Émissions de gaz à effet de serre en France
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) en France métropolitaine sont estimées à environ 406 millions de tonnes équivalent CO2 en 2021 (hors secteur utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (UTCATF) et hors transport international), auxquelles s'ajoutent les émissions des départements et régions d'outre-mer (environ 12 millions de tonnes équivalent CO2) et celles des collectivités d'outre-mer (environ 7 millions de tonnes équivalent CO2 estimées pour 2019). Selon les bilans officiels, les émissions de la France métropolitaine et des départements et régions d'outre-mer (périmètre géographique du protocole de Kyoto) ont baissé de 23,1 % depuis 1990.
En 2017, le secteur de l'énergie comptait pour environ 70 % des émissions de GES, loin devant l'agriculture (17 %) et et les procédés industriels (9 %) ou les déchets (4 %). Le transport aérien international de la France émettait en 2019 19,2 millions de tonnes équivalent CO2, devant le transport maritime international à 5,5 millions de tonnes équivalent CO2.
Le bilan du secteur UTCATF (utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie) en fait un puits de carbone (émissions négatives en 2019 avec absorption de −12 millions de tonnes équivalent CO2 en 2019).
Les émissions moyennes par habitant sur le territoire français (hors UTCATF et hors transport international) sont de 6,4 tonnes équivalent CO2 en 2019. Prenant en compte les importations et les exportations, l'empreinte carbone moyenne par habitant est de 9 tonnes équivalent CO2 pour cette même année. Entre 1995 et 2020, elle a diminué de 25 % (avec une forte contribution de la crise sanitaire).
Le seul dioxyde de carbone (CO2) contribue pour environ 75 % à l'effet de serre global engendré par les émissions directes de la France, devant le méthane (CH4, 12 %), le protoxyde d'azote (N2O, 9 %) et les hydrofluorocarbures (4 %). Les perfluorocarbures, l'hexafluorure de soufre (SF6 et le trifluorure d'azote NF3 contribuent quant à eux pour moins de 1 %. La contribution du méthane est cependant d'après l'Aie sous évaluée, à la fois en quantité émise[1] et par son coefficient de potentiel de réchauffement global, lissé sur dans le temps, qui minimise les variations annuelles réelles[2],[3].
En décembre 2020 et dans le cadre de l'accord de Paris, l'Union européenne et la France se sont engagés à réduire de 55 % leurs émissions d'ici 2030 par rapport à l'année 1990, soit un rythme moyen annuel de réduction des émissions environ deux fois plus élevé que celui observé sur la décennie 2010-2019 en France. Le dernier plan climat de la France fixe la neutralité carbone en 2050, soit une division par 7 de ses émissions par rapport à 1990. En 2022, des progrès existent, mais trop lents, surtout dans le secteur de l'énergie, pour atteindre les objectifs de 2030, alerte le Haut conseil pour le climat[4].