Complexe du dessèchement rapide de l'olivier
maladie bactérienne qui affecte les oliviers / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le complexe du dessèchement rapide de l'olivier (italien : Complesso del disseccamento rapido dell'olivo, abrégé en CoDiRO), ou syndrome du déclin rapide de l'olivier, est une maladie bactérienne qui affecte les oliviers (Olea europaea), se manifestant par le dessèchement du limbe des feuilles[1], d'abord limité à des rameaux isolés, puis s'étendant à des branches entières du houppier jusqu'à affecter la totalité de l'arbre[1].
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Complexe du dessèchement rapide de l'olivier | |
Oliviers morts dans une oliveraie infestée par Xylella fastidiosa (Pouilles, Italie, 2019) | |
Type | Maladie bactérienne |
---|---|
Noms communs | Complexe du dessèchement rapide de l'olivier, syndrome du déclin rapide de l'olivier, Complesso del disseccamento rapido dell'olivo (it), Olive Quick Decline Syndrome, OQDS (en) |
Agents | Xylella fastidiosa subsp. pauca, souche ST53 |
Hôtes | Olivier + nombreuses autres espèces-hôtes de la bactérie |
Vecteurs | Cicadelles et cercopes, notamment Philaenus spumarius (cercope des prés) |
Répartition | Provinces de Lecce et de Brindisi (Italie) |
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La pathologie paraît strictement associée à la présence, chez les plantes affectées, d'une souche bactérienne particulière (identifiée comme ST53[2]) de Xylella fastidiosa subsp. pauca, espèce de bactérie phytopathogène originaire du continent américain où elle est responsable de diverses maladies des plantes, mais qui était absente d'Europe et du bassin méditerranéen jusqu'à la fin des années 2000, lorsque le CoDiRO a fait sa première apparition en Italie dans les oliveraies du Salento dans la province de Lecce[1] (probablement entre 2008 et 2010, sur le littoral ionien près de Gallipoli[3]). La présence de la bactérie a été confirmée en 2013, quand une souche particulière (également appelée CoDiRO) a été isolée sur des oliviers atteints par la maladie et chez d'autres plantes-hôtes[4]. L'expansion du CoDiRO, qui intéressait une superficie d'environ 8000 hectares à la fin de l'été 2013, s'est poursuivie jusqu'à atteindre une extension d'environ 25000 hectares en avril 2015[3].
La désignation de la maladie comme un « complexe » remonte aux débuts de l'étude du CoDiRO , et résulte de l'état provisoire des connaissances acquises alors. Jusqu'à l'élucidation (intervenue en 2014) du rôle clé de Xylella fastidiosa dans l'étiologie du CoDiRO , l'attention était concentrée sur une série de facteurs de causalité ou de risque possibles et concomitants trouvées chez les oliviers touchés par la maladie[5], qui se sont tous avérés d'importance nulle ou secondaire par rapport au rôle pathogène principal de la bactérie Xylella fastidiosa[6].
Le CoDiRO représente une énorme menace potentielle pour l'ensemble de l'oléiculture italienne, avec une expansion possible dans le reste du bassin méditerranéen ainsi qu'en Californie[7]. Pour cette raison, des propositions drastiques ont été avancées en vue de l'éradication immédiate de cette maladie de la région des Pouilles. Cependant, en raison de certaines oppositions et de l'inertie des politiques, leur mise en œuvre concrète a tardé et en 2015, l'objectif initial de l'éradication n'est plus considéré comme accessible (en mars 2015, l'infection par Xylella fastidiosa avait atteint quinze autres plantes-hôtes dans le domaine oléicole du Salento[2]), même si la perspective de contenir l'expansion de la bactérie restait réaliste[2].
Face à cette situation, en avril 2015, des mesures moins drastiques ont été prises dans le but de contenir la bactérie dans le Salento et la province de Lecce et d'empêcher l'expansion vers le nord des foyers d'infection[8].
Une nouvelle espèce de punaise invasive découverte dans le sud de la France est prédateur des insectes vecteurs de la maladie.