Traité byzantino-vénitien (1302)
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Le traité byzantino-vénitien de 1302 est un accord commercial reprenant en grande partie les clauses du précédent accord de 1285 en même temps qu'un accord de non-agression; il réglait également les conquêtes territoriales des deux parties, y compris le sort de diverses iles dont s’étaient emparés des corsaires vénitiens. Il précisait enfin les sommes à verser au titre des dommages de guerre.
Type de traité | Accord commercial réglant également les conquêtes territoriales de Venise et les dédommagements dus par l’Empire byzantin. |
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Adoption | |
Lieu d'adoption | Venise |
Lieu de signature | Constantinople |
Signataires | Pietro Gradenigo (Venise), Andronic II (Empire byzantin) |
Parties | République de Venise, Empire byzantin |
Terminaison | Devait être en vigueur 10 ans; suspendu par le conflit de 1306 à 1310 |
Traité byzantino-vénitien de 1285 Accord de 1310
De 1295 à 1299, la guerre avait fait rage entre les Républiques de Venise et de Gênes. Malgré son désir de demeurer neutre dans ce conflit, l’empereur Andronic II prit le parti des Génois après que Vénitiens et Génois en soient venus aux mains à Constantinople même. Bien que les Vénitiens aient fait des avancées en mer Égée et en mer Noire, les Génois eurent le dessus lors de la bataille de Curzola en 1298 et la paix fut rétablie entre les deux parties par le traité de Milan en 1299.
S’il rétablissait la paix entre Gênes et Venise, ce traité laissait Constantinople en guerre avec Venise. Cette dernière grâce à sa flotte et à l’aide de corsaires s’empara de diverses iles de la mer Égée dont certaines avaient été reprises aux Latins une vingtaine d’années plus tôt. N’ayant plus de flotte à sa disposition, Andronic II décida d’envoyer des ambassadeurs à Venise en 1301 pour tenter de régler le conflit. Les négociations n’aboutirent pas. Pour forcer les choses, en juillet 1302, Venise fit une démonstration de force sous les murs de Constantinople qui obligea l’empereur à céder. Un nouveau traité fut signé à Venise en octobre 1302 et ratifié à Constantinople en mars 1303.
Six ans avant que ce traité ne vienne à échéance, une nouvelle guerre menaça d’éclater entre l’Empire byzantin et Venise, Charles de Valois avec l’appui du pape ayant l’intention de ressusciter l’Empire latin d’Orient. Gênes refusa de s’y associer, mais Venise y vit l’occasion de reprendre la position prépondérante qu’elle avait perdue avec la perte de l’Empire latin d’Orient. Cette croisade ne devait jamais partir, mais Venise était de plus en plus inquiète de la menace que posaient les pirates génois et la Compagnie catalane pour ses comptoirs. De nouvelles négociations débutèrent qui durèrent plusieurs mois et aboutirent à un nouveau traité en 1310 qui, en substance, reprenait les clauses de ceux de 1285 et 1302.