Collections d'art islamique dans le monde
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Partout dans le monde, des musées, des bibliothèques et des collections privées conservent actuellement des objets d'art de l'Islam.
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Dès le Moyen Âge certains objets prennent place dans des trésors, profanes ou ecclésiastiques, dans le monde islamique comme occidental. Dès le XVe siècle en Iran des albums (muraqqa') rassemblent des calligraphies, enluminures et peintures. Toutefois, la collecte et de l'exposition des objets d'art islamique dans une optique scientifique n'apparaît qu'au milieu du XIXe siècle, en premier lieu dans le monde occidental. Les musées d'anciens pays coloniaux, comme le musée du Louvre, le British Museum, le Victoria and Albert Museum, mais aussi le musée d'art islamique de Berlin conservent ainsi des collections parmi les plus riches et les plus diversifiées du monde, enrichies par des missions ethnographiques et archéologiques, mais aussi par des dons, legs et ventes de voyageurs comme Sir Robert Murdoch Smith. Le développement de ces musées est à mettre en rapport non seulement avec celui des études orientalistes, et les prémices d'une histoire scientifique des arts de l'Islam, mais aussi avec la mise en place, à la même période, de musées consacrés aux arts décoratifs et industriels, destinés à développer l'industrie. Les collections russes, dont les plus importantes sont conservées au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg se développent à la même période, bénéficiant d'une proximité avec le monde islamique, en particulier avec la Perse et l'Asie centrale ; toutefois, il n'existe pas de musée d'art islamique avant la révolution de 1917. De la même manière, les collections américaines, parmi lesquelles celles du Metropolitan Museum of Art et du musée des beaux-arts de Boston, commencent à prendre de l'ampleur dans les premières décennies du XIXe siècle. Dans le monde islamique, les premiers musées sont des créations coloniales : Musée national des antiquités et des arts islamiques en Algérie, musée national du Bardo en Tunisie, musée d'art arabe au Caire… Après la Première Guerre mondiale, des musées sont également créés en Turquie, en Syrie, en Irak, en Iran, alors que prennent corps les pensées politiques indépendantistes. Cette histoire explique pourquoi la plupart des musées du monde islamiques conservent des collections tournées vers leur patrimoine national, tandis que les musées occidentaux exposent des collections plus généralistes, couvrant une vaste aire entre l'Espagne et l'Inde.
La Seconde Guerre mondiale et la décolonisation marquent d'importants changements, à la fois dans les pays occidentaux et islamiques. Il faut attendre les années 1970 (à la suite du premier choc pétrolier), et surtout les années 2000 (à la suite des attentats du 11 septembre 2001), pour que les grands musées occidentaux s'intéressent à nouveau aux arts de l'Islam. Des rénovations et des agrandissements des départements islamiques ont lieu dans la plupart des grands musées universalistes occidentaux. Les riches pays du golfe Arabo-Persique (Qatar, Bahreïn, Émirats arabes unis) développent eux aussi des musées d'art islamique dans cette dernière décennie ; leurs collections reprennent souvent les critères généralistes des collections européennes.
L'origine des œuvres d'art islamique est souvent difficile à tracer. Les grands musées généralistes occidentaux ont souvent constitué leurs collections grâce à des dons et legs de collectionneurs et amateurs. Beaucoup d'objets proviennent d'un marché de l'art vivace depuis le XIXe siècle, centré au début du XXe siècle autour de Paris avec des vendeurs comme Georges Demotte, puis, après la Seconde Guerre mondiale, de Londres. Ces œuvres, de qualités parfois exceptionnelle, sont très difficiles à tracer. Certaines proviennent de collections amassées par des voyageurs occidentaux au XIXe siècle, d'autres de collections anciennes de familles du monde islamique, d'autres de fouilles légales ou illégales. L'archéologie est aussi une source d'arrivée des objets dans les musées. Certains musées sont ainsi entièrement consacrés à un site ou aux découvertes d'un pays. Des missions ethnographiques ont aussi permis d'enrichir les collections de musées.
Parmi les musées et collections privées conservant de l'art islamique, plusieurs types peuvent être distingués :
- des musées universalistes, qui consacrent une section ou un département de leurs collections aux arts de l'Islam ;
- des musées spécifiquement consacrés aux arts de l'Islam de manière générale, souvent de facture récente ;
- des musées dont les collections généralistes sont centrées sur un pays ou une région géographique (Maghreb, monde arabe, monde iranien…), type le plus fréquent dans le monde islamique ;
- des bibliothèques ;
- des musées archéologiques, liés à un site ou à l'activité archéologique nationale ;
- des musées ethnographiques, souvent situés dans les pays du monde islamique, et qui cherchent à préserver la mémoire de modes de vies locaux menacés par les évolutions récentes de l'urbanisation ;
- des musées spécialisés autour d'un type d'objets (verre, céramique, tapis, instruments de musique).