Attentat de Lockerbie
attaque terroriste sur un Boeing 747 de Pan Am en 1988 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Vol Pan Am 103
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Vol Pan Am 103 | ||
Débris de la section avant du Boeing 747 de Pan Am, baptisé Clipper Maid of the Seas, près du village de Lockerbie en Écosse. | ||
Localisation | Au-dessus de Lockerbie, Dumfriesshire, Écosse | |
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Cible | Boeing 747-121 N739PA Clipper Maid of the Seas de la Pan American World Airways | |
Coordonnées | 55° 07′ 16″ nord, 3° 21′ 19″ ouest | |
Date | 19 h 2 min 50 s (UTC) |
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Type | Explosion et désintégration en vol | |
Armes | Bombe (attentat) | |
Morts | 270 victimes :
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Auteurs présumés | Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi (Procès de l'attentat de Lockerbie) | |
Géolocalisation sur la carte : Écosse
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Le , un Boeing 747 effectuant le vol Pan Am 103, entre Londres et New York, explose au-dessus du village de Lockerbie en Écosse, après la détonation d'une bombe, tuant les 243 passagers et seize membres d'équipage. De grandes sections de l'avion s'écrasent sur plusieurs rues résidentielles de Lockerbie, y tuant onze personnes. Connue sous le nom d'attentat de Lockerbie, il s'agit de l'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire du Royaume-Uni.
À la suite d'une enquête conjointe de trois ans menée par la police locale et le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis, des mandats d'arrêt sont émis contre deux ressortissants libyens en . En 1999, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi remet les deux hommes à la justice après de longues négociations et des sanctions de l'Organisation des Nations unies (ONU). En 2001, Abdelbaset al-Megrahi, officier du renseignement libyen, est emprisonné à perpétuité après avoir été reconnu coupable de 270 chefs d'accusation de meurtre en relation avec l'attentat à la bombe. En , il est libéré par le gouvernement écossais en raison de son cancer de la prostate. Il décède en , seule personne à avoir été condamnée pour l'attaque.
En 2003, Kadhafi accepte la responsabilité de l'attentat et verse des indemnités aux familles des victimes, tout en affirmant ne pas être à l'origine de l'attaque. L'acceptation de la responsabilité fait partie d'une série d'exigences énoncées par une résolution de l'ONU afin que les sanctions contre la Libye soient levées.
Pendant la première guerre civile libyenne en 2011, l'ancien ministre de la Justice Mustafa Abdul Jalil affirme que le dirigeant libyen a personnellement ordonné l'attentat. Bien qu'aucune preuve ne soit présentée publiquement en ce sens, les enquêteurs pensent toujours que l'attaque ne résulte pas du seul Megrahi et de nombreuses zones d'ombre entourent toujours l'affaire.
À la suite de l'identification de nouveaux suspects en 2015, à l'occasion du 32e anniversaire de l'attentat le , les États-Unis annoncent la mise en accusation d'un autre ancien officier du renseignement libyen, Abu Agila Mohammad Masud, détenu en Libye, qu'ils soupçonnent d'avoir construit la bombe à l'origine de l'attentat. Ce dernier est extradé et placé en détention aux États-Unis en .
L'avion impliqué est un Boeing 747-121, immatriculé N739PA et baptisé Clipper Maid of the Seas après 1979[1],[AAIB 1]. Initialement connu sous le nom Clipper Morning Light[2], il s'agit du 15e Boeing 747 construit et livré en [1], moins d'un mois après l'entrée en service du premier 747 avec Pan Am[3],[4],[AAIB 2]. En 1978, sous le nom de Clipper Morning Light, il apparaît dans « Conquering the Atlantic », le quatrième épisode de la série documentaire de la BBC Television Diamonds in the Sky, présentée par Julian Pettifer, un journaliste anglais[5]. Il est propulsé par quatre turboréacteurs Pratt & Whitney JT9D-7A et compte 72 464 heures de vol au moment de l'attentat[AAIB 3]. Sa dernière visite de maintenance date du , trois semaines avant l'attentat, et il a effectué sa « visite de type C » (inspection annuelle complète) deux mois plus tôt, le [AAIB 2]. Ainsi, selon le rapport de l'Air Accidents Investigation Branch (AAIB), l'avion est « en conformité avec les exigences » au moment de l'attentat[AAIB 4].
Le commandant de bord, James B. MacQuarrie, âgé de 55 ans, est un pilote expérimenté comptant plus de 10 900 heures de vol, dont plus de 4 100 sur Boeing 747[AAIB 5]. L'officier pilote de ligne, Raymond R. Wagner, âgé de 52 ans, cumule un total de 11 855 heures de vol dont 5 517 heures sur 747[AAIB 5]. Enfin, le mécanicien navigant, Jerry D. Avritt, âgé de 46 ans, a rejoint Pan Am en 1980 lors de la fusion avec National Airlines et totalise plus de 8 060 heures de vol, dont près de 490 sur 747[AAIB 6]. L'AAIB résume que « l'équipage était dûment autorisé et médicalement apte à effectuer le vol[C 1] »[AAIB 7].
En plus des trois pilotes, treize membres de l'équipage de cabine, dont deux Françaises, sont présents à bord et « répondaient tous aux compétences de l'entreprise et aux exigences médicales[C 2] »[AAIB 1],[6],[7].
Départ
Le vol Pan Am 103 est à l'origine une ligne à l'aéroport de Francfort, en Allemagne de l'Ouest, exploitée par un Boeing 727[AAIB 8]. La compagnie aérienne, comme d'autres à son époque, avait pour habitude de changer fréquemment le type d'aéronef effectuant différentes étapes d'un vol, mais toujours sous le même numéro. Ainsi, le vol 103 pouvait être réservé en tant qu'itinéraire simple Francfort-New York ou Francfort-Détroit, bien qu'un changement d'avion prévu ait eu lieu à l'aéroport Heathrow de Londres. À l'arrivée au terminal 3 d'Heathrow le , les passagers et leurs bagages provenant de Francfort ainsi que d'autres passagers sont transférés directement sur le Boeing 747 Clipper Maid of the Seas, dont le vol précédent était en provenance de Los Angeles et est arrivé via San Francisco[AAIB 8].
L'avion, qui effectue l'étape transatlantique du vol, quitte le terminal à 18 h 4 UTC, quatre minutes après son horaire prévu, et décolle de la piste 27 droite (27R) à 18 h 25, en route pour l'aéroport international de New York - John-F.-Kennedy puis l'aéroport métropolitain de Détroit aux États-Unis[AAIB 8]. L'avion prend une direction nord, cap 350°, et atteint 6 000 pieds d'altitude (1 830 mètres) au-dessus du village de Bovingdon, près de Hemel Hempstead, à environ quarante kilomètres au nord-ouest de Londres[AAIB 8]. À ce moment-là, les pilotes sont autorisés à monter initialement à 12 000 pieds (3 660 mètres) puis à 31 000 pieds (9 450 mètres), altitude atteinte par l'avion à 18 h 56, trente-et-une minutes après son décollage[AAIB 8].
Disparition du contact radar
À 19 h 1, le Clipper Maid of the Seas approche du golfe de Solway et le traverse à 19 h 2[8]. L'avion vole à 31 000 pieds sur un cap à 316°, à une vitesse calibrée de 313 nœuds (580 km/h) et une vitesse sol de 434 nœuds (804 km/h)[N 1],[AAIB 10]. À 19 h 2 min 44 s, le centre de contrôle océanique de Shanwick, situé à Prestwick en Écosse, adresse une clairance à l'avion pour sa traversée de l'Atlantique, mais aucune réponse ne lui parvient[AAIB 11],[9]. Au même moment, le symbole de l'avion disparaît sur le radar secondaire du contrôleur aérien et plusieurs échos correspondant à de larges sections de débris apparaissent sur le radar primaire[AAIB 12]. Le contrôleur tente à plusieurs reprises d'entrer en contact avec les pilotes, sans réponse[AAIB 8]. Dans le même temps, un son fort est enregistré sur l'enregistreur phonique du poste de pilotage (CVR), juste avant son interruption à 19 h 2 min 50 s[AAIB 13]. Quelques instants plus tard, un pilote de British Airways, aux commandes d'un vol Londres-Glasgow, se trouvant près de Carlisle, appelle les autorités écossaises pour signaler qu'il peut voir un énorme incendie au sol[10].
Désintégration
L'explosion perce un trou de cinquante centimètres (vingt pouces) de diamètre sur le côté gauche du fuselage[AAIB 14]. Les enquêteurs ont conclu qu'aucune procédure d'urgence n'a été lancée dans le poste de pilotage[AAIB 15]. L'effet de l'explosion a été amplifié par la grande différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur de l'avion, provoquant une décompression incontrôlée du fuselage[AAIB 16]. Les câbles de commande de la gouverne de profondeur et de direction de l'avion ont été brisés et le fuselage s'est incliné vers le bas et vers la gauche[AAIB 17].
Les enquêteurs de l'Air Accidents Investigation Branch (AAIB) du ministère britannique des Transports ont conclu que le nez de l'avion a été arraché et séparé de la section principale dans les trois secondes ayant suivi l'explosion[AAIB 17]. Il a arraché le moteur no 3 et atterrit sur une colline à environ quatre kilomètres à l'est du centre-ville de Lockerbie en Écosse[AAIB 17].
Impact du fuselage
Le fuselage a continué à avancer et à descendre jusqu'à ce qu'il atteigne 19 000 pieds (5 790 mètres), moment auquel son piqué devient presque vertical et où les ailes et les trois moteurs restants se détachent de la structure principale[AAIB 18],[11]. Les habitants de Lockerbie rapportent que, peu après 19 heures, « un grondement comme le tonnerre a rapidement augmenté jusqu'à des proportions assourdissantes comme le rugissement d'un moteur à réaction à pleine puissance. Le bruit semblait provenir d'un objet semblable à un météore qui traînait une flamme et est descendu dans la partie nord-est de la ville[C 3] »[AAIB 8],[12]. Le fuselage arrière, des parties de la soute à bagages et trois trains d'atterrissage atterrissent dans le quartier de Rosebank, dans le centre de Lockerbie[AAIB 19],[13],[14]. Le fuselage constitué de la structure principale de l'aile atterrit dans le quartier de Sherwood, créant un grand cratère d'impact où se trouvaient plusieurs maisons[AAIB 20]. Les 91 000 kilogrammes de carburéacteur enflammé par l'impact déclenchent des incendies qui détruisent plusieurs maisons supplémentaires[AAIB 21],[15],[16]. Les enquêteurs ont pu déterminer que les deux ailes ont atterri dans le cratère à Sherwood, affirmant que « l'absence totale de débris de la structure principale de l'aile retrouvée éloignée du cratère a confirmé l'impression initiale que la structure complète de l'aile était présente lors de l'impact principal[C 4] »[AAIB 22]. Le British Geological Survey situé à vingt-trois kilomètres enregistre un événement sismique à 19 h 3 min 36 s mesurant 1,6 sur l'échelle de magnitude de moment, qui est attribué à l'impact[AAIB 23].
Le reste de l'épave composé du « fuselage complet [de l']avant [de l'appareil] […], comprenant le poste de pilotage et le train d'atterrissage avant, a été retrouvé en une seule pièce dans un champ à environ quatre kilomètres à l'est de Lockerbie[C 5] »[AAIB 22]. Ce champ, situé en face de l'église de Tundergarth, est l'endroit où les débris les plus facilement identifiables sont tombés et il « ressortait clairement de la nature des dommages causés par l'impact et des marques au sol que [cette partie] était tombée presque à plat sur son côté gauche mais avec une légère assiette en piqué[C 6] »[AAIB 22]. Des débris plus légers sont éparpillés jusqu'à la côte est de l'Angleterre sur une distance de 130 kilomètres, aussi loin que jusqu'à la mer du Nord[AAIB 24].
Passagers et équipage
Les 243 passagers et seize membres d'équipage sont tués, ainsi que onze résidents de Lockerbie au sol[AAIB 25],[4]. Au total, sur les 270 décès, 189 étaient des citoyens américains et quarante-trois des citoyens britanniques[7]. Dix-neuf autres nationalités étaient représentées, avec quatre passagers ou moins par pays[7],[17].
Un 244e passager, Jaswant Basuta, aurait dû se trouver à bord du vol, mais étant resté dans un bar de l'aéroport avec des membres de sa famille, il a raté l'embarquement de quelques minutes seulement[18]. Lorsqu'il s'est présenté au comptoir, il pouvait apercevoir l'avion derrière les vitres du terminal, en plein repoussage sur le tarmac[18]. Après l'explosion de l'avion, il est rapidement mis hors de cause par la police[18],[HCJ 1].
Étudiants
Trente-cinq des passagers étaient des étudiants de l'université de Syracuse, dans l'État de New York, aux États-Unis, qui participaient à la « division des programmes internationaux » de l'université (« Syracuse Abroad » ou « Study Abroad Program ») et rentraient chez eux pour Noël après un semestre à Londres[19],[20]. Quelques-uns de ces étudiants venaient d'autres universités qui s'étaient inscrites au programme[19].
Passagers notables
Parmi les passagers figure notamment le commissaire de l'ONU pour la Namibie (alors Sud-Ouest africain), âgé de 50 ans, Bernt Carlsson, qui devait assister à la cérémonie de signature des accords de New York pour l'indépendance de la Namibie au siège des Nations unies le lendemain[21]. James Fuller, un dirigeant automobile américain à la tête de l'entreprise Volkswagen aux États-Unis était également sur ce vol et rentrait chez lui après une réunion en Allemagne[22],[23]. Le navigateur olympique irlandais Peter Dix[24] ainsi que le musicien de rock Paul Jeffreys (en) étaient également à bord[25].
Fonctionnaires du gouvernement américain
Matthew K. Gannon, chef adjoint du poste de la Central Intelligence Agency (CIA) à Beyrouth, au Liban, était assis dans la classe Clipper, l'équivalent de la classe affaires chez Pan Am[26],[27]. À bord de l'avion, il y avait également un groupe de spécialistes américains du renseignement[28]. Leur présence a donné lieu à des spéculations et des théories du complot, dans lesquelles un ou plusieurs d'entre eux auraient été visés[28].
Résidents de Lockerbie
Image externe | |
Photographie du cratère d'impact dans le quartier de Sherwood, sur The Sun. | |
Onze résidents de Lockerbie dans le quartier de Sherwood sont tués lorsqu'une section de l'aile frappe une maison au 13 Sherwood Crescent à plus de 800 km/h et explose, créant un cratère de quarante-sept mètres de long et d'un volume de 560 m3[AAIB 26]. La propriété est complètement détruite et ses deux occupants sont tués[11]. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés[29],[30]. Plusieurs autres maisons et leurs fondations sont détruites et vingt-et-une autres sont si gravement endommagées qu'elles ont dû être démolies[AAIB 25],[31].
Une famille de quatre personnes, dont deux enfants de treize et dix ans, est tuée lorsque leur maison du 15 Sherwood Crescent explose[32],[29]. Un couple et leur fille de dix ans sont tués par l'explosion de leur maison au 16 Sherwood Crescent[32],[29]. Leur fils a été témoin d'une boule de feu envahissant sa maison depuis le garage d'un voisin[29],[30]. Les autres résidents de Lockerbie décédés comprennent deux personnes âgées de 81 et 82 ans, qui vivaient également dans le quartier de Sherwood, respectivement aux numéros 11 et 14[32]. Les corps des deux enfants au 15 Sherwood Crescent et des deux parents au 16 Sherwood Crescent n'ont jamais été retrouvés[29],[30],[32].
Patrick Keegans, le prêtre catholique de Lockerbie, s'apprêtait à rendre visite à des amis vers 19 heures ce soir-là avec sa mère, ayant récemment été nommé curé dans la ville[33]. La maison de Keegans au 1 Sherwood Crescent est la seule de la rue qui n'a été ni détruite par l'impact ni par le feu[34]. Selon un article de la BBC publié en 2018, Keegans est monté à l'étage pour s'assurer qu'il avait caché le cadeau de Noël de sa mère, et se rappelle que « immédiatement après, il y a eu une énorme explosion »[33]. À la suite de cela, il affirme que « les tremblements ont cessé et à sa grande surprise, il n'était pas blessé »[33].
Image externe | |
Photos « avant/après » des lieux d'impacts à Lockerbie, sur Daily Mail. | |
Bien que leurs gouvernements leur aient conseillé de ne pas se rendre sur place, de nombreux proches des victimes, dont la plupart venaient des États-Unis, sont arrivés en quelques jours à Lockerbie pour identifier les corps[35]. Des volontaires dans la ville ont mis en place et pourvu du personnel dans des cantines, qui restaient ouvertes 24 heures sur 24 et offraient aux parents, soldats, policiers et travailleurs sociaux des sandwichs gratuits, des repas chauds, du café et quelqu'un à qui parler[36],[AAIB 27]. Les habitants de la ville ont lavé, séché et repassé tous les vêtements trouvés une fois que la police avait déterminé qu'ils n'avaient aucune valeur médico-légale, de sorte que le plus grand nombre d'articles possible puisse être retourné aux proches[36]. Le correspondant de la BBC en Écosse, Andrew Cassell, rapporte à l'occasion du 10e anniversaire de l'attentat que les habitants de la ville avaient « ouvert leur maison et leur cœur » aux proches, supportant leurs propres pertes « stoïquement et avec une immense dignité », et que les liens forgés se poursuivent à ce jour[35].
Parmi les 243 passagers, les seize membres d'équipage et les onze personnes tuées au sol, la nationalité des victimes s'établit comme suit (certaines personnes sont porteuses d'une double nationalité, qui n'est pas indiquée ici)[7] :
Nationalité | Passagers | Équipage | Au sol | Total |
États-Unis | 178 | 11 | 0 | 189 |
Royaume-Uni | 31 | 1 | 11 | 43 |
Allemagne | 3 | 1 | 0 | 4 |
Hongrie | 4 | 0 | 0 | 4 |
Canada | 3 | 0 | 0 | 3 |
France | 2 | 1 | 0 | 3 |
Inde | 3 | 0 | 0 | 3 |
Irlande | 3 | 0 | 0 | 3 |
Suède | 2 | 1 | 0 | 3 |
Argentine | 2 | 0 | 0 | 2 |
Italie | 2 | 0 | 0 | 2 |
Afrique du Sud | 1 | 0 | 0 | 1 |
Belgique | 1 | 0 | 0 | 1 |
Bolivie | 1 | 0 | 0 | 1 |
Écosse | 1 | 0 | 0 | 1 |
Espagne | 0 | 1 | 0 | 1 |
Israël | 1 | 0 | 0 | 1 |
Jamaïque | 1 | 0 | 0 | 1 |
Japon | 1 | 0 | 0 | 1 |
Philippines | 1 | 0 | 0 | 1 |
Suisse | 1 | 0 | 0 | 1 |
Trinité-et-Tobago | 1 | 0 | 0 | 1 |
Total | 243 | 16 | 11 | 270 |