Élections régionales françaises de 2021
élection française en 2021 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Élections régionales françaises de 2021?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Les élections régionales françaises de 2021 ont lieu les et afin de renouveler les quatorze conseils régionaux français ainsi que les assemblées des collectivités territoriales uniques de Corse, Guyane et Martinique.
| ||||||||||||||
Élections régionales françaises de 2021 | ||||||||||||||
et | ||||||||||||||
Type d’élection | Élections régionales | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Postes à élire | 1 757 conseillers régionaux 169 conseillers territoriaux | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 67 407 241[1] | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 15 280 100 | |||||||||||||
33,28 % 16,6 | ||||||||||||||
Votes exprimés au 1er tour | 14 680 885 | |||||||||||||
Votes blancs au 1er tour | 365 727 | |||||||||||||
Votes nuls au 1er tour | 233 488 | |||||||||||||
Votants au 2d tour | 15 932 659 | |||||||||||||
34,69 % 23,7 | ||||||||||||||
Votes exprimés au 2d tour | 15 265 411 | |||||||||||||
Votes blancs au 2d tour | 410 299 | |||||||||||||
Votes nuls au 2d tour | 256 949 | |||||||||||||
Droite | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 4 424 755 | |||||||||||||
30,14 % |
1,2 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 5 788 781 | |||||||||||||
37,92 % |
||||||||||||||
Présidents élus | 7 | 1 | ||||||||||||
Gauche | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 5 142 902 | |||||||||||||
35,03 % |
1,5 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 5 304 172 | |||||||||||||
34,74 % |
||||||||||||||
Présidents élus | 8 | 3 | ||||||||||||
Extrême droite | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 2 839 801 | |||||||||||||
19,34 % |
8,5 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 2 908 403 | |||||||||||||
19,05 % |
||||||||||||||
Présidents élus | 0 | |||||||||||||
Centre | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 1 545 326 | |||||||||||||
10,53 % |
10,1 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 1 086 741 | |||||||||||||
7,11 % |
||||||||||||||
Présidents élus | 1 | 1 | ||||||||||||
Régionalistes | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 229 140 | |||||||||||||
1,56 % |
0,3 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 177 314 | |||||||||||||
1,16 % |
||||||||||||||
Présidents élus | 1 | 1 | ||||||||||||
Étiquette des présidents de conseils régionaux élus | ||||||||||||||
Conseillers régionaux et territoriaux | ||||||||||||||
Gauche
Centre
Droite
Extrême droite
Autres
| ||||||||||||||
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Initialement prévues en , ces élections sont repoussées de trois mois en raison de la pandémie de Covid-19. Elles ont lieu en même temps que les élections départementales.
Politique
Ces élections font suite aux élections régionales de , qui ont eu lieu après que la loi de la même année a réduit le nombre de régions métropolitaines de 22 à 13.
Une courte majorité des présidents de conseils régionaux sortants sont issus de la droite ou du centre droit (Les Républicains, Les Centristes, divers droite), le reste étant de gauche (Parti socialiste, divers gauche) ou régionalistes (Corse, Martinique). La République en marche (LREM), le parti du président de la République Emmanuel Macron, et ses alliés (MoDem et Agir) ne détiennent aucune région.
Report dû à la Covid-19
En vertu de la loi de 2015 sur les régions, le scrutin doit initialement se tenir en , en même temps que les élections départementales[2]. Le président de la République, Emmanuel Macron, annonce en envisager le report des élections régionales après la présidentielle[3],[4]. Cette possibilité rencontre cependant l’opposition de nombreux élus sortants, et le nouveau Premier ministre, Jean Castex, annonce le mois suivant qu'un tel report est écarté[5].
La deuxième vague de la pandémie de Covid-19 contraint tout de même à un report, bien que plus réduit. Un texte de loi reportant les élections de trois mois, soit les et , est adopté par le Parlement en [6]. En , tandis que la campagne de vaccination contre la Covid-19 s'avère moins rapide que prévu, l’exécutif envisage de reporter une nouvelle fois les élections, cette fois à l’automne 2021. Mais le Conseil scientifique Covid-19 refuse de se prononcer sur le sujet, tandis que l'opposition s’y montre hostile, tout comme la grande majorité des maires, consultés par le gouvernement[7],[8],[9]. Un recul d'une semaine est néanmoins acté, ce qui fixe le premier tour au et le second au [10].
Les conseils régionaux et les assemblées des collectivités territoriales uniques de Corse, Guyane et Martinique sont élus pour six ans selon un système mixte à finalité majoritaire : il s'agit d'un scrutin proportionnel plurinominal combiné à une prime majoritaire attribuée à la liste arrivée en tête, si besoin en deux tours de scrutin (de 25 % des sièges pour les conseils régionaux, de 11 sièges en Corse, Guyane et Martinique). Les électeurs votent pour une liste fermée de candidats, sans panachage ni vote préférentiel. Les listes doivent respecter la parité en comportant alternativement un candidat de chaque sexe[11].
Au premier tour, la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte la prime majoritaire, et les sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête[11].
Si aucune liste n'a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre toutes les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour (7 % en Corse[12]). Les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent néanmoins fusionner avec les listes pouvant se maintenir. La répartition des sièges se fait selon les mêmes règles qu'au premier tour, la seule différence étant que la prime majoritaire est attribuée à la liste arrivée en tête, qu'elle ait obtenu ou non la majorité absolue[11].
Partout sauf en Corse, une fois connu le nombre de sièges attribués à chaque liste au niveau régional, ceux-ci sont répartis entre sections territoriales (qui correspondent aux départements pour la métropole), au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque section.
Nombre de sièges | Seuil de qualification pour le second tour | Seuil de fusion de listes | Prime majoritaire | Sections électorales | |
---|---|---|---|---|---|
Conseils régionaux | En fonction de la population | 10 % | 5 % | 25 % des sièges | Départements |
Assemblée de Corse | 63 | 7 % | 5 % | 11 sièges (soit 17 % des sièges) |
Néant |
Assemblée de Guyane | 51 | 10 % | 5 % | 11 sièges (soit 22 % des sièges) |
8 |
Assemblée de Martinique | 51 | 10 % | 5 % | 11 sièges (soit 22 % des sièges) |
4 |
Dans la diffusion des professions de foi
Ces élections donnent lieu à une polémique en raison des sérieuses difficultés constatées dans l’envoi des professions de foi des candidats[13]. Ainsi, pour la première fois en France, de nombreux électeurs ne reçoivent pas à leur domicile la traditionnelle propagande électorale[14]. Critiqué sur ce point, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, reconnaît dans l’entre-deux-tours des « difficultés d'organisation majeures » en mettant en cause La Poste mais surtout la société privée Adrexo, chargée de la distribution des documents électoraux dans sept régions[15]. Ces problèmes se répètent en vue du second tour[16].
Dans un rapport rendu le , une mission d'information du Sénat indique qu’au moins un quart des électeurs n’a reçu aucun document pour le premier tour, soit un chiffre très largement supérieur à celui fourni initialement par le gouvernement. Pour le second tour des élections régionales, La Poste et Adrexo affirment que le matériel électoral n’est pas parvenu à 40 % des citoyens, « ces chiffres montant à 80 % dans plusieurs départements »[17],[18].
La commission des Lois de la chambre haute juge ces différents pourcentages toujours « sous-évalués » et dénonce un « scandale » imputable aussi bien au ministère de l’Intérieur qu’à la société Adrexo, les dysfonctionnements de La Poste lui apparaissant comme mineurs. Pour les sénateurs, cette situation a favorisé l’abstention historique constatée à ces élections[17]. Le , le ministère de l'Intérieur annonce la résiliation de son contrat avec Adrexo pour la distribution des professions de foi et précise que la mise sous pli de celles-ci sera à l’avenir réalisée par les services préfectoraux[18].
Lors des votes du premier tour
Au premier tour, des présidents et assesseurs de plusieurs bureaux de vote constatent l’absence de bulletins pour certaines listes sur les tables de vote[19]. À Cousolre (Nord), les bulletins de seulement six listes sont proposés aux électeurs, y compris à Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice[20].
À Marseille (Provence-Alpes-Côte d'Azur), la presse relève que plus d'une quarantaine de bureaux (soit 10 % du total) n’ont pas ouvert à 8 h en raison d'un manque d’assesseurs et de présidents, ce qui a conduit la police à réquisitionner des citoyens pour tenir le scrutin, en vertu du Code électoral. Les médias et l’opposition municipale font savoir que plusieurs bureaux ne sont toujours pas ouverts à la mi-journée, la droite invoquant « au moins une faute grave, au pire, une tentative de tripatouillage électoral ». De son côté, le député local (LFI) Jean-Luc Mélenchon s’interroge sur la légitimité de ces opérations de vote. La municipalité de gauche minimise ces dysfonctionnements, affirmant que seuls 2 % de bureaux n’ont pas ouvert à l’heure, tandis que la préfecture indique qu’« au moins » 34 bureaux sont concernés. Des services juridiques de candidats relèvent qu’une telle situation est « inédite » en France et que des élections ont été annulées pour des motifs beaucoup moins sérieux[20],[21]. Une pénurie d'assesseurs est également constatée dans d’autres communes, notamment à Saint-Étienne (Loire)[20].
D’autres témoignages font état d’enveloppes retrouvées hors de bureaux de vote ou dans les poubelles de ceux-ci. Un président indique ainsi que 15 % à 20 % des électeurs de son bureau pourraient avoir été privés du scrutin[20].