Élections européennes de 2009 en France
élection en 2009 au suffrage direct des députés représentant le France au Parlement européen / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les élections européennes de 2009 se sont déroulées le [1] en France[2].
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Élections européennes de 2009 en France | ||||||||||||||
Postes à élire | 72 sièges au Parlement européen | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Votants | 17 992 161 | |||||||||||||
40,63 % 2,1 | ||||||||||||||
Votes nuls | 773 547 | |||||||||||||
Union pour un mouvement populaire | ||||||||||||||
Voix | 4 799 908 | |||||||||||||
27,88 % |
11,2 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 29 | 12 | ||||||||||||
Parti socialiste | ||||||||||||||
Voix | 2 838 160 | |||||||||||||
16,48 % |
12,4 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 14 | 17 | ||||||||||||
Europe Écologie | ||||||||||||||
Voix | 2 803 759 | |||||||||||||
16,28 % |
8,9 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 14 | 8 | ||||||||||||
Mouvement démocrate | ||||||||||||||
Voix | 1 455 841 | |||||||||||||
8,46 % |
3,5 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 6 | 5 | ||||||||||||
Front de gauche | ||||||||||||||
Voix | 1 115 021 | |||||||||||||
6,48 % |
0,6 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 5 | 2 | ||||||||||||
Front national | ||||||||||||||
Voix | 1 091 691 | |||||||||||||
6,34 % |
3,5 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 3 | 4 | ||||||||||||
Libertas | ||||||||||||||
Voix | 826 357 | |||||||||||||
4,80 % |
3,6 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 1 | 2 | ||||||||||||
Résultats par département | ||||||||||||||
Répartition des sièges par liste | ||||||||||||||
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Ces élections ont permis aux citoyens de l’Union résidant en France de choisir les 72[3] députés représentant la France au Parlement européen pour une législature de cinq ans (2009-2014).
Au niveau national, les listes de la majorité présidentielle (UMP-NC-LGM) obtiennent 27,9 % des suffrages exprimés, ainsi que la majorité relative des sièges (29 députés sur 72). On note également une percée historique des écologistes (16,3 % pour Europe Écologie et 3,6 % pour l'Alliance écologiste indépendante), ainsi qu'une chute prononcée du PS (16,5 %) et du MoDem (8,5 %) par rapport au scrutin de 2004. Le taux d'abstention atteint un niveau record, à 59,37 %[4].
Cette tendance va dans le même sens que les autres pays européens : la droite reste majoritaire au Parlement européen.
La répartition des 72 sièges à pourvoir entre les 8 circonscriptions interrégionales est la suivante[5] :
- Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie) : 10
- Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes) : 9
- Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine) : 9
- Massif central - Centre (Auvergne, Centre, Limousin) : 5
- Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées) : 10
- Sud-Est (Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes) : 13
- Île-de-France : 13
- Outre-Mer (constituée en trois sections distinctes : Atlantique, océan Indien, Pacifique) : 3
Une circonscription « Français établis hors de France » aurait dû être créée[6]. Ce point a notamment été abordé au Sénat français, en septembre-[7].
« Ces chiffres sont basés sur le traité de Nice. Au cas où le traité de Lisbonne entrerait en vigueur après l'élection de , la France aurait deux députés supplémentaires. Le nombre total de députés passerait, à la suite des conclusions du dernier Conseil européen, à 754 jusqu'en 2014[8]. »[9]
L'élection a lieu au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne[10]. Les sièges sont répartis dans chaque circonscription entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés, parfois plus.
En France, comme prévu par la loi, et comme dans la plupart des autres pays européens, l’élection s'est déroulée le dimanche 7 juin, sauf pour Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Polynésie française pour lesquelles elles ont eu lieu dès le pour éviter la démobilisation dans des territoires, où l'heure est en avance. Le dépôt des candidatures a lieu du 11 au , et la campagne officielle débute le 25 mai pour s’achever la veille du scrutin, le [11]. Les députés européens représentant la France sont élus au scrutin proportionnel plurinominal à un tour, le seuil de répartition des sièges entre les listes étant de 5 % des suffrages exprimés, selon la méthode de la plus forte moyenne.
Pour ces élections, 72 sièges de députés sont à pourvoir, huit circonscriptions électorales, organisées en « grandes régions » depuis 2003[12], ont été délimitées et les députés répartis sur la base du dernier recensement : dix pour le Nord-Ouest de la France, neuf pour l'Ouest, neuf pour l'Est, dix pour le Sud-Ouest, treize pour le Sud-Est, cinq pour le Massif central et le Centre, treize pour l'Île-de-France et trois pour l'Outre-Mer, constitué en trois sections[13]. Le scrutin a lieu suivant les procédures électorales françaises.
Il s'agit de la septième élection des députés européens au suffrage universel direct. À la suite de l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union, le nombre de sièges attribués à la France a été revu à la baisse ; le traité de Lisbonne n'a pas été ratifié comme envisagé par les 27 États signataires avant ces élections[14]. C'est donc le traité de Nice qui s'applique et, dans ce cas, il y a 72 députés pour représenter la France[15] :
Historique du nombre de sièges et de l'abstention
1979 | 1984 | 1989 | 1994 | 1999 | 2004 | 2009 | |
France | 81 | 81 | 81 | 87 | 87 | 78 | 72 |
Total | 410 | 518 | 518 | 518 | 567 | 626 | 736 |
États membres | 9 | 10 | 12 | 12 | 15 | 25 | 27 |
% | 19,8 % | 15,6 % | 15,6 % | 16,8 % | 15,3 % | 12,5 % | 9,8 % |
La participation n'a elle quasiment jamais cessé de baisser en France, tout comme dans bon nombre d'États membres :
Participation en France aux élections européennes | ||||||
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1979 | 1984 | 1989 | 1994 | 1999 | 2004 | 2009 |
60,7 % | 56,7 % | 48,8 % | 52,8 % | 46,8 % | 42,8 % | 40,6 % |
À la fin de la 6e législature, les 78 députés européens de France étaient répartis comme suit :
Répartition par groupe politique
Pays | Groupe politique du Parlement européen | Total | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GUE/NGL | PSE | Verts/ALE | ADLE | PPE-DE | UEN | IND/DEM | Non-inscrits | ||
France | 3 | 31 | 6 | 11 | 17 | 3 | 7 | 78 |
Au terme du dépôt officiel, 161 listes ont été déposées au ministère de l'Intérieur et 160 finalement retenues[16]. S'agissant d'élections européennes, il existe pour le moment neuf partis politiques européens reconnus officiellement et subventionnés :
- Alliance libre européenne (ALE) · Alliance pour l'Europe des nations (AEN) · EUDemocrats (EUD) · Parti démocrate européen (PDE) · Parti européen des libéraux, démocrates et réformateurs (ELDR) · Parti de la gauche européenne (PGE) · Parti populaire européen (PPE) · Parti socialiste européen (PSE) · Parti vert européen (PVE).
Extrême gauche
- Nouveau Parti anticapitaliste (affiliation européenne : Gauche anticapitaliste européenne)
- Lutte ouvrière
- Communistes annonce sa présence dans les sept circonscriptions de métropole[17].
Gauche
- Parti socialiste (affiliation européenne : Parti socialiste européen)
- Front de gauche, initié par le Parti communiste français (affiliation européenne : Parti de la gauche européenne) et le Parti de gauche, rejoints le par Gauche unitaire issue de la LCR, puis par l'Alternative démocratie socialisme (ADS) de Marcel Rigout, le Mouvement politique d'émancipation populaire (M'PEP) de Jacques Nikonoff et les dissidents du MRC rassemblés au sein de République et socialisme.
- Le , le Parti radical de gauche a renoncé à présenter des listes autonomes[18] après avoir échoué à négocier avec le MoDem. Présent dans la campagne officielle (en raison de l'existence d'un groupe sénatorial), il appelle à voter « blanc » et ne soutient pas les listes socialistes[19].
- Le Mouvement républicain et citoyen a également décidé de ne pas présenter de liste[20] et a appelé à voter « blanc ou nul ».
Écologistes
- Europe Écologie, initié par Les Verts (affiliation européenne : Parti vert européen), soutenu par la fédération Régions et peuples solidaires (RPS, affiliation européenne : Alliance libre européenne), avec le soutien de Monica Frassoni, coprésidente du groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen.
- Alliance écologiste indépendante[21] : Mouvement écologiste indépendant d'Antoine Waechter, Génération écologie et La France en action.
- Europe Décroissance[22] : liste commune au Parti pour la décroissance (PPLD) et au Mouvement des objecteurs de croissance (MOC).
- La Terre sinon rien[23] : liste uniquement présente en Île-de-France.
Régionalistes, autonomistes et indépendantistes
- Euskal Herriaren Alde[24] : liste de la gauche abertzale (c'est-à-dire « patriote » en basque)[25], dont font partie Batasuna et des mouvements proches.
- EAJ-PNB (membre de RPS) : une liste présentée uniquement en circonscription Sud-Ouest[26].
- Parti breton : une liste présentée uniquement en circonscription Ouest.
Les autres partis membres de la fédération Régions et peuples solidaires sont partie prenante des listes Europe Écologie.
Centre
- Mouvement démocrate (MoDem, affiliation européenne : Parti démocrate européen)
- Alternative libérale[27] annonce dans son site Web cinq listes (Île-de-France, Ouest, Est, Sud-Ouest et Sud-Est), avec le soutien de l'ELDR[28].
Droite
- Union pour un mouvement populaire, avec le soutien du Nouveau Centre[29] (affiliation européenne : Parti populaire européen), mais aussi de petites formations comme La Gauche moderne[30] et Les Progressistes dont les logos figurent sur les tracts électoraux aux côtés de ceux de l'UMP[31]. Le Parti radical n'est pas distingué de l'UMP mais présente des candidats en position éligible.
- Le Centre national des indépendants et paysans (CNI) présente cinq listes autonomes sous l'étiquette « L'Europe utile ».
- Le Mouvement pour la France en alliance avec Chasse, pêche, nature et traditions, sous la bannière de Libertas de l'Irlandais Declan Ganley (affiliation européenne : Indépendance/Démocratie)[32],[33].
- Debout la République (affiliation européenne : EUDemocrats)
- Alliance royale[34]
- Solidarité - Liberté, justice et paix, parti anti-avortement fondé en , sur le modèle de son homologue italien. Présente des listes dans deux circonscriptions (Île-de-France et Sud-Est)[35].
Extrême droite
- Front national (affiliation européenne : association Euronat en l'absence de groupe au parlement sortant)
- Parti de la France : dissidents du Front national, autour de Carl Lang, dont la « Maison de la vie et des libertés » de Jean-Claude Martinez. Avec eux se sont également rangés le Mouvement national républicain et la Nouvelle droite populaire.
Autres
- Europe Démocratie Espéranto, mouvement citoyen trans-européen, pour l'introduction d'une langue commune[36]. Se présente dans deux pays (France et Allemagne).
- Newropeans, « mouvement citoyen trans-européen »[37]. Se présente dans trois pays (France, Allemagne et Pays-Bas) pour démocratiser les institutions européennes.
- Rassemblement pour l'initiative citoyenne[38] : ce mouvement promeut le référendum d'initiative populaire et est présent dans six circonscriptions. Une liste (celle présentée en Île-de-France) a été invalidée par le Conseil d'État pour non-respect de la parité.
- Le Parti humaniste présente des listes dans cinq circonscriptions. Ses équivalents européens se présentent aussi en Espagne, Belgique, Portugal et Hongrie.
- Mouvement Résistances, présent dans le Sud-Est (liste menée par Victor-Hugo Espinosa). Le mouvement aurait aussi dû être présent en Île-de-France (menée par le président du mouvement, Daniel Richard) mais ne s'y présenta finalement pas[39].
- « Cannabis sans frontières »[40] présente une liste dirigée en Île-de-France par Farid Ghehiouèche. Parti favorable à la dépénalisation du cannabis, et plus largement de toutes les drogues.
- Union des gens[41] : fusion de l'Union droite gauche et du Parti des gens ; présent dans sept circonscriptions.
- Liste antisioniste, conduite par l'humoriste Dieudonné M'bala M'bala en Île-de-France.
- Liste « Pouvoir d'achat - Chômage - Taxes - Immigration - Insécurité - Patrons voyous - Casse du service public. Où est la rupture ? Stop », présentée dans la circonscription Sud-Ouest[42] et conduite par Jean-Jacques Fanchtein. Liste de droite nationale, populaire, humaniste et tolérante[43].
- Parti faire un tour (PFT)[44] : liste fantaisiste présente en Île-de-France.
- Liste « Citoyenneté Culture Européennes », présente en Île-de-France et dirigée par André Locussol-Mascardi. Liste dont le but est de renforcer la citoyenneté européenne en accordant par exemple plus de moyens pour la culture[45].
- Liste « Pour une France et une Europe plus fraternelles », présente en Île-de-France et dirigée par Jean-Marie Julia. Liste dont le but est la paix dans le monde, grâce à l'évolution de la diplomatie française et plus largement européenne. Bien que la liste, essentiellement composée de personnes d'origines tamoules, ait été créée principalement pour alerter l'opinion sur la récente guerre menée par le gouvernement du Sri Lanka contre le groupe terroriste des Tigres Tamouls, faisant des dégâts collatéraux[46].
- Liste « Programme contre la précarité et le sexisme », présentée en Massif central - Centre sous la direction de Nicole Pradalier, dont le but serait de faire évoluer les mentalités pour « le progrès humain, le bien-être de tous et de toutes et la vie de la planète »[47].
Chronologie
- Le , Europe Écologie publie son manifeste et lance son site internet ainsi que son réseau social[48].
- Le , la commission d'investiture du Front national désigne ses têtes de liste dans quatre des huit circonscriptions.
- Le , Europe Écologie présente officiellement ses têtes de liste[49].
- Le , l'UMP présente ses têtes de liste lors de son conseil national[50].
- Le , le Nouveau Centre annonce négocier des listes communes avec l'UMP dans l'ensemble des circonscriptions[51], mais a désigné le des « chefs de file » dans chaque circonscription. Il présentera une seule liste autonome, en Outre-mer.
- Le , le Front national annonce sa tête de liste pour l'Île-de-France.
- Le , le MoDem désigne ses têtes de listes[52].
- Le , Debout la République a présenté les principaux candidats qui conduiront les listes gaullistes[53].
- Le , le Conseil national du PS propose ses candidats[54],[55]
- Le , la branche française du mouvement Europe Démocratie Espéranto présente ses têtes de liste lors d'une conférence de presse à Strasbourg, à l'occasion du congrès européen du mouvement[56].
- Le , le Centre national des indépendants et paysans (CNI) présente ses deux têtes de liste aux élections européennes : Annick du Roscoät (Île-de-France) et Daniel Mugerin (Outre-mer).
- Le , le Front national annonce ses têtes de liste des circonscriptions Ouest et Outre-mer, suivies de la circonscription Massif central - Centre le .
- Le , les candidats proposés par le Conseil national du PS sont soumis au vote des adhérents.
- Les 14 et , le Front national présente l'ensemble de ses candidats, lors de sa « Convention européenne » à Arras[57].
- Le une convention nationale du PS ratifie les candidats désignés par ses adhérents.
- Le , le Parti breton présente ses trois premiers candidats aux élections européennes : Émile Granville, Odile Fourniol et Hervé Le Guen (liste unique dans l'Ouest).
- Le , le Front de gauche présente la composition définitive de ses listes[58].
- Le , le CNI désigne quatre chefs de file pour d'autres circonscriptions (négociés avec l'UMP).
- Le , le Parti fédéraliste présente trois têtes de liste (Est, Sud-Est et Île-de-France).
- Le , le Parti de la France présente trois têtes de liste (Nord-Ouest, Sud-Ouest et Massif central - Centre). Deux autres listes sont encore envisagées afin d'avoir accès à la campagne audiovisuelle nationale. Carl Lang a confirmé qu'il n'y aurait pas de liste de son nouveau parti dans le Sud-Est et l'Est.
- Le , le RIF, sous le nom de « gaullistes en colère », présente trois têtes de liste[59], mais le , Paul-Marie Coûteaux annonce qu'il se retire de la course, et appelle au vote blanc ou à l'abstention.
- Le , Solidarité - Liberté, justice et paix présente deux listes : une en Île-de-France et une dans le Sud-Est.
- Le , le Parti humaniste présente ses listes dans cinq circonscriptions[60].