Conflit frontalier entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
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Le conflit frontalier entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan est un conflit post-soviétique en cours entre les forces militaires arméniennes et azerbaïdjanaises. La crise débute le , lorsque des soldats azerbaïdjanais traversent plusieurs kilomètres en Arménie dans les provinces de Syunik et Gegharkunik. L'Azerbaïdjan occupe actuellement au moins 50 kilomètres carrés du territoire arménien[36],[37],[38],[39],[40]. L'Azerbaïdjan ne retire pas ses troupes du territoire arménien internationalement reconnu malgré les appels émis du Parlement européen, des États-Unis et de la France – deux des trois coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE[41],[42]. Depuis la fin de la seconde guerre du Haut-Karabagh, le pays procède à de nombreuses incursions sur le territoire arménien[43] et viole régulièrement l'accord de cessez-le-feu, provoquant des combats transfrontaliers avec l'Arménie[44],[45],[46],[47].
Cet article concerne une guerre en cours.
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Date |
Depuis le (2 ans, 11 mois et 14 jours) |
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Lieu |
Frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
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Issue | En cours |
Changements territoriaux | L'Azerbaïdjan a occupé des parties des provinces de Syunik et de Gegharkunik adjacentes à la frontière arméno-azerbaïdjanaise[1],[2], environ 50 kilomètres carrés de territoire arménien[3] |
Azerbaïdjan | Arménie |
Ilham Aliyev Ali Asadov Zakir Hasanov Karim Valiyev Karam Mustafayev |
Nikol Pachinian Armen Sarkissian (jusqu'au 1er février) Vahagn Khatchatourian (à partir du 13 mars) Vagharchak Harutiunyan (jusqu'au 20 juillet)[4] Artak Davtyan (en) Souren Papikian (à partir du 16 novembre) |
91 tués[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11] 296 blessés[12],[13],[14],[15] 2 capturés[16] (plus tard libérés) |
236 tués[17],[18],[19],[20],[21],[7],[22],[23],[24] 328 blessés[25],[26],[27],[28],[29],[30] 38 capturés[31],[32] (20 plus tard libérés)[33],[34] |
Au moins 22 civils tués (International Crisis Group)[35]
La crise s'aggrave en , avec des affrontements à la frontière entre l'Arménie et le Nakhitchevan, ainsi qu'en dans les régions de Gegharkunik et Kalbajar, faisant des victimes des deux côtés[45].
En 2022, les forces azerbaïdjanaises bloquent le sud de l'Arménie (Syunik) en fermant la principale autoroute nord-sud, interrompant tout transit international avec l'Iran et forçant l'Arménie à développer des routes alternatives[48],[49],[50],[51].
Une brève escalade substantielle des combats se produit à compter de septembre 2022, lorsque l'Azerbaïdjan lance la plus grande attaque contre la république d'Arménie depuis le début du conflit entre les deux pays. Des victimes sont signalées des deux côtés[52],[53],[54].
L'Arménie sollicite en vain l'intervention de l'Organisation du traité de sécurité collective et de la Russie en raison des incursions militaires de l'Azerbaïdjan en mai 2021 et septembre 2022, essuyant un refus à chaque demande[55],[56].
Les responsables de l'Union européenne et de la Russie condamnent explicitement les opérations militaires de l'Azerbaïdjan, les considérant comme des violations de l'accord de cessez-le-feu[45],[47],[57],[58],[59],[46]. Avant août 2021, les soldats de maintien de la paix russes firent des déclarations neutres appelant « les deux parties » à désamorcer plutôt que de blâmer explicitement l'agressivité de l'Azerbaïdjan[58],[59],[46]. Afin de renforcer la frontière contre les incursions militaires de l'Azerbaïdjan, l'Arménie alloue des zones de défense supplémentaires aux gardes-frontières du Service fédéral de sécurité russe[60],[61].
Bien que condamnée par l'Azerbaïdjan et la Russie, l'UE envoie une mission civile de surveillance de l'OTSC en Arménie pour contribuer à la stabilité le long de la frontière et dissuader les offensives de l'Azerbaïdjan[62]. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev profère de nombreuses menaces contre l'Arménie, telles que « l'Arménie doit accepter nos conditions » si les Arméniens souhaitent « vivre confortablement sur une superficie de 29 000 kilomètres carrés »[63],[64],[65],[66],[67].
Depuis les offensives de l'Azerbaïdjan, les frontières de l'Arménie sont devenues militarisées, perturbant les moyens de subsistance des résidents des communautés frontalières : les résidents ont été pris pour cible et ne peuvent plus accéder aux terres agricoles, aux écoles, aux ressources en eau, aux proches ou aux sites religieux[68],[69],[70],[71]. Craignant pour leur sécurité, de nombreux villageois arméniens ont déménagé définitivement[2],[72],[73].
Le 19 septembre 2023, l’Azerbaïdjan lance une opération militaire majeure dans le Haut-Karabakh, prenant un jour plus tard le contrôle total de la république autoproclamée du Haut-Karabagh[74].