Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle
aéroport desservant Paris (Île-de-France, France) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (code IATA : CDG • code OACI : LFPG), communément appelé « aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle » ou « aéroport de Roissy », est un aéroport international situé à Roissy-en-France, 23 km au nord-est de Paris. Il est le premier aéroport en France par son importance, la deuxième plus importante plate-forme de correspondance aéroportuaire d'Europe (après l'aéroport de Londres-Heathrow au Royaume-Uni) et le dixième aéroport mondial en 2022 pour le trafic passagers, avec 57,5 millions de passagers. En 2023, le trafic de passagers internationaux a baissé de 11 % par rapport à 2019, avec 36,7 millions sur l'année[1].
Pour les articles homonymes, voir Charles de Gaulle (homonymie), CDG et Roissy.
Paris-Charles-de-Gaulle | |||||||||||||||||||
Vue aérienne de l'aéroport en juillet 2010 : • au premier plan, Le Mesnil-Amelot ; • à droite, 1re aérogare (circulaire) ; • au centre, 2e aérogare et ses terminaux. | |||||||||||||||||||
Localisation | |||||||||||||||||||
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Pays | France | ||||||||||||||||||
Ville | • Roissy-en-France • Épiais-lès-Louvres • Tremblay-en-France • Le Mesnil-Amelot • Mauregard • Mitry-Mory |
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Date d'ouverture | 8 mars 1974 | ||||||||||||||||||
Coordonnées | 49° 00′ 36″ nord, 2° 32′ 55″ est | ||||||||||||||||||
Superficie | 3 200 ha | ||||||||||||||||||
Altitude | 119 m (392 ft) | ||||||||||||||||||
Informations aéronautiques | |||||||||||||||||||
Code IATA | CDG | ||||||||||||||||||
Code OACI | LFPG | ||||||||||||||||||
Nom cartographique | PARIS CDG | ||||||||||||||||||
Type d'aéroport | Civil | ||||||||||||||||||
Gestionnaire | Paris Aéroport | ||||||||||||||||||
Site web gestionnaire | Consulter | ||||||||||||||||||
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Ouvert en 1974 (aérogare 1) pour faire face à la saturation de l'aéroport d'Orly, il porte le nom de Charles de Gaulle qui était président de la République quand la création de l'aéroport est décidée en 1964.
L'aéroport, avec ses aérogares, ses quatre pistes, son héliport et ses différentes zones d'activités s'étale sur les départements du Val-d'Oise, de la Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne. Il occupe plus de la moitié du territoire de la commune de Roissy-en-France avec une superficie de 32 km2.
L'aéroport est exploité commercialement par Paris Aéroport (Groupe ADP)[2].
Constatant une croissance rapide du transport aérien de passagers, les pouvoirs publics entreprennent en 1962 d'identifier de vastes terrains suffisamment éloignés de l'agglomération parisienne et susceptibles d'accueillir de nouvelles infrastructures aéroportuaires devant la saturation à venir de l'aéroport de Paris-Orly et de l'aéroport de Paris-Le Bourget, qui avaient été créés à l'époque de la Première Guerre mondiale. Les perspectives d'évolution du trafic prévoyaient à cette époque le doublement du trafic tous les cinq ans, soit douze millions de passagers à l'échéance 1975-1980[3],[4].
Un arrêté interministériel du décide la création de l'aéroport « Paris Nord » sur une large zone agricole du Pays de France, à vingt-cinq kilomètres au nord-est de Paris[5]. Cette zone offre de multiples avantages : les destructions à prévoir sont très limitées vu la taille de l'emprise (une seule grosse ferme), et elle permet de réaliser de futures extensions quand les premières infrastructures arriveront à saturation.
Une cinquième piste transversale est ainsi intégrée dans le plan de masse de Paris-CDG à la fin des années 1960. Du 10 juillet au 10 août de la même année a lieu l'enquête d'utilité publique ; la commission d'enquête émet un avis favorable le 30 octobre. L'aéroport occupera une surface de 2 915 ha prise sur le territoire de sept communes[3].
La municipalité de Roissy-en-France et les autres villages directement concernés tentent alors vainement de lutter contre la création de cet aéroport qui apportait déjà dès le début des travaux son lot de nuisances avec l'arrivée des engins de chantier et les importantes dégradations engendrées aux rues du village de Roissy (camions, boue, canalisations détruites…). Les agriculteurs, quant à eux, protestèrent au début mais, comprenant rapidement le caractère inéluctable de l'édification de l'aéroport, négocièrent des dédommagements financiers afin de se reconvertir sur place ou de racheter des terres agricoles ailleurs[6].
En parallèle, une importante polémique se développe dans le nouveau département du Val-d'Oise voyant s'affronter les « anti » et « pro-aéroport »[7], les uns déplorant les nuisances apportées, les autres répondant développement économique et progrès. De 1969 — année des dernières expropriations[6] — à 1972, la rumeur du projet et le flou des informations font grandir la contestation locale puis départementale. L'ampleur du phénomène conduit le gouvernement à tenter d'enrayer la polémique en arrêtant clairement en mars 1972 trois zones de nuisances : « A (cinq communes et dix-mille habitants), toute construction interdite ; B (soixante-mille habitants), construction autorisée pour les bâtiments utilitaires ; C (cent-quatre-vingt-mille habitants), extension des agglomérations limitée au maximum »[6].
Mais loin de calmer les esprits, la contestation prend une ampleur nationale, les médias se répartissant entre « pro » et « anti », souvent en fonction de leur appartenance politique[Comment ?][6]. Le plus grand reproche fait à l'État par les habitants et élus locaux fut le manque de transparence et l'absence d'information. Ainsi au début des années 1970, l'administration imposait des contraintes architecturales strictes au nom de la préservation du site et laissait se vendre des terrains à bâtir… pour refuser ensuite les permis de construire alors que la construction de l'aéroport était déjà prévue depuis une dizaine d'années[6]. Le nouvel aéroport est finalement inauguré le , après dix ans de travaux, par le Premier ministre Pierre Messmer[8]. Les premiers passagers atterrissent le [6],[9].
Le , le vol 4590 Air France effectué par un Concorde, prend feu au décollage et s'écrase peu de temps après sur un hôtel de la commune de Gonesse, faisant 113 victimes. Un mémorial Concorde en hommage aux victimes a été inauguré par le PDG d'Air France le 25 juillet 2006 au sud de l'aéroport non loin de la zone de fret 7.
Le , à l'occasion des quarante ans de l'aéroport, un dossier de présentation a été établi par Aéroports de Paris comprenant, entre autres, les dates clés et les caractéristiques de cette plate-forme aéroportuaire[10].
Le , la société Aéroports de Paris annonce son plan stratégique Connect 2020 qui prévoit la création de deux nouvelles marques pour exploiter les activités du groupe : les aéroports parisiens (Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget) sont regroupés sous la marque Paris Aéroport, et toutes les autres filiales de la société Aéroports de Paris sont réunies sous la marque Groupe ADP[2].
Jusqu'en février 2018, le directeur de l'aéroport est Franck Goldnadel qui avait succédé, le , à Patrice Hardel[11].
En février 2018, Marc Houalla est le directeur de l'aéroport[12].
Depuis novembre 2022, Régis Lacote devient le directeur de l'aéroport[13].
L'aéroport Charles-de-Gaulle constitue une plateforme de correspondance pour les compagnies du Groupe Air France-KLM et les compagnies membres de l'alliance Skyteam, mais aussi en matière de fret avec FedEx ou DHL. Paris-CDG est ainsi la première plateforme de correspondance d'Europe pour l'offre de connectivité intercontinentale devant l'aéroport de Londres-Heathrow et le troisième hub européen pour l'offre globale de correspondances derrière Francfort et Amsterdam. Il dessert plus de 329 villes dans le monde, avec un minimum de 12 000 mouvements dans l’année. Avec plus de 25 000 opportunités de connexions en moins de deux heures entre vols moyens et longs courriers par semaine, il est le plus performant[14],[15] des hubs européens. Le taux de correspondance sur la plate-forme est de 31,6 % en 2015 et Paris se trouve à moins de deux heures de vol de toutes les grandes villes d’Europe occidentale[16].
Plus de trois cents villes sont desservies à travers le monde par environ cent cinquante compagnies aériennes depuis Paris-Charles-de-Gaulle.
En 2022, Paris-Charles de Gaulle est le deuxième aéroport le plus fréquenté d'Europe et le dixième mondial avec 57,5 millions de passagers accueillis. Londres-Heathrow le dépasse (61,6 millions de passagers), mais il devance ceux d'Amsterdam (52,5 millions) et de Francfort (48,9 millions)[17]. En 2019, il avait reçu 76,1 millions de passagers[18] dont environ un tiers en correspondance[19].
Pour les mouvements d’aéronefs (décollages et atterrissages), il se plaçait en 2022 en deuxième position en Europe avec 409 121 mouvements, derrière Amsterdam (422 307) et au quatorzième rang mondial[17].
La capacité de la plateforme a été portée à quatre-vingts millions de passagers par l'ouverture du satellite S4 à la fin de juin 2012[16].
En volume de fret, l’aéroport se situait en 2022 au deuxième rang européen (1 925 571 tonnes) derrière Francfort (1 967 450 tonnes) et au quatorzième rang mondial[17]. L'aéroport dispose d'une capacité totale de traitement de 3,6 millions de tonnes de fret par an[20].
Dans le classement mondial, Paris-Charles de Gaulle se situe au troisième rang des aéroports offrant le plus grand nombre de places de stationnement pour aéronefs, derrière l'aéroport international O'Hare à Chicago (269) et l'aéroport international Hartsfield-Jackson à Atlanta (241), tous deux aux États-Unis. Il dispose de plus de 317 postes de stationnement avions, dont 145 au contact des terminaux. Sur 172 postes au large, 79 sont destinés au fret.
Trafic : en graphique
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Impact de la pandémie de Covid-19
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Trafic en tableaux
Année | 1995[21] | 1996[21] | 1997[21] | 1998[21] | 1999[21] | 2000[21] | 2001[21] | 2002[21] | 2003[21] | 2004[21] |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Trafic | 28 355 470 | 31 724 035 | 35 291 758 | 38 628 916 | 43 597 194 | 48 246 137 | 47 996 529 | 48 358 699 | 48 220 436 | 51 265 415 |
Évolution | + 11,9 % | + 11,2 % | + 9,5 % | + 12,9 % | + 10,7 % | - 0,5 % | + 0,8 % | - 0,3 % | + 6,3 % |
Année | 2005[22] | 2006[22] | 2007[23] | 2008[23] | 2009[23] | 2010[23] | 2011[23] | 2012[19] | 2013[24] | 2014[25] |
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Trafic | 53 798 308 | 56 849 567 | 59 922 177 | 60 874 681 | 57 906 866 | 58 167 062 | 60 970 551 | 61 611 934 | 62 052 917 | 63 850 727 |
Évolution | + 4,9 % | + 5,7 % | + 5,4 % | + 1,5 % | - 4,3 % | + 0,5 % | + 4,8 % | + 1 % | + 0,7 % | + 2,8 % |
Année | 2015[26] | 2016[27] | 2017[28] | 2018[29] | 2019[30] | 2020[31] | 2021[32] | 2022[33] |
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Trafic | 65 766 986 | 65 933 145 | 69 471 442 | 72 229 723 | 76 150 007 | 22 257 469 | 26 196 575 | 57 474 033 |
Évolution | + 3,1 % | + 0,3 % | + 5,4 % | + 4,0 % | ▲ +5,43 % | ▼ −69,19 % | ▲ +17,7 % | ▲ +119,4 % |
L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, plus précisément le terminal 2, a été choisi par Air France pour être, à partir du sa principale plate-forme de correspondance aéroportuaire. Avec la réorganisation de ses activités et de son offre commerciale, il est le principal hub des compagnies du groupe Air France-KLM avec Air France, KLM Royal Dutch Airlines, Alitalia, Air France Hop et pour Joon avant sa disparition et fusion avec Air France. En outre, des accords avec les compagnies ferroviaires SNCF et Thalys assurent une intermodalité[34]. C'est aussi le principal hub européen de l'alliance de compagnies aériennes Skyteam[35]. EasyJet avec 7,9 % du trafic, Lufthansa avec 1,6 %, Delta Air Lines avec 1,7 % et Emirates avec 1,4 % du trafic sont les autres compagnies importantes de l'aéroport[35].
La compagnie de fret FedEx a décidé en 1996 de faire de cet aéroport son hub pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique[36], devenu en 2005 le plus grand terminal hors États-Unis de la compagnie[37]. Sa concurrente La Poste a suivi la même organisation[35] en 2003[38]. En décembre 2016, FedEx annonce une extension de son hub de Paris-Charles de Gaulle dont les travaux débutent à l'été 2017. Une fois achevé en 2019, le centre opérationnel de logistique express de Paris-Charles de Gaulle augmentera sa capacité du tri automatisé de colis de 40 %[39].
L'aéroport est situé à 23 km au nord-est de Paris. Ses 3 257 hectares qui en font l'aéroport le plus vaste d'Europe se répartissent sur six communes appartenant à trois départements :
- Val-d'Oise : Roissy-en-France et Épiais-lès-Louvres ;
- Seine-Saint-Denis : Tremblay-en-France ;
- Seine-et-Marne : Le Mesnil-Amelot, Mauregard et Mitry-Mory[16].