Tarbes
commune française du département des Hautes-Pyrénées (chef-lieu) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Tarbes[1] ([tàʁbə] en français méridional, [taʁb] en standard) est une commune de Gascogne, dans le Sud-Ouest de la France. C'est aussi la préfecture du département des Hautes-Pyrénées[2], en région Occitanie[3]. La ville est située sur l'axe pyrénéen, qui va de l'Atlantique à la Méditerranée, non loin de la frontière franco-espagnole.
Sur le plan historique et culturel, la commune appartient à l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Adour, l'Échez, la Gespe et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Adour »), un espace protégé (l'« Adour et affluents ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Tarbes est une commune urbaine qui compte 43 955 habitants en 2021. Elle est comprise dans l'agglomération de Tarbes et fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes. Ses habitants sont appelés les Tarbais ou Tarbaises.
Capitale historique du comté de Bigorre[4], cette ville pyrénéenne de tradition industrielle s’étend, à une altitude moyenne de 304 mètres, au pied du massif des Pyrénées, dont les sommets (à commencer par le pic du Midi de Bigorre[5]) se détachent nettement dans le paysage urbain.
La ville a une surface relativement réduite (15,33 km2). Certaines petites communes voisines, qui jouxtent Tarbes, ont une surface supérieure, c'est notamment le cas pour Ibos (32,88 km2) ou Ossun (27,59 km2).
Cette surface limitée explique en partie le nombre de ses habitants (42 426), appelés Tarbais et Tarbaises. En fait, Tarbes est au cœur d'une agglomération comprenant quatorze communes (notamment : Aureilhan, Séméac, Laloubère, Bordères-sur-l'Échez, Soues), constituant son unité urbaine et sa banlieue immédiate, qui représente environ 79 000 habitants. Tarbes constitue aussi la neuvième aire d'attraction urbaine de la région Occitanie[I 1] (2018), avec 135 654 habitants.
Tournée vers les industries de pointe, notamment dans le domaine de l’aéronautique, elle dispose d'un pôle universitaire intégré dans le réseau de l’université de Pau et des pays de l'Adour[6], qui comprend quatre autres villes du Bassin de l'Adour : Pau, Bayonne, Anglet et Mont-de-Marsan. Le site universitaire de Tarbes accueille aussi plusieurs formations rattachées aux universités Toulouse II Jean-Jaurès / Le Mirail et Toulouse-III-Paul Sabatier. Le campus est situé face aux Pyrénées.
Célèbre pour des productions locales telles que le haricot tarbais, Tarbes est également une « ville-marché » et un pôle spécialisé dans l’industrie agroalimentaire.
Elle est la pierre d'angle de la nouvelle communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, créée le , qui comprend 86 communes réunissant environ 130 000 habitants sur une surface de 615 km2, ce qui en fait la cinquième plus grande agglomération de la région Occitanie.
La ville est le siège historique d'un diocèse catholique érigé au IVe siècle (aujourd'hui « de Tarbes et Lourdes ») correspondant au département des Hautes-Pyrénées.
Localisation
Tarbes est une ville du piémont pyrénéen (304 mètres d'altitude) sise à l'extrême sud-ouest de la région Occitanie (latitude : 43° 13' 58" nord, longitude : 00° 04' 28" est, donc très proche du Méridien de Greenwich), à la frontière sud-est de la région Nouvelle-Aquitaine. La ville est située pratiquement au centre de l'axe pyrénéen Bayonne - Toulouse, dans le département des Hautes-Pyrénées[I 2].
La situation géographique de Tarbes favorise, dans de nombreux domaines, des liens avec la région voisine de Nouvelle-Aquitaine, et notamment le département des Pyrénées-Atlantiques.
Sur le plan historique et culturel, Tarbes fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au IXe siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[7].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[8] : Aureilhan (2,2 km), Séméac (2,7 km), Laloubère (2,9 km), Bordères-sur-l'Échez (3,6 km), Soues (3,7 km), Odos (4,3 km), Sarrouilles (4,4 km), Horgues (5,1 km).
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[10]. Elle est drainée par l'Adour, l'Échez, la Gespe un bras de l'Echez et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[11],[Carte 1].
L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 km, se forme dans la vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents : l'Adour de Payolle, l'Adour de Gripp et l'Adour de Lesponne et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Anglet, après avoir traversé 118 communes[12].
L'Échez, d'une longueur totale de 64,1 km, prend sa source dans la commune de Germs-sur-l'Oussouet et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Maubourguet, après avoir traversé 26 communes[13].
Climat
Tarbes bénéficie, grâce à sa situation privilégiée dans le bassin de l'Adour, d'un microclimat plus doux qu'à Lourdes, d'une altitude plus élevée et plus ensoleillé. Les étés y sont chauds et souvent orageux, le printemps est pluvieux et frais alors que l'automne reste doux et ensoleillé ; l'hiver quant à lui est de moins en moins rigoureux mais peut quand même réserver des surprises. Le record de froid a été enregistré en avec une température sous abri de −17,9 °C ; à l'inverse, on a enregistré +39,9 °C en .
Ville | Ensoleillement | Pluie | Neige | Orage | Brouillard |
---|---|---|---|---|---|
Paris | 1 630 h/an | 642 mm/an | 15 j/an | 19 j/an | 13 j/an |
Nice | 2 720 h/an | 767 mm/an | 1 j/an | 31 j/an | 1 j/an |
Toulouse | 2 030 h/an | 656 mm/an | 7 j/an | 26 j/an | 44 j/an |
Tarbes | 1 940 h/an | 975 mm/an | 9 j/an | 29 j/an | 31 j/an |
Moyenne nationale | 1 973 h/an | 770 mm/an | 14 j/an | 22 j/an | 40 j/an |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 1,5 | 3,7 | 5,6 | 9,5 | 12,8 | 14,9 | 14,9 | 11,9 | 8,7 | 4,3 | 1,8 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,6 | 6,4 | 8,9 | 10,7 | 14,5 | 17,8 | 20 | 20,1 | 17,4 | 13,8 | 9 | 6,4 | 12,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,3 | 11,3 | 14,2 | 15,8 | 19,5 | 22,8 | 25,1 | 25,2 | 22,8 | 19 | 13,7 | 11 | 17,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,9 08.1985 |
−14,4 11.1956 |
−9,8 06.1971 |
−3,4 13.1958 |
−1,8 01.1960 |
2,3 03.1962 |
5,9 08.1954 |
5,3 30.1956 |
0,7 25.2002 |
−3,3 25.2003 |
−9,6 23.1988 |
−13,4 28.1962 |
−17,9 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
23 25.2024 |
29,2 29.1960 |
29,1 17.1947 |
30,1 30.2005 |
34,1 22.2022 |
39,2 18.2022 |
38,8 18.2022 |
39,9 24.2023 |
37,3 12.2022 |
33,8 02.1985 |
27,6 23.1992 |
26,1 24.1983 |
39,9 2023 |
Ensoleillement (h) | 118,3 | 129,2 | 169,2 | 170,2 | 189,1 | 197,9 | 204,9 | 206 | 189,8 | 150,6 | 117,5 | 108,7 | 1 951,2 |
Précipitations (mm) | 95 | 81,1 | 87 | 111,7 | 111,6 | 78 | 56 | 68,1 | 71,6 | 88,1 | 102,5 | 96,7 | 1 047,4 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 10,6 | 9,4 | 10,2 | 12,5 | 13,1 | 9,5 | 7,1 | 8,5 | 8,6 | 10,6 | 10 | 10,3 | 120,3 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 6 | 4,5 | 5,3 | 7,2 | 6,9 | 4,5 | 3,2 | 3,9 | 4,4 | 5,6 | 6,2 | 5,9 | 63,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 3,5 | 2,7 | 2,7 | 4,1 | 3,8 | 2,6 | 1,6 | 2,1 | 2,4 | 3 | 3,8 | 3,4 | 35,8 |
Paysages
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15]. Dans ce cadre, la commune fait partie[De quoi ?][16]. Un espace protégé est présent sur la commune : l'« Adour et affluents », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 215,8 ha[17].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de l'Adour »[19], d'une superficie de 2 694 ha, un espace où les habitats terrestres et aquatiques abritent une flore et une faune remarquable et diversifiée, avec la présence de la loutre et de la Cistude d'Europe[20].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[21] : « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 ha), couvrant 59 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées[22] et le « réseau hydrographique de l'Échez » (392 ha), couvrant 26 communes dont trois dans les Pyrénées-Atlantiques et 23 dans les Hautes-Pyrénées[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[21] : l'« Adour et milieux annexes » (3 634 ha), couvrant 60 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 41 dans les Hautes-Pyrénées[24].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Typologie
Tarbes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[25],[I 3],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tarbes, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[I 4] et 80 362 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[I 5],[I 6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 153 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 7],[I 8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (88,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (67 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), prairies (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,4 %), terres arables (1,1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Quartiers
La ville est découpée en treize grands quartiers, et propose une mairie annexe (Laubadère) et pour des raisons de statistiques et de recensement de la population, Tarbes est divisée par l'INSEE en 24 sous quartiers.
Grands quartiers
Voies de communication et transports
- Rues de Tarbes
- Place de Verdun
- Place Marcadieu
- Rue du Maréchal-Foch
- Rue Brauhauban
- Rue Larrey
- Avenue Bertrand-Barère
- Rue Massey
- Rue Georges-Clemenceau
Transports et activités aériens
Tarbes bénéficie de deux plateformes aériennes.
- L'aéroport international de Tarbes-Lourdes-Pyrénées[28] (code AITA : LDE • code OACI : LFBT). Situé à 10 km du centre de Tarbes, il comprend une grande aérogare principale sur deux niveaux et, à proximité de celle-ci, une aérogare de 500 m2 consacrée à l'aviation d'affaire et privée. L'aéroport est desservi par Volotea[29] qui assure deux liaisons aériennes par jour (semaine et week-end) avec Paris-Orly. Brussels Airlines assure, elle, deux vols hebdomadaires sur Bruxelles. Ryanair dessert Londres-Stansted (5 vols hebdomadaires), Milan (3 vols hebdomadaires), Cracovie, Rome (2 vols hebdo. chacune), et enfin Albastar[30] propose quant à elle 2 vols par semaine vers Rome, Naples et Palerme. L'aéroport propose également des vols charters saisonniers en provenance et à destination, principalement, des plus grandes villes européennes. L’aéroport a été géré de 2017 jusqu'à 2021 par le groupe EDEIS[31],[32]. Il est maintenant géré par la Société Publique Locale Aéroportuaire Régionale. L'aéroport est propriété de Pyrenia, un syndicat mixte composée du Conseil Régional Occitanie, du Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées et de la Communauté d’Agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées[33].
- L'aérodrome de Tarbes-Laloubère[34] (code OACI : LFDT). Situé au sud, face aux Pyrénées, à deux kilomètres du centre de Tarbes, il est réservé à la pratique d’activités de loisirs et de tourisme. L'aérodrome accueille plusieurs structures, notamment : l’aéro-club de Bigorre[35], l'association d'aéromodélisme Tarbes-Bigorre, l'association vélivole de Tarbes (vol à voile)[36], le Centre école de parachutisme de la Bigorre[37], l'Association tarbaise de constructeurs amateurs d'aéronefs.
La plateforme abrite également le détachement aérien de gendarmerie de Tarbes chargé, entre autres missions, du secours en montagne, avec son hélicoptère EC 145[38].
Les unités commandos des deux régiments parachutistes basés à Tarbes, le 1er RHP et le 35e RAP[39], l'utilisent aussi ponctuellement pour leurs sauts de précision en chute libre.
Transport ferroviaire - SNCF
Le TGV relie plusieurs fois par jour la gare de Tarbes à celle de Paris-Montparnasse moyennant un voyage de six heures. Il permet également de rallier Bordeaux en trois heures[40]. Cette offre est complétée par celle des TER (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) et Intercités de nuit (ex-Lunéa) permettant des échanges importants avec Toulouse, Pau, Bayonne et la côte basque. Ces derniers assurent encore des liaisons sans changement de train entre Paris-Austerlitz et Irun, en Espagne.
Une navette électrique et gratuite relie la gare à l'hypercentre, place de Verdun, puis rue Maréchal-Foch.
Autoroute et routes
Tarbes est desservie par l'autoroute A64 (« La Pyrénéenne » ; code européen E80), qui relie l'Atlantique (Briscous) à Toulouse. Elle est accessible de Tarbes par deux échangeurs Tarbes-Ouest (no 12) et Tarbes-Centre / Tarbes-Est (no 13).
En direction de Toulouse (155 km), elle permet de rallier gratuitement Tournay ou Capvern et, en direction de Bayonne (154 km), de rejoindre Pau (45 km) qui est aussi accessible depuis la RD 817. Notons qu'à la hauteur de Pau, un échangeur permet de rejoindre Langon et Bordeaux par l'autoroute A65 (autoroute de Gascogne, code européen E7)
Tarbes-Ouest (no 12) est la bretelle de sortie qui permet un accès direct à Lourdes (21 km de Tarbes) et aux Pyrénées, par la RN 21.
En grande partie réalisée en 2×2 voies entre Tarbes et Lourdes, la RN 21 est prolongée, au sud, par une autre 2x2 voies (RD 821) entre Lourdes et Argelès-Gazost (14 km), dans les Pyrénées. D'Argelès-Gazost, on a un accès direct à Luz-Saint-Sauveur (à 53 km de Tarbes) et au cirque de Gavarnie et la Brèche de Roland (72 km de Tarbes), à proximité de la frontière espagnole, dans le parc national des Pyrénées. La RN 21 a donc une grande importance sur le plan économique et touristique.
La RD 935 et la RD 8 permettent, elles, de se rendre à Bagnères-de-Bigorre (22 km) et à des stations de sports d'hiver comme La Mongie (47 km).
Périphérique/rocades
À Tarbes même, les déplacements sont facilités par un boulevard faisant le tour de ville ; le développement récent des différents pôles d'activité autour de Tarbes a favorisé la création de la rocade Sud-Ouest qui a été prolongée au nord jusqu'à la D 935 (route de Bordeaux) et la RN 21 (route d'Auch) ; une rocade Sud-Est également en projet entre l'échangeur de Tarbes-Est vers Juillan et l'aéroport. Enfin une rocade Est est à l'étude, qui reliera Séméac à Orleix.
Réseaux de bus
La gare routière de Tarbes est située à proximité de la gare SNCF et bénéficie de la navette électrique gratuite de celle-ci pour l'accès à l'hypercentre.
Réseau de bus nationaux et internationaux
Tarbes est l'une des étapes des réseaux de bus nationaux et internationaux (Loi Macron) sur la ligne Saint-Sébastien (Espagne), Hendaye, Bayonne, Toulouse.
Réseau régional « liO »
Les lignes intermodales d'Occitanie constituent le réseau de transport interurbain de la région Occitanie. Le réseau liO relie plusieurs communes du département des Hautes-Pyrénées (notamment, Bagnères-de-Bigorre, Lourdes, Luz-Saint-Sauveur, Barèges, Gavarnie, Lannemezan, Saint-Lary, Vic-en-Bigorre, Maubourguet) ainsi que la commune de Pontacq dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
Réseau de bus urbains « TLP Mobilités »
Les communes de Tarbes et de sa banlieue sont desservies par un réseau de bus dénommé TLP Mobilités[41]. Une navette électrique gratuite relie la gare SNCF et la gare routière à l'hypercentre.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Tarbes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[42]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[43].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Adour et l'Échez. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[44]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1997, 1999, 2005, 2009, 2014, 2019 et 2021[45],[42].
Tarbes est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[46].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[47].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 6 966 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 6 966 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[48],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[49].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[42].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[50].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ligne de chemin de fer et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[51].
La ville est nommée pour la première fois au Ve siècle comme Civitas Turba ubi castrum Bigorra, puis sous le nom de Turba au Ve siècle (sans doute une erreur pour Tarba) sans doute une déformation arabe pour la tourbe. C’était une cité importante de la Novempopulanie. Grégoire de Tours au VIe siècle la nomme Talvam vicum. Au Moyen Âge, elle fut appelée Tarbe (1214), Tursa, Tarvia (1284) ou encore Tarbia. À ne pas confondre avec les Tarbelles, dont la capitale était Dax.
Selon une carte de la Bigorre aux premiers siècles de l'occupation romaine[52], Tarbes se nommait Vicus Talva, posée dans le sillon du fleuve Atur (Adour).
En occitan, la commune porte le nom de Tarba.
Origine légendaire du nom
La légende veut que la reine d'Éthiopie, Tarbis, proposa son amour à Moïse et que celui-ci le refusa. Inconsolable, elle décida de quitter son trône et de cacher au loin sa déception. Après bien des pérégrinations, elle arriva en Bigorre et fit construire au bord de l'Adour sa demeure pour fonder la ville de Tarbes, et sa sœur, sur les bords du Gave, fit surgir Lourdes.