L'Union européenne dispose de l'un des réseaux de transport les plus denses de la planète[1] . Pour les réseaux ferroviaire et autoroutier, elle compte sensiblement plus d'infrastructures pour 1 000 km2 que les États-Unis [5] et à peine moins que le Japon [6] .
Carte de la densité européenne en voies ferrées (hors métros et tramways, en 2005 [1] ), montrant que « les densités les plus fortes ne sont pas l'apanage des régions des capitales ». Remarque : les anciennes régions industrielles et portuaires sont mieux desservies. Le Nord-Pas-de-Calais est l'une des régions européenne les mieux desservies, même en tenant compte du fait qu'un linéaire important d'anciens cavaliers miniers privés (Houillères ) reliant les sites miniers entre eux et au réseau ont été désaffectés car devenus inutiles. Cette carte montre aussi l'importance des stratégies régionales dans un contexte post-industriel[2]
Carte de la densité autoroutière en Europe, selon Eurostat , 2005[1] , montrant que « les densités les plus fortes ne sont pas l'apanage des régions des capitales » ni des régions aux PIB les plus élevés, mais plutôt des anciennes régions densément peuplées, très industrialisées et/ou portuaires. Certaines de ces mêmes régions (ex : Nord-Pas-de-Calais ) peuvent aussi être parmi les plus densément couvertes par les réseaux de canaux [3] et de voies ferrées [1] ). Ces régions les moins « enclavées » et a priori les plus attractives en termes de transport ont bénéficié de ce réseau durant les Trente Glorieuses , mais il ne leur a pas permis d'être épargnées par les crises systémiques (minières, sidérurgiques et textiles ) qu'elles ont dû affronter des années 1970 à 1990 . En outre, ce réseau a été un important facteur de fragmentation écologique et une source de pollution routière diffuse[4]
Les 10 plus grands flux de fret routier intra-UE de pays à pays, en 2004 ; en % du total (mesuré en tonnes)
1; Ils représentent 56 % du transport total de l’UE (724 millions de t)
Cette densité découle de la densité démographique et industrielle relative aux XIX e et XX e siècles , et de la demande et de l'offre croissantes de transport[1] .