Afro-Américains
citoyens des États-Unis ayant des ancêtres originaires d'Afrique noire / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Afro-Américains, Noirs américains ou plus rarement Africains-Américains (en anglais : African Americans, Black Americans et Afro-Americans), sont une catégorie du bureau du recensement des États-Unis désignant le groupe ethnique ayant une culture et une histoire communes, que sont censés former tous les citoyens des États-Unis d'ascendance, y compris partielle, africaine subsaharienne. La grande majorité des Afro-Américains sont des descendants des esclaves déportés en Amérique septentrionale entre 1526[4],[5] et 1860[6].
Population totale | 46 936 733 (2020)[1] |
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Régions d’origine | Afrique subsaharienne |
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Langues |
Anglais (91,1 %) minorités avec l'espagnol (2,8 %), le créole haïtien (1,8 %), le français (0,8 %) et des langues africaines[2] |
Religions |
Protestantisme (71 %) Catholicisme (5 %) Islam (2 %)[3] |
Ethnies liées | Divers peuples d'Afrique subsaharienne (principalement d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale) |
Longtemps victimes de l'esclavage, de la ségrégation raciale et de la discrimination, leur déségrégation commence avec la promulgation du Treizième amendement de la Constitution des États-Unis du 6 décembre 1865 abolissant l'esclavage, du Quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis de 1868, accordant la citoyenneté à toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et interdisant toute restriction à ce droit, et du Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, de 1870, garantissant le droit de vote à tous les citoyens des États-Unis, amendements dont l'application fut entravée dans les États du Sud par les lois Jim Crow et le terrorisme exercé par le Ku Klux Klan. Grâce, notamment, au mouvement américain des droits civiques auquel s’agrègent diverses organisations comme la National Association for the Advancement of Colored People, la Conférence du leadership chrétien du Sud, la Student Nonviolent Coordinating Committee, etc., qui atteignent leur point culminant entre les années 1954 et 1968, seront enfin votées différentes lois fédérales comme le Civil Rights Act de 1964, le Voting Rights Act de 1965 et le Civil Rights Act de 1968 mettant fin à la ségrégation raciale sur l'ensemble des états des États-Unis.
Les premiers termes utilisés pour désigner les Afro-Américains font généralement référence à la couleur de peau : « colored » (litt. coloré), « person of color » (litt. personne de couleur) ou encore « negro » (du mot espagnol negro signifiant « noir »)[7]. Ce dernier terme est sujet à controverse, en raison notamment de sa connotation péjorative et de l’histoire qui lui est associée. Il est fréquent que l'expression « the N-word » (le mot en N) soit employée à la place du terme[8].
Bien que l'usage du terme « Afro-Américains » (en anglais : African American ou African-American) remonte à 1782[9], et qu'il ait été utilisé par des abolitionnistes du XVIIe siècle comme James Forten ou Robert Purvis, il n'est néanmoins popularisé par Malcolm X que dans les années 1960, puis par Jesse Jackson[10] avant de devenir une expression commune à la fin des années 1980. Son but était de définir les Américains de couleur de peau noire par un enracinement dans une histoire et une culture spécifique, et de façon ethnique au sens actuel du terme (approche socio-culturelle et socio-historique d'une communauté) comme le sont les citoyens qui ont une origine italienne ou irlandaise, et non plus par leur seule couleur de peau[7].
Selon le Bureau du recensement des États-Unis, les termes « Noir Américain » et « Afro-Américain » sont synonymes et désignent « une personne ayant des origines dans n'importe quel groupe racial noir d'Afrique »[11].
Depuis le recensement de 2000, cette catégorie est utilisée par le Bureau du recensement des États-Unis aux côtés des termes « Black » en français : « Noir » et « Negro » (terme désuet signifiant « noir ») pour élaborer les formulaires officiels destinés à préparer des statistiques ou à accompagner des politiques de discrimination positive[12]. De plus, depuis 1960, il revient aux individus de choisir leurs catégories d'appartenance « raciales et ethniques » lors du recensement, selon le principe d'auto-identification, et non plus aux agents du Bureau du recensement des États-Unis[11],[13].
Des études montrent que la majorité des Afro-Américains n'ont pas de préférence entre les termes African American et Black American[14], bien qu'ils montrent une légère préférence pour Black American dans les contextes informels et African American dans les contextes plus formels[7].
Époque coloniale
Les premiers esclaves africains débarquent au début du XVIIe siècle dans les Treize Colonies d'Amérique du Nord. Dès cette époque, on peut observer des métissages avec les Blancs. Pendant la guerre d'indépendance américaine, des soldats noirs, qu'ils soient esclaves ou libres, ont participé au conflit dans les deux camps, loyalistes et insurgés. On estime que 5 000 Afro-américains ont combattu aux côtés des Blancs américains[15] et plusieurs d'entre eux furent affranchis[16]. En 1779, environ 10 000 Noirs ont rejoint les rangs de l’armée britannique[17].
La révolution américaine plaça au cœur des débats politiques la place et le statut des Noirs dans la société. Les Noirs ont obtenu une émancipation relative dans les États du centre (Philadelphie) et en Nouvelle-Angleterre[17]. L'esclavage est aboli en 1777 dans le Vermont[18],[19], en 1780 en Pennsylvanie[19],[20], en 1783 dans le Massachusetts[21].
Le Congrès continental discuta intensément de l'esclavage. Thomas Jefferson, dans la Déclaration d'indépendance américaine, préféra ignorer le sujet, afin de ne pas mécontenter les régions du Sud qui vivaient de l'économie de plantation. Si la Constitution américaine fondait les bases démocratiques de la nouvelle République, elle excluait les Noirs du droit de vote, de même que les femmes, les Amérindiens et les pauvres.
États-Unis esclavagistes
Abolition de l'esclavage
Dès 1770, les sociétés quakers de Nouvelle-Angleterre s'interdisent toutes pratiques esclavagistes. Seuls quelques États du Nord s'engagent rapidement dans la voie de l'abolition de l'esclavage : le Vermont l'interdit dès 1777[18],[16].
En 1807, la traite des Noirs est officiellement abolie aux États-Unis. Dans les années 1820, la Female Anti-slavery Society dénonce l'esclavage. En 1863 en pleine guerre de Sécession, le président Abraham Lincoln signe la Proclamation d'émancipation déclarant libre tout esclave résidant sur le territoire de la Confédération sudiste qui n'est pas sous contrôle de l'Union. En 1865 est promulgué le 13e amendement interdisant l'esclavage après cette guerre[22].
Après la guerre sont créées la plupart des « universités historiquement noires », afin d'accueillir les étudiants afro-américains refusés sur les campus blancs[23].
Il n'y eut aucune réquisition ou confiscation, aucune plantation n'est divisée ou morcelée. Au contraire, le président Andrew Johnson fait expulser les Noirs des parcelles de terrains que certains généraux nordistes leur avaient distribués. De manière générale, la structure économique du Sud, construite sur des caractéristiques racistes, est totalement conservée. Le système des métayers, forme d'exploitation souvent proche de l'esclavage, est créé pour les Noirs[24].
Ségrégation raciale
Après 1865, un grand nombre d'anciens esclaves se retrouvent sans travail et de nombreux planteurs font faillite. Commence alors un exode massif des Afro-Américains vers les villes industrielles du nord du pays. La guerre de Sécession laissa des rancœurs dans les États du Sud : après la fin de l'occupation militaire est mise en place la ségrégation par peur du métissage et par la psychose du viol des femmes blanches par les hommes africains[25]. Les lois Jim Crow instaurent le développement séparé mais égal, c'est-à-dire la ségrégation dans les lieux publics.
Les États du Sud avaient profité également de la période pour voter des Codes noirs restreignant fortement les droits des Afro-Américains nouvellement affranchis. Ils adoptent une série de lois interdisant la possession d'armes par les Noirs, le droit de réunion après le crépuscule, et « l'oisiveté ». Au Mississippi, la loi leur interdit également de posséder de la terre. En Caroline du Sud, elle leur interdit l'exercice de toutes professions « artistiques, commerciales ou industrielles », leur permettant seulement de devenir domestiques ou valets de ferme. Plusieurs États (ainsi qu'au Nord, comme New York) leur interdisent le droit de vote sous divers prétextes (suffrage censitaire, interdiction de vote pour les analphabètes, etc.)[24].
Les Noirs sont également victimes de violences, de lynchages et de la haine du Ku Klux Klan. La Louisiane tout entière est parcourue de bandes armées qui fouettent, battent ou tuent des Noirs impunément. Au début des années 1870, ces ligues atteignent 25 000 membres. Selon le général Philip Sheridan, gouverneur militaire de la région, plus de 3 500 Noirs sont massacrés dans les 10 ans qui suivent la guerre[24].
Grande migration (1916-1930)
En , pour répondre aux émeutes raciales de Springfield et plus largement aux violences anti-Noirs, un groupe de réformateurs comprenant notamment W.E.B Du Bois et John Dewey se rassemble pour fonder la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP)[24].
Durant la première moitié du XXe siècle, plusieurs millions d’Afro-Américains quittent le sud des États-Unis pour rejoindre le nord, le Midwest et l’ouest du pays, dans un mouvement connu sous le nom de Grande migration (1916-1930)[26]. Ils espèrent échapper à la ségrégation et aux violences dont ils sont toujours victimes dans le Sud, accéder au droit de vote ainsi qu’à de meilleures conditions de vie. Le dynamisme industriel du Nord, les besoins en main d’œuvre consécutifs à l’intensification de la production militaire durant la Première Guerre mondiale offrent les conditions de cette vague migratoire.
De 1910 à 1930, la population noire des seules villes de Chicago, New York et Philadelphie passe de 226 000 à 902 000 individus[27]. La concentration des Noirs dans les grandes villes du Nord conduit à la formation de quartiers à forte majorité afro-américaine comme le South Side de Chicago ou Harlem et le Bronx à New York.
La Grande migration s’accompagne d’un important transfert culturel : des formes musicales spécifiques au sud du pays, comme le boogie-woogie ou le blues, se répandent dans le nord. Le centre de gravité de la musique jazz se déplace de La Nouvelle-Orléans à Chicago et New York. Le quartier de Harlem à New York est le berceau d’un mouvement culturel, connu sous le nom de Renaissance de Harlem, dont la renommée dépasse les frontières du pays. Les écrivains Zora Neale Hurston, Langston Hughes, Claude McKay, Richard Wright et les artistes Lois Mailou Jones, William H. Johnson, Romare Bearden et Jacob Lawrence en sont les principaux représentants.
Droits civiques et marche vers l'égalité
Au niveau politique, les premiers membres noirs du Congrès des États-Unis ont été élus sous l'étiquette Républicaine en , soit trois ans après l'abolition de l'esclavage. Il a fallu attendre 1934 pour que le parti démocrate présente ses premiers candidats noirs.
De 1936 à 1966, au moins 2 800 Noirs sont assassinés dans des lynchages[24]. L’État de Caroline du Nord a instauré entre 1929 et 1974 un programme de stérilisation forcée visant les Noirs. Quelque 7 600 personnes, y compris des enfants, en ont été victimes[28].
Pendant la Grande Dépression des années 1930, les Afro-Américains sont particulièrement touchés par le chômage et la pauvreté. Si le New Deal lancé par le président Franklin Delano Roosevelt ne prévoyait aucune disposition particulière à leur égard, les Noirs américains profitèrent des différents programmes et des aides fédérales[29] : ils bénéficièrent par exemple d'un tiers des aides au logement[30]. C'est à partir de cette époque qu'ils changent leur appartenance politique, se tournant davantage vers le parti de Roosevelt, le parti démocrate[30].
La situation des Afro-Américains s'améliore lentement : leur intégration sociale progresse grâce à l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale (700 000 Noirs dans l'Armée en 1944[31]). Le conflit contre les forces de l'Axe a plutôt tendance à souder la nation[32], même si des émeutes raciales éclatent en 1943. Roosevelt prend des mesures pour limiter les discriminations dans l'administration fédérale (Executive Order 8802[31]). En 1942, le Congress of Racial Equality est fondé pour lutter contre la discrimination dans les bâtiments publics du Nord du pays[31].
La Grande migration commencée dans l'Entre-deux-guerres se poursuit : plusieurs milliers de Noirs quittent le Sud pour travailler dans les métropoles californiennes. En menaçant en 1941 d'organiser une grande marche de protestation sur la capitale, des dirigeants syndicaux dont Asa Philip Randolph obtiennent du gouvernement un début de déségrégation dans les usines du Nord.
Les premières mesures contre la ségrégation sont prises dans les États du Sud après la Seconde Guerre mondiale, compte tenu de l'effort de guerre soutenu par les Afro-américains dans l'armée du pays. En 1949, l'armée entre dans une phase de déségrégation totale[33]. Grâce aux efforts de l'avocat afro-américain Thurgood Marshall et du NAACP, la ségrégation scolaire est déclarée inconstitutionnelle par la Cour suprême des États-Unis en 1954 (arrêt Brown v. Board of Education). Les autres lois Jim Crow ont été abolies par le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Rights Act. Les mariages entre personnes noires et blanches ont été légalisés dans l'ensemble des États-Unis en 1967 par une décision de la Cour suprême[34].
Les années 1960 sont marquées par la figure de Martin Luther King (1929-1968) qui organisa et dirigea des marches pour le droit de vote, l'emploi des minorités, et d'autres droits civiques élémentaires pour les Afro-américains. Il est surtout connu pour son discours « I have a dream » (J'ai un rêve), prononcé le devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l'emploi et la liberté. Il rencontre John F. Kennedy qui lui apporte son soutien pour la lutte contre la discrimination raciale. Martin Luther King et le mouvement des droits civiques ne sont pourtant pas appréciés de l'opinion publique et la marche est rejetée par les deux tiers des Américains. D'après les sondages effectués par The New York Times en 1964, les New-Yorkais voient en Martin Luther King un « extrémiste » et jugent « excessives » les revendications de droits civiques[35].
En 1963, 59 % des personnes blanches se déclarent favorables à l’interdiction des mariages interraciaux, 55 % refusent de vivre à côté de personnes noires, et 90 % s'opposent à ce que leur fille sorte avec l’une d’elles. En 1966, les électeurs de Californie obtiennent par référendum l’annulation de dispositions favorables à la mixité raciale du logement[36].
La déségrégation prend une tournure violente avec de nombreux assassinats, des émeutes dans certaines villes et dans les ghettos : entre 1965 et 1968, les violences font 250 morts et 8 000 blessés dans tout le pays. En 1968, un rapport de la commission Kerner s'intéresse aux causes de ces violences et représente le point de départ de la politique de discrimination positive.
Époque contemporaine
Le Black Panther Party (BPP) est fondé en 1966. Dès 1967, le FBI réoriente le programme COINTELPRO en direction des mouvements noirs et notamment les Blacks Panthers. Dans une note interne, le FBI définit son objectif comme étant de « démasquer, briser, fourvoyer, discréditer, ou au moins neutraliser les activités des organisations nationalistes noires qui prêchent la haine ». Outre les méthodes de répression classiques (filatures, écoutes téléphoniques, lettres anonymes, agents doubles, etc.), le FBI se livre à la propagation de fausses nouvelles et réalise des assassinats. Pour la seule année 1970, trente-huit militants sont tués lors de raids organisés contre les bureaux du BPP. Le 4 décembre 1969, le leader des Panthères de Chicago, Fred Hampton, est exécuté dans son lit par un agent du FBI infiltré[37].
En 1973, Bobby Seale se présente pour le BPP à la mairie d'Oakland (Californie), se concentrant sur les services sociaux et la politisation de la communauté noire. Il obtient 19,26 % des voix et est qualifié pour le second tour, où il échoue cependant[38].
L’acquittement d’un policier filmé en train de matraquer un automobiliste noir déclenche les émeutes de 1992 à Los Angeles, qui aboutissent à une cinquantaine de morts et 10 000 arrestations[36].
Les Noirs sont 2,8 fois plus concernés par le risque d'être tués par la police que les Blancs alors qu'il leur arrive plus souvent de n'être pas armés au moment de l'interpellation[39]. Le mouvement Black Lives Matter se forme en 2013 pour protester contre les violences et les discriminations de la part des forces de l'ordre dont les Noirs sont victimes. La justice a également tendance à être plus sévère avec les Afro-américains[40].
En 2018, le National Memorial for Peace and Justice, un mémorial pour les victimes de lynchages afro-américaines est ouvert dans la ville de Montgomery (Alabama)[41].
Le premier à utiliser l'expression Affirmative action est le président américain John Fitzgerald Kennedy[42] ; elle fut ensuite reprise par son successeur à la Maison-Blanche, Lyndon B. Johnson. Leur idée était que, malgré les lois en faveur de l'égalité, les Noirs resteraient en retard par rapport au reste de la population américaine. Le but était de faire en sorte que les Noirs soient davantage représentés dans les emplois qualifiés, les universités, les médias, etc. Dès les années 1960, des emplois préférentiels sont mis en place. Mais il ne s'agit en aucun cas d'une politique de quotas : en 2003, la Cour Suprême a condamné le principe des quotas comme étant contraire à l'égalité devant la loi et à la libre concurrence[43]. Les résultats sont jugés convaincants aux États-Unis : en 1960, 13 % des Afro-Américains appartenaient aux classes moyennes, ils sont 66 % en 2000[44]. Le nombre de Noirs appartenant à la classe moyenne a été multiplié par quatre et le nombre de Noirs pauvres a diminué de moitié[45]. Les disparités ethniques sont d'ailleurs beaucoup plus fortes en Amérique latine qui a pourtant une réputation de métissage.
Les premiers élus noirs apparaissent pendant la période dite de la Reconstruction, juste après la guerre de Sécession, avec entre autres deux élus afro-américains au Sénat des États-Unis : Hiram Rhodes Revels et Blanche Bruce, tous deux élus du Mississippi. Mais la reprise en main des États sudistes par les démocrates conservateurs (les redeemers), le compromis de 1877 et la fin de l'occupation militaire, les violences, les intimidations pour dissuader les Noirs de voter et les fraudes électorales marquent la fin de cette période. L'instauration des lois Jim Crow met fin à toute représentation politique des Noirs du Sud pendant près de trois-quarts de siècle : aucun Noir ne siège au Congrès pour un État du Deep South de 1897 (fin du mandat de George Washington Murray) à 1973 (début du mandat d'Andrew Young) et pour un État du Sud en général de 1901 (fin du mandat de George Henry White (en)) à 1971 (début du mandat de Parren Mitchell). Durant cette période, des Noirs sont cependant élus par des État du Nord, du Midwest et de l'Ouest[46].
Nadia Mohamed devient mairesse élue de Saint Louis Park dans le Minnesota. Cette élection fait d'elle la première maire noire de la ville en 170 ans, la première maire américaine d'origine somalienne du Minnesota, le première maire musulmane de la ville et la deuxième maire somalienne connue de l'histoire des États-Unis[47].
- Francis Lewis Cardozo (en), premier Afro-Américain secrétaire (1868-1872) et trésorier d'un État (1872-1877).
- John Willis Menard, premier Afro-Américain élu au Congrès en 1868.
- Hiram Rhodes Revels, premier Afro-Américain élu au Sénat et à siéger au Congrès en 1870.
- Pinckney Benton Stewart Pinchback, premier Afro-Américain gouverneur d'un État (1872-1873).
- Edward Brooke, premier Afro-Américain procureur général d'un État (1963-1967).
- Robert C. Weaver, premier Afro-Américain membre d'un cabinet présidentiel (1966-1968).
- Thurgood Marshall, premier Afro-Américain juge à la Cour suprême des États-Unis (1967-1991).
- Shirley Chisholm, première Afro-Américaine à siéger au Congrès (1969-1983).
- Patricia Roberts Harris, première Afro-Américaine membre d'un cabinet présidentiel (1979-1981).
- Harold Washington, premier Afro-Américain maire de Chicago (1980-1993).
- Jesse Jackson, premier Afro-Américain en mesure de remporter la primaire présidentielle d'un grand parti en 1988.
- David Dinkins, premier Afro-Américain maire de New York (1990-1993).
- Carol Moseley-Braun, première Afro-Américaine à siéger au Sénat (1993-1999).
- Barack Obama, premier Afro-Américain président des États-Unis (2009-2017).
- Michelle Obama, première Afro-Américaine première dame (2009-2017).
- John Conyers, Afro-Américain ayant siégé le plus longtemps au Congrès (1965-2017).
- Kamala Harris, premier Afro-Américaine vice-présidente des États-Unis (2021-).
Année | Afro-Américains | National | ||||
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Démocrate (%) | Républicain (%) | Autres (%) | Démocrate (%) | Républicain (%) | Autres (%) | |
1976[48] | 83 | 17 | 0 | 50 | 48 | 2 |
1980[49] | 83 | 14 | 3 | 41 | 51 | 8 |
1984[50] | 91 | 9 | 0 | 41 | 59 | 0 |
1988[51] | 89 | 11 | 0 | 46 | 53 | 1 |
1992[52] | 83 | 10 | 7 | 43 | 37 | 19 |
1996[53] | 84 | 12 | 4 | 49 | 41 | 9 |
2000[54] | 90 | 10 | 0 | 48 | 48 | 2 |
2004[55] | 88 | 11 | 1 | 48 | 51 | 1 |
2008[56] | 95 | 4 | 1 | 53 | 45 | 2 |
2012[57] | 93 | 6 | 1 | 51 | 47 | 2 |
2016[58] | 89 | 8 | 3 | 48 | 46 | 6 |
2020[59] | 92 | 8 | 0 | 51 | 47 | 2 |