École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major
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L'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) est l'une des quatre écoles militaires supérieures de l'Armée de terre et la seule ouverte exclusivement aux réservistes[1].Depuis 2023 elle est sous tutelle du Centre d'Enseignement Militaire Supérieur-Terre[2]. Elle est située dans les locaux de l’École militaire à Paris. Elle est le passage obligé de tout officier de réserve souhaitant poursuivre une carrière en état-major au-delà des temps de commandement en unité, quelle que soit son arme[3]. Après un cursus spécialisé et une sélection rigoureuse, ils deviennent Officiers de réserve spécialistes d'état-major (ORSEM), ce qui les prédestine aux fonctions et responsabilités d’officier supérieur. Depuis peu, des sous-officiers (Sofem) y sont également formés. Toutes formations confondues, l'école accueille jusqu'à 500 stagiaires par an[4].
École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major | |
Insigne de l'ESORSEM | |
Création | 1899 |
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Pays | France |
Allégeance | Armée française |
Branche | Armée de terre |
Type | École militaire |
Fait partie de | Centre d'Enseignement Militaire Supérieur-Terre |
Garnison | Paris |
Surnom | ESORSEM |
Devise | Ils s'instruisent pour mieux servir |
Commandant | Colonel Georges Maron |
Commandant historique | Lcl. Frocard (R) |
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Aujourd’hui plus de mille ORSEM actifs servent dans la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1)[5] avec des volumes d’engagement importants, pouvant atteindre 150 jours par an[6],[7].
Servant sous ESR (Engagement à servir dans la réserve), les ORSEM renforcent les états-majors de l’armée de Terre, interarmées et interalliés en France et à l’étranger (Afghanistan, Tchad, Côte d’Ivoire…)[7]. Souvent diplômés de l'enseignement supérieur à titre civil (majoritairement au niveau bac+5)[8], il n'y a néanmoins pas de profil type. Interrogé à ce sujet en , le général Pascal Facon[9], directeur du Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC), dont dépendait l'ESORSEM, relevait deux traits répandus chez les stagiaires ERSOSEM: leur « expérience », en opération (souvent plusieurs OPEX[10] ou MISSINT[11] à leur actif) ou dans le cadre de leur emplois en tant qu'officiers de réserve (comme officiers traitants ou rédacteurs confirmés, à qui l’on peut déjà confier des responsabilités de chefs de cellule) ; et leur « engagement », compte-tenu de la nécessité d'un investissement constant et important pris sur leur temps personnel et leur vie familiale, dénotant un « très fort sentiment d’appartenance à la communauté militaire et une très forte volonté de s’engager au service du pays »[12].
De nombreux ORSEM ont donné leur vie lors des deux derniers conflits mondiaux et dans la résistance. Même en "service courant", certains y laissent leur vie, comme en , lorsque cinq ORSEM se tuent dans l'accident d'un hélicoptère lors d'un vol de reconnaissance[13].
Les diplômés ORSEM se regroupent au sein de la « Réunion des ORSEM », association aujourd'hui "reconnue d'utilité publique" née le 18 novembre 1899 à l'initiative d'officiers "de complément" qui voulaient éviter que se reproduisent les événements de 1870-71 en se formant entre eux au travail d'état-major, source majeure d'infériorité des armées françaises face à leurs adversaires d'alors.
Cette initiative a été consacrée par le Commandement avec ce qui deviendra l’ESORSEM. Cette école sera rattachée à l’Ecole de Guerre en 1911 et reprendra à sa charge la formation, laissant depuis lors à la Réunion des ORSEM la mission de réflexion, d’animation et de représentation du réseau constitué[14]; l'ESORSEM évoluant aujourd'hui en symbiose avec le réseau des ORSEM animé par la Réunion l'Ecole y recrutant même une grande partie de ses instructeurs[15].