Viry-Châtillon
commune française du département de l'Essonne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Viry-Châtillon (prononcé [viʁi ʃat̪ijɔ̃] Écouter) est une commune française située à vingt-et-un kilomètres au sud de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France.
Viry-Châtillon | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Essonne | ||||
Arrondissement | Évry | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Vilain (UDI) 2020-2026 |
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Code postal | 91170 | ||||
Code commune | 91687 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelvirois | ||||
Population municipale |
31 045 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 5 114 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 40′ 17″ nord, 2° 22′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 32 m Max. 84 m |
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Superficie | 6,07 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Viry-Châtillon (bureau centralisateur) |
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Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Essonne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | ville-viry-chatillon.fr | ||||
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Des domaines partagés transmis entre d’illustres familles, Viry-sur-Orge, le bourg agricole situé sur la route de Paris à Fontainebleau et Châtillon-sur-Seine, village au bord du fleuve, fusionnèrent en 1790. Doté au XIXe siècle de la gare de Viry-Châtillon sur la nouvelle ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis, la commune accueillit en 1909 le premier aérodrome organisé du monde[1],[2]. S’il ne perdura pas au-delà de la Première Guerre mondiale, il permit la renommée de la commune, qui connut par ailleurs dès les années 1920 un développement démographique important avec le lotissement de la plaine alluviale, porté par l’axe majeur que constituait la route nationale 7. Ce développement se poursuivit dans les années 1960 avec la construction des grands ensembles de La Grande Borne, des Coteaux de l’Orge et de la Cilof en bordure de la récente autoroute A6. La commune est aujourd’hui connue pour accueillir le département moteurs de l’écurie de course automobile Renault F1 Team devenue Alpine F1 Team en 2021.
Ses habitants sont appelés les Castelvirois[3].
Situation
Viry-Châtillon est située dans la région Île-de-France, au nord du département de l’Essonne, totalement intégré à l’agglomération parisienne, à la frontière des régions naturelles du Hurepoix et de la Brie française.
La commune occupe un territoire dont la forme prend approximativement celle d’un triangle rectangle dont l’angle aigu serait orienté au sud-ouest. Ce territoire occupe une superficie de six cent seize hectares dont plus de 75 % étaient construits en 2003 et seulement 10 % considérés comme ruraux, exclusivement constitués d’espaces aquatiques autour du lac.
La commune est implantée sur la rive gauche de la Seine qui alimente par un ruisseau le vaste lac de Viry-Châtillon dont un tiers seulement est effectivement dans les limites communales. Coule aussi sur le territoire le bras principal et la rivière morte de l’Orge, cette dernière rejoint le fleuve à proximité du centre-ville. Ce réseau hydrographique a modelé le terrain, créant un coteau qui sépare aujourd’hui le plateau au sud du territoire de la vallée au nord. Cette vallée accueille plusieurs axes de transport majeurs qui traversent la commune du Nord au Sud,
L’urbanisation a suivi ces obstacles naturels et artificiels, le centre-ville est ainsi disposé dans la vallée, les zones d’activités commerciales et industrielles se sont implantées à proximité des voies routières, puis intervint le lotissement des coteaux par des grands ensembles au nord, des pavillons à l’emplacement de l’ancien Port-Aviation, et enfin l’occupation du plateau avec la création dans les années 1960 du vaste quartier d’habitat social de la Grande Borne, commun avec la ville voisine de Grigny.
Sixième commune du département par sa population[Quand ?], Viry-Châtillon est située à vingt-et-un kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame[4], point zéro des routes de France, sept kilomètres au nord-ouest d’Évry[5], onze kilomètres au nord-ouest de Corbeil-Essonnes[6], onze kilomètres au sud-est de Palaiseau[7], trente-deux kilomètres au nord-est d’Étampes[8], neuf kilomètres au nord-est de Montlhéry[9], treize kilomètres au nord-est d’Arpajon[10], vingt-et-un kilomètres au nord de La Ferté-Alais[11], trente-et-un kilomètres au nord-ouest de Milly-la-Forêt[12] et trente-et-un kilomètres au nord-est de Dourdan[13].
La commune est aussi située à cent quatre-vingt-six kilomètres au nord-ouest de son ancien homonyme Châtillon-sur-Seine[14].
Hydrographie
La commune de Viry-Châtillon est implantée sur la rive gauche du fleuve la Seine qui parcourt un kilomètre et quatre cents mètres à l’extrême Est du territoire.
Une longue partie de la limite avec les communes voisines de Savigny-sur-Orge puis Juvisy-sur-Orge est matérialisée au Nord par le cours de la rivière affluente l’Orge qui parcourt ainsi deux kilomètres et trois cents mètres sur le territoire communal. Approximativement au milieu de ce trajet, elle se sépare au niveau d’un barrage pour donner naissance à la Morte Rivière d’Orge qui entre dans le centre-ville de Viry-Châtillon, jusqu’à la confluence avec le fleuve deux kilomètres trois cents mètres plus en aval au niveau du port de commerce.
Au Nord-Est du territoire, un étang alimenté par cette morte rivière occupe l’espace entre la route nationale 7 et la rue du Pont Godeau. Avenue des Castors, un bassin artificiel agrémente le parc de la résidence de la Haute Borne. Au Sud-Est, le lac de Viry-Châtillon, relié au fleuve par un ruisseau, est partagé entre la commune et sa voisine, Grigny. Ne se trouvent sur le domaine de Viry-Châtillon que ses subdivisions appelées le bassin de l’Amiral et les Noues de Seine, soit un tiers des soixante-dix-sept hectares de l’ensemble aujourd’hui consacré à la base nautique[15]. En souterrain, la commune est traversée du sud au nord par les aqueducs de la Vanne et du Loing qui alimentent Paris en eau potable par le réservoir de Montsouris.
- La Seine au niveau du port.
- Vue du lac de Viry-Châtillon vers l’ouest.
- L’Orge en limite de communes avec Savigny-sur-Orge.
Relief et géologie
Viry-Châtillon est implantée pour sa partie ouest en limite du plateau du Hurepoix, et pour sa moitié est dans la vallée creusée par la Seine. Son territoire s’étage entre une altitude maximale fixée à quatre-vingt-quatre mètres sur le plateau à proximité de la Grande Borne[16] et une altitude minimale à trente-deux mètres au bord du fleuve[17]. Le territoire s’incline relativement rapidement vers le nord-est et la vallée de la Seine, formant un coteau orienté à l’est, la forte déclivité de l’avenue Marmont matérialise ce relief, l’altitude passant approximativement de quatre-vingt-cinq mètres au niveau du moulin[18] à seulement quarante-trois mètres à proximité de l’hôtel de ville[19] à seulement un kilomètre de distance. Située à la frontière du Hurepoix, le sous-sol de Viry-Châtillon est caractéristique de celui du Bassin parisien, mêlant à cet endroit des couches successives de meulière, de limon, d’argile et de calcaire[20], l’érosion laissant apparaître ses divers étages sur le coteau.
Communes limitrophes
Le territoire de Viry-Châtillon est installé sur la rive gauche de la Seine, le fleuve marque ainsi la frontière naturelle avec la commune limitrophe de Draveil à l’Est et au Nord-Est. Au Nord, la rue de Châtillon, la rue Pasteur, la route nationale 7 appelée avenue de la Cour de France et le cours de l’Orge marquent la frontière avec Juvisy-sur-Orge. Cette même rivière marque au Nord-Ouest et à l’Ouest la frontière avec Savigny-sur-Orge. Au Sud-Ouest, sur le plateau, la rue Diderot, la rue du Docteur Roux, l’avenue du Commandant Barré, la voie de Compiègne, l’avenue des Bouleaux et l’avenue du Pavillon matérialisent la frontière avec Morsang-sur-Orge, au Sud, une frontière passe dans le parc séparant la commune de sa voisine Fleury-Mérogis. Enfin, au Sud-Est, la frontière avec Grigny suit en parallèle l’avenue Victor Schœlcher, puis l’allée des Bouvreuils et le chemin des Gâtinois, passant au milieu du lac de Viry-Châtillon.
Les communes limitrophes sont Juvisy-sur-Orge, Grigny, Draveil, Fleury-Mérogis, Morsang-sur-Orge et Savigny-sur-Orge.
Savigny-sur-Orge | Juvisy-sur-Orge | Draveil | ||
Savigny-sur-Orge | N | Draveil | ||
O Viry-Châtillon E | ||||
S | ||||
Morsang-sur-Orge | Fleury-Mérogis | Grigny |
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat de l'Essonne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[21]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[22].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 647 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[21]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Mons à 4 km à vol d'oiseau[23], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,2 mm[24],[25]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,1 | 2 | 4,2 | 6,4 | 9,9 | 13,1 | 15 | 14,6 | 11,5 | 8,7 | 5 | 2,7 | 7,9 |
Température moyenne (°C) | 4,7 | 5,2 | 8,3 | 11,3 | 14,8 | 18,2 | 20,4 | 20,2 | 16,5 | 12,6 | 7,9 | 5,2 | 12,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,2 | 8,5 | 12,5 | 16,2 | 19,8 | 23,2 | 25,8 | 25,7 | 21,5 | 16,4 | 10,9 | 7,6 | 16,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−16,8 17.01.1985 |
−15 02.02.1956 |
−9,4 01.03.05 |
−4,3 16.04.1921 |
−1,3 07.05.1957 |
3,1 01.06.06 |
6,7 01.07.1922 |
5,6 31.08.1923 |
1,7 20.09.1952 |
−3,9 30.10.1955 |
−9,6 28.11.1921 |
−13,3 29.12.1964 |
−16,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 27.01.03 |
20,8 27.02.19 |
25,3 31.03.21 |
29,4 16.04.1949 |
35 24.05.1922 |
37,1 21.06.17 |
41,9 25.07.19 |
40 12.08.03 |
35,4 09.09.23 |
31,3 04.10.1921 |
21,8 07.11.15 |
17,3 16.12.1989 |
41,9 2019 |
Ensoleillement (h) | 533 | 852 | 1 529 | 2 025 | 217 | 2 243 | 2 469 | 2 209 | 1 857 | 1 166 | 624 | 639 | 18 313 |
Précipitations (mm) | 46,8 | 42,6 | 44,4 | 44,5 | 63 | 56,1 | 52,9 | 57,9 | 47,4 | 52,8 | 53,4 | 60,4 | 622,2 |
Voies de communication et transports
Viry-Châtillon est aujourd’hui traversée par plusieurs grands axes de communication majeurs. Le fleuve la Seine constitue le premier historiquement, elle est aujourd’hui utilisée pour le transport fluvial de marchandises. Relativement peu utilisés aujourd’hui, la commune dispose cependant de cinq cents mètres de quais adaptés aux péniches et barges, directement reliés à la zone d’activité voisine.
Deux grands axes routiers traversent le territoire communal du nord au sud, le plus ancien est la route nationale 7 qui passe à l’est du territoire, entre le fleuve et les lacs dans une longue ligne droite de deux kilomètres qui prend l’appellation d’avenue du Général De Gaulle. Au centre du territoire, dans le même axe nord-sud, sur la crête du plateau du Hurepoix passe l’autoroute A6 sur un kilomètre trois cents mètres. La commune dispose d’ailleurs sur son territoire d’un échangeur autoroutier à l’intersection avec l’ancienne route nationale 445 devenue en 2006 la route départementale 445. Cette dernière traverse la commune dans un axe nord-est sud-ouest, sa fonction principale est d’assurer la liaison entre la route nationale 7 et la route nationale 104 dans la commune voisine de Fleury-Mérogis, elle constitue en outre la rocade ouest du quartier de La Grande Borne. Suivant le même axe, deux routes départementales commencent leur tracé dans la commune à l’intersection avec la route nationale 7, vers le Nord, la route départementale 29 qui mène à Villeneuve-le-Roi en suivant le cours du fleuve, et vers le Sud, la route départementale 77 qui rejoint l’importante route départementale 117 dans la commune voisine de Morsang-sur-Orge.
Autre axe important, suivant le tracé de la Seine et de la route nationale 7 à mi-chemin entre les deux, la commune est traversée par la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis utilisée par la ligne D du RER d'Île-de-France et dispose de la gare de Viry-Châtillon. Elle est en outre située à une station seulement de l’important pôle multimodale que constitue la gare de Juvisy dans la commune voisine.
Cette desserte ferroviaire est complétée pour la continuité de service la nuit par la ligne de bus Noctilien N144[27] et la ligne N135[28].
En journée, la commune est reliée à plusieurs lignes de bus, dont les lignes 402, DM4 vers Grigny et DM22 vers Savigny-sur-Orge du réseau de bus Évry Centre Essonne et plusieurs lignes du réseau de bus Cœur d'Essonne, lignes DM3 vers Juvisy-sur-Orge, DM5 vers Fleury-Mérogis et La Croix-Blanche (Sainte-Geneviève-des-Bois), DM8 vers Athis-Mons permettant une correspondance avec la Ligne 7 du tramway d'Île-de-France.
La ligne 12 du tramway dessert également la ville aux stations Amédée Gordini et Coteaux de l'Orge.
Site du premier aérodrome organisé au monde, fermé après la Première Guerre mondiale, Viry-Châtillon est située à seulement six kilomètres au sud de l’aéroport Paris-Orly et à quarante kilomètres au sud-ouest de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
Lieux-dits, écarts et quartiers
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace urbain construit | 77,1 % | 474,49 |
Espace urbain non construit | 12,6 % | 77,32 |
Espace rural | 10,4 % | 63,91 |
Source : Iaurif-MOS 2008[29] |
La commune qui organise des conseils de quartier a découpé le territoire en cinq parties : Centre-ville, Plateau, Coteaux de l’Orge, Port-Aviation et Châtillon. Les précédentes limites entre les anciennes communes de Viry-sur-Orge et Châtillon-sur-Seine ne sont pratiquement plus visibles aujourd’hui. Cependant, deux ensembles bien distincts existent aujourd’hui à Viry-Châtillon, conséquences du relief local et de l’urbanisation récente, soit le bas-Viry à proximité de la Seine et le Plateau, séparés par le coteau et en partie par les voies de l’autoroute A6. Sur ce plateau, une petite partie du grand ensemble d’habitat social de La Grande Borne, dont l’avenue Victor Schœlcher marque la frontière ouest, est implanté sur le territoire communal. Enclavé entre l’autoroute et l’aqueduc, a été aménagé l’important parc industriel du Président Kennedy. Il est prolongé au Nord par le grand ensemble des Coteaux de l’Orge où se mêlent les barres et les tours, actuellement en cours de réhabilitation[30]. L’ancien territoire occupé par l’aérodrome de Port-Aviation a été loti pendant l’entre-deux-guerres et constitue aujourd’hui un vaste quartier pavillonnaire. Le centre-ville occupe l’espace entre le lac des Noues de Seine et la Morte Rivière d’Orge, tandis que la partie comprise entre ce cours d’eau et la Seine, à l’extrême nord du territoire correspond à l’ancienne commune de Châtillon, mêlant aujourd’hui pavillons, résidences de standing en bord de Seine et centres commerciaux en bordure de la route nationale 7. Cette zone commerciale se poursuit vers le sud et se confond ensuite avec les installations portuaires communes avec Grigny.
Les quartiers de la Grande Borne[31] et le quartier de la Cilof[32] ont été répertoriés comme zone urbaine sensible, la Grande Borne est en outre une zone franche urbaine[33]. Les quartiers des Coteaux de l’Orge[34] et du Plateau[35] sont prioritaires au titre de la rénovation urbaine. L’Insee découpe la commune en douze îlots regroupés pour l'information statistique soit Châtillon 1 et 2, la Cilof 1 et 2, Centre-ville 1 et 2, Port-Aviation 1 et 2, le Plateau 1, 2, 3 et 4[36]. Depuis 2015, la Grande Borne et le Plateau sont regroupés au sein d'un grand quartier prioritaire, réunissant dont 16 459 habitants en 2018 dont 5 693 à Viry-Châtillon, le reste vivant à Grigny[37].
Habitat
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En 2009, la commune comptait 3 278 logements HLM[38], soit 25,70 % du parc total de logements, la commune dépasse ainsi les prescriptions de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
En 2006, près des deux tiers de la population vivaient en appartement et 46,6 % des habitants n’étaient que locataires, dont 27,9 % d’un logement social
Typologie
Viry-Châtillon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[39],[40],[41]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[42] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[43],[44].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[45],[46].
Viriacum en 1169[47].
Viry-Châtillon était auparavant composée de deux communes distinctes, Viry-sur-Orge et Châtillon-sur-Seine. Les deux avaient ainsi choisi de mentionner le nom du cours d’eau qui traversait leur territoire, l’Orge et la Seine.
Origines
Des silex taillés ont été mis au jour à proximité de l’actuel centre-ville, ce qui atteste d’une occupation humaine du lieu dès la Préhistoire. L’étymologie du lieu semble attribuer à un propriétaire terrien dénommé « Verus » l’édification d’une villa rustica gallo-romaine. Cependant la première mention écrite du lieu intervint en 1093 avec la description du domaine de Vulgrain de Viry sous l’appellation Viriaco et Castellonio dans un acte du cartulaire de Longpont.
Moyen Âge et Renaissance
En 991 existait à Viry un fief des Marches. En 1118, le roi Louis VI le Gros héritant du domaine de Montlhéry, la seigneurie de Viry et le hameau de Chastillon dépendants furent rattachés au domaine royal français. Viry était déjà une paroisse. Au XIIIe siècle fut édifiée l’église Saint-Denis.
En 1488, l’héritier du domaine, Richard de Saint-Marcy vendit une partie à son voisin, le seigneur de Savigny Étienne de Vesc, par ailleurs chambellan du roi Charles VIII. Alors qu’il parvint à acquérir l’ensemble des terres, le domaine fut divisé et une partie revint en 1531 à Robert Piédefer, avocat général au Châtelet de Paris. En 1586, Louis d’Agoust parvint à réunir les domaines de Viry, Chastillon, Orangis et Savigny.
En 1633, la paroisse de Viry s’équipa d’un lavoir alimenté par la source Saint-Denis. En 1674, le domaine du Piédefer fut enrichi d’une orangerie. En 1682, une ordonnance royale fixa les limites des domaines du royaume, celui de Viry était alors partagé entre les familles de Vins et d’Agoust. Résidait alors au château de Viry la famille Perrault.
Époque moderne
Le , le contrôleur des Finances du royaume Joseph François Foullon fut arrêté dans le parc du château Marmont de son ami Antoine de Sartine, pendu à Paris, Rue de la Verrerie, il devint l’une des premières victimes de la Révolution française.
En 1790, Viry-sur-Orge et Châtillon-sur-Seine fusionnèrent pour former l’actuelle commune de Viry-Châtillon. Le fut élu le premier maire de la nouvelle commune, Jacques-Louis Larue. En 1791, le dernier seigneur du lieu, Charles-Emmanuel de Vintimille vendit ses terres à Marie-Romain Hamelin, receveur général des Finances.
En 1809, la fille de Jean-Frédéric Perregaux unifia deux propriétés contigües au château de Viry.
Le , c’est sur la route de Paris à Viry-Châtillon que Napoléon Ier apprit la chute de Paris, entraînant son abdication six jours plus tard.
En 1867, la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis fut mise en service, un port de commerce fut aménagé et commença l’activité d’extraction des meulières et du sable à l’emplacement actuel du lac.
De septembre à , la commune fut occupée par l’armée allemande au cours de la Guerre franco-prussienne de 1870.
En 1882, les dominicaines de Béthanie s’installèrent à Chatillon, le bâtiment fut érigé en couvent, la chapelle Notre-Dame du Rosaire fut bénie le . La même année, la municipalité édifia une nouvelle mairie-école à proximité de la place du marché, inaugurée en 1880.
Époque contemporaine
Le fut organisé un meeting aérien sur ce qui allait devenir le premier aérodrome organisé du monde, Port-Aviation ainsi nommé par le ministre des Transports Louis Barthou, équipé d’une piste en ellipse de quatre kilomètres, de gradins pouvant accueillir sept mille personnes, de hangars et d’ateliers permanents. Le , une exhibition de bienfaisance réunit près de dix mille personnes. Le , Charles de Lambert décolla de ce site pour le premier survol de Paris, pour lequel il reçut la médaille d’or de l’Aéro-Club de France.
Durant la Première Guerre mondiale, le terrain de Port-Aviation servit à la future Armée de l'air ainsi que, en 1915, la Composante Air belge et la Royal Air Force britannique, puis de centre de formation de pilotes militaires qui accueillit 598 hommes venant du monde entier, et qui découvraient les Caudron G.3. Simultanément, les usines castelviroises furent, comme partout en France, mises à contribution pour l'effort de guerre. L'atelier de la Société des moteurs et voitures automobiles des frères Filtz, ouvert vers 1900 au 1 rue Pasteur, qui construisait jusqu'alors des moteurs pour la Marine (notamment de canots automobiles) et des tracteurs, s'orienta vers la production de prototypes de "chars d'assaut", tout en continuant à produire du matériel agricole pour remplacer les hommes aux champs[48]. L'usine de caoutchouc Fayaud, ouverte en 1880 entre la Seine et la voie ferrée, qui construisait jusqu'alors différents objets du quotidien (Jouets, bonnets de bain, tissu pour bretelles, etc.), s'orienta quant à lui vers la production de toile caoutchoutée pour les avions, de bottes ou de masques à gaz pour l'armée[48]. Le domaine de Piedefer devint "l'Hôpital complémentaire dépendant de l'hôpital militaire de Versailles (HCVR) n°75" et accueillit les aviateurs en convalescence[49]. Surnommé "Maison des Oiseaux" par la population et "Escadrille VR75" par les militaires, il pouvait accueillir jusqu'à 50 pensionnaires, placés sous la direction du médecin-chef colonel Joseph Mougin. L'hôpital, ouvert le , accueillit des pilotes renommés tels que Jean Navarre dit "la sentinelle de Verdun", André Chainat, Raymond Bamberger, James Nathaniel de Rothschild et l'acteur André Luguet et ferma ses portes le [50]. Les dominicaines de Béthanie, quant à elles, furent autorisées à sortir pour prêter main-forte et soigner les centaines de blessés qui affluaient, chaque jour, à l'hôpital, tenu par la Croix-Rouge à Juvisy. L'une d'entre elles, Sœur Colette, fut même décorée après la guerre[49].
Après la guerre, endommagé, régulièrement inondé par les crues de la Seine, Port Aviation fut abandonné en 1919 et loti à partir des années 1920[51],[52].
En 1938 s’ouvrit la première maison de retraite à la place du couvent des dominicaines.
Après la Seconde Guerre mondiale, la municipalité entreprit d’aménager le centre ville, le fut inauguré le parc André Leblanc et son théâtre de verdure. En 1958 est fondé le club de football l’Entente Sportive Viry-Châtillon, suivi en 1959 par le club nautique.
En 1960, l’autoroute A6 fut percée, séparant en deux le territoire.
En 1962, les services municipaux déménagèrent dans l’ancien château de la Tournelle, acquis par la ville en 1943. En 1964, la commune aménagea sur les rives du lac un important complexe nautique. Parallèlement à cette installation, des télésièges biplaces furent installés afin de permettre aux promeneurs et aux touristes de découvrir les lacs situés autour de Viry de l'année 1963 jusqu'au début des années 1980[53].
En 1965, Maurice Novarina conçut et réalisa la cité des Coteaux de l’Orge. En 1969, il équipa le quartier de l’église Notre-Dame-des-Cités. En 1971 démarra le Viry-Châtillon Essonne Hockey. En 1972, la municipalité autorisa l’implantation en bordure des Coteaux de l’Orge d’un centre commercial, à charge pour la société locataire de remettre en état et d’entretenir l’ancien moulin à vent voisin[54]. En 1989, la commune racheta le château des Marches pour y installer l’école communale de musique. En 1992, la commune acquit le domaine du Piédefer pour y installer le centre culturel municipal. En 1996, la commune entreprit l’aménagement du quartier de Châtillon avec la constitution d’une zone d'aménagement concerté.
De 1850 à 1981 Port Longuet est un port fluvial très actif sur la Seine.
En 1987 s'implante dans la commune l'usine Renault Sport[55].
Le 8 octobre 2016, l'affaire des policiers brûlés donne à la ville une notoriété nationale[56]. Dans la même année, la ville est aussi marquée par une importante crue de la Seine et de l'Orge. Le canal de la Morte Rivière qui permet de décharger une partie de l'Orge vers la Seine est très fragilisé. Il fait l'objet d'une réhabilitation, en 2019, par le Syndicat de l'Orge[57].