Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget
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Le Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget, plus connu sous le nom de Salon du Bourget, ou sous le sigle SIAE, est une des plus importantes manifestations internationales de présentation de matériels aéronautiques et spatiaux, se déroulant à l'aéroport du Bourget, au nord-est de Paris. Connu des anglophones sous le nom de Paris Air Show[1], il est organisé tous les deux ans (les années impaires), juste avant et en alternance avec le salon aéronautique de Farnborough en Angleterre, et le Salon aéronautique international de Berlin (ILA) en Allemagne. Il est le premier rendez-vous de l'industrie aéronautique mondiale.
Salon du Bourget | ||
Logo | ||
Salon de 2007. | ||
Type | Salon aéronautique | |
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Coordonnées | 48° 57′ 20″ nord, 2° 25′ 57″ est | |
Date de la première édition | 1909 | |
Fréquentation | 400 000 (2023) visiteurs | |
Prix d'entrée | 17 euros l'entrée et 12 euros pour une place en tribune (grand public) | |
Organisateur(s) | SIAE (GIFAS) | |
Site web | siae.fr | |
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Le salon comprend des journées réservées aux professionnels et des journées ouvertes au grand public. Les constructeurs présentent souvent leurs aéronefs les plus récents dans des démonstrations en vol.
Les débuts
En décembre 1908, une section « réservée aux choses de l’air » est créée dans le cadre du salon de l'automobile au Grand Palais à Paris[2]. L'année suivante, en , bien que toujours associé au Salon de l'automobile, la manifestation devient la première exposition internationale de la locomotion aérienne, première manifestation purement aéronautique, marquant les débuts de l'industrie aéronautique en France[2]. Ce salon est créé par André Granet (1881-1974) et Robert Esnault-Pelterie (1881-1957), pionnier de l'aéronautique et inventeur, qui ont créé l'année précédente l'Association des industriels de la locomotion aérienne[2]. André Granet, architecte des bâtiments de France, a mis en scène au Grand Palais la quarantaine d'aéronefs dont le Blériot XI qui a réalisé deux mois plus tôt, le , la première traversée de la Manche, exposé au centre de la galerie, non loin de son concurrent malheureux, le Levavasseur Antoinette, exemplaire similaire de celui d'Hubert Latham qui a fini dans la Manche à cause d'une panne de moteur[2]. Le salon est un succès avec plus de 380 exposants dont 115 dans la construction ou la fourniture d'équipement aéronautique et plus de 100 000 visiteurs[2]. Le salon va, jusqu'au début de la Première Guerre mondiale, se tenir tous les ans, au Grand Palais. En 1910, le premier turboréacteur est présenté comme « turbo-propulseur » par le roumain Henri Coandă. La Ve exposition internationale en décembre 1913 est dominée par les matériels militaires et s'ouvre plus largement aux constructeurs étrangers. Ainsi le Britannique Bristol présente-t-il un système de largage de bombes et les Français Louis Blériot et Henri Farman des avions de reconnaissance. Ce salon marque aussi l'apparition des nouvelles techniques aéronautiques avec des fuselages conçus en soufflerie ou des moteurs plus puissants. Aucun salon ne se tient pendant la Première Guerre mondiale.
L'entre-deux-guerres
Toujours au Grand Palais, la VIe édition est organisée en décembre 1919[3]. Elle marque les progrès accomplis par l'aéronautique pendant le conflit et le public vient voir les « avions de la Victoire ». Une quarantaine d'aéronefs sont exposés dont les Breguet XIV, les SPAD ou les Nieuport[2]. Mais apparaissent aussi les premiers avions commerciaux avec les Goliath de Farman ou le premier avion « économique » présenté par Henry Potez[2]. Mais la fin de la guerre marque le temps des restrictions et une décroissance de l'industrie aéronautique (ses effectifs vont passer de 100 000 personnes en 1919 à moins de 4 000 en 1921[2]). Le salon ne se tiendra plus qu'une année sur deux, décision est prise de l’organiser les années impaires conjointement par Louis Charles Breguet, président de la Chambre syndicale des industries aéronautiques (CSIAé), et André Granet, le commissaire du salon.
Le salon de 1921 ne réunit que trente-trois appareils et peu de constructeurs étrangers. Cette situation un peu morose se prolonge tout le long des années 1920 et au début des années 1930 avec une industrie certes innovante mais manquant de moyens. L'exposition de 1934, qui prend le nom de salon de l'aviation[2], marque un tournant avec 62 avions exposés et la participation de constructeurs allemands, italiens, britanniques, polonais et soviétiques. Sont ainsi, par exemple, exposés : l'avion de transport allemand Junkers Ju 52, l'hydravion expérimental italien — détenteur du record du monde de vitesse — Macchi M.C.72 et le chasseur français Dewoitine D.500. Ce salon montre les progrès réalisés par les autres pays en aéronautique. Les salons, redevenus annuels, marquent le relatif déclin de l'aéronautique française qui devient alors plus suiveuse que pionnière[2]. Le XVIe salon et dernier salon avant-guerre se tient au Grand Palais en novembre et décembre 1938. Soixante-quatorze appareils sont exposés dont de nombreux avions militaires. Il marque le retard de l'aéronautique française où le Morane-Saulnier MS.406 français fait pâle figure face aux Spitfire britannique et Messerschmitt Bf 109 allemands[2]. Les moteurs exposés témoignent aussi de ce retard, les modèles français accusant 100 ch de moins que les plus puissants modèles étrangers[2]. La France expose bien des prototypes prometteurs comme le Dewoitine D.520 et le bombardier Lioré-et-Olivier LeO-45 destinés à la nouvelle armée de l'Air française qui vient d'être créée mais ceux-ci ne pourront être produits en masse avant l'entrée en guerre[2].
Après guerre
Le XVIIe salon s'ouvre en novembre 1946 à l'initiative de Raymond Saulnier et de l'Union syndicale des industries aéronautique, nouveau nom de la Chambre syndicale[2]. André Granet en a fait le décor[2]. L'aviation à réaction est apparue durant l'été 1944 en Allemagne, et certains chasseurs à réaction sont exposés dont le biréacteur britannique Gloster Meteor détenteur du nouveau record de vitesse avec 911 km/h ou l'américain Lockheed F-80 Shooting Star. Le premier avion a réaction français y est aussi exposé, le SNCASO SO.6000 Triton qui n'a fait son vol inaugural que quatre jours avant l'ouverture du salon[2].
Le salon suivant se tient en 1949. Y sont exposés le Dassault Ouragan, premier chasseur français à réaction de série et le premier hélicoptère 100 % français, le SNCASE SE-3101. Pour la première fois, une partie du salon se tient hors du Grand Palais avec des démonstrations et une parade aérienne à Orly sur la journée du . Afin de faciliter ses démonstrations, le salon se tient désormais au milieu du printemps (à l'exception du salon de 1928, les salons précédents s'étaient toujours tenus en fin d'année)
Le XIXe salon de 1951 est le dernier qui se tient au Grand Palais. Il est doublé de démonstrations aériennes et d'importantes parades à l'aéroport du Bourget. Celles-ci durent neuf jours, du au 1er juillet). Les deux sites connaissent une affluence exceptionnelle. Sur le site du Bourget, plus de deux cents appareils civils et militaires sont présentés au public.
Le Bourget
Le XXe salon de 1953 se tient intégralement au Bourget. André Granet y a construit un bâtiment en demi-rotonde (toujours utilisé aujourd'hui) pour accueillir les exposants. Cent-soixante avions et hélicoptères sont exposés. Kostia Rozanoff y franchit pour la première fois en France et en public le mur du son sur un Mystère IV suivi par Jacques Guignard sur Vautour[2].
Le salon de 1955 voit la présentation de la première Caravelle avec le prototype SE-210. Le salon accueille 283 000 spectateurs[2] et de l'hélicoptère Alouette II. Ce salon et les salons suivants seront marqués par le développement de l'avion commerciale, des hélicoptères et de la compétition aéronautique militaire avec entre autres l'apparition des bombardiers stratégiques[2].
Le salon de 1961 voit exposer, au Salon de l'Espace organisé conjointement, le premier engin spatial, avec la cabine Mercury américaine. Il est marqué aussi par le premier accident mortel avec le crash du B-58A Hustler de l'US Air Force dans lequel périssent ses trois membres d'équipage.
L'édition de 1963 change de nom pour s'appeler « Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace », son nom actuel.
Salons de 1908 à 1959
Date | Intitulé | Événements notables |
---|---|---|
du 24 au | 11e Salon de l’Automobile section « Réservée aux Choses de l’Air » | C'est le premier salon international de l'aéronautique. Y sont exposés l’avion de Clément Ader, la Demoiselle d’Alberto Santos-Dumont ou encore le dirigeable Ville-de-Bordeaux, trônant au centre de la coupole[4]. |
du 25 septembre au | 12e Salon de l’Automobile 1re Exposition Internationale de la Locomotion Aérienne (se tient au Grand Palais à Paris à partir de cette date) | Présentation du Blériot XI qui a traversé la Manche[5]. |
du 15 octobre au | 2e Exposition de la Locomotion Aérienne | |
du au | 3e Exposition de la Locomotion Aérienne | |
du 26 octobre au | 4e Exposition de la Locomotion Aérienne | Le salon sera l'occasion pour les frères Michelin de lancer une pétition nationale pour la numérotation des routes, qui sera signée notamment par le président Armand Fallières[6]. |
du 5 au | 5e Exposition de la Locomotion Aérienne | |
du au | 6e Exposition Internationale de la Locomotion Aérienne | Les « avions de la Victoire » et les premiers avions commerciaux |
du 17 au | 7e Salon de l’Aéronautique | |
du au | 8e Exposition Internationale de l’Aéronautique | |
du 5 au | 9e Salon d’Aviation | |
du 3 au | 10e Salon d’Aviation | |
du 29 juin au | 11e Salon d’Aviation | |
du 12 novembre au | 12e Salon d’Aviation | |
du 18 novembre au | 13e Salon d’Aviation | |
du 16 novembre au | 14e Salon d’Aviation et 4e Exposition de la Photogrammétrie | Macchi M.C.72, détenteur du record du monde de vitesse |
du 13 au | 15e Salon d’Aviation | |
du 25 novembre au | 16e Salon d’Aviation | Présentation des Spitfire et Messerschmitt |
du 15 novembre au | 17e Salon International de l’Aviation | Présentation des premiers chasseurs à réaction |
du 26 avril au | 18e Salon de l’Aéronautique | Dassault Ouragan, premier chasseur français à réaction de série |
du 15 juin au | 19e Salon International de l’Aéronautique | Démonstration du Bristol Brabazon, long-courrier octomoteur britannique. |
du 26 juin au | 20e Salon International de l’Aéronautique | Kostia Rozanoff franchit le mur du son, sur Dassault Mystère IV |
du 10 au | 21e Salon International de l’Aéronautique | Présentation de la Caravelle |
du 24 mai au | 22e Salon International de l’Aéronautique | Première apparition hors Union soviétique de Tupolev Tu-104[7]. Présentation des missiles américains Martin MGM-1 Matador et Northrop SM-62 Snark[7]. Présentation des prototypes français Nord 1405 Gerfaut II, SNCASE SE-202 Durandal et SNCASE SE.5000 Baroudeur, Dassault Mirage III et Étendard IV, le Breguet Br.1001 Taon et Br.1050 Alizé, le Fouga CM-175 Zéphyr et l'avion expérimental C400 P2 « Atar volant »[7]. Présentation des avions britanniques Hawker Hunter T7, Folland Gnat GNAT-39-2 et le Supermarine Scimitar F. 1[7]. Présentation du prototype espagnol Hispano Aviación HA-200R[7]. Première grande confrontation entre patrouilles acrobatiques et notamment les skyblazers américains et les Cavallino Rampante italiens[7]. |
du 12 au | 23e Salon International de l’Aéronautique | |
Salons de 1961 à 1999
Date | Intitulé | Événements notables |
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du 26 mai au | 24e Salon International de l’Aéronautique 1er Salon de l’Espace |
Exposition de la cabine spatiale Mercury Crash : Convair B 58-A Hustler (3 morts)[8] |
du 7 au | 25e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Hawker Siddeley Harrier P.1127 (pas de victime)[8] |
du 11 au | 26e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Convair B 58-A Hustler (1 mort - 2 blessés)[8] Crash : FIAT G91 (9 morts)[8] |
du 26 mai au | 27e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Fouga Magister de la PAF (1 mort)[8] |
du 29 mai au | 28e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Présentation des Concorde 001 et 002, ainsi que du Boeing 747 Jumbo Jet |
du 27 mai au | 29e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 24 mai au | 30e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Accident du Tupolev 144 (14 morts[9] - 28 blessés) |
du 30 mai au | 31e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 2 au | 32e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Fairchild A10-A (1 mort)[8] |
du 9 au | 33e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Présentation des Mirage 2000 et Mirage 4000 Exposition de la fusée Ariane |
du 5 au | 34e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Transall MBB (pas de victime)[8] et Dewoitine 520 (pas de victime)[8] François Mitterrand fait désarmer les avions[10]. |
du 27 mai au | 35e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Soko G-4 Super Galeb (pas de victime)[8] Présentation de la navette spatiale Enterprise, accompagnée du Shuttle Carrier Aircraft |
du 31 mai au | 36e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Hydravion "Seastar" de DORNIER (pas de victime)[8] |
du 12 au | 37e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 9 au | 38e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Mig-29 (pas de victime)[8] |
du 14 au | 39e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 11 au | 40e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 11 au | 41e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 15 au | 42e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 13 au | 43e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Crash : Sukhoï Su-30 (pas de victime)[8] |
Date | Intitulé | Événements notables |
---|---|---|
du 16 au | 44e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Présentation du Rafale |
du 15 au | 45e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 13 au | 46e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Présentation de l'Airbus A380 |
du 18 au | 47e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 15 au | 48e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | |
du 20 au | 49e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace | Présentation du Solar Impulse, avion monoplace alimenté uniquement par énergie solaire |
du 17 au | 50e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace | Retour de l'aviation russe avec notamment la première présentation mondiale du Soukhoï Su-35 |
du 15 au | 51e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace | |
du 19 au | 52e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace |
Présentation de la nouvelle version de l'Airbus A380 |
du 17 au | 53e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace | Dévoilement du New Generation Fighter |
du 21 au | Salon annulé en raison de la pandémie de Covid-19 | |
du 19 au | 54e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace | |