Alexandre Pétion
premier président de la République d'Haïti / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Alexandre Sabès, dit Alexandre Pétion, né le à Port-au-Prince où il est mort le , est un militaire et dirigeant haïtien, ayant combattu pendant la Révolution haïtienne (1791-1804), sous les ordres du général André Rigaud. Avec Louverture, Dessalines et Christophe, il est reconnu comme l'un des « pères fondateurs » d'Haïti et en a été le premier président de la République, à partir de 1807, avant de se faire proclamer altesse sérénissime et président à vie par le Sénat.
Alexandre Pétion | |
Portrait d'Alexandre Pétion, en 1817. | |
Titre | |
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Président à vie d'Haïti (Sud) | |
– (1 an, 9 mois et 27 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (président de la République) |
Successeur | Jean-Pierre Boyer |
Président de la République d'Haïti (République du Sud) | |
– (9 ans, 2 mois et 23 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Jacques Ier (empereur) |
Successeur | Lui-même (président à vie) |
Sénateur de Port-au-Prince | |
– (2 mois et 9 jours) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Alexandre Sabès |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Port-au-Prince, (Saint-Domingue) |
Date de décès | (à 47 ans) |
Lieu de décès | Port-au-Prince, (Haïti) |
Conjoint | Marie-Madeleine Lachenais |
Profession | Orfèvre, Militaire (général de division) |
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Présidents de la République d'Haïti Présidents à vie d'Haïti |
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Fils d'un riche colon français et d'une mulâtresse, il est envoyé en France en 1788 pour étudier à l'Académie militaire à Paris. Pendant la guerre d'indépendance, il rejoint le parti « mulâtre » du général Rigaud, contre le général Toussaint Louverture et participe ainsi à la Guerre des couteaux. Vaincu, il s'exile et rejoint les Français. Pendant l'expédition de Saint-Domingue, il revient à Haïti et combat aux côtés des français contre Louverture. Après la défaite des Français, il rejoint les indépendantistes, se rallie au gouverneur général, Jean-Jacques Dessalines, qui proclame l'indépendance d'Haïti en 1804, avant de devenir empereur sous le nom de Jacques Ier et d'établir une monarchie élective. Sous l'Empire, il est un proche de l'empereur et l'un de ses principaux collaborateurs, ainsi que membre du conseil d’État. En 1806, il est à l’origine d’un complot contre ce dernier et qui aboutit avec la mort de Dessalines. Avec le général Henri Christophe, Pétion se dispute la succession de l'Empire ce qui conduit à la division du pays en deux. Dans le Nord, Christophe maintient un régime autoritaire dans lequel il est président à vie puis roi sous le nom d'Henri Ier, tandis que Pétion fait adopter une nouvelle constitution à Port-au-Prince et proclame la république dans le Sud. La rivalité entre les deux hommes entraîne très vite une division du pays et Pétion est élu officiellement président de la République en 1807.
Réélu à deux reprises, il décide, après 1815, de reconstituer le Sénat, qu'il avait écarté à la faveur des crises. En échange, le Sénat vote l’attribution de pouvoirs exceptionnels au président, avant de changer la constitution, le 6 février 1816. L'Assemblée de révision est réunie et approuve le nouveau texte constitutionnel du 2 juin 1816 qui s’inspire de l’ancienne constitution impériale de 1805 avec une monarchie élective, faisant de Pétion, à son tour, un président à vie avec le prédicat d’altesse sérénissime et le titre de chef suprême des armées, ainsi que le droit de désigner son successeur. À sa mort, en 1818, son « dauphin » désigné, le général Jean-Pierre Boyer, est proclamé président à vie par le Sénat.