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La guerre contre-révolutionnaire française au Cameroun (1956-1970) est l'action militaire élaborée et menée par les autorités coloniales françaises puis par le gouvernement camerounais contre la rébellion de l'UPC. Elle se focalise sur les deux principales zones de contestation : la Sanaga-Maritime et le pays Bamiléké.
L'éviction répétée de l'UPC des élections par les autorités coloniales françaises conduit au soulèvement des upécistes et engendre une radicalisation des modes d'actions des rebelles. Première région concernée par les troubles, la Sanaga-Maritime fait l'objet d'une politique spécifique : la ZOPAC. Cette zone militaire est organisée de manière à séparer les « populations saines » et les « populations contaminées ».
Les équipes françaises déployées au Cameroun dans le cadre de la répression ont, pour l'essentiel, officié en Indochine. Pour les administrateurs civils et militaires, l'échec des méthodes employées contre la répression indochinoise marque profondément leur action et détermine une nouvelle approche de la guerre contre-révolutionnaire. Le Cameroun est l'occasion d'appliquer cette nouvelle doctrine.
L'insurrection camerounaise éclate parallèlement à la guerre d'Algérie. La métropole concentre alors l'essentiel de son attention vers ce conflit, ce qui explique partiellement son oubli en France. L'Etat français a longtemps nié l'existence des massacres comme en témoigne la visite du Premier ministre François Fillon à Yaoundé en 2009. Toutefois, lors de sa visite officielle en juillet 2015, le président de la République française François Hollande a reconnu l'existence d'exactions et annoncé l'ouverture des archives.