Camps de réfugiés sahraouis
camps de réfugiés au Sahara occidental et à Tindouf en Algérie / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les camps de réfugiés sahraouis sont des installations humanitaires provisoires accueillant les peuples nomades sahraouis rescapés de la zone de territoire du Sahara occidental, fondées entre 1975 et 1976 en Algérie, aux environs de Tindouf, à la suite des accords de Madrid et de la marche verte qui marque le début des affrontements entre le Maroc et la Mauritanie d'une part et le Front Polisario d'autre part durant la guerre du Sahara occidental, ainsi que la constitution le de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Les camps rassemblent 165 000 personnes[Quand ?] selon les chiffres du HCR ; leurs habitants sont pour la plupart des personnes âgées, des femmes et des enfants. Les possibilités limitées de subsistance dans l'environnement hostile du désert ont forcé les réfugiés à dépendre de l'aide humanitaire internationale pour leur survie : cette partie du désert appelée Hamada[n 1] est réputée inhabitable. Cependant, les camps de Tindouf diffèrent de la majorité des camps de réfugiés du point de vue de l'organisation. La gestion de la vie du camp est prise en main par les réfugiés eux-mêmes, avec peu d'ingérence extérieure[1].
Les femmes tiennent un grand rôle dans l'administration quotidienne des camps ; leur action prend appui notamment sur les structures de l'Union nationale des femmes sahraouies.
Les principaux camps sont ceux de : Laâyoune, Smara[2], Aoussert, Rabouni, Boujdour[3],[4]. À ces 5 camps principaux s'ajoute celui plus petit du 27 février.
La situation de ces camps est particulière en raison de la durée du déplacement forcé des populations, durée qui s'étend sur plus de 40 années en 2023. Les populations sahraouies demandent depuis 1976, au nom du droit à l'autodétermination, l'indépendance du Sahara occidental, qui est considéré par le Maroc comme un territoire d'allégeance tribal historique. De 1980 à 1978 le Maroc fait ériger un mur de sable pour protéger les intérêts miniers du Maroc des incursions du Front Polisario.
Les indépendantistes sahraouis, et tout particulièrement les journalistes font l'objet d'intimidations, d'arrestations et de persécutions de la part des autorités marocaines, au point de susciter l'opprobre des ONG et de la communauté européenne.
Les indépendantistes sahraouis et le Front Polisario ont développé une culture de poésie et de chant à travers des artistes notoires comme Al Khadra Mabrook, Aziza Brahim et Mohamed Mustafa Mohamed Salem dit « Badi ».