Élection présidentielle française de 2012
10e élection présidentielle française de la Ve République / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Élection présidentielle française de 2012?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Pour les articles homonymes, voir Élection présidentielle de 2012.
L'élection présidentielle française de 2012, dixième élection présidentielle de la Cinquième République et neuvième au suffrage universel direct, est un scrutin visant à élire le président de la République française pour un mandat de cinq ans. Elle se tient les et ; dans certains territoires d'outre-mer, en raison du décalage horaire, elle se déroule les et .
| ||||||||||||||
Élection présidentielle française de 2012 | ||||||||||||||
(1er tour) (2d tour) |
||||||||||||||
Type d’élection | Élection présidentielle Scrutin uninominal majoritaire à deux tours | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Débat(s) | (2e tour) | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 46 066 307 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 36 584 399 | |||||||||||||
79,48 % 4,3 | ||||||||||||||
Blancs et nuls au 1er tour | 701 190 | |||||||||||||
Votants au 2d tour | 37 016 309 | |||||||||||||
80,35 % 3,6 | ||||||||||||||
Blancs et nuls au 2d tour | 2 154 956 | |||||||||||||
François Hollande – PS | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 10 272 705 | |||||||||||||
28,63 % |
||||||||||||||
Voix au 2e tour | 18 000 668 | |||||||||||||
51,64 % |
||||||||||||||
Nicolas Sarkozy – UMP | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 9 753 629 | |||||||||||||
27,18 % |
4 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 16 860 685 | |||||||||||||
48,36 % |
||||||||||||||
Marine Le Pen – FN | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 6 421 426 | |||||||||||||
17,90 % |
||||||||||||||
Jean-Luc Mélenchon – PG | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 3 984 822 | |||||||||||||
11,10 % |
||||||||||||||
François Bayrou – MoDem | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 3 275 122 | |||||||||||||
9,13 % |
9,4 | |||||||||||||
Résultats du premier tour par département et région | ||||||||||||||
Résultats du second tour par département et région | ||||||||||||||
Président de la République française | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Nicolas Sarkozy (UMP) |
François Hollande (PS) | |||||||||||||
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Le premier tour voit s'affronter dix candidats. François Hollande, candidat du Parti socialiste et du PRG, et Nicolas Sarkozy, président sortant et candidat de l'UMP, se qualifient pour le second tour, avec respectivement 28,6 % et 27,2 % des suffrages exprimés. Parmi les candidats éliminés, Marine Le Pen (17,9 %), Jean-Luc Mélenchon (11,1 %) et François Bayrou (9,1 %) obtiennent des scores significatifs.
À l'issue du second tour, deux semaines plus tard, François Hollande est élu président de la République avec 18 millions de voix et 51,6 % des suffrages exprimés, contre 16,9 millions et 48,4 % à son adversaire. Il s’agit de la deuxième élection la plus serrée de la Cinquième République, derrière celle de 1974 et de la deuxième élection présidentielle de l'histoire de France où le président sortant candidat à sa réélection est battu, après celle de 1981.
Plusieurs évènements inédits dans l'histoire des élections présidentielles de la Ve République se réalisent alors :
- le président sortant ne parvient pas à se hisser en tête du premier tour (excepté le cas particulier d'Alain Poher, président de la République par intérim après le départ de De Gaulle, devancé en juin 1969 par Georges Pompidou) ;
- un candidat accède à la magistrature suprême sans avoir exercé de responsabilités ministérielles ;
- un des grands partis de gouvernement organise une primaire, ouverte aux sympathisants et non pas seulement aux militants, pour désigner son candidat (François Hollande ayant été désigné, au second tour de cette « primaire citoyenne », par plus d'un million et demi de votants).
L'investiture du nouveau président de la République a lieu le . Le mois suivant, les élections législatives donnent une majorité au PS.
L'élection présidentielle intervient après dix-sept années de présidence de droite et dix années de majorité UMP.
Le président sortant, Nicolas Sarkozy, exerce ses fonctions depuis 2007. Les élections intermédiaires ont été difficiles pour la droite. Pendant son mandat, le président de la République a dû faire face aux conséquences de la « Grande Récession » et de la crise de la dette dans la zone euro. Il est critiqué par l'opposition pour son style de présidence et sa gestion de la crise sur le plan intérieur, bien que sa politique internationale fasse plus consensus mais aussi pour des soupçons de financements illégaux de sa campagne en 2007 par Liliane Bettencourt ou la Libye. Alors que sa cote de popularité, tombée à un niveau très bas, remonte à partir de la fin de l'année 2011 et qu'aucune autre candidature ne se dégage à droite, sa volonté de briguer un second mandat ne fait guère de doute.
Le Parti socialiste, après avoir traversé une phase difficile au moment du congrès de Reims, a profité de l'impopularité du président Sarkozy. La candidature du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, appuyée par sa stature internationale et des sondages très favorables, paraissait acquise. Mais après les accusations d'agression sexuelle portées contre lui, c'est finalement François Hollande qui est désigné candidat face à la première secrétaire du PS, Martine Aubry, à l'issue d'une primaire « ouverte ». François Hollande fait dès lors figure de grand favori de l'élection, les sondages de second tour le créditant de plus de 60 % des voix face à Nicolas Sarkozy.
À l'extrême droite, Marine Le Pen semble en position de force en raison des scores réalisés par le Front national aux élections régionales et cantonales, et des intentions de vote en sa faveur, qui atteignent un niveau inédit pour une candidature d'extrême droite. La gauche radicale apparaît quant à elle divisée, puisque plusieurs candidats s'en revendiquant sont en lice ; seul Jean-Luc Mélenchon semble se détacher. Du côté du MoDem, François Bayrou, qui se présente à nouveau après son bon score de 2007, semble promis à un score inférieur à celui réalisé cinq ans plus tôt. Les autres candidats sont qualifiés de « petits candidats », bien que pendant un temps, Eva Joly, désignée candidate écologiste face au médiatique Nicolas Hulot, a pu espérer réaliser un score significatif.
Le président de la République française est élu pour un mandat de cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours[1],[2]. Conformément à la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 qui limite l'exercice de la présidence à deux mandats consécutifs, Nicolas Sarkozy, président de la République française depuis 2007, est éligible pour concourir à un second quinquennat. Les candidats qui veulent se présenter à cette élection doivent satisfaire aux conditions de l'élection présidentielle française.
Le Conseil constitutionnel est, selon l'article 58 de la Constitution, garant de la régularité de l'élection, de l'examen des réclamations et de la proclamation des résultats. Un cas d'empêchement d'un candidat ou du président, ou bien de vacance du pouvoir, peut selon la Constitution conduire à retarder ou bien avancer l'échéance électorale[3].
Dépôt des signatures
Les candidats déclarés à l'élection présidentielle ont jusqu'au pour déposer leurs cinq cents parrainages d'élus auprès du Conseil constitutionnel[4]. En effet, selon la loi du 6 novembre 1962[5], « les présentations doivent parvenir au Conseil constitutionnel au plus tard le sixième vendredi précédant le premier tour de scrutin à dix-huit heures. »
Les 42 000 élus habilités à parrainer un candidat reçoivent directement un formulaire de présentation qu'ils peuvent renvoyer au Conseil constitutionnel sans le communiquer au candidat choisi[6]. Généralement, les candidats collectent les formulaires auprès des élus et les envoient eux-mêmes au Conseil constitutionnel[6].
Le , Nathalie Arthaud annonce avoir déposé 521 parrainages d'élus au Conseil constitutionnel[7]. Le lendemain, Jacques Cheminade annonce à son tour le dépôt de 538 parrainages[8]. Le , Philippe Poutou revendique « entre 520 et 530 formulaires officiels »[9] (il en déposera finalement 572 au Conseil le 16[10]) et Marine Le Pen affirme, lors d'un meeting à Hénin-Beaumont, qu'elle a réussi à rassembler un nombre suffisant de parrainages pour se porter candidate[11]. Le , Nicolas Dupont-Aignan revendique le dépôt de 708 parrainages au Conseil constitutionnel[12]. Le , Eva Joly déclare avoir déposé 639 parrainages[13] et Jean-Luc Mélenchon annonce avoir recueilli près de 1 100 parrainages, qu'il a déposés au Conseil constitutionnel[14].
Cette règle des 500 parrainages est régulièrement critiquée par les candidats ayant du mal à les obtenir. Cette fois-ci, Marine Le Pen a longtemps affirmé ne pas savoir si elle serait en mesure de se présenter, tandis que l'écologiste Corinne Lepage, entre autres, n'a pas pu concourir, faute d'un nombre de signatures suffisant[15].
Candidatures validées
Le , le Conseil constitutionnel présente la liste des dix candidats ayant obtenu les 500 signatures requises[16]. Cette liste est publiée au Journal officiel du lendemain, dans un ordre tiré au sort et devant être respecté tout au long de la campagne officielle[17]. Le suivant, le Journal officiel publie pour chaque candidat une liste de noms de 500 parrains tirés au sort[18].
Candidat (nom et âge[19]) et parti ou mouvement politique |
Fonction(s) politique(s) | Campagne, slogan(s) et consigne de vote |
Détails | ||
---|---|---|---|---|---|
Eva Joly (68 ans) |
Députée européenne (depuis 2009) |
(Campagne) L'écologie, le vrai changement Élimination au 1er tour (vote François Hollande) |
Elle annonce sa candidature en août 2010. Elle remporte la primaire écologiste le 12 juillet 2011. | ||
Marine Le Pen (43 ans) Front national (FN)[N 2] |
Présidente du Front national (depuis 2011) Députée européenne (depuis 2004) |
(Campagne • Positions) Oui, la France Élimination au 1er tour (vote blanc) |
Elle est investie par le Front national le 16 mai 2011. | ||
Nicolas Sarkozy (57 ans) |
Président de la République (2007-2012) Autres fonctions
|
(Campagne • Positions) La France forte Élimination au 2d tour |
Il officialise sa candidature à un second mandat le 15 février 2012. | ||
Jean-Luc Mélenchon (60 ans) |
Député européen (depuis 2009) Président, puis coprésident du Parti de gauche (2009-2014) Autres fonctions
|
(Campagne • Positions) Prenez le pouvoir Élimination au 1er tour (vote François Hollande) |
Il annonce sa candidature le 21 janvier 2011. | ||
Philippe Poutou (45 ans) |
Militant du Nouveau Parti anticapitaliste (depuis 2009) |
(Campagne) Aux capitalistes de payer leurs crises ! Élimination au 1er tour (vote François Hollande) |
Il est investi par le NPA le 25 juin 2011. | ||
Nathalie Arthaud (42 ans) Lutte ouvrière (LO) |
Porte-parole de Lutte ouvrière (depuis 2008) |
(Campagne) Une candidate communiste Élimination au 1er tour (aucune consigne de vote) |
Elle est désignée candidate de Lutte ouvrière le 5 décembre 2010. | ||
Jacques Cheminade (70 ans) Solidarité et progrès (S&P) |
Président de Solidarité et progrès (depuis 1996) |
(Campagne • Positions) Un monde sans la City ni Wall Street Élimination au 1er tour (vote François Hollande) |
Déjà présent en 1995, il annonce sa candidature le 18 juin 2010. | ||
François Bayrou (60 ans) Mouvement démocrate (MoDem)[N 8] |
Président du Mouvement démocrate (depuis 2007) Député des Pyrénées-Atlantiques (1986-1993, 1997-1999 et 2002-2012) Autres fonctions
|
(Campagne • Positions) Un pays uni, rien ne lui résiste Élimination au 1er tour (vote François Hollande) |
Il annonce sa candidature le 7 décembre 2011. | ||
Nicolas Dupont-Aignan (51 ans) |
Président de Debout la République (depuis 2008) Député de l'Essonne (depuis 1997) Maire de Yerres (depuis 1995) |
(Campagne • Positions) La France libre Élimination au 1er tour (aucune consigne de vote) |
Il annonce sa candidature le 21 novembre 2010. | ||
François Hollande (57 ans) |
Président du conseil général de la Corrèze (2008-2012) Député de la Corrèze (1988-1993 et 1997-2012) Autres fonctions
|
(Campagne) Le changement, c'est maintenant Vainqueur au 2d tour |
Il annonce sa candidature le 31 mars 2011. Il remporte la primaire citoyenne le 16 octobre 2011. |
Candidatures retirées ou n'ayant pas abouti
De nombreuses autres candidatures ont été pressenties, qu'elles aient été officiellement déclarées ou simplement évoquées. Certaines de ces candidatures potentielles ont d'ailleurs été prises en considération par certains sondages, mais toutes ont été retirées ou n'ont pas abouti, notamment parce que ces personnalités n'ont pas réuni les parrainages suffisants ou ont échoué lors de l'investiture de leur parti.
Liste alphabétique des principales candidatures pressenties :
- François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine. Il échoue à recueillir les 500 parrainages d'élus nécessaires, déclarant en avoir obtenu 17[20].
- Martine Aubry, candidate de la primaire socialiste, battue au second tour par François Hollande.
- Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, candidat de la primaire socialiste, battu au premier tour.
- Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste et candidat de la LCR aux élections présidentielles de 2002 et 2007. Pressenti pour représenter le NPA, il annonce en mai 2011 qu'il ne souhaite pas être de nouveau candidat[21].
- Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, ancien ministre. Après avoir évoqué une éventuelle candidature, il a annoncé son renoncement le [22].
- Gilles Bourdouleix, maire de Cholet, candidat du Centre national des indépendants et paysans (CNIP)[23].
- Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, ancienne ministre, candidate en 2002. Candidature annoncée le [24] ; retrait de sa candidature le avec l'annonce de son soutien à Nicolas Sarkozy[25].
- Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, ancien ministre, candidat en 2002. Candidat le [26], retrait le [27]. Il participe ensuite à la campagne de François Hollande.
- Nicolas Hulot, candidat de la primaire écologiste, battu au second tour par Eva Joly, qu'il ne soutiendra pas.
- Alain Juppé, ancien Premier ministre. En 2008, il annonce qu'il n'est pas désintéressé[28] puis, en 2010, il déclare qu'il serait probablement candidat si Nicolas Sarkozy ne se présentait pas[29].
- Carl Lang, président du Parti de la France et ancien secrétaire général du Front national, candidat de l'Union de la droite nationale (Parti de la France, Mouvement national républicain et Nouvelle droite populaire), déclare n'avoir obtenu que 447 parrainages[30].
- Corinne Lepage, présidente de Cap21, candidate en 2002. Elle déclare n'obtenir que 476 signatures sur les 500 requises et appelle à voter pour François Hollande au 1er tour[31].
- Stéphane Lhomme, candidat de la primaire écologiste, battu au premier tour.
- Patrick Lozès, président du CRAN et du parti Allez la France !, « candidat de la diversité et de l'ascension sociale », n'obtient pas les signatures nécessaires pour se présenter.
- Nicolas Miguet, candidat du Rassemblement des contribuables français, déclare avoir obtenu 495 signatures d'élus et ne peut donc se présenter. Il votera à titre personnel pour Nicolas Sarkozy dès le premier tour[32].
- Arnaud Montebourg, candidat de la primaire socialiste, battu au premier tour.
- Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ancien ministre. Candidature annoncée le 9 novembre 2011[33], officialisée le 27 novembre[34] puis retirée le 16 février 2012 avec l'annonce de son soutien à Nicolas Sarkozy[35].
- Frédéric Nihous, président de Chasse, pêche, nature et traditions, candidat en 2007. Candidature officialisée le [36], puis retirée le avec l'annonce de son partenariat avec Nicolas Sarkozy[37].
- Ségolène Royal, candidate battue par Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007, de nouveau candidate de la primaire socialiste, battue au premier tour.
- Gérard Schivardi, candidat en 2007 soutenu par le Parti des travailleurs. Pressenti pour une nouvelle candidature, il annonce le qu'il ne se représentera pas[38].
- Henri Stoll, candidat de la primaire écologiste, battu au premier tour.
- Dominique Strauss-Kahn, candidat pressenti pour la primaire socialiste et longtemps favori des sondages, empêché par l'affaire du Sofitel de New York. Il a confirmé par la suite qu'il avait eu l'intention de se présenter[39].
- Manuel Valls, candidat de la primaire socialiste, battu au premier tour.
- Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, président de République solidaire. Il renonce le dernier jour du dépôt des candidatures, affirmant avoir un nombre de parrainages insuffisant.