à descendre sous les 4 minutes (en 1976).
Les records du monde en salle du 1 500 m appartiennent au Norvégien Jakob Ingebrigtsen (3 min 30 s 60 le à Liévin) et à l'Éthiopienne Gudaf Tsegay (3 min 53 s 09 le à Liévin).
Premiers records
La première performance homologuée par l'IAAF est celle de l'Américain Abel Kiviat qui signe le temps de 3 min 55 s 8 le à Cambridge dans le Massachusetts[2]. Le , le Suédois John Zander porte ce record à 3 min 54 s 7 et le , le Finlandais Paavo Nurmi améliore de près de deux secondes ce temps en fixant le record mondial à 3 min 52 s 6[3]. Le , l'Allemand Otto Peltzer bat le record mondial de Nurmi en établissant le temps de 3 min 52 s 6 à Helsinki[2].
Six ans plus tard, le Français Jules Ladoumègue devient le premier athlète à descendre sous les 3 minutes 50 secondes le à Paris en 3 min 49 s 2, améliorant de près de deux secondes le record du monde de Peltzer[4]. En 1933, l'Italien Luigi Beccali améliore à deux reprises le record du monde : 3 min 49 s 2 le lors des Jeux mondiaux universitaires de Turin, puis 3 min 49 s 0 le à Milan au cours de la rencontre Italie-Grande-Bretagne[2].
L'Américain Bill Bonthron réalise une nouvelle meilleure marque mondiale le au cours des championnats des États-Unis de Milwaukee en 3 min 48 s 8[2], performance améliorée d'une seconde le à Berlin en finale des |Jeux olympiques |- par le Néo-Zélandais Jack Lovelock (3 min 47 s 8)[5].
De Gunder Hägg à Herb Elliott
À partir de 1941, la rivalité des Suédois Gunder Hägg et Arne Andersson donne lieu à plusieurs records du monde sur 1 500 m. Le à Stockholm lors des Championnats de Suède, Gunder Hägg améliore de 3/10e de seconde le record mondial de Jack Lovelock en 3 min 47 s 5 avant de le porter à 3 min 45 s 8 le , toujours à Stockholm[2].
Le , Arne Andersson devient le nouveau détenteur du record du monde en s'imposant à Göteborg en 3 min 44 s 9, mais Hägg reprend son bien en en signant le temps de 3 min 43 s 0 [6]. Ce record du monde sera égalé par deux athlètes : par l'autre Suédois Lennart Strand le à Malmö, et par l'Allemand Werner Lueg le lors des championnats d'Allemagne[2].
Le , dans le cadre d'un mile à Compton, l'Américain Wes Santee passe aux 1 500 m en 3 min 42 s 8 et améliore de 2/10e le précédent record mondial. Deux semaines plus tard, à Turku en Finlande, toujours sur la distance du mile, l'Australien John Landy porte le record du monde du 1 500 m à 3 min 41 s 8[2].
Le , à Helsinki au cours du Match Finlande-Hongrie, le Hongrois Sándor Iharos abaisse d'une seconde ce record en 3 min 40 s 8, performance égalée dans la même course par son compatriote László Tábori et le Danois Gunnar Nielsen, le à Oslo lors des Bislett Games[7].
Le , à Tata, le Hongrois István Rózsavölgyi bat de 2/10e de seconde le record mondial de Iharos, Tábori et Nielsen en parcourant la distance en 3 min 40 s 6[2].
Le , à Turku, les Finlandais Olavi Salsola et Olavi Salonen établissent conjointement un nouveau record du monde du 1 500 m en coupant la ligne en 3 min 40 s 2[2]. Dans cette course, l'autre finlandais Olavi Vuorisalo, troisième en 3 min 40 s 3, réalise également une performance inférieure à l'ancien record mondial d'István Rózsavölgyi. Mais le lendemain, le à Stará Boleslav, le Tchécoslovaque Stanislav Jungwirth améliore de près de deux secondes le record du monde des deux Finlandais en établissant le temps de 3 min 38 s 1[2].
Âgé de vingt ans seulement, l'Australien Herb Elliott devient le nouveau détenteur du record du monde le , à Göteborg en Suède, en parcourant la distance en 3 min 36 s 0, soit plus de deux secondes de mieux que l'ancienne meilleure marque mondiale de Jungwirth[2]. Herb Elliott améliore son propre record du monde en finale des Jeux olympiques d'été de 1960, à Rome, en s'imposant dans le temps de 3 min 35 s 6 après avoir couvert le dernier kilomètre en 2 min 22 s[8].
Rivalité Sebastian Coe/Steve Ovett
Le , lors du match États-Unis/Commonwealth disputé à Los Angeles, l'Américain Jim Ryun devance le Kényan Kip Keino et remporte la course en signant un nouveau record du monde en 3 min 33 s 1[2].
Le , à l'occasion des Jeux du Commonwealth britannique de Christchurch en Nouvelle-Zélande, le Tanzanien Filbert Bayi remporte la médaille d'or du 1 500 m et améliore de près d'une seconde le record du monde de Jim Ryun en le portant à 3 min 32 s 2, et en devançant le Néo-Zélandais John Walker (3 min 32 s 5)[2]
Le record mondial de Filbert Bayi est amélioré d'un centième de seconde en 3 min 32 s 1 (3 min 32 s 03 au chronométrage électronique) le par le Britannique Sebastian Coe à l'occasion du meeting Weltklasse de Zurich[2].
Durant l'été 1980, son compatriote Steve Ovett égale le record du monde de Coe, le , en 3 min 32 s 1 à Oslo au cours des Bislett Games, puis porte celui-ci à 3 min 31 s 36, le à Coblence, établissant le premier record du monde du 1 500 m homologué avec l'utilisation du chronométrage électronique[9].
Le , à Cologne, l'Américain Sydney Maree porte le record du monde à 3 min 31 s 24, mais une semaine plus tard, au Meeting de Rieti, Steve Ovett reprend son bien en établissant le temps de 3 min 30 s 77[2].
Sous les 3 minutes 30 secondes : de Steve Cram à Hicham El Guerrouj
La Britannique Steve Cram établit un nouveau record du monde du 1 500 m, le au cours du Meeting Nikaïa de Nice, en 3 min 29 s 67, devenant à cette occasion le premier athlète à descendre sous les 3 minutes 30 secondes[10]. Ce record est amélioré quelques semaines plus tard, le lors du meeting ISTAF Berlin par le Marocain Saïd Aouita, champion olympique du 5 000 m en 1984, qui parcourt la distance en 3 min 29 s 46[2].
Le , lors du Meeting de Rieti, l'Algérien Noureddine Morceli, champion du monde du 1 500 m en 1991, améliore de 62/100e de seconde le record mondial de Saïd Aouita en le portant à 3 min 28 s 86[2].
Le à Nice au cours du Meeting Nikaïa, Noureddine Morceli abaisse de près d'une seconde et demie son propre record du monde en établissant le temps de 3 min 27 s 37 après avoir parcouru le dernier tour de piste en 53 s 8[2]. Quelques jours plus tard, à Monaco, il frôle son nouveau record en 3 min 27 s 52.
Le , lors du meeting Golden Gala de Rome, le Marocain Hicham El Guerrouj s'empare du record du monde du 1 500 m. Après un premier 400 m couvert en 54 s 17 par son compatriote Adil Elkaouche, le second lièvre de la course, le Kényan Noah Ngeny, atteint les 800 m en 1 min 50 s 70, avant de passer à la cloche en 2 min 32 s 73. Le Marocain porte alors une attaque à l'avant dernier virage, poursuivant son accélération jusqu'à la dernière ligne droite. Crédité de 3 min 26 s 00, il améliore par la marge de 1 s 37 le record mondial de Noureddine Morceli[11].
Progression
38 records du monde masculins ont été homologués par l'IAAF.