Aéroport de Bruxelles-National
aéroport desservant Bruxelles (Région de Bruxelles-Capitale, Belgique) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'aéroport de Bruxelles-National, en néerlandais Brussel-Nationaal luchthaven (code IATA : BRU • code OACI : EBBR), commercialement exploité par la société privée commerciale Brussels Airport Company depuis le [2] mais encore parfois nommé « Aéroport de Zaventem », voire « Zaventem », est un aéroport belge situé à douze kilomètres au nord-est de Bruxelles, sur le territoire des communes de Zaventem, Machelen et Steenokkerzeel dans la province du Brabant flamand[3]. Il est essentiellement utilisé pour les vols internationaux en direction de l'Europe, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique ou bien encore le Moyen-Orient[n 1].
Bruxelles-National Brussel-Nationaal (nl) Brussels Airport (en) | ||||||||||||||||
Localisation | ||||||||||||||||
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Pays | Belgique | |||||||||||||||
Ville | Zaventem | |||||||||||||||
Coordonnées | 50° 54′ 05″ nord, 4° 29′ 04″ est | |||||||||||||||
Altitude | 56 m (183,72 ft) | |||||||||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||||||||
Code IATA | BRU | |||||||||||||||
Code OACI | EBBR - EBMB | |||||||||||||||
Nom cartographique | BRUSSELS NATL | |||||||||||||||
Type d'aéroport | Civil et militaire | |||||||||||||||
Gestionnaire | Brussels Airport Company SA (ex-BIAC) | |||||||||||||||
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L’aéroport de Bruxelles est le premier aéroport de Belgique (devançant l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud) et le quatorzième aéroport européen, avec 254 772 mouvements par an en 2006[4]. Il est composé d'une aérogare divisée en 3 halls (hall A/B/T) reliés entre eux depuis mars 2015 par une passerelle appelée Connector, remplaçant ainsi un long passage souterrain passant sous le tarmac. L'aéroport dispose de trois pistes, dont deux parallèles. Il compte aussi une zone de fret et une zone d'entretien. Il jouxte également une base militaire de la composante air de l'armée belge : la base aérienne de Melsbroek. Celle-ci utilise les pistes mais dispose de ses propres infrastructures et de sa propre zone dans l'enceinte de l'aéroport.
L'aéroport sert de plate-forme de correspondance (hub) pour diverses compagnies aériennes telles que Brussels Airlines, DHL (malgré le transfert considérable d'une partie des vols de nuit vers Leipzig depuis le ), TUI fly Belgium et Singapore Airlines Cargo. En 2014, Zaventem a vu l'arrivée de la compagnie à bas prix irlandaise Ryanair, ouvrant sa deuxième base en Belgique après l'aéroport de Charleroi.
L'aéroport a une capacité annuelle d'accueil d'environ 40 millions de passagers et de 450 000 vols. Son implantation au milieu d'une zone de forte urbanisation (1 200 habitants au km2) et les nuisances qu'il génère ne permettent pas son développement optimal. En 2013, l'aéroport, qui a beaucoup souffert de la faillite de la Sabena en novembre 2001, fonctionne à environ 50 % de sa capacité maximale.
L'aéroport de Bruxelles est construit sur un plateau culminant à une altitude moyenne de 48 mètres[5]. Au nord et à l'ouest, on observe un rabaissement du terrain d'environ 25 mètres (proximité du Canal maritime allant de Bruxelles à l'Escaut[6]). Au sud, quelques petites collines dominent et limitent la vue. Le climat de l'aéroport est un climat océanique dégradé. Les températures maximales moyennes sont plutôt fraîches, allant de 6 °C en janvier à 23 °C en juillet et août[7]. Par temps clair, on peut voir l'Atomium et la basilique de Koekelberg en regardant vers le sud-ouest depuis la tour de contrôle.
Ses 1 245 hectares se répartissent sur trois communes : le terminal se trouve à Zaventem et les pistes à Steenokkerzeel et Machelen.
Les débuts de l'aérodrome
À l'occasion de l'Exposition universelle de 1910 à Bruxelles, un champ provisoire d'aviation a déjà été aménagé sur le champ de course de Stockel à Woluwe-Saint-Pierre[8], ce terrain servira pour divers meetings les années suivantes. Mais au début de la Première Guerre mondiale, les Allemands établirent une plaine aéronautique à l'entrée de la commune de Haren (au nord-est de Bruxelles, à la sortie de la commune d'Evere, ce qui entraînera de nombreuses confusions de localisation) en parallèle de la Chaussée d'Haecht. Un important hangar fut construit pour les zeppelins[9] qui bombardèrent Paris et Londres au printemps 1915, et la plaine servit ensuite pour l'aviation militaire allemande. À la fin de la guerre, l'armée belge[10] y stocke le matériel aéronautique ennemi et décide d'y installer son aviation militaire sur Haren et Evere, mais aussi de développer sur Haren l'aéronautique civile. Alors se créa à Haren le/la SNETA, puis la SABCA (qui y est toujours) et le [11] la SABENA. La Commune (Ville) de Bruxelles s'intéressa à la Commune de Haren et l'annexa en 1921, en même temps que les communes de Laeken et de Neder-over-Heembeek. Ainsi dès 1923, dès avant la grande lancée des traversées transatlantiques par avion, la compagnie aérienne belge Sabena transforma la plaine en un petit aéroport civil au côté de l'aérodrome militaire. La jeune société prend aussi comme siège des bâtiments existants derrière la Sabca. En 1929, les vieux hangars en bois sont remplacés par un tout petit terminal d'aéroport qui servait pour l'accueil des passagers et la vérification des billets[9]. En outre, il y avait une tour de contrôle et des équipements d'entretien. La ville de Bruxelles se développe et les progrès de l'aviation rendent cet aérodrome obsolète par sa petite taille et la nécessité pour certains avions d'avoir des pistes en dur[8]. On avait déjà entamé une petite rénovation de l'aérodrome lorsque la Seconde Guerre mondiale commence en 1940.
En 1940, les Allemands construisent à nouveau un aérodrome militaire, mais cette fois, à Melsbroek (au nord de la commune de Zaventem) : plus grand et installé sur un terrain de 600 hectares, il possède cette fois trois pistes alignées en triangle. La construction de la première se termine en juillet 1940 et les deux autres sont construites peu de temps après. Après la guerre, le gouvernement belge décide d'abandonner l'ancien aérodrome de Haren (ou Haren-Evere) et d'adapter celui de Melsbroek au trafic civil en allongeant les pistes[8]. Jusqu'à la fin de la construction du terminal du nouvel aérodrome[Quand ?], les utilisateurs de l'aéroport doivent utiliser le vieux terminal de Haren et se faire conduire en autocar jusqu'aux nouvelles pistes.
Déménagement vers Zaventem
L'aéroport a continué à grandir et la Sabena (fondée le [11] à Haren) change de bâtiments et d'ateliers. En 1956, l'aéroport est encore en croissance et a besoin d'une nouvelle piste qui doit être parallèle avec la 07L/25R. L'aéroport possède maintenant trois pistes goudronnées et une en herbe[8]. L'Exposition universelle de Bruxelles de 1958 donne une nouvelle impulsion à l'aéroport. Les activités se sont définitivement déplacées à Zaventem avec la construction de deux terminaux à l'aéroport. L'architecture est le résultat d'un compromis entre trois architectes provenant des trois régions de la Belgique : Joseph Moutschen de Liège, Georges Bontinck de Gand et Maxime Brunfaut de Bruxelles.[réf. nécessaire]
Expansion de l'aéroport
Lorsque dans les années 1970, les avions devinrent plus grands et surtout avec l'introduction du Boeing 747, les pistes ont dû être rallongées et élargies[12]. Les deux anciens terminaux furent rénovés, un nouveau terminal circulaire appelé le satellite a été construit et aussi un nouveau terminal spécialement conçu pour le fret[8].
Le 17 avril 1979, l'aéroport est visé par une attaque terroriste par des Palestiniens. Ces derniers lançaient des grenades sur des passagers en provenance d'Israël. L'attaque fit douze blessés[13].
Une société de gestion, B.A.T.C. dirigée par Pierre Klees, est créée pour remplacer l'administration qui, jusque-là, dirigeait l'aéroport et, en 1994, un nouveau terminal de grande capacité, le terminal B, a été inauguré le 12 décembre par le Roi Albert II de Belgique. Il forme un ensemble unique avec les deux anciens terminaux qui ont subi à nouveau des rénovations, ainsi qu'une grande partie des autres installations de l'aéroport, tandis qu'un terminal supplémentaire, le terminal C, est prévu dans le but d'accueillir les compagnies aériennes à bas prix[12]. Sous le contrôle de l'organisme de gestion Belgocontrol, une nouvelle tour de contrôle a été construite en 2004 sur le territoire de la commune de Steenokkerzeel afin de contrôler une plus grande masse de trafic aérien[14].
L'aéroport au XXIe siècle
En 2001, l’aéroport fit face à une forte diminution de sa fréquentation, due d'une part aux attentats du 11 septembre et d'autre part à la faillite de la Sabena, le , qui était la compagnie aérienne nationale belge depuis 1923. En 2006, l'aéroport était classé 90e dans le tableau mondial des aéroports ordonné selon le nombre de passagers. Cependant, quant aux destinations africaines, Bruxelles conservait et conserve encore cinq ans après, une prééminence en Afrique centrale.
Aussi, le , l'exploitant commercial privé a changé le nom d'exploitation en Brussels International Airport puis en B.A.C. Brussels Airport Company, alors que le nom officiel de tout le domaine est et reste inchangé : BRUXELLES-NATIONAL. Une autre motivation pour cette distinction commerciale de nom est de différencier l'aéroport de Bruxelles par rapport à celui de Charleroi dont l'appellation officielle est Aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud ou Aéroport de Bruxelles-Sud. Celui-ci est surtout desservi par des compagnies proposant des vols low-cost, telles que Ryanair, Wizz Air ou encore Jetairfly.
L'ancien bâtiment de l'aéroport de Haren a été démoli en novembre 2007 dans le but d'ériger le nouveau siège de l'OTAN. La Belgique avait été, jusque-là, le seul pays à posséder toujours le bâtiment d'origine de son premier aéroport civil.
Le , le directeur de l'aéroport, Wilfried Van Assche, a démissionné[15] en raison de sanctions reçues à cause du ralentissement de la construction du terminal low cost et à cause du procès possible de 52 compagnies aériennes contre lui. W. Van Assche était depuis 2005 à la direction de Brussels Airport et c'est dans cette période qu'il a permis un meilleur positionnement de l'aéroport, notamment en créant une identité visuelle avec un logo et la construction progressive d'offres de vols long-courrier (Jet Airways, Hainan Airlines, Etihad Airways, US Airways…). Son successeur est Arnaud Feist.
Le , le premier Airbus A380 de la compagnie allemande Lufthansa se pose à l'aéroport afin de mener des tests, ce qui en fait le premier à Bruxelles-National. Cet avion pourrait être exploité sur l'aéroport pour des vols réguliers à moyen ou long terme[16].
Le , ce fut au tour du premier Boeing 787 Dreamliner d'Ethiopian Airlines de se poser à Bruxelles, devenant également le premier appareil de ce type à se poser à l'aéroport. Cet appareil devrait à court terme être utilisé par d'autres compagnies desservant l'aéroport dont Jetairfly, filiale belge du groupe TUI.
Le 12 octobre 2015, c'est au tour de l'Airbus A350 de Finnair de se poser après avoir assuré un vol pour la formation de l'équipage, avant de se lancer sur les vols long-courriers. Finnair ne devrait normalement pas desservir Bruxelles avec cet appareil, depuis l'été 2017 Qatar Airways et Thaï Airways assurent des vols réguliers en A350.
Le , l'aéroport est victime d'un attentat terroriste revendiqué par le groupe État islamique ayant eu lieu dans le hall des départs : deux kamikazes se sont fait exploser vers 8 heures du matin faisant au moins 14 morts et des dizaines de blessés[17].
Actionnariat
L'aéroport est géré par la société Brussels Airport Company. Celle-ci est détenue par deux actionnaires directs : la société holding BAISA qui détient 75% des actions et la Société Fédérale de Participation et d’Investissement (SFPI) qui détient les 25% restants. BAISA était à son tour détenue par le fonds de pension canadien Ontario Teachers' Pension Plan (OTTP) et le groupe australien MAp Airports[18],[19] via Macquarie European Infrastructure Fund I et Macquarie European Infrastructure Fund III. Fin 2019, les deux fonds d’investissement de Macquarie ont vendu leur particicpation dans Brussels Airport au consortium composé d’APG, QIC et Swiss Life et fonds Sky Holding Belgium, (ce dernier est lui-même géré par la société d’investissement belge PMV)[20],[21]. Parallèlement, début 2020, OTTP vend une partie de sa participation à des investisseurs australiens et japonais, respectivement, les fonds TCorp et Japan’s GPIF[22].
Identité visuelle (logo)
- Logo de l'automne 2006 à 2014.
- Logo à partir de janvier 2014.