Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec
abbaye située dans le Finistère, en France / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec est une abbaye située à Landévennec, commune de la presqu'île de Crozon en Cornouaille.
Ancienne abbaye de Landévennec | |
Les ruines de l'abbaye, en 2013. | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique désaffectée en 1793 |
Type | Abbaye |
Rattachement | Ordre de saint Benoît |
Début de la construction | Ve siècle |
Fin des travaux | XIe siècle |
Style dominant | Roman |
Protection | Classé MH (1992)[1] |
Site web | https://www.abbaye-landevennec.fr/ |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Ville | Landévennec |
Coordonnées | 48° 17′ 25″ nord, 4° 16′ 00″ ouest |
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Elle est réputée avoir été fondée par saint Guénolé, personnage religieux qui aurait vécu à la fin du Ve siècle, ce qui en fait une des plus anciennes et plus importantes de Bretagne. L'historien Arthur de La Borderie la qualifie de « Cœur de la Bretagne ». Abandonnée en 1793 et en ruine dans les années 1810, elle est relevée par une nouvelle communauté monastique bénédictine en 1958, qui y construit de nouveaux bâtiments. Elle est affiliée à la congrégation de Subiaco Mont-Cassin.
Les vestiges de l'abbaye, à l'exclusion des bâtiments de commun, sont « classés » à l'inventaire des monuments historiques depuis le . Ces vestiges ainsi qu'un musée historique sont accessibles au public.
Landévennec, qui s'écrit en breton moderne Landevenneg, signifie : le « monastère de (saint) Gwenole », en référence à son fondateur.
Le premier élément du mot : Lan, procède de l'appellatif vieux-breton lann qui peut se traduire par :« monastère, lieu saint ». C'est le même sens qui s'est développé en celtique insulaire. Le mot vient du proto-celtique *landâ qui caractérise une étendue de terre à défricher. En français, l'usage a fait évoluer le vocable vers le mot lande[2].
Le second élément du mot, vient de Tevenneg, que l'on peut décomposer en te+gwenn+eg, dérivé du vieux-breton to+uuinn+oc. Il s'agit d'un hypocoristique ajoutant, suivant l'usage de l'époque, un diminutif à un adjectif. La racine du mot : (u)uinn /win/ ; « blanc & saint, pur », a donné en breton moderne gwenn, et qui se retrouve également à la base de l'anthroponyme vieux breton Uuinualoe /winwaloi/ qui a donné, en breton moderne, Gwenole. Tevenneg renvoie donc à Gwenole, enrichi d'un diminutif affectueux par hypocoristique.
Cet usage des dérivations hypocoristiques à partir des racines anthroponymiques a pu amener à certaines confusions. En effet, tous les patronymes construits sur (u)uinn/gwenn peuvent se dériver en (to+)uuin(n)+oc ou (to)winok, avec ou sans le suffixe to/te. Ainsi les formes Tevenneg, Gwenneg, Venneg, Vennec, Winoc, etc. peuvent référer à différents personnages tels que : saint Gwenole (Guénolé), saint Winoc de Bergues, voire saint Ven(n)ec, forme locale moderne de Gwezhenneg, ou encore en français, saint Guéthénoc (du v. br Uuethennoc), lui-même frère de Saint Gwenole[3].
L'abbaye est située sur une presqu'île isolée entre le dernier méandre de l'Aulne maritime et la rade de Brest, où choisirent de s’installer quelques moines au tout début du haut Moyen Âge.
Gurdisten, abbé de Landévennec au IXe siècle est auteur d'une Vie de saint Guénolé, dans laquelle il écrit[4],[5] :
Il est un lieu secret
Au creux de la clairière
Paradis qu'un rutilant soleil
Éclaire à son lever
Tout embaumé de parfum
De mille fleurs printanières
C'est là qu'avec ses compagnons
Se fixa saint Guénolé.