1880
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Cette page concerne l'année 1880 (MDCCCLXXX en chiffres romains) du calendrier grégorien. Pour l'année 1880 av. J.-C., voir 1880 av. J.-C.
L'année 1880 est une année bissextile qui commence un jeudi.
1877 1878 1879 1880 1881 1882 1883 Décennies : 1850 1860 1870 1880 1890 1900 1910 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Afrique
Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine, Comores, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sahara occidental, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe Amérique
Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Canada (Colombie-Britannique, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec et Territoires du Nord-Ouest), Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République dominicaine, Dominique, Équateur, États-Unis, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Salvador, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay et Venezuela Asie
Afghanistan, Arabie saoudite, Arménie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Brunei, Cambodge, Caucase, Chine, Chypre, Corée du Nord, Corée du Sud, Émirats arabes unis, Géorgie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kirghizistan, Koweït, Laos, Liban, Malaisie, Maldives, Mongolie, Népal, Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Palestine (), Philippines, Proche-Orient, Qatar, Russie (), Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Timor oriental, Turkménistan, Turquie, Viêt Nam et Yémen Europe
Allemagne, Albanie, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Caucase, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France (Bretagne, Lorraine et ), Géorgie, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Kosovo, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni (), Russie (), Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tchéquie, Turquie, Ukraine et Vatican Océanie
Australie, Fidji, Indonésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Samoa, Timor oriental, Tonga, Tuvalu et Vanuatu Mers et océans
Manche, Mer Baltique, Mer des Caraïbes, Mer Caspienne, Mer Méditerranée, Mer du Nord, Mer Noire, Mer Rouge, Océan Arctique, Océan Atlantique, Océan Austral, Océan Indien et Océan Pacifique |
Art
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), Littérature, Musique populaire, Musique classique, Photographie et Théâtre Archéologie, Biologie, Chimie, Climatologie, Exploration, Géologie, Histoire, Mathématiques, Paléontologie, Physique, Psychologie, Santé et médecine et Sociologie
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Afrique
- 5 mars - 17 mai : mission du colonel Paul Flatters au Sahara, au départ de Ouargla, pour reconnaître le tracé d’un futur chemin de fer transsaharien[1]. Il atteint l’oasis Temassinin sur le territoire des Ajjers puis le lac Menkhough le 16 avril mais doit rebrousser chemin[2].
- 20 mars : départ de Médine de l’expédition de Gallieni, mandaté au Soudan français (Mali) par la France pour nouer des relations avec les chefs locaux, établir des comptoirs et construire une voie ferrée pour pénétrer à l’intérieur du continent[3].
- 25 avril : Gallieni signe un traité avec Tokontan Keita, qui place Kita sous protectorat français[4].
- 11 mai : les Bambara attaquent à Dio l’expédition Gallieni, et Ahmadou, chef Toucouleur du Soudan occidental, lui ordonne de stopper sa marche à Nango, 40 km avant Ségou, où il reste pratiquement prisonnier de juin 1880 à mars 1881[5].
- 15 mai : l’expédition de Wilhelm Junker sur l’Uélé (1880-1886) atteint « la grande ligne de partage des eaux entre les bassins du Nil et du Congo »[6].
- 20 juin : Balé Demba, avant-dernier roi (manga) du royaume de Dubréka, dans l'actuelle Guinée, signe un traité de protectorat avec la France, point de départ de la colonisation de la Guinée[7].
- 1er juillet : l’expédition de l’autrichien Oskar Lenz, venu du Maroc par Tindouf et Araouane, fait halte à Tombouctou[8]. Elle revient en Europe par le Sénégal, après un séjour à Nioro et à Médine.
- 3 juillet : la Conférence de Madrid ouverte le 19 mai sur les privilèges capitulaires des Européens au Maroc se termine par la confirmation des privilèges définis par la convention Béclard de 1863 : maintien du droit de protection et exemption d’impôts pour les ressortissants et protégés des puissances étrangères et généralisation de la clause de la nation la plus favorisée[9].
- 7 juillet : l’Italie (compagnie Rubattino) obtient la concession du chemin de fer Tunis-La Goulette, disputée avec les Français[10].
- Juillet : Samori Touré fait le siège de Kankan (fin en 1881)[11].
- 8 août : ouverture à Boma, par des missionnaires catholiques, de la première école du Congo (futur Congo-Kinshasa), comptant dès le départ une vingtaine d'enfants[12].
- 6 septembre : création du gouvernement supérieur du Haut-Fleuve[13], avec pour siège Médine, puis Kayes dès 1881. Il dépend du gouvernement du Sénégal. Gustave Borgnis-Desbordes en est le commandant supérieur.
- 10 septembre : traité de souveraineté française entre Makoko, roi des Téké (futur Congo-Brazzaville), et Brazza[14].
- 3 octobre : fondation de Brazzaville, capitale du Congo (futur Congo-Brazzaville), par Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905)[14].
- 3 novembre : projet de traité élaboré à Nango entre le sultan Ahmadou et Joseph Gallieni (signé le ). Le commandeur des croyants accorde à la France le privilège de la nation la plus favorisée contre des canons et de l’argent et l’assurance qu’aucun pays Toucouleur ne soit conquis. Ahmadou, qui se méfie des Français dont il ne parvient pas à percer les intentions, refusera de le ratifier[15].
- 4 décembre : le colonel Paul Flatters réorganise sa mission et quitte Ouargla pour le Hoggar malgré l’hostilité de l’aménokal Ahitaghel (fin en 1881)[16].
- Le chef nyamwezi Mwenda (1830-1891) se proclame mwami (roi) du Garaganza et prend le nom de Msiri. Msiri a conquis depuis 1855 un empire au Katanga, soit par des mariages princiers, soit par des guerres de conquête ou de soumission, qui prend le nom de Garaganza. Il installe sa capitale à Bunkeya d’où il organise la structure administrative et économique de ses États en instituant la violence comme mode permanent de résolution des conflits[17].
- Création de la Compagnie française de l’Afrique équatoriale par le comte de Sémélé[18].
- La société de banque française des comptoirs maritimes de Tunis ouvre la première banque étrangère à Tripoli[19].
- Benjamin Cases et Salomon Reinach, de l’Alliance israélite, ouvrent des écoles et travaillent à l’alphabétisation et à l’occidentalisation des Juifs de Tunisie[20].
Afrique australe
- 23 août, Namibie : les Héréros massacrent des Namas et des Oorlam à Okahandja, trente ans jours pour jour après le massacre d’Héréros par les Namas au même endroit[21].
- 2 décembre: les Hereros d’Otjimbingwe et d’Omaruru sont vaincus par les Namas d’Abraham Swartbooi à la bataille d’Etusis en Namibie. Otjimbingwe est pillé par Petrus Swartbooi. Les missionnaires européens conduit par Johann Albrecht Friedrich Bohm sont autorisés à quitter librement la ville[22].
- 11-12 décembre, Namibie : les Namas conduit par Jan Jonker Afrikaner sont battus par les Hereros de Wilhelm Maharero à Otjikango près d’Okahandja[21].
- 16 décembre : début de l’insurrection des Boers au Transvaal. Les Britanniques sont chassés du pays[23].
- 20 décembre : début de la première Guerre des Boers avec l’attaque d'un convoi militaire britannique à Bronkhorstspruit[24] (fin le ).
- 30 décembre : le Transvaal devient une république dirigée par un triumvirat formée de par Paul Kruger, Marthinus Pretorius et Petrus Joubert[25].
Amérique
- 1er janvier : début de la réalisation du canal de Panama (fin en 1914)[26].
- 13 février : l’esclavage est aboli à Cuba de façon graduelle[27].
- 22 mars, guerre du Pacifique : victoire terrestre chilienne à la bataille de Los Ángeles (es)[28].
- 8 avril : élection présidentielle, qui inaugure l’hégémonie conservatrice en Colombie (fin en 1930). Le général Rafael Núñez, conservateur, succède aux libéraux comme président des États-Unis de Colombie et va mener une politique centralisatrice en réprimant tous les mouvements fédéralistes colombiens[29].
- 26 mai : bataille de l’Alto de la Alianza[28], dans la guerre du Pacifique entre le Chili et le Pérou, au cours de laquelle 300 hommes du bataillon des grenadiers de Tacna (Pérou) affrontent au corps à corps plus de 3 000 Chiliens.
- 1er septembre : une assemblée constituante se réunit pour donner une nouvelle Constitution démocratique au Honduras, promulguée le 1er novembre, qui entre en vigueur le [30]. Œuvre du président Marco Aurelio Soto, elle garantit la liberté des cultes, de la presse, du travail, de l’industrie, du commerce et de navigation. Ces libertés constitutionnelles ne survivront pas à Aurelio Soto.
- 30 octobre : Tegucigalpa devient capitale du Honduras[31].
Asie et Pacifique
- 3 janvier : parution en Inde de l’hebdomadaire Illustrated Weekly, qui deviendra l’édition hebdomadaire du Times of India[33].
- 19 février : le gouvernement chinois demande à renégocier le traité du Livadia concernant la cession à la Russie de la région d’Ili (Turkestan chinois)[34]. Ce traité a été signé l’année précédente par un émissaire chinois sans l’autorisation de la cour. La Chine mobilise ses troupes sur la frontière russe.
- Juin : montée de l’opposition nationaliste au Liban. Les premiers placards réclamant le retour du constitutionnalisme et l’indépendance de la Syrie sont affichés sur les murs de Beyrouth[35].
- 29 juin : le gouvernement français obtient du roi Pomare V la cession de la pleine et entière souveraineté de tous les territoires dépendant de la couronne de Tahiti (îles de la Société, îles Tuamotu), cession ratifiée par la loi du [36].
- 21 juillet : le capitaine de Torcy, attaché militaire français, est reçu par Abdülhamid II. Le Sultan ottoman parvient à éloigner la menace d’une mainmise britannique sur la Syrie en impliquant la France dans la question et en l’incitant à y développer son action[37].
- 22 juillet : Abd al-Rahman Khan, petit-fils de Dost Mohammad, monte sur le trône d'Afghanistan (fin en 1901)[38]. Pendant son règne, il règle des conflits territoriaux avec l’Inde et la Russie, crée une armée de métier, et affaiblit les pouvoirs de plusieurs chefs tribaux.
- 27 juillet, seconde guerre anglo-afghane : victoire afghane sur les Britanniques à la bataille de Maiwand. Les Afghans révoltés assiègent le général James Primrose à Kandahar[39].
- Août : la réunion de nombreux chefs de tribus kurdes à Shamdinan à la frontière turco-persane, en Anatolie orientale, présidée par le Cheikh Obeidullah, décide la formation d’un Kurdistan indépendant. Une offensive victorieuse est lancée en octobre contre la Perse. Miandoab est pillé et une partie de sa population azérie massacrée. Les forces Qadjar sont battues à Maragha, ce qui provoque la panique à Tabriz. Les révoltés kurdes se retirent dans les hauteurs d’Ourmia ; le médecin et missionnaire presbytérien américain Joseph Cochran négocie une trêve avec Obeidullah, et le mouvement perd de son ampleur. Obeidullah fait sa soumission au Sultan, qui le reçoit à Constantinople en 1881. En août 1882, il rentre au Kurdistan et tente de négocier avec les Russes, puis est arrêté et exilé à La Mecque en octobre 1882[40],[41]. La révolte, d’abord tournée contre l’empire ottoman, prend le caractère d’un djihad contre les Arméniens. Le sultan ottoman exploitera habilement son caractère antiarménien pour rallier les grandes familles à sa cause panislamiste. Jusqu’en 1914, plus de 100 000 Kurdes s’établiront dans les régions de Mouch, Van et Erzeroum, migration accompagnée de violences, de pillages et d’expropriations. Les Turcs eux-mêmes arment les Kurdes, et en forment des régiments de cavalerie hamidiés qui font régner la terreur (1891). Les Arméniens doivent héberger en hiver les nomades kurdes et doivent payer à leurs chefs un impôt en plus de l’impôt turc. Les Arméniens, d’abord désarmés, organisent la résistance[42].
- 1er septembre, seconde guerre anglo-afghane : victoire britannique du général Roberts sur les Afghans de Ya’qub Khan à la bataille de Kandahar (en). Abd al-Rahman Khan confirme le traité de Gandomak, avec la cession de la passe de Khyber et celle d’autres territoires afghans aux Britanniques, qui reconnaissent les frontières afghanes et évacuent le pays[43] (Kandahar le )[38].
- 1er octobre : ouverture de l’Exposition internationale de Melbourne[44].
- Le député britannique Laurence Oliphant publie « Le pays de Gilead », dans lequel il préconise l’installation de Juifs à l'Est du Jourdain, sous la suzeraineté ottomane et la protection britannique[45].
Europe
- 17 février ( du calendrier julien) : nouvel attentat manqué contre Alexandre II de Russie. Destruction à l’explosif de la salle à manger impériale au palais d’Hiver par Narodnaïa Volia[46].
- 24 février ( du calendrier julien) : commission exécutive suprême présidée par le général Loris-Melikov, et dotée de pleins pouvoirs[47]. Alexandre II de Russie décide de combattre politiquement le terrorisme. En faisant notamment des ouvertures à l’opposition, il réussira partiellement à affaiblir le terreau sur lequel se développe le radicalisme.
- 20 février : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne reconnaissent officiellement l’indépendance de la Roumanie[48].
- 23 mars : le prince Alexandre Ier de Bulgarie, qui a dû recourir à de nouvelles élections législatives à la Sabranie après son refus de nommer un gouvernement libéral, est désavoué par le pays, qui envoie une nouvelle majorité libérale[49].
- 22 avril : à l’issue d’un conflit frontalier avec les Monténégrins, sous la pression des Occidentaux, Constantinople cède les régions de Hoti et Gruda au Monténégro[50].
- 28 avril : début du ministère libéral de William E. Gladstone, Premier ministre du Royaume-Uni (fin en 1885)[51]. Les troubles en Afrique du Sud et en Inde, associés à la crise économique, agricole (amplification de l’exode rural) et sociale (montée du chômage), provoquent la chute du gouvernement conservateur de Benjamin Disraeli. Le succès des libéraux aux élections amène Gladstone au pouvoir.
- 23 mai, Espagne : fondation du parti « fusionniste » par le chef des députés constitutionnels, Práxedes Mateo Sagasta, qui rassemble les libéraux ralliés à la nouvelle dynastie et marque un premier pas vers la fondation d’un parti libéral[52].
- 11 juillet : fondation de la Société de géographie commerciale de Porto, présidée par Joaquim Pedro de Oliveira Martins[53].
- 18 août ( du calendrier julien) : Mikhaïl Loris-Melikov devient ministre de l’Intérieur en Russie. La IIIe section est supprimée, ses attributions sont rattachés au ministère de l’intérieur[54].
- 26 août : Elementary Education Act[55]. Le Royaume-Uni rend l’instruction primaire obligatoire et gratuite. L’analphabétisme disparaît pratiquement à la fin du siècle, mais seul 68 à 75 % des enfants en âge scolaire respectent l’obligation en 1885.
- 28 août : « Sezession ». Scission de l’aile gauche du parti national-libéral en Allemagne[56] et formation le 19 novembre d’une Association libérale dirigée par von Stauffenberg[57], qui rassemble les adversaires du protectionnisme et de l’abandon du Kulturkampf après que Bismarck a fait adopter en juillet la première loi d’adoucissement en faveur de l’Église catholique.
- 17 septembre : le sultan ottoman abandonne la ville d’Ulqin, au Monténégro[58].
- 20 octobre : Abraham Kuyper fonde la nouvelle Université libre d’Amsterdam[59].
- 6-7 novembre : fondation de l’Union syndicale suisse[60].
- Hongrie : le parti des citoyens privés de droit de vote est remplacé par le Parti ouvrier unifié hongrois (Magyarorszagi Altalanos Munkaspart) d’inspiration marxiste. Léo Fränkel est condamné à 18 mois de prisons et repart en exil[61].