Codex Montpellier
manuscrit de musique médiévale / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le Codex Montpellier ou Chansonnier de Montpellier (Montpellier, Bibliothèque Inter-Universitaire, section Médecine, H196) est une importante source de la polyphonie française du XIIIe siècle. Le codex contient 336 œuvres polyphoniques composées autour de 1250–1300 et a probablement été recopié en 1300[1].
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Comme alternative polémique à la notion de manuscrit compilé en diverses étapes d'activité tout au long d'une décennie ou plus, Mary Elizabeth Wolinski[2] postule une unique campagne de copie pour les fascicules 1 à 7, pendant la décennie de 1260–1270, et le fascicule 8 peut-être aussi déjà depuis la décennie de 1270. Sa théorie, bien qu'elle ne soit pas largement acceptée, a des implications radicales pour le développement du motet, la notation musicale et la théorie de la musique dans la seconde moitié du XIIIe siècle[3]. On pense que ce manuscrit est d'origine parisienne.
Le Codex Montpellier peut se diviser grosso modo en 8 fascicules qui contiennent divers genres musicaux de l'époque. Sur ses 395 folios, 41 sont illustrés. Trois langues se partagent le recueil : moyen français, latin, provençal ancien, soit plus de 500 poèmes, puisqu'il y a plusieurs textes par œuvre. Les contenus s'organisent de la façon suivante :
- fascicule 1 (fos 1–22) : Liturgie : organa et conductus
- fascicule 2 (fos 23–62) : Motets triples latins, consistants en un cantus firmus avec trois autres lignes de contrepoint.
- fascicule 3 (fos 63–86) : Motets doubles macaroniques, consistants en un cantus firmus avec deux autres lignes de contrepoint.
- fascicule 4 (fos 87–110) : Motets doubles latins.
- fascicule 5 (fos 111–230) : Motets doubles français.
- fascicule 6 (fos 231–269) : Motets français à deux voix.
- fascicules 7 (fos 270–349) et 8 (fos 350–397) : Motets à trois voix, vraisemblablement compilés avant les fascicules 2 à 6
Il y a aussi des suppléments ajoutés aux fascicules 3, 5 et 7. En raison des divers systèmes de notation musicale utilisés pour les fascicules 2-6 et 7-8, le codex de Montpellier est une source cruciale pour la chronologie des styles de la polyphonie médiévale française.
Le codex de Montpellier est une source critique pour connaître les motets pré-franconiens et franconiens, après Francon de Cologne. Bien que la musique qui apparaît dans le codex soit anonyme, on peut faire diverses attributions, en raison des concordances avec d'autres manuscrits ou sur la base de ressemblances stylistiques, avec Pérotin (fascicule 1), Petrus de la Croix, Adam de la Halle, Guillaume d'Auvergne et Philippe le Chancelier. Beaucoup des cantus firmus proviennent des chants de Notre-Dame. Alors que le fascicule 1 contient de la polyphonie sacrée, surtout de l'école de Notre-Dame, la part la plus importante du codex est la collection de motets d'amour courtois français. Les motets de cette collection ne sont pas isorythmiques. En fait, les premiers motets isorythmiques – de Philippe de Vitry – ne sont pas composés avant les première décennies du XIVe siècle.
Le manuscrit comporte 41 pages illustrées de lettrines historiées et de scènes, notamment de chasse et de jeux, situées en bas de pages. Le premier folio de chaque fascicule est ainsi richement décoré.