Versailles
ville et commune française (chef-lieu du département des Yvelines, Île-de-France) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Versailles (/vɛʁ.saj/) est une commune française, chef-lieu du département des Yvelines dans la région Île-de-France, mondialement connue pour son château ainsi que pour ses jardins, sites classés sous l’égide de l'UNESCO dans la liste du patrimoine mondial de l’humanité. D'après le recensement de 2015, la population de la ville est de 85 771 habitants.
Versailles | |
Versailles vue du ciel, avec au centre, son château, ses trois grandes avenues, séparant les deux quartiers historiques de la ville que sont ceux de Notre-Dame et Saint-Louis. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines (préfecture) |
Arrondissement | Versailles (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc (siège) |
Maire Mandat |
François de Mazières 2020-2026 |
Code postal | 78000 |
Code commune | 78646 |
Démographie | |
Gentilé | Versaillais |
Population municipale |
83 587 hab. (2021 ) |
Densité | 3 193 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 19″ nord, 2° 08′ 06″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 180 m |
Superficie | 26,18 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Versailles-1 et Versailles-2 (bureau centralisateur) |
Législatives | Deux circonscriptions : 1e et 2e. |
Localisation | |
Liens | |
Site web | versailles.fr |
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Ville nouvelle créée par la volonté du roi Louis XIV, elle fut le siège du pouvoir politique français pendant un siècle, de 1682 à 1789, mais également en 1871 et devint un des berceaux de la Révolution française, avec la ville de Vizille (qui commença la Révolution le ).
Après avoir perdu son statut de ville royale, elle devint le chef-lieu du département de Seine-et-Oise en 1790, puis celui des Yvelines en 1968, et d'un évêché.
Versailles est aussi historiquement connue pour avoir été le lieu de signature de deux traités : le traité de Paris de 1783, qui termina la Guerre d'indépendance américaine, et le traité de Versailles signé à l'issue de la Première Guerre mondiale.
Située dans la banlieue ouest de la capitale française, à 17,1 km du centre de Paris, Versailles est au XXIe siècle une ville résidentielle aisée avec une économie principalement tertiaire et constitue une destination touristique internationale de premier plan. C'est toujours à Versailles que se réunissent en congrès au château, députés et sénateurs, pour y ratifier toute modification de la constitution. Siège de l'université Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) et accueillant de nombreuses entreprises[réf. nécessaire], la ville fait partie du projet de pôle de compétitivité technologique Paris-Saclay.
Localisation
La commune de Versailles se trouve à 16,8 kilomètres au sud-ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris[1]. Bien qu'elle en soit le chef-lieu, elle est totalement excentrée par rapport au département des Yvelines, puisqu'elle est en fait limitrophe du département des Hauts-de-Seine.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Vaucresson, Marnes-la-Coquette et Ville-d'Avray au nord-est (toutes trois communes des Hauts-de-Seine), Viroflay à l'est, Vélizy-Villacoublay et Jouy-en-Josas au sud-est, Buc au sud, Guyancourt au sud-ouest, Saint-Cyr-l'École à l'ouest, Bailly, au nord-ouest et au nord Le Chesnay-Rocquencourt au nord.
Géologie et relief
Versailles se trouve dans une vaste cuvette aux sols sableux à base argileuse, mais aussi marno-calcaires à l'endroit du grand bassin du château, ce qui explique le caractère marécageux du lieu, à l'origine[2]. La cuvette proprement dite est située entre 100 et 150 mètres d'altitude. Elle est entourée de hauteurs boisées culminant à près de 180 mètres : au sud le plateau de Satory, recouvert de limons des plateaux, à l'est la forêt de Meudon et le plateau de Vélizy, au nord la forêt de Fausses-Reposes. La commune est prolongée à l'ouest par la plaine de Versailles. Le relief a été aplani au moment de l'édification du château de Versailles. Les dépressions, occupées par des étangs aujourd'hui disparus ou transformés en bassins, ont été comblées. La butte Montbauron, culminant à 157 mètres, est un relief isolé formant une éminence au centre de la ville.
Ce site ne dispose d'aucun cours d'eau important, caractéristique assez rare pour une ville de cette importance. Il est drainé par deux ruisseaux, le ru de Marivel, qui coule vers l'est et rejoint directement la Seine à Sèvres, et le ru de Gally qui rejoint vers l'ouest la Mauldre à Beynes. Ces cours d'eau ont été modifiés par l'urbanisation : le cours du ru de Gally a été amputé lors de la construction du château et du creusement du Grand Canal dont il est l’émissaire naturel tandis que le ru de Marivel est aujourd'hui devenu un égout entièrement couvert.
- Versailles depuis les hauteurs de Satory, avec notamment le château de Versailles et la cathédrale Saint-Louis.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat des Yvelines.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 662 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Toussus-le-Noble à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Voies de communication et transports
Voies routières
La desserte routière est assurée depuis l'origine par la route de Paris à Chartres, devenue la RN 10, déclassée en RD 10 de Viroflay à Montigny-le-Bretonneux. Dans Versailles, cette route aboutit à la place d'Armes devant le château, sous le nom d'avenue de Paris, et continue vers l'ouest à la lisière sud du parc de Versailles passant entre le château et la pièce d'eau des Suisses. Les accès à la ville sont assurés de nos jours par une série de voies à caractéristiques autoroutières. Ce sont :
- au nord, l'A13 (autoroute de Normandie) dont les échangeurs 5 et 6 donnent accès à Versailles. Elle se prolonge par l'A12 qui contourne la commune par l'ouest ;
- au sud, la RN 12 dont les échangeurs 2 à 4 donnent accès à la ville. Commençant au pont Colbert, elle longe le quartier de Satory en direction de Saint-Cyr-l'École vers Brest via Dreux, Alençon, Rennes et Saint-Brieuc ;
- à l'est, le tronçon ouest de l'A86 sous forme d'un tunnel à péage comprenant deux voies de circulation superposées reliant Versailles (Pont Colbert) à Rueil-Malmaison.
Transports ferroviaires
Sur le plan ferroviaire, la commune est desservie par trois lignes de voyageurs, dont les trois principales gares sont :
- Versailles-Chantiers : 71 000 voyageurs par jour[9], elle dessert Paris Montparnasse en 12 minutes avec des trains directs, La Défense avec la ligne U et se trouve au centre d'une étoile ferroviaire vers Saint-Quentin-en-Yvelines, Rambouillet, Chartres, Plaisir, Mantes-la-Jolie et Dreux, et permet une desserte directe en TGV vers Lyon, Marseille et Rouen, et en TER vers Granville ;
- Versailles-Château-Rive-Gauche : 21 000 voyageurs par jour[9], elle est un des terminus du RER C ;
- Versailles-Rive-Droite : 13 000 voyageurs par jour[9], elle dessert notamment La Défense et Paris Saint-Lazare ;
- Montreuil : 6 000 voyageurs par jour[9], elle dessert notamment La Défense et Paris Saint-Lazare avec ligne L ;
- Porchefontaine : 2 300 voyageurs par jour[9], elle est desservie par le RER C ;
- Les Portes de Saint-Cyr : inaugurée en 2022, il s'agit d'une station ou point d'arrêt non géré (PANG) de la ligne T13.
Pistes cyclables
Plusieurs pistes cyclables ont été ouvertes depuis quelques années, comme sur le boulevard de la Reine ou du Roi, ainsi que sur les grandes avenues, et notamment avenue de Paris, de Saint-Cloud et des États-Unis. Versailles dispose aujourd'hui de 65 kilomètres de pistes cyclables. Il faut ajouter à cela l'aménagement de la ceinture verte. Une piste cyclable de 20 kilomètres qui entoure Versailles en passant par son domaine forestier. Enfin, Versailles dispose maintenant de plusieurs dizaines de kilomètres de voies de zone 30 et par conséquent de rues à sens unique avec cyclistes à contre-sens autorisé.
Transports en commun routiers
La commune est desservie par :
- les lignes 6201, 6202, 6203, 6204, 6205, 6206, 6207, 6208, 6210, 6211, 6213, 6214, 6217, 6240, 6284, 6285 et 6287 du réseau de bus du Grand Versailles ;
- les lignes 6122, 6123, 6124, 6173, 6179, 6180, 6181, 6182, 6185, 6160, 6161, 6162, 6163, 6164 et Soir du réseau de bus de Vélizy Vallées ;
- les lignes Express 307, 39-12 et 39-34 du réseau de bus Île-de-France Ouest ;
- les lignes 171 et 471 du réseau de bus RATP ;
- les lignes 44 (future 5102), 401 (future 5134), 439 (future 5141) et 440 (future 5140) du réseau de bus réseau de bus de Saint-Quentin-en-Yvelines ;
- la ligne 17S du réseau de bus Centre et Sud Yvelines ;
- la ligne Express 1 du réseau de bus de Saint-Germain Boucles de Seine ;
- les lignes X409 et X419 du réseau de bus de Poissy - Les Mureaux ;
- la ligne N145 du réseau Noctilien.
Typologie
Versailles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[13] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[16],[17].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain continu | 3,9 % | 103 |
Tissu urbain discontinu | 30,2 % | 788 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 14,4 % | 376 |
Réseau routier et ferroviaire et espaces associés | 1,1 % | 29 |
Équipements sportifs et de loisirs | 26,6 % | 694 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 0,3 % | 7 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,0 % | 26 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 0,8 % | 21 |
Forêts de feuillus | 18,4 % | 480 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 1,8 % | 47 |
Plans d'eau | 1,4 % | 37 |
Source : Corine Land Cover[18] |
Morphologie urbaine
Type d'occupation[19] 1999 |
Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace urbain construit | 43 % | 1120,68 |
Espace urbain non construit | 14 % | 372,99 |
Espace rural | 43 % | 1116,68 |
Le plan de la ville s'articule autour de la place d'Armes, située devant le château, et d'où rayonnent trois larges avenues bordées de platanes et disposées en éventail : l'avenue de Paris au centre, dans l'axe du château, l'avenue de Saint-Cloud au nord et l'avenue de Sceaux symétriquement au sud (cette dernière étant interrompue par les anciens bassins des Francine et des étangs Gobert qui alimentaient les fontaines du château). Entre ces avenues se trouvent les bâtiments des Écuries royales. De part et d'autre de cet axe central sont les deux quartiers créés sous Louis XIV, le quartier Notre-Dame et le quartier Saint-Louis, organisés en damier autour d'un « carré » central (respectivement la place du Marché-Notre-Dame et le carré Saint-Louis).
Le château coupe le territoire communal en deux, avec à l'est, la ville proprement dite, et à l'ouest, le domaine de Versailles et la campagne, si bien que, le territoire de la cité, pourtant fortement urbanisé, compte plus de 50 % d'espaces verts ou naturels. Outre les jardins situés dans la ville, ces espaces comprennent le parc du château de Versailles qui occupe la partie ouest de la commune, la forêt de Versailles dans la partie sud, relativement morcelée, et une frange de la forêt de Fausses-Reposes vers la limite est. La commune compte au total 350 hectares de forêts[20].
Les quartiers
La partie urbanisée de Versailles comprend huit quartiers[21] :
- le quartier Notre-Dame, au nord de l'axe du château-avenue de Paris, qui tient son nom de l'église Notre-Dame - la paroisse du château. C'est le premier quartier, construit lors de la création de la ville nouvelle sous Louis XIV ; on y trouve notamment le théâtre Montansier ouvert en 1777, le musée Lambinet, l’hôtel du bailliage qui abritait le tribunal local sous l’Ancien Régime - aujourd’hui le cœur du pittoresque quartier des antiquaires - et possède toujours les rues les plus commerçantes de Versailles : la rue de la Paroisse, la rue Hoche (ancienne rue Dauphine) et la rue du Maréchal-Foch, à quoi il faut ajouter, la place du Marché-Notre-Dame, ceinturée par ses halles. Au nord du quartier, y passent aussi le boulevard du Roi et le boulevard de la Reine. La calme rue de l'Ermitage, résidentielle, longe le parc du château. À noter que le quartier Montbauron ou quartier du Mont-Bauron, allant de la place d'Armes au « mont Bauron » et compris entre l'avenue de Paris et celle de Saint-Cloud est administrativement rattaché au quartier Notre-Dame ;
- le quartier Saint-Louis, symétrique du quartier Notre-Dame par rapport à l'axe du château-avenue de Paris, sur le flanc sud de ce dernier, où se trouve la cathédrale Saint-Louis qui a donné son nom au quartier, la Salle du Jeu de paume, le potager du roi et la pièce d'eau des Suisses. Ce quartier occupe notamment le site de l'ancien village de Versailles, antérieur à la construction du château ;
- le quartier des Chantiers, autour de la gare du même nom. Son nom vient du fait que lors de la construction du château au XVIIe siècle, le quartier était composé essentiellement de chantiers voués au taillage des pierres ;
- Montreuil, à l'est, avec sa rue commerçante du même nom ;
- Porchefontaine, au sud-est du territoire communal, essentiellement résidentiel ;
- Clagny-Glatigny, au nord, même remarque ;
- Bernard de Jussieu, au nord-est de la ville, au nord de Montreuil ; quartier principalement résidentiel ;
- Satory, au sud-ouest de la Versailles. Ce quartier est pour l'essentiel occupé par un camp militaire et l'habitat, exclusivement constitué d'immeubles, héberge environ 5 000 personnes, du personnel de la Défense et leurs familles.
- La place d'Armes et l'avenue de Paris au centre, bordée par les Grandes et Petites Écuries, vues du château, en 2011.
- Le passage des Deux-Portes, reliant la place du marché à la rue Carnot, dans le quartier Notre-Dame.
- Le carré Saint-Louis, dans le quartier du même nom.
- Versailles côté champs (plaine Saint-Antoine).
Évolution dans le temps
La ville de Versailles, née de la volonté d'un roi, est une création artificielle. Il ne subsiste rien du village ancien qui a été détruit pour permettre l'aménagement de la ville. Versailles était au XVIIIe siècle, selon les normes de l'époque, une ville très moderne, qui servit de modèle pour la construction de Washington[22]. Excepté pour les quartiers de Notre-Dame, Saint-Louis et Montbauron, les autres parties de l'actuelle ville possèdent un tissu urbain plus récent, datant d'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
Aujourd'hui, la commune est soumise à des contraintes d'urbanisme particulières, dues à l'existence d'un « secteur sauvegardé » qui couvre une grande partie des quartiers Saint-Louis et Notre-Dame. Par ailleurs, deux tiers de la commune sont gérés par des organismes étatiques (Établissement public du musée et du domaine national de Versailles, Office national des forêts, armée), si bien que la municipalité n'a la pleine responsabilité de la politique d'urbanisme que sur 728 hectares (sur 2 618 ha).
Les réalisations urbaines et paysagères
- La Cour et le jardin des Senteurs : la réhabilitation de bâtiments à l’abandon face au château en un ensemble de jardins, passages, logements et boutiques. Située en contrebas de la place d’Armes, cette restauration est une création urbaine de la ville qui a mis à profit un ensemble de bâtiments à l’abandon, restaurés autour de cours intérieures entre les rues de la Chancellerie et du Vieux-Versailles. Pour réaliser ce projet, la Ville a d’abord négocié le rachat d’une parcelle appartenant à l’armée, permettant de relier la rue des Récollets au passage du même nom, puis a lancé un appel d’offres pour trouver un repreneur qui s’engage à restaurer les bâtiments dans le cadre d’un programme mixte comprenant logements et commerces. La proximité du Château a inspiré le choix de la thématique des parfums pour faire découvrir aux visiteurs une autre histoire de Versailles, haute place des senteurs depuis le XVIIIe siècle. Aujourd’hui, ville-hôte des fragrances grâce à la présence de l’Osmothèque, conservatoire mondial des parfums et à l’implantation depuis 1974 de l’ISIPCA, école fondée par Jean-Jacques Guerlain, Versailles fait référence dans ce secteur en formant les parfumeurs et les spécialistes des arômes du monde entier. Cet aspect mémoriel du projet, réalisé par l’architecte Philippe Pumain et par le paysagiste Nicolas Gilsoul, a permis de développer en rez-de-chaussée une Maison des parfums, espace pédagogique en accès libre et un jardin olfactif. La livraison de cet ensemble en vise à revitaliser ce secteur proche du Château, ainsi qu'à désenclaver le quartier historique Saint-Louis. L'intérêt de cet espace urbain devra être évalué avec le temps.
- Les passages végétalisés : depuis 2008, huit passages favorisant la circulation urbaine et les circulations douces ont été créés. Les travaux menés par les dix équipes d’architectes et d’urbanistes lors de la consultation internationale sur le Grand Paris ont tous mis l’accent sur l’importance de la porosité de la ville de demain, un moyen de régénérer le tissu urbain et d’accroître les déplacements par des liaisons et des circulations douces. Les passages piétons sont une longue tradition. Leur grand nombre favorise la fluidité en ville ; ils cherchent à renforcer le lien social et le développement économique. Le passage de l’Abbé-Picard qui relie l’avenue de Paris à l’entrée du stade Montbauron répond à la volonté de désenclaver ce quartier, en facilitant l’accès à l’ensemble des équipements sportifs du stade. Le passage de la rue Ploix relie le quartier des Chantiers à celui de Porchefontaine. Il a bénéficié d’une réfection de l’éclairage public doté d’une nouvelle technologie plus écologique. Le passage de la gare des Chantiers composé d’une passerelle et d’un cheminement piétonnier réalisé par l’agence Arep, ouvre la gare au sud pour assurer une connexion directe avec les nouveaux arrêts de trains et de bus. Grâce à cet aménagement, il est possible de rejoindre la gare sans passer par la rue des Chantiers ou la place Raymond-Poincaré. Le passage des Grandes Écuries longe l’arrière des Grandes Écuries du Château. Dans le cadre de son partenariat avec la Ville, l’école d’art mural de Versailles a réalisé en 2014 un vaste trompe-l’œil sur une palissade de 130 m2 représentant l’intérieur des Grandes Écuries et les chevaux Cremolo de l’Académie équestre de Bartabas. Le passage des Étangs Gobert s’inscrit dans le cadre de l'amélioration du quartier des Chantiers et permet de mieux relier le quartier Saint-Louis à la future gare. Le traitement paysager respecte la biosphère installée depuis plusieurs décennies. Les allées Richaud, Claude-Érignac et Jean-Paul-II contournent l’enceinte de l’ancien hôpital du même nom et relient le quartier Notre-Dame, son marché et le boulevard de la Reine.
- L'allée des Mortemets : restauration d’un axe historique de 3,2 km imaginé par André Le Nôtre[réf. nécessaire]. Lors de la célébration du tricentenaire de la mort de Le Nôtre, la Ville de Versailles a débuté le processus de rénovation de cette voie des Mortemets. Cette vaste friche à l’abandon rattachée au domaine du Château a bénéficié de la réfection de allée imaginée par le célèbre paysagiste de Louis XIV, reliant désormais la Pièce d’eau des Suisses à l’actuel site de l’INRA, aux portes de la ville de Saint-Cyr-l’École. Cette opération a été réalisée sous les directives de l'architecte en chef des Monuments historiques. Elle a été permise grâce à la coopération entre la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc, maître d’ouvrage du projet, l’Établissement public du Château de Versailles, gestionnaire du site, le ministère de la Défense, l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France, principal financeur du projet, et le Conseil général des Yvelines. Aujourd’hui, cette allée est devenue un lieu très fréquenté par les promeneurs et par les sportifs[réf. nécessaire].
- Le jardin des Étangs Gobert : création d’un vaste jardin public et de deux passages piétons dans un ancien réservoir des fontaines du château. Conçu par l’équipe composée de Michel Desvigne pour le paysage et d’Inessa Hansch pour la création de la pièce de mobilier, ce nouveau jardin, longtemps laissé à l’abandon, se situe dans un bassin de stockage des eaux construit au XVIIe siècle pour alimenter les fontaines du Château. Il se trouve dans la continuité de l’avenue de Sceaux, l’une des trois branches du « trident » urbain conçu par André Le Nôtre. Réalisée dans le cadre du réaménagement du pôle multimodal de la gare des Chantiers, cette réalisation permet de créer un espace de détente et de promenade à proximité de la gare, tout en améliorant l’accessibilité du quartier par un parcours de circulations douces. Inaugurée en 2014, elle comprend la création d’une promenade, d’un cheminement qui se prolonge par une passerelle en acier et l’aménagement paysager de l’étang carré de 6 500 m2. De petits bosquets d’arbres ont été sculptés et ont permis de dégager des clairières. C’est au centre du jardin qu’une structure en béton servant de banc a été conçue par Inessa Hansch. Ce long serpent blanc lové sur lui-même introduit une clairière au centre du jardin. Le mobilier urbain des étangs Gobert a fait l'objet de critiques : choix de l'artiste, prix élevé payé sur les fonds municipaux (120 000 euros pour un banc en béton, 280 000 euros au total, pour dix-neuf bancs)[23].
- Extension de la gare des Chantiers : réalisation d’un nouveau hall d'accueil dans la gare ferroviaire et d’un nouveau passage permettant un meilleur accès au quartier Saint-Louis. Les travaux de rénovation et de réaménagement de la gare tendent à mieux accueillir, informer et diriger chaque jour les 65 000 voyageurs qui la traversent, en empruntant l’un des 500 trains quotidiens (données 2018). Douze voies (dont huit à quai) permettent ainsi la circulation des voyageurs (TGV, trains Île-de-France, TER, Intercités) et des marchandises. Deux nouvelles connexions entre la gare et la ville sont en place. En , le tribunal administratif de Versailles a jugé la ville responsable de l'abandon du projet initial[24]. En , c'est la chambre régionale des comptes qui pointait le manque de transparence et le défaut de provision, dans cette opération en cours[25]. Depuis , le cheminement entre la place de la gare (place Poincaré) et la rue Édouard-Charton (par le square des Francine) a été établi. Il a été suivi, en , par l’ouverture de l’accès porte de Buc. La nouvelle passerelle (conçue dans l’esprit de la gare de 1932), mise en service en , permet aux voyageurs d’accéder directement aux voies depuis le quartier Saint-Louis, à pied ou à vélo en passant par les Étangs Gobert.
- Le Conservatoire à Rayonnement Régional : extension du groupe scolaire Lully/Vauban. La construction de l’extension de ce groupe scolaire accueille les activités de danse du Conservatoire à rayonnement régional (CRR). Cette construction s’inscrit dans une démarche de promotion de l’enseignement artistique. L’implantation du bâtiment s’effectue en lieu et place d’un ancien préau métallique. L’extension s’est greffée au bâtiment existant.
- Les Favorites : ensemble de logements dans le quartier Bernard-de-Jussieu. Cette réalisation de trente-quatre logements date de 2016. Elle reconstitue l’îlot et joue avec les échelles et la pente par la fragmentation des volumes et des toitures. L’architecture, sobre, protège un jardin intérieur partiellement visible depuis la rue. Ces logements, qui répondent aux exigences environnementales les plus récentes, sont ouverts vers l’extérieur grâce à des loggias ou des terrasses.
- L'ancien hôpital royal Richaud : réhabilitation en cœur de ville d’un patrimoine historique du XVIIIe siècle et désenclavement d’un îlot urbain par des axes de circulations sans voiture. La réhabilitation de l’ancien hôpital royal de Versailles s’est achevée au printemps 2015, après plusieurs années de dégradation. Classé monument historique, il était abandonné depuis environ dix années. La réhabilitation date de 2009. Elle a donné lieu à des vives critiques, quant à son schéma et son financement[26]. La réalisation des nouveaux jardins publics a été confiée à des paysagistes. Avec 28 000 m2 de surface, cette opération a constitué l’un des plus importants projets français de réhabilitation en cœur de ville[réf. nécessaire]. Elle a permis d'améliorer l'îlot urbain complet avec la création de trois nouveaux axes de circulations douces, trois jardins publics, 91 logements sociaux dont une résidence étudiante, 227 logements en accession libre, un nouvel espace culturel, une crèche, cinq commerces et des bureaux pour professions libérales.
- La Rotonde : réaménagement d’une partie de la caserne de Croÿ et création de la nouvelle annexe de la Maison de quartier Saint-Louis. Aménagée avec le concours de l’architecte des Bâtiments de France Paul Trouilloud, la partie occidentale de la caserne de Croÿ abrite une nouvelle annexe de la Maison de quartier Saint-Louis. Le porche du 5 rue Royale donnant accès à la future annexe de la maison de quartier de la caserne de Croÿ a déjà bénéficié d’une restauration à l’ancienne, avec l’appui d’un architecte du Patrimoine. Cette enclave forme un triangle bordé d’un côté par le bâtiment en façade sur l’avenue de Sceaux, de l’autre par sa cour intérieure adossée à la caserne et enfin son couloir d’accessibilité par le porche de la rue Royale. Le bâtiment donnant sur l’avenue de Sceaux a été agrandi dans sa largeur et aménagé de différentes salles : deux salles d’atelier de 20 m2 chacune dont une équipée de postes informatiques, une salle polyvalente de 140 m2, un petit office-cuisine et un local de stockage, l’ensemble étant remanié dans un style « orangerie », conforme à la facture de la caserne de Croÿ, avec verrières et menuiseries métalliques. Dans la petite cour intérieure, des zones vertes ont été plantées de pelouses et massifs. De l’autre côté du « manège », un espace de contemplation, non accessible, abrite un jardin d’ombre planté. L’annexe de la Maison de quartier accueille des repas, ateliers et activités pour les seniors et adolescents, mais aussi des spectacles, à l’exclusion des concerts de musique amplifiés afin de préserver le calme des riverains.
- Résidence Cœur Saint-Louis : logements privés. 44 logements haut de gamme et 15 logements sociaux sont commercialisés dans le centre historique, grâce à une opération de réhabilitation patrimoniale se voulant respectueuse du patrimoine architectural de Saint-Louis.
- L'hôtel R : les anciens bureaux du Génie situés rue des Réservoirs, face à l'Opéra Royal, ont été réhabilités en 79 logements dont 59 privés. L’ancien Hôtel du Gouvernement a été construit en 1672 pour le marquis de Louvois, sur une parcelle donnée par Louis XIV. Il a été occupé par le gouverneur de Versailles sous Louis XV.
- L'hôtel des Gendarmes : réhabilitation de l’ancien hôtel de la Garde de Louis XV. L’Hôtel des Gendarmes, situé à côté de l’Hôtel de Ville a été construit par Jacques Gabriel, élève de Jules Hardouin-Mansart, directeur de l’Académie royale d’architecture et premier architecte du Roi, pour le logement des Gendarmes de la Garde de Louis XV. La façade de l’avenue de Paris est inscrite à l’inventaire des monuments historiques, son portail sculpté édifié en pierre apparente et richement décoré a été classé au titre des Monuments historiques. Les locaux, auparavant propriété de l’État et occupés par la direction des Services fiscaux étaient en très mauvais état aussi bien intérieurement qu’extérieurement. La Ville a acheté l'immeuble et en a rétrocédé les deux-tiers à Versailles Grand Parc pour y établir son siège. Le projet de restauration a porté sur les toitures et les façades extérieures ainsi que sur les aménagements et transformations intérieurs.
Les projets
- L'allée Royale de Villepreux : projet d'aménagement d’un axe historique de 5 km du Grand Canal jusqu’à Villepreux. Prolongement du Grand Canal, cet axe s’inscrit dans la « Grande perspective » imaginée par André Le Nôtre de part et d’autre du Château[réf. nécessaire]. Elle commence dès le bassin de Latone par le « Tapis vert », esplanade de gazon qui descend vers le Grand Canal. Au-delà, l’allée part du rond-point dit de « l’Étoile royale » et traverse les communes de Versailles, Saint-Cyr-l’École, Fontenay-le-Fleury, Rennemoulin et Villepreux. L’Allée royale était la principale des cinq allées partant en faisceau depuis l’Étoile royale, formant un ensemble paysager majestueux qui fut comparé à « la main du roi se posant sur son territoire ». L’étude de réhabilitation a été confiée à un architecte paysagiste, la réalisation de pistes cyclables revenant à un autre paysagiste.
- Le plateau de Satory : projet de rénovation d’un site de 120 ha et implantation d’un quartier mixte décrit comme « paysagé, aéré et équilibré ». Le territoire du plateau de Satory situé à l’ouest de la route départementale 91 est inclus dans l’Opération d’intérêt national (OIN) de Paris-Saclay. L’Établissement public Paris-Saclay (EPPS), qui a la compétence d’aménagement de cette zone, a lancé avec la Ville la création d’une zone d’aménagement concerté (ZAC) pour l’implantation d’un quartier mixte (logements, équipements et pôle d’enseignement supérieur, de recherche et de développement économique), incluant des moyens de déplacement respectueux de l'environnement. Desservi (vers 2030) par une gare de la ligne 18 du métro du Grand Paris Express, Satory deviendrait ainsi le second pôle de cet ensemble urbain, après Saclay, au fur et à mesure de la libération des terrains par le ministère de la Défense. Une étude d’urbanisme se traduit par une « charte urbaine et paysagère ». À l’est du plateau, la Ville souhaite par ailleurs que les ministères de la Défense et de l’Intérieur puissent rénover les logements anciens du camp militaire (casernes Fesch, Delpal et Koufra).
- Le site de l'ancienne caserne Pion : projet de reconversion d’un ancien site militaire désaffecté de 20 ha. La caserne Pion située à l’extrémité sud-ouest du parc du Château en limite de Saint-Cyr-l’École, a été acquise en 2011 par l’Établissement public foncier des Yvelines (EPFY) pour le compte de la Ville, qui lui a confié la démolition des constructions existantes et la dépollution pyrotechnique des sols. La proximité du parc du Château et de l’aérodrome de Saint-Cyr compliquent l’aménagement. Protégé par des contraintes d’urbanisme, ce lieu conservera de larges espaces verts. Les choix architecturaux devront se veulent donc être respectueux de cet environnement. Missionnée par la Ville, l’équipe d'urbanistes, de paysagistes et d'architecte, a présenté leurs propositions[réf. nécessaire].
Pollution des sols
La commune comprend un site recensé dans la base de données du ministère de l'Écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL). Il s'agit de l'ancienne usine à gaz de Versailles, mise en service en 1875 et fermée en 1954, dont l'emplacement est partiellement occupé depuis par les installations du centre d'études et de formation de Gaz de France. Le site, situé dans une zone urbanisée, a été dépollué en 2003 à l'occasion de la construction d'un parc de stationnement souterrain et n'est plus l'objet de surveillance particulière[27].
Logement
Tous les immeubles de Versailles doivent respecter les critères émis par Louis XIV au moment de la construction de Versailles; ils ne peuvent pas dépasser le rez-de-chaussée du château de Versailles (exception avec la mairie qui est au niveau de premier étage) dû à la loi royale qui est toujours appliquée. Cette loi dit en partant du haut jusqu’en bas : il y a Dieu, le roi et le peuple. Ce qui donne sur la Chapelle, les appartements royaux et le rez-de-chaussée pour accueillir et donc le peuple ne peut pas être au même niveau que le roi mais en dessous.[réf. nécessaire].
Cimetières
La ville de Versailles compte cinq cimetières :
- le cimetière Notre Dame ;
- le cimetière Saint-Louis ;
- le cimetière des Gonards ;
- le cimetière de Montreuil ;
- le cimetière israélite.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Versalliis en 1038[28], Versalias en 1075[29],[30], Versliæ en 1095[31], Versaliae en 1308[32], Versailles en 1370[30].
Les plus anciennes mentions de Versailles étant médiévales, il est impossible de savoir si cette formation toponymique est antérieure. Cependant, comme Versailles est généralement un microtoponyme, il est probablement peu ancien. Il remonte ultimement à un type gallo-roman VERSALIAS, basé sur le radical VERS-, de versus, terme latin désignant le « versant »[29]. Il est suivi du suffixe -ALIA[29].
Les formes latines sont des latinisations de l'ancien français, destinées à s'insérer dans des chartes, pouillés, cartulaires rédigés en latin, langue de l'église et de l'administration jusqu'au XVIe siècle.
Il faut sans doute y voir plutôt un dérivé roman de verser au sens de « renverser », terme décrivant l'action de la charrue qui « renverse » la terre, d'où l'ancien français versa(i)l « terres défrichées, labourées » ou éventuellement le « sillon résultant du labourage », dans lequel le suffixe -a(i)l a fait place à -aille suffixe collectif ou péjoratif[33]. L'ancien français versail avait aussi le sens d'« endroit uni et débarrassé des mauvaises herbes[34] pour servir de place de tir à l´arbalète »[35].
D'autres tentatives ont été faites pour attribuer au nom de lieu Versailles, une autre origine, mais elles sont mal étayées.
Le toponyme aurait pour base une hypothétique racine gauloise *sigl « marais »[36], le premier élément serait alors le gaulois ver(o) « au-dessus, sur, super- », d'où le sens global d'« au-dessus du marais », cette hypothèse n'a pas été reprise par les principaux toponymistes et les spécialistes modernes du gaulois. C'est en effet indémontrable car aucune forme ancienne ne vient étayer cette hypothèse, de plus le gaulois *sigl n'est pas attesté et semble être une création ad hoc de François Falc'hun à partir du brittonique dont il est spécialiste.
C'est pourquoi certains ont voulu comparer avec des toponymes dont la forme moderne ressemble apparemment à Versailles et qui avoisineraient des marais : Verseilles-le-Bas (Haute-Marne), Verseuil (Marne), Versillat (Creuse), Versailleux (Ain), etc. localités entourées de marais[37]. Cependant les formes anciennes de ces différents toponymes ne permettent pas ce rapprochement avec les Versailles, en effet, les Verseilles ont des formes anciennes du type Vercilles (en 1234) et se rattachent à Vercel, dont le radical est VERC- et non pas VERS-, Versillat est un ancien *Verciliacum et Versailleux (Vassaleu 1191, Vassailliacus 1258), également un toponyme en -acum, dont le premier élément est radicalement différent puisqu'il s'agit du nom de personne gaulois Vassalus, la forme moderne étant justement liée à l'attraction d'un Versailles[29].
À l'époque de sa création au XVIIe siècle, la cité nouvelle, qui correspond à l'actuel quartier Notre-Dame, fut parfois appelée La Villeneuve Saint-Louis en hommage à son créateur, mais c'est finalement le nom du château, Versailles, qui a prévalu[38].