Guerre du Tigré
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La guerre du Tigré est une guerre civile qui a duré du 3 novembre 2020 au 3 novembre 2022 et qui a opposé le gouvernement fédéral éthiopien au Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), allié au Front de libération oromo (ALO). D'abord cantonné au Tigré, le conflit s'étend à l'Oromia, l'Amhara et l'Afar.
-
Territoires contrôlés par les troupes
- Contrôlé par le gouvernement fédéral éthiopien (FDNE)
- Contrôlé par l'État d'Érythrée (FDE)
- Contrôlé conjointement par l'Éthiopie et l'Érythrée
- Contrôlé par le Front de libération du peuple du Tigré
- Contrôlé par le Front de libération oromo
pro-gouvernement fédéral
Territoires contrôlés par les rebelles
anti-gouvernement fédéral
Date |
- (2 ans) |
---|---|
Lieu |
Tigré, Oromia, Amhara et Afar (régions d'Éthiopie) débordements au Maekel, Érythrée et à Al Qadarif, Soudan |
Casus belli |
• Report des élections législatives de 2020 à 2021 • Marginalisation du FLPT au gouvernement fédéral |
Issue |
Traité de paix tigré-éthiopien
|
République démocratique fédérale d'Éthiopie
Émirats arabes unis[12],[13] Turquie[13] Iran[13] |
Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes (-)[14],[15] :
|
Sahle-Work Zewde Abiy Ahmed Birhanu Jula (en) Kenea Yadeta (2020-21) Abraham Belay (en) (2021-) Tiruneh Temesgen (2020) Agegnehu Teshager (2020-21) Yilikal Kefale (2021-) Awol Arba Isaias Afwerki Filipos Woldeyohannes (en) |
Debretsion Gebremichael Fetlework Gebre-Egziabher Gen. Tsadkan Gebretensae[23],[24] Gen. Tadesse Werede Tesfay (en) Jaal Marroo (en) a.k.a Kumsa Diriba[16] |
140 000[25] 43 000[26],[27] |
100 000-250 000 (estimation, )[28],[29],[30] |
3 073 tués, 4 473 blessés, 8 000 capturés (revendication rebelle)[31],[32] 2 Mig-23 perdus[33],[34] 2 Mi-35 perdus[35],[36],[37] 1 C-130 perdu[38] Inconnu |
5 600 tués, 2 300 blessés, 2 000 capturés (revendication militaire éthiopienne)[39] |
Les victimes de la guerre du Tigré (en)
385 000 à 600 000 civils tués[40]
3 gardes de l'ONU et 23 travailleurs humanitaires tués[41]
2 100 000 déplacés internes[42]
61 000 réfugiés[43]
9 400 000 personnes ont besoin d'aide[44]
20 000 disparus[45]
Total des décès : 700 000 à 800 000 (y compris les victimes de la famine (en))[40]
Batailles
Bataille de Mekele • Opération Alula • Offensive d'Octobre
Le conflit est issu de la tentative du Front de libération du peuple du Tigré (dirigeant la région du Tigré) de faire sécession[46],[47],[48], tentative notamment motivée par le désaccord du FLPT avec la volonté du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en poste depuis 2018, de mettre fin au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994[49]. Cette volonté amène ce dernier à supprimer en 2019 le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) qui dirige l'Ethiopie depuis 1994 et dont il est lui même issu. Ce parti avait pour particularité d'être une coalition constituée d'une multitude de partis ethniques. Cette suppression se fait au profit de la création du "parti de la prospérité" qui est un parti centralisé ne représentant aucune ethnie. La suppression du FDRPE a également pour conséquence de réduire l'importance politique de l'ethnie tigréenne qui dominait politiquement l'Ethiopie depuis 1994[50]. Cela amène le FLPT (principal parti politique tigréen) à refuser son intégration politique au sein du Parti de la prospérité d'Abiy Ahmed et à conduire le 9 septembre 2020 des élections séparées, jugée "illégales" par le pouvoir central[51]. Cette dissidence aboutit à une brutale montée des tensions entre les autorités régionales du Tigré et le gouvernement fédéral. Le 3 novembre 2020, le gouvernement éthiopien accuse le Tigré d'avoir déclenché les hostilités en attaquant des bases de l'armée fédérale dans la région[52]. Ce dernier dément et indique ne s'être que défendu face à des attaques menées par l'Éthiopie et l'Érythrée. Quoi qu'il en soit, le 4 novembre le gouvernement annonce une opération militaire contre les autorités du Tigré[53]. Le conflit durera finalement deux ans et fera jusqu'à 800 000 morts, dont une majorité de civils[réf. nécessaire]. Il prendra fin avec un accord de cessez-le-feu signé à Pretoria le , suivi d'un traité de paix le de la même année.