Économie du bien-être
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L’économie du bien-être est une branche de l'économie qui s'intéresse à la définition et à la mesure du bien-être social, ainsi qu'au cadre d'étude à partir duquel sont conçues les politiques publiques[1]. Elle cherche principalement à répondre à la question : « Entre plusieurs situations économiques possibles, chaque situation étant caractérisée par la façon dont sont réparties les ressources et les revenus, laquelle est la meilleure ? »[2].
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Développant dans un cadre néoclassique la perspective utilitariste, l'économie du bien-être procède généralement par la formulation d'une fonction de choix social, souvent la somme des utilités individuelles, sous un certain nombre de contraintes et l'hypothèse de rationalité des agents.
Welfare economics en anglais, l'économie du bien-être se distingue de l'économie du bonheur en ce qu'elle infère les niveaux d'utilité des choix de consommation des individus, là où l'économie du bonheur utilise les réponses à des questions directes comme mesure quantitative du bien-être.
Deux de ses résultats fondamentaux sont les théorèmes du bien-être, qui démontrent que dans un cadre néoclassique de concurrence pure et parfaite et de marchés parfaits,
- Toute allocation résultat des échanges de marché est un optimum de Pareto : on ne peut pas améliorer la situation d'un agent sans détériorer celle d'au moins un autre.
- Tout optimum de Pareto constitue l'équilibre des échanges de marché pour une certaine allocation initiale des ressources.
Le premier théorème démontre l'efficacité allocative des marchés purs et parfaits. Le second énonce qu'on peut parvenir à toute situation optimale au sens de Pareto en redistribuant les ressources initiales et en laissant ensuite faire le libre jeu du marché.
La place de cette branche de l'économie a fluctué au cours du temps, l'ampleur des enjeux contrastant souvent avec le cadre restrictif dans lequel des réponses peuvent être apportées. Selon les mots de M. Fleurbaey et P. Mongin en 2005
« La mort de l'économie du bien-être a souvent été proclamée[3], non parce que les questions qu'elle traite seraient inutiles ou superflues, mais parce que les outils qu'elle propose peinent à répondre aux questions soulevées. Mais les pistes ouvertes par ses développements récents semblent pouvoir repousser les limites auxquelles se heurtaient les travaux fondateurs »[4].