Affaire Adèle Haenel
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Le , Mediapart publie une enquête sur la relation entre le réalisateur de cinéma Christophe Ruggia et l'actrice Adèle Haenel[1]. Celle-ci accuse le réalisateur d'« attouchements » et de « harcèlement sexuel » alors qu'elle était âgée entre 12 et 15 ans, consécutivement au tournage du film Les Diables, et se rendait chez lui les week-ends. Le , la Société des réalisateurs de films annonce entamer une procédure de radiation à l'encontre de Christophe Ruggia. Le même jour, Adèle Haenel livre un long entretien filmé à Mediapart. Elle explique notamment pourquoi elle n'a pas porté plainte contre Christophe Ruggia, affirmant que la justice est défaillante dans le genre de cas qui la concerne. Le parquet s'auto-saisit de l'affaire sur les chefs d'accusation de « harcèlement sexuel » et « agression sexuelle ». Une fois auditionnée, Adèle Haenel décide finalement de porter plainte, et Christophe Ruggia est mis en examen.
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Pour un article plus général, voir Violences sexuelles et sexistes dans le cinéma français.
De nombreux observateurs estiment que la prise de parole d'Adèle Haenel, dans le prolongement du mouvement #MeToo, constitue un événement pour l'émancipation des femmes dans le cinéma et au-delà. Les principales instances représentatives du cinéma français et certaines de ses grandes figures lui apportent leur soutien. Adèle Haenel appelle plus globalement à une libération de la parole des victimes de violences sexuelles et évoque pour elle un nouvel « engagement politique ».
En outre, son témoignage rejaillit indirectement sur le réalisateur Roman Polanski, encourageant Valentine Monnier à livrer, quelques jours plus tard, une accusation de viol à l'encontre de ce dernier alors qu'il fait déjà l'objet d'autres accusations de violences sexuelles et qu'il est considéré comme un fugitif par Interpol pour des faits d'abus sexuel sur mineure, à quelques jours de la sortie de son film J'accuse dont la promotion se trouve perturbée.