BNP Paribas
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BNP Paribas est une banque commerciale française présente dans 63 pays[6].
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BNP Paribas | |
Création | : création à Bruxelles de la Société générale de Belgique ancêtre de Fortis : création du Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP) et du Comptoir national d'escompte de Mulhouse, ancêtres de la BNP : création de la Banque de Paris et des Pays-Bas, ancêtre de Paribas : création de la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI) : naissance de la BNP : fusion de la BNCI et du CNEP : fusion entre la BNP et Paribas |
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Personnages clés | Michel Pébereau, Baudouin Prot, Jean-Laurent Bonnafé, Jean Lemierre, Thierry Laborde, Renaud Dumora, Yann Gérardin, Laurent David |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | Euronext : BNP |
Slogan | La banque d'un monde qui change |
Siège social | 16, boulevard des Italiens 75009 Paris France |
Direction | Jean Lemierre (Président) Jean-Laurent Bonnafé (Administrateur directeur général) |
Actionnaires | Investisseurs institutionnels européens : 41,4 % Investisseurs institutionnels hors Europe : 32,4 % SFPI : 7,8 % BlackRock Inc : 6,1 % Salariés : 4,2 % Actionnaires individuels : 4 % Grand-Duché de Luxembourg : 1,0 % Autres et non identifiés : 3,0 %[1] |
Activité | Banque, assurance |
Produits | Gestion d'actifs |
Filiales | BNP Paribas Asset Management France BNP Paribas Personal Finance (d) BNP Paribas Cardif BNP Paribas Real Estate Cetelem BNP Paribas Factor BNP Paribas Fortis Banca Nazionale del Lavoro BancWest Hello bank! Arval |
Effectif | 189 122 (2022)[2] |
SIREN | 662 042 449 |
TVA européenne | FR76662042449 |
Site web | group.bnpparibas |
Capitalisation | 67,6 milliards d’€ (10 mars 2024)[3] |
Fonds propres | 126,5 milliards d’€ (2022)[4] |
Dette | 2 539 milliards d’€ (2022)[4] |
Chiffre d'affaires | 45,9 milliards d'€ (2023)[5] +1 % |
Actifs sous gestion | 1 189 milliards d’€ (2022)[4] |
Bilan comptable | 2 666 milliards d’€ (2022)[4] |
Résultat net | 11,0 milliards d’€ (2023)[5] +11,4 % |
Société précédente | Banque nationale pour le commerce et l'industrie et Paribas |
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Code banque (BIC) | BNPAFRPP |
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Code établissement (IBAN) | 30004 |
ISIN | FR0000131104 |
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Le groupe est issu de la fusion en mai 2000 entre la Banque nationale de Paris, banque née en 1965 de la fusion de l'ancienne banque nationale de crédit et du comptoir national d'escompte de Paris, et de la banque Paribas, établissement né au cours du XIXe siècle[7].
Avec 184 000 employés en , la banque est organisée selon trois grands domaines d’activités : services bancaires pour particuliers et pour commerçants, services d'investissement et de protection, services bancaires pour entreprises et institutions[8].
En 2021, BNP Paribas est la première banque européenne par son activité et sa rentabilité avec 3 080 milliards $ d'actifs[9] et le 8e groupe bancaire international[10] .
Au , le bénéfice net part du groupe s'élève à 10,2 milliards d'euros, en hausse de 7,5 % par rapport à 2021[11].
BNP Paribas est cotée au premier marché d'Euronext Paris et fait partie de l'indice CAC 40[12].
BNP Paribas est - en tant que groupe bancaire - né le de la fusion de la Banque nationale de Paris (BNP) et de Paribas[13]. L'histoire de cet acteur économique et financier majeur en Europe remonte à près de deux siècles.
Héritier, en France, du Comptoir national d'escompte de Paris et du Comptoir d'escompte de Mulhouse, créés en 1848 pour sa partie BNP et de la Banque de Paris et des Pays-Bas (qui apparaît en 1872) pour son volet Paribas, ses racines remontent à 1822 avec la Société générale de banque en Belgique, ancêtre de la banque Fortis, acquise en 2009 par le groupe.
Au cœur de la crise économique de 1847-1848, le gouvernement provisoire de la Seconde République décide de la mise en place de comptoirs d'escompte pour enrayer le blocage bancaire et la récession économique des années 1845-1848, en vue de réanimer le commerce. La création des Comptoirs d'escompte inaugure la révolution bancaire des années 1850 et la création de grandes banques de dépôts[14]. Ces créations se font dans un contexte de révolution industrielle, de crise économique et de révolution bancaire[15].
Le Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP)
Dans ce contexte, le Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP) est créé en mais diversifie rapidement ses activités ; il s'affranchit de la tutelle de l’État et devient le Comptoir d'escompte de Paris (CEP) en . À la signature du traité de commerce franco-britannique de 1860, il favorise, en pionnier, le grand commerce avec des points d'appui bancaires le long des axes d'échange des plus intenses ou des plus prometteurs dans le pourtour de l'Océan Indien et en Extrême-Orient[16].
Ainsi, entre et , sont ouvertes des agences en Chine, en Inde, à la Réunion, à Londres, au Japon, aux États-Unis, en Égypte, en Australie[17] et à Madagascar (1885). On parle de " French Bank " en Orient[18]. C'était une volonté affichée de concurrencer sur leur propre territoire les banques et le commerce britanniques : les premières agences ouvertes le sont dans les zones d'influence anglaise.
Dans un contexte d'atonie économique, le CEP cherche de nouvelles affaires : en , le Comptoir se voit entrainé dans des opérations hasardeuses sur le cuivre et est mis en liquidation. Il renaît sous le nom de CNEP en [19] avec une nouvelle équipe dirigeante.
Actif à l'étranger mais également sur le territoire national, il participe en à la création du Crédit national[20] et, aux États-Unis, à celle de la French American Banking Corporation (FABC), symbole de l'implantation du CNEP en Amérique. Il traverse la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale sans problème . En juin 1945, il est la troisième banque française de dépôts, à la tête alors de 530 agences et succursales.
Dans le cadre général de la nationalisation des grandes banques, souhaitée par le gouvernement provisoire de la République française, présidé par le général de Gaulle, le , le CNEP ainsi que le Crédit lyonnais, la Société générale et le la Banque nationale pour le commerce et l'industrie- toutes quatre grandes banques de dépôt - est nationalisé[21], conformément à la loi n°45-15 du 2 décembre 1945[22].
Le Comptoir national d'escompte de Mulhouse
Parallèlement, le Comptoir national d'escompte de Mulhouse s'émancipe de la tutelle de l'État et devient le Comptoir d'escompte de Mulhouse (CEM) en . L'établissement mène une politique active d'expansion dans l'Est de la France. Mais à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870/1871, les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle sont annexés par l'Empire allemand, au vu des dispositions du traité de paix signé à Francfort en mai 1871 et le CEM se retrouve dans une situation délicate : le siège social se situe à compter de 1871 en zone gouvernée par les Allemands alors que la plupart des succursales et des capitaux drainés sont français.
La Banque nationale de crédit
Devant la montée des tensions, le , la banque est scindée en deux entités : d'une part, le Comptoir d'escompte de Mulhouse ou CEM, maison-mère qui ne compte plus que trois succursales dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle, et, d'autre part, la Banque nationale de crédit (BNC), filiale qui regroupe les activités sur le territoire français, après 1871. Redevenu établissement bancaire français en novembre 1918, à la fin de la première guerre mondiale, le CEM est absorbé en par sa filiale, la BNC et devient alors sa direction régionale pour l'Est de la France[23].
La BNC, qui avait été créée en 1913 pour reprendre l'activité du réseau français du CEM, se lance après 1918 dans une politique d'expansion sur le marché national. Elle absorbe une trentaine d'établissements locaux et régionaux et, en , elle ne compte pas moins de 442 agences, dont 188 succursales. Les opérations d'escompte constituent la moitié de ses opérations et la banque a contribué activement au financement des dépenses publiques, en particulier dans le cadre de l'effort de guerre[24].
Banque nationale pour le commerce et l'industrie
Mais dans le contexte de la crise de 1929 et en raison d'engagements trop poussés avec des entreprises fragilisées, la BNC est liquidée en 1932. Sur ses décombres est constitué un nouvel établissement sous les auspices des autorités politiques et des institutions consulaires, la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI), qui reprend ses actifs sains, le personnel , les succursales et les dépôts restants.
Sous la direction d'Alfred Pose, l'établissement est réorganisé. De sa création jusqu'au second conflit mondial, la banque prend le contrôle d'un grand nombre de banques régionales, souvent en situation difficile. Même la conquête de la France par les forces armées allemandes n'arrête pas l'essor de la banque, ses pôles de croissance se trouvant essentiellement en outre-mer : en 1940, elle prend le contrôle de la Banque de l'union-africaine (BUNA), rebaptisée BNCI-Afrique (BNCIA) et ouvre des agences à Saint-Louis du Sénégal, Abidjan, Conakry, Brazzaville, Pointe-Noire, Bangui, Douala, Madagascar et la Réunion ; elle s'implante dans les Antilles. Entre 1942 et 1944, une trentaine de succursales ou sièges sont ouverts en Syrie et au Liban, alors sous mandat français depuis 1922, tout en poursuivant parallèlement l'expansion de la BNCIA depuis Alger.
Le , au vu des dispositions de la loi n°45-15 du 2 décembre 1945, la BNCI est nationalisée comme le Crédit lyonnais, la Société générale et le Comptoir national d'escompte de Paris, autres grandes banques de dépôts. L'État en devient l'unique actionnaire. La présence à l'étranger est poursuivie et passe désormais par une politique de filialisation.
À la veille de sa fusion avec le CNEP, en mai , la banque compte 1050 guichets en France et 30 filiales à l'étranger[22].
La naissance et l'essor de la Banque nationale de Paris (BNP)
Le , sous la houlette de Michel Debré, ministre des Finances, la BNCI et le CNEP fusionnent et donnent naissance à la Banque nationale de Paris (BNP)[25]. L'objectif est de créer une banque au service de l'économie nationale, venant stimuler le commerce avec le Crédit lyonnais et la Société générale.
La fusion entre les deux entités est officiellement achevée en 1969. La BNP, dans le sillage de la BNCI, met très vite en place une direction générale fortement structurée et centralisée. Le pouvoir est partagé entre Henry Bizot, président du CNEP, nommé président du nouvel établissement, et Pierre Ledoux, directeur général de la BNCI, devenant directeur général de la BNP. Le nouveau siège se situe dans les immeubles de la BNCI, boulevard des Italiens.
Cette fusion permet la structuration d'un réseau relativement complémentaire à l'échelle nationale et internationale, le CNEP étant bien implanté à Paris, la BNCI en province et il y a peu de doublons à l'international. L'unification des réseaux est achevée fin 1967 à l'étranger et fin 1968 en France.
Dans un contexte d'expansion de la bancarisation des ménages la BNP se développe auprès du grand public alors sous-équipé en comptes bancaires[26]. C'est aussi l'époque où est lancée la célèbre campagne publicitaire "votre argent m'intéresse" (1973) qui rompt avec les codes habituels de la politique bancaire ; et cette même année est signé le partenariat avec le tournoi de Roland Garros.
L'essor de la banque touche également son développement à l'international : l'Asie du Sud-Est avec Hong-Kong comme plaque tournante, le Canada avec une expansion de son réseau d'agences, acquisition de Bank of the West aux États-Unis (1979), alliance avec Dresdner Bank (1990). Après le premier choc pétrolier de 1973, l' installation progressive de la banque s'effectue dans les pays du Golfe (1973-1979)[27].
Parallèlement, la banque, en 1982, est détenue par l'État avec 83 % du capital. Elle sera privatisée de nouveau en 1993 et entrera dans une nouvelle ère, menée par Michel Pébereau.
La Banque de Paris et des Pays-Bas, ancêtre de Paribas
La seconde branche française du Groupe, Paribas, produit d'une longue histoire, est très complémentaire des activités de la BNP de par ses activités historiques.
Dans le prolongement du processus de concentration bancaire du milieu du XIXe siècle, à l'origine de la fondation de la Banque de Paris et des Pays-Bas en 1872, l'ancêtre de Paribas, il y eut la fusion de deux établissements : la Banque de Crédit et de Dépôt des Pays-Bas (1863) et la Banque de Paris (1869). Ce nouvel acteur de la finance deviendra le prototype de la banque d'affaires à la française[28].
Jusqu'en 1914, son histoire fut dominée par la participation à des opérations financières internationales[28] : acteur majeur dans de nombreux pays pour le placement d'emprunts d'État, participant à l'effort de guerre français par son dynamisme obligataire en 1914-1918, mais aussi en investissant dans le développement de l'industrie de l'armement. Mais la banque sort très affaiblie du conflit et dans une Europe déstabilisée par la guerre et gangrénée par l'inflation, elle réoriente ses activités vers le financement d'initiatives en Europe centrale. Le retour aux opérations financières internationales intervient à partir de 1928, mais à cause de la crise économique des années 1930 et de la Seconde Guerre mondiale, les positions de la banque sont ruinées en Europe centrale (avec notamment la nationalisation décidée par les nouvelles autorités communistes de tous les établissements bancaires, nationaux ou étrangers) et sont bancales dans le reste du monde.
Son statut de banque d'affaires lui fait éviter la nationalisation prévue par la loi n°45-15 du 2 décembre 1945, la banque orientant son activité vers les entreprises et participant au développement et à la restructuration du tissu industriel français (Bull, CSF, Thomson). Sous l'impulsion de Jean Reyre, directeur général puis président de 1948 à 1969, la banque s'internationalise et se développe. À la fin des années 1960, elle prend le contrôle du Crédit du Nord et de la Banque de l'Union parisienne[28].
La banque est nationalisée , au vu des dispositions prévues par le gouvernement Mauroy en . Elle prend alors le nom de Paribas[29]. Puis elle est de nouveau privatisée au début de 1987. Elle fait l'objet en 1997 d'une OPE de la part de sa maison mère, la Compagnie financière de Paribas et, le 12 mai 1998, participe à la création de Paribas par fusion avec la Compagnie financière de Paribas, la Compagnie bancaire et la Compagnie de navigation mixte[22].
La naissance de BNP Paribas
À partir de 1993, l’ouverture du marché bancaire européen permet aux banques d'entrevoir des stratégies de consolidation au niveau national puis européen. C’est dans ce contexte que va se jouer une grande bataille boursière, qui verra finalement la naissance du groupe bancaire BNP Paribas.
Plusieurs tentatives de rapprochement ont lieu dans les années 1990 afin de constituer un ensemble bancaire européen compétitif, mais sans succès. C’est en mars 1999 que BNP prépare, en réponse à l’offre de la Société générale sur Paribas (qui a eu lieu le 1er février), un projet de double offre publique non sollicitée sur la Société générale et sur Paribas : le projet d’un rapprochement de BNP, Société générale et Paribas, baptisé SPB[30], ambitionne de donner naissance à la première banque européenne de la zone euro. Dans un contexte de forte concentration bancaire à l’échelle européenne, la BNP tente le tout pour le tout en vue de ne pas se faire marginaliser dans un paysage hexagonal en cours de concentration.
Après une intense bataille boursière, médiatique et institutionnelle qui oppose les trois banques, le , l'assemblée générale mixte entérine la création du nouveau groupe BNP Paribas[18]. Celui-ci se classe dès lors au premier rang des groupes bancaires tant français et qu' européen.
Fort de sa nouvelle assise, le groupe BNP Paribas poursuit sa politique d'expansion :
- il acquiert en les 55 % de Bank of the West qu'il ne possédait pas encore. Bank of the West devient alors une filiale à 100 %[31]. En 2005, poursuivant sa stratégie de croissance ciblée, il annonce l'acquisition des banques américaines Commercial Federal Corporation et United California Bank[32].
- au cours de l'année 2002, le groupe se renforce au Maghreb : une filiale en Algérie est ouverte (BNP Paribas El Djazair) et, dans le même temps, il acquiert le réseau d'ABN Amro Bank Maroc qui est intégré à celui de la Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie (BMCI), déjà propriété à 65 % de BNP Paribas[33].
- en 2005, la banque turque TEB (Türk Ekonomi Bankasi) entre dans le groupe, signant un partenariat avec BNP Paribas[34]. Puis, en février 2011, soit deux ans après le rapprochement de BNP Paribas et Fortis bank, la filiale turque de la banque belge, Fortis Bank AŞ et TEB, fusionnent[35].
- en 2006, BNP Paribas acquiert la banque italienne Banca Nazionale del Lavoro (BNL) et l'Italie devient alors le second marché domestique de la banque[36].
Le , la BNP gèle trois de ses fonds de placement investis en titres investis en TACH (titres adossés à des créances hypothécaires) entrainant une chute du cours boursier. Pour calmer les marchés, la BCE injecta alors 94,8 milliards d'euros afin de compenser l'asséchement des opérations interbancaires[37].
Enfin, en pleine crise des subprimes, le , BNP Paribas obtient l'aval des actionnaires de Fortis Holding pour l'acquisition de la banque belge Fortis. BNP Paribas lance en 2009, la marque BNP Paribas Fortis[38]. Par ailleurs, BNP Paribas prend également une part de 25 % du capital de Fortis Assurances Belgique, rebaptisée AG Insurance. En novembre 2013, BNP Paribas rachète les 25 % que détenait l'État belge dans BNP Paribas Fortis pour 3,25 milliards d'euros, l'État belge faisant une plus-value de 900 millions d'euros et garde sa participation de 10,3 % dans BNP Paribas[39]. La même année, le groupe acquiert 66 % de la BGL au Luxembourg[40].
Le , BNP Paribas lance sa banque en ligne baptisée Hello Bank!. Début octobre, la banque annonce 5000 comptes ouverts. La banque prévoyait 25 000 ouvertures de comptes avant la fin 2013[41]. La même année, la Belgique cède 25 % de ses parts dans Fortis à BNP Paribas[42]. Fin 2014, Hello Bank compte plus de 800 000 clients. Fin 2015, elle dénombre 2,4 millions de clients et génère 8,7 % des revenus de la clientèle « particuliers » de BNP Paribas. Fin 2016, elle compte 2,5 millions de clients dans le monde. En France, Hello Bank! comptait 302 000 clients au 31 mars 2017[43].
En , BNP Paribas rachète BGZ, la filiale polonaise de Rabobank[44]. Cette acquisition est finalisée en septembre 2014. L'achat inclut les activités de Rabobank Polska fusionnées avec Bank BGZ en juin 2015[45].
Le , BNP Paribas est condamnée par un tribunal fédéral aux États-Unis à payer 9 milliards de dollars d'amende dans le cadre de la violation du droit des transactions en dollars avec des pays sous embargo.
En , les Galeries Lafayette vendent leur participation de 50 % dans LaSer à BNP Paribas, pour 280 millions d'euros[46].
En , BNP Paribas annonce la fusion de ses activités allemandes avec la banque DAB Bank, dont elle contrôlait 91,7 % du capital fin 2014 et dont elle a acquis les participations minoritaires courant 2015 à UniCredit. Avec cette opération, les activités allemandes de BNP Paribas regroupent 1,5 million de clients[47].
En , BNP Paribas acquiert 95 % de la Financière des Paiements Électroniques, entreprise gestionnaire du Compte-Nickel, qui a alors 540 000 clients[48]. En juillet 2017, BNP Paribas Cardif, filiale spécialisée dans l'assurance, acquiert les 50 % qu'il ne détenait pas dans Cargeas, sa co-entreprise italienne avec Argeas[49]. En avril 2018, BNP Paribas acquiert les activités polonaises de Raiffeisen Bank pour 775 millions d'euros, dans le but de regrouper ces activités avec sa filiale locale BGZ[50].
En 2017, Jean-Laurent Bonnafé créé la Direction de l’engagement d’entreprise sous l’égide d’Antoine Sire[51].
En décembre 2018, des syndicats de la banque et en particulier de la filiale de banque de détail (à destination des particuliers et des TPE/PME) appellent à une grève pour protester contre la réduction des effectifs et l'absence de revalorisation des salaires[52]. En , BNP Paribas annonce la suppression à l'horizon 2021 de 2 200 postes en Belgique[53],[54] sur les 13 000 que compte le groupe dans le pays, dans un contexte de réduction du réseau d'agences liée à la numérisation des banques de détail[55].
En septembre 2019, BNP Paribas annonce vouloir se séparer de 10 % de ses effectifs dans la gestion d'actifs basés à Paris soit une centaine de postes[56]. Un plan de départ volontaire devrait être ouvert afin de faciliter cette réduction d'effectif motivée par les défis structurels imposés par le durcissement des réglementations[57]. En septembre 2019, BNP Paribas annonce l'acquisition d'une filiale de la Deutsche Bank spécialisée dans les services pour hedge fund et qui a, comme personnel, moins d'un millier de salariés[58].
En 2020, BNP Paribas dégage un bénéfice net de 7,07 milliards d'euros, soit une baisse de 13,5 % par rapport à 2019. Confrontée à la crise, la direction avait anticipé un affaissement de 15 à 20 % et publie donc des résultats plus favorables que prévu[59]. Le PNB s'est stabilisé à 44,28 milliards d'euros, soit une baisse de 0,7 % par rapport à l'année précédente[60]. Dans le même temps, les effectifs du groupe ont diminué de 3 %, passant de 198 800 collaborateurs à 193 300[61].
En , BNP Paribas acquiert Floa Bank au Groupe Casino et au Crédit mutuel pour 258 millions d'euros[62].
En , un accord est conclu pour la cession de Bank of the West à la Banque de Montréal pour 16,3 milliards de dollars. Cette opération majeure qui représente 20 % de la capitalisation boursière de BNP Paribas serait due à une absence de synergie avec le reste du groupe ainsi qu'à un prix de vente très intéressant[63].
En avril 2022, la BNP Paribas participe à l'OPA d'Elon Musk sur Twitter en apportant 1,4 milliard de dollars de prêts[64].
En octobre 2022, le groupe achète la société de fintech Kantox, spécialisée dans le risque de change, pour 120 millions d'euros[65].
En février 2023, le groupe annonce un bénéfice net historique de 10,2 milliards d'euros sur l'année 2022[66], le chiffre d'affaires ayant progressé dans ses 3 domaines d'activité[67]. Toujours en février, le groupe poursuit la transformation de sa filiale spécialisée dans le crédit à la consommation impliquant la suppression progressive d'environ 900 postes [68], toutefois sans aucun départ contraint ni licenciement[69].
Au premier trimestre 2023, la bonne santé de BNP Paribas se confirme avec l'annonce d'un bénéfice net record de 4,4 milliards d'euros, soit 2,5 fois plus que l'année précédente[70]. Ce bénéfice net record, porté par la cession de la filiale américaine Bank of the West, annonce une année 2023 record, après celle déjà record de 2022[71].
En 2022, l’organisation de BNP Paribas se divise en trois sous-groupes : Les services bancaires pour particuliers et commerciaux, les services d'investissement et de protection, et les services bancaires pour entreprises et institutions[8].
Services bancaires pour particuliers et commerciaux
Les services bancaires pour particuliers et commerciaux regroupent des banques commerciales, en France (BCEF), en Belgique BNP Paribas Fortis, en Italie BNL BNP Paribas, au Luxembourg BGL BNP Paribas, ainsi qu’en Algérie, Côte d’Ivoire, Maroc, Sénégal, Pologne, Turquie, Ukraine, Chine et aux États-Unis.
Elle regroupe également les services, le crédit immobilier, les activités de financement d’investissements des entreprises (BNP Paribas Leasing Solutions), tels que le crédit à la consommation (BNP Paribas Personal Finance)[72], investissements personnels (BNP Paribas Personal Investors) et de locations avec services (Arval)[73] ainsi que Nickel qui figure parmi les leaders en Europe et dans le monde[74].
Immobilier
BNP Paribas est également actif dans des investissements immobiliers. BNP Paribas Immobilier a racheté en 2010, l'Hôpital St-Michel, dans le but d'y construire un centre médico-social, ainsi que des logements sociaux, en partenariat avec France Habitat et l'Association St-Michel[75].
Mécénat
Ayant à sa tête depuis juillet 2021 Isabelle Giordano[76], le mécénat se fait au sein de la Fondation BNP Paribas.
Depuis 2015, la Fondation BNP Paribas soutient des associations comme le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR)[77], ou Simplon[78], des programmes aidant l’insertion professionnelle des réfugiés.
Finance durable
À la suite de l’Accord de Paris[79], en 2015, BNP Paribas s’est engagé à contribuer à l’objectif de maintenir le niveau de réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2° Celsius par rapport aux niveaux préindustriels[80].
En 2017, BNP Paribas cesse tout financement de projet de centrale électrique à partir du charbon[81].
Fin 2017, le Groupe cesse de fournir tout nouveau service financier aux spécialistes des hydrocarbures non conventionnels (gaz de schiste, pétrole de schiste, pétrole issu de sables bitumineux) et écarte de ses financements des projets en Arctique[82].
Fin septembre 2022, le groupe avait déjà pivoté vers le financement de la production des énergies bas carbone avec 55 % de son portefeuille consacré à ces énergies et 45 % aux énergies fossiles[83]. Il entre, en 2023, dans une étape d’accélération[84].
Ces retraits progressifs des énergies fossiles mènent BNP Paribas à faire partie d’un groupe d’entreprises boycottées par l’État du Texas[85], plus gros producteur d’hydrocarbures des États-Unis, qui les juge trop « vertes »[86].
Comité exécutif
Le Comité exécutif[87] est composé de :
- Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général
- Yann Gérardin, Directeur Général Délégué, Corporate and Institutional Banking
- Thierry Laborde, Directeur Général Délégué, Retail Banking
- Laurent David, Directeur Général adjoint, Chief Operating Officer
- Renaud Dumora, Directeur Général Adjoint, Investment & Protection Services
- Marguerite Bérard, Directrice de la Banque Commerciale en France
- Stefaan Decraene, Responsable d'International Retail Banking
- Charlotte Dennery, Administratrice Directrice Générale de BNP Paribas Personal Finance
- Bernard Gavgani , Directeur des Systèmes d’information
- Elena Goitini, Administratrice Déléguée de BNL
- Nathalie Hartmann, Directrice de la Conformité
- Max Jadot, Administrateur Directeur Général et Président du comité de Direction de BNP Paribas Fortis.
- Yannick Jung, Responsable de Corporate & Institutional Banking Global Banking EMEA
- Pauline Leclerc-Glorieux, Administratrice Directrice générale de BNP Paribas Cardif
- Lars Machenil, Directeur Financier
- Sofia Merlo, Directrice des Ressources Humaines
- Olivier Osty, Responsable de Corporate & Institutional Banking Global Markets
- Franck Roncey, Directeur des Risques.
- Antoine Sire, Directeur de l'Engagement d'entreprise.
Conseil d'administration
Le Conseil d'administration est composé de 14 administrateurs nommés[88] par les actionnaires et de deux administrateurs élus par les salariés. La durée des mandats des administrateurs est fixée à trois années pour les administrateurs dont le mandat vient à renouvellement, en application des recommandations de place.
Le Conseil d'administration[89] est présidé depuis le par Jean Lemierre.
- Jean Lemierre, Président du Conseil d'Administration de BNP Paribas (16 mai 2023 – AG 2026, premier mandat )
- Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général de BNP Paribas (17 mai 2022 - AG 2025, premier mandat 12 mai 2010)
- Jacques Aschenbroich, Président - Directeur général de Valeo (19 mai 20203– AG 2026, premier mandat 23 mai 2017)
- Juliette Brisac, Chief Operating Officer de la Direction de l’Engagement d’entreprise du Groupe BNP Paribas (nommée par les actionnaires en tant qu’administratrice représentant les salariés actionnaires : 18 mai 2021 – AG 2024, premier mandat 18 mai 2021)
- Pierre-André de Chalendar, Président de la Compagnie de Saint-Gobain (18 mai 2021 – AG 2024, premier mandat 23 mai 2012)
- Monique Cohen, Associée d’APAX (16 mai 2023 – AG 2026, premier mandat 14 mai 2014)
- Hugues Epaillard, Chargé d’Affaires Immobilier BNP Paribas, élu titulaire par les salariés cadres de BNP Paribas (le 16 février 2024-15 février 2027)
- Marion Guillou, Administratrice de sociétés (17 mai 2022 - AG 2025, premier mandat 15 mai 2013)
- Lieve Logghe, Senior Advisor de Euronav NV (17 mai 2022 - AG 2025, premier mandat 17 mai 2022)
- Marie-Christine Lombard, Présidente du Directoire de Geodis (10 janvier 2024 - AG 2024)
- Christian Noyer, administrateur de sociétés (18 mai 2021 – AG 2024 // premier mandat 18 mai 2021)
- Daniela Schwarzer, Fondation Bertelsmann, mambre du directoire (16 mai 2023 – AG 2026, premier mandat 14 mai 2014)
- Michel Tilmant, Administrateur de sociétés (17 mai 2022 - AG 2025, premier mandat 12 mai 2010)
- Sandrine Verrier, Assistante de Production et d'Appui Commercial, élue titulaire par les salariés techniciens de BNP Paribas (16 février 2021 – 15 février 2024, premier mandat 16 février 2015)
Autre mandataires sociaux :
- Yann Gérardin, directeur général délégué chargé du pôle Corporate and Institutional Banking
- Thierry Laborde, directeur général délégué chargé du pôle Commercial, Personal Banking & Services