Électricité au Japon
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L'électricité au Japon se caractérise par des changements brutaux et de grande ampleur à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima en 2011. Avant le séisme, le Japon produisait 30 % de son électricité à partir de 54 réacteurs nucléaires, positionnant le pays au 3e rang mondial pour la production nucléaire. Le Japon prévoyait d'augmenter cette part à 50 %. Après un arrêt quasi total de la production d'électricité nucléaire, le pays remet progressivement en service ses centrales : en août 2023, dix réacteurs étaient reconnectés au réseau.
En 2021, l'électricité représente 30 % de la consommation finale d'énergie. Le Japon est le 5e producteur d'électricité au monde (3,5 % de la production mondiale). Il se distingue par sa forte production d'électricité à partir de gaz naturel ainsi que pour le solaire photovoltaïque (3e rang mondial). Inversement, son utilisation de l'énergie éolienne et nucléaire est très faible : le pays se classe au 26e et 25e rang rang mondial sur ces énergies.
L'arrêt des centrales nucléaires a été compensé par le recours aux centrales thermiques à flammes. Cette nécessité a fait basculer dans le rouge la balance commerciale, autrefois largement excédentaire. La production se répartit en 2022 en 67,6 % d'énergies fossiles (32,9 % de gaz naturel, 30,8 % de charbon et 4 % de pétrole), 5,5 % de nucléaire (contre 24,6 % en 2010), 23,3 % d'énergies renouvelables (9,2 % hydraulique, 9,4 % solaire, 3,5 % biomasse et déchets, 0,9 % éolien, 0,3 % géothermie) et 3,5 % de déchets non renouvelables et divers. Le développement des énergies renouvelables a connu également un boom à ce moment.
Le réseau électrique du Japon est isolé du reste du monde. Il se distingue par une séparation des réseaux est et ouest, qui sont respectivement à 50 Hz et 60 Hz. Il consiste en 4 grandes régions synchronisées indépendamment, ce qui pénalise significativement les transferts d'énergie au sein du pays.