Énergie au Cambodge
caractéristiques du secteur de l'énergie au Cambodge / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Le secteur énergétique au Cambodge est marqué par la faiblesse de la consommation par habitant en raison d'une insuffisance d’infrastructures sur le territoire. Vingt ans après la fin de la dernière guerre civile qui a ravagé le pays, celui-ci doit encore reconstruire, développer et diversifier ses capacités de production, de transport et de distribution sur l’ensemble du territoire[1].
En 2019, seuls la moitié[1] des habitants avaient accès à l'électricité (un quart de façon pérenne[2]), avec des tarifs parmi les plus élevés au monde, tandis que le taux d'électrification du Cambodge était le deuxième plus bas parmi les pays d'Asie du Sud-Est[3]. Selon un rapport de la Banque mondiale de 2014, la pénurie d’électricité au Cambodge est un des principaux freins à son développement économique et aux investissements étrangers.[réf. souhaitée]
En l’absence d’opérateurs publics en zone rurale, le secteur privé local s’est engagé dans le financement et la gestion des services d’accès à l’électricité[1]. Mais le développement de ces opérateurs est freiné par différents facteurs, notamment des difficultés d'accès au crédit ainsi que le manque de qualification en matière de gestion et d’expertise technique[1].
Depuis le début des années 2000, le Cambodge s'est lancé dans une série de barrages hydroélectriques sur le Mékong pour améliorer son autosuffisance en électricité[4]. Ces projets, largement financés par la Chine[réf. souhaitée], sont néanmoins contestés pour leurs impacts environnementaux (notamment la déforestation qu'ils entraînent), et sociaux à cause des villages de pêcheurs submergés.
Depuis 2010, plusieurs constructions de centrales à charbon à Sihanoukville ont été entreprises, permettant au pays de faire face à une demande croissante en électricité, tout en réduisant sa dépendance à l'énergie importée de Thaïlande, du Vietnam et du Laos[5]. Le Royaume a ainsi consommé 8150 gigawattheures d'électricité au cours de 2017, dont 20% importés, contre 7170 gigawattheures en 2016, dont 22% importés[5].
En 2007, à propos des constructions de nombreux barrages prévues pour les années suivantes, le ministre cambodgien des Affaires étrangères Hor Namhong a déclaré que son pays projetait de devenir le “générateur de l’Asie du Sud-Est”[4].