Énergie en Belgique
caractéristiques du secteur de l'énergie en Belgique / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Électricité en Belgique?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Le secteur de l'énergie en Belgique a constitué l'un des moteurs du développement économique au XIXe siècle avec l'expansion des charbonnages qui ont contribué à l'industrialisation précoce du pays. Cependant, la Belgique est aujourd'hui totalement dépendante de l'étranger pour ses besoins en pétrole, en gaz naturel et en charbon, qui représentent 67,2 % de sa consommation d'énergie primaire en 2022 (respectivement 36,3 %, 25,5 % et 5,4 %).
Énergie en Belgique | |
La centrale nucléaire de Tihange. | |
Bilan énergétique (2022) | |
---|---|
Offre d'énergie primaire (TPES) | 2 113,6 PJ (50,5 M tep) |
par agent énergétique | pétrole : 36,3 % gaz naturel : 25,5 % électricité : 24,7 % bois : 7,6 % charbon : 5,4 % |
Énergies renouvelables | 10,9 % |
Consommation totale (TFC) | 1 385,5 PJ (33,1 M tep) |
par habitant | 118,6 GJ/hab. (2,8 tep/hab.) |
par secteur | ménages : 25,4 % industrie : 32,8 % transports : 25,5 % services : 13,6 % agriculture : 2,6 % pêche : 0,1 % |
Électricité (2022) | |
Production | 95,19 TWh |
par filière | nucléaire : 46,1 % thermique : 26 % éoliennes : 12,6 % autres : 7,8 % biomasse/déchets : 5,8 % hydro : 1,7 % |
Combustibles (2022 - PJ) | |
Commerce extérieur (2022 - PJ) | |
Importations | électricité : 58,9 pétrole : 2326,7 gaz naturel : 880,2 charbon : 117,3 bois : 60,2 |
Exportations | électricité : 86,0 pétrole : 1161,9 gaz naturel : 336,6 charbon : 3,4 bois : 17,2 |
Sources | |
Agence internationale de l’énergie[1],[2] NB : dans le bilan énergétique, l'agent "bois" comprend l'ensemble biomasse-déchets. |
|
modifier |
La consommation d'énergie primaire par habitant de la Belgique en 2022 est 2,8 fois supérieure à la moyenne mondiale, dépassant de 62 % celle de la France et de 43 % celle de l'Allemagne.
La consommation finale d'énergie se répartissait en 2021 surtout entre l'industrie (26,7 % plus 18,3 % d'usages non énergétiques, dans la chimie pour l'essentiel), les transports intérieurs (20,8 %), le secteur résidentiel (20,7 %) et le secteur tertiaire (11,1 %).
L'électricité représentait seulement 17,3 % de la consommation finale d'énergie en 2020. La production d'électricité provenait en 2022 à 46,1 % du nucléaire, à 26 % des combustibles fossiles (23,4 % du gaz, 2,4 % du charbon), 26,4 % des énergies renouvelables (12,6 % d'éolien, 7,4 % de solaire, 3,9 % de biomasse, 1,7 % d'hydroélectricité, 0,8 % de déchets) et à 1,6 % d'autres sources. Après une série de problèmes techniques rencontrés par les réacteurs nucléaires de 2014 à 2018, la situation est revenue à la normale en 2019. La Belgique était en 2022 au 3e rang européen derrière les Pays-Bas et l'Allemagne pour sa puissance photovoltaïque installée par habitant.
Les émissions de CO2 dues à la combustion de la Belgique étaient en 2022 supérieures de 59 % à la moyenne mondiale et de 68 % à celles de la France, mais inférieures de 6 % à celles de l'Allemagne.
Comme dans les autres pays européens, le secteur a connu une vaste réorganisation au cours de la décennie 2000, avec la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz naturel et a provoqué un réalignement des acteurs de l'industrie, en raison d'introductions en bourse, de prises de contrôle et de fusions d'entreprises. Ces transactions ont renforcé le contrôle des grandes entreprises européennes, comme Engie, EDF et ENI, sur l'approvisionnement en électricité et en gaz de la Belgique. Cette libéralisation s'est effectuée dans un contexte d'une réglementation fragmentée entre l'état fédéral belge et les trois régions, qui se partagent la tâche de superviser le secteur.
Le secteur de l'énergie doit aussi faire face aux grands enjeux énergétiques du début du XXIe siècle, comme l'efficacité énergétique, le réchauffement climatique et la transition énergétique. Depuis le vote en 2003 d'une loi qui proscrit la construction de nouvelles centrales nucléaires et qui impose la fermeture des centrales existantes après 40 ans d'exploitation, la question de l'avenir de l'industrie nucléaire belge et la pertinence d'une fermeture des centrales en exploitation restent en débat ; en 2015, une nouvelle loi a prolongé de dix ans la durée de vie des réacteurs de Doel 1 et 2, mais en 2017 les ministres de l'énergie ont décidé la sortie du nucléaire en 2025. Le 19 mars 2022, le Premier ministre fédéral Alexander De Croo annonce la prolongation des deux réacteurs les plus récents de la centrale de Tihange jusqu'en 2035, dans le contexte de l'incertitude de l'approvisionnement en énergie fossile relative au conflit en Ukraine.