Confédération syndicale internationale
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La Confédération syndicale internationale (CSI ; en anglais : International Trade Union Confederation, ITUC ; en allemand : Internationaler Gewerkschaftsbund, IGB ; en espagnol : Confederación Sindical Internacional, CSI) est la première organisation internationale syndicale en termes d'organisations affiliées et d'adhérents. Elle a été fondée en 2006.
Forme juridique | Syndicat |
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Zone d’influence | Monde entier |
Fondation |
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Siège | Bruxelles (Belgique) |
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Présidente | Akiko Gono |
Vice-présidents |
Cathy Feingold Antônio Lisboa. |
Secrétaire général | Luc Triangle |
Membres | 200 182 000 dans 163 pays (2019) |
Site web | www.ituc-csi.org |
En 2019, la CSI revendique plus de 200 millions d'adhérents. Elle regroupe 332 organisations syndicales dans 163 pays. Son slogan est : « Renforcer le pouvoir des travailleurs ».
Depuis 2022, la CSI est présidée par Akiko Gono, syndicaliste japonaise.
La CSI est issue du rapprochement mené depuis les années 2000 entre la Confédération internationale des syndicats libres et la Confédération mondiale du travail et un « groupe de contact » d'organisations non affiliées rassemblant entre autres CGT française, CTA argentine et l'OPZZ polonaise. La troisième confédération syndicale internationale, la Fédération syndicale mondiale, en complète perte de vitesse depuis la chute de l'Union soviétique reste à l'écart de ce rapprochement.
En janvier 2005, les secrétaires généraux de la CISL et de la CMT lancent à Porto Alegre le processus effectif de création de la CSI dont le congrès fondateur a eu lieu du 1er au 3 novembre 2006 à Vienne. Le , la Confédération internationale des syndicats libres qui comptait 241 organisations affiliées dans 156 pays représentant environ 155 millions d’adhérents et la Confédération mondiale du travail (CMT) qui comptait 144 organisations affiliées dans 116 pays représentant environ 26 millions d’adhérents se dissolvent.
En 2011, elle regroupe environ 176 millions de travailleurs de 301 organisations réparties dans quelque 151 pays[1].
La confédération dont le siège est installé à Bruxelles a pour secrétaire général l’Italien Luca Visentini, qui a succédé en 2022 à l’Australienne Sharan Burrow.
La CSI, qui se veut unitaire et pluraliste se déclare : ouverte aux centrales syndicales démocratiques, indépendantes et représentatives, dans le respect de leur autonomie et de la diversité de leurs sources d'inspiration et de leurs formes d'organisation[2].
La constitution d’une confédération plus puissante est selon ses artisans la réponse syndicale à la mondialisation de l’économie et du capital.
La nouvelle organisation disposera d’un poids plus important pour la poursuite des actions de lobbying auprès des institutions multilatérales telle que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) ou l’Organisation mondiale du commerce (OMC), laquelle n’a jusqu’ici pas pris en compte les revendications de « clause sociale » portées par les syndicats.
La CSI a également pour objectif de se confronter aux entreprises multinationales et d’apporter son soutien partout où le syndicalisme indépendant est faible et réprimé. Elle envisage d’accentuer le rapprochement avec les autres organisations de la société civile, dont les ONG et de participer aux forums sociaux mondiaux[3].
Guy Ryder souligne que le mouvement syndical international a fait sa révolution sur les questions environnementales. « Il a fallu attendre 2004 pour que la CISL, l'ancêtre de la CSI, supporte le Protocole de Kyoto contre les gaz à effets de serre », surmontant l'opposition de l'AFL-CIO déclare Guy Ryder. « Il n'y a pas de consensus international entre tous les syndicats. […] Notre agenda converge avec celui des ONG environnementales. À elles, de leur côté, de militer aussi pour la création d'emplois décents et durables pour les travailleurs autour du développement durable, sinon elles perdront le support de l'opinion »[4].